Resurrexit ! La Com'Team de la Maison Blanche n'a pas osé envoyer l'hymne de l'Empire Strikes Back sur les images du retour de Dark Vador depuis l'hôpital militaire. Et pourtant chacun l'aura fredonné en visionnant la vidéo. Il reste trois semaines utiles avant le vote crucial et ce n'est pas s'avancer beaucoup que de prédire que tout peut arriver de ce côté-ci du Potomac si le gap Biden-Trump ne se resserre pas. Mais sans doute pas la provocation irrémédiable dont rêvent ses ennemis, l'acteur connaît les limites de la téléréalité.
Si Donald Trump perd sa réélection, il le devra à son immaturité dans l'appréhension de la pandémie du coronavirus chinois, qu'il n'a saisie qu'à travers un prisme politique : où étaient les démocrates, il fallait les déconsidérer à tout prix et prendre leur contrepied ! Sans voir pour cette fois les réalités de terrain qui n'obéissaient pas aux éructations du golfeur intrépide. Après trois belles années de succès, l'Homme au chien de prairie mort sur la tête s'est vautré. J'allais dire... bêtement.
Si nul ne l'a jamais pris pour un génie - parlez-en au chef français de Mar-a-Lago sinon à John Bolton dans son nouveau bouquin - Trump montre une constance dans ses certitudes de comptoir, aussi triviales puissent-elles être tant qu'elles se fondent sur le bon sens. S'il a réussi dans l'économie domestique et l'emploi industriel, c'est en politique étrangère qu'il a déployé au plus large ses simplifications, avec des résultats heureux. Pourquoi par exemple tenir la balance égale entre deux thèses irréconciliables au nom du droit international et de la moralité, quand il est possible d'arrêter un conflit en choisissant le meilleur au moment pour écraser l'autre ? Puisqu'il faut être deux pour se battre, tuons l'un d'eux et l'aurore de la paix se lève! Si dans les détails il n'a rien compris au fond de l'affaire - son gendre Kushner s'en est chargé pour lui - c'est exactement ce qu'il vient de se passer au Proche Orient dans le conflit israélo-palestinien qui avait métastasé par tout le monde arabe. On notera qu'en Syrie, ce que l'on prend pour des divagations américaines n'est que le résultat d'un constat quotidien : quiconque aujourd'hui tient la dragée haute aux forces coalisées autour de Bachar el Assad est notre allié du moment ; ça peut changer d'une semaine à l'autre. Au résultat, il a divisé le corps expéditionnaire américain de moitié entre l'Euphrate et le Tigre, sans bouleverser l'épure. Il n'y a pas de trajectoire stratégique pour une raison bien simple : ça ne marche jamais au Proche Orient, l'histoire l'a démontré. Il en va de même en Afghanistan où sans rien connaître à l'histoire de l'Empire des Indes, Donald Genius a compris que l'affaire était un bâton merdeux plus facile à prendre qu'à lâcher. Il le lâche, et d'ici la Noël on dénouera partout les yellow ribbons round the ole oak tree.
Il a eu la même attitude, faite de constats simplistes, à l'endroit des alliés européens des Etats Unis qui "profitent" d'un parapluie nucléaire et conventionnel bon marché pour distraire le prix d'une défense crédible dans des schémas de pensions à la générosité inavouable sur fond de clientélisme démocratique. De même avec la Chine populaire, le double standard dialectique communiste et la surenchère hégémonique qu'elle dissimule (mal) ne l'ont pas impressionné. Il leur a mis des droits de douane pénalisants et des entraves de toute sorte à leur développement. Aucune finesse, tout à la masse d'arme (comme à Poitiers), mais ça marche ! On l'insulte dans les chancelleries de l'ambassadrice, mais jusqu'ici à voix basse ! Ce salaud a réussi dans d'autres domaines où les diplomaties occidentales se cassaient les dents (bien limées), comme la Corée du Nord dont la nomenklatura a été inséminée au doute capitaliste ; comme la quadrilatérale navale Inde-Japon-Australie-Etats Unis (The Quad) qui manoeuvre en escadre dans les eaux du Pacifique Nord et de l'Océan indien avec la Chine de Pékin pour plastron. Comme à son habitude, la France a refusé de rejoindre pour ne pas offusquer la Chine, mais a ouvert une collaboration avec l'Inde et l'Australie pour notre ZEE, croyant n'en tirer que le bénéfice sans la peine ! Ils ne comptent pas sur nous (c'est un secret). « Tout ce que touche Macron devient de la merde !» (sic Trump)
Terminons ! Statistiquement il y a peu de chance de Trump batte le tandem Biden-Harris - c'est elle qui va sauver le mandat du gâtisme - mais quoiqu'il advienne, Donald Trump commandera le pays jusqu'au 19 janvier 2021. Après les résultats de l'élection, il lui restera soixante-quinze jours pour nous surprendre : on n'est pas un animateur de télé pour rien !
- 1973 -
Si Donald Trump perd sa réélection, il le devra à son immaturité dans l'appréhension de la pandémie du coronavirus chinois, qu'il n'a saisie qu'à travers un prisme politique : où étaient les démocrates, il fallait les déconsidérer à tout prix et prendre leur contrepied ! Sans voir pour cette fois les réalités de terrain qui n'obéissaient pas aux éructations du golfeur intrépide. Après trois belles années de succès, l'Homme au chien de prairie mort sur la tête s'est vautré. J'allais dire... bêtement.
Si nul ne l'a jamais pris pour un génie - parlez-en au chef français de Mar-a-Lago sinon à John Bolton dans son nouveau bouquin - Trump montre une constance dans ses certitudes de comptoir, aussi triviales puissent-elles être tant qu'elles se fondent sur le bon sens. S'il a réussi dans l'économie domestique et l'emploi industriel, c'est en politique étrangère qu'il a déployé au plus large ses simplifications, avec des résultats heureux. Pourquoi par exemple tenir la balance égale entre deux thèses irréconciliables au nom du droit international et de la moralité, quand il est possible d'arrêter un conflit en choisissant le meilleur au moment pour écraser l'autre ? Puisqu'il faut être deux pour se battre, tuons l'un d'eux et l'aurore de la paix se lève! Si dans les détails il n'a rien compris au fond de l'affaire - son gendre Kushner s'en est chargé pour lui - c'est exactement ce qu'il vient de se passer au Proche Orient dans le conflit israélo-palestinien qui avait métastasé par tout le monde arabe. On notera qu'en Syrie, ce que l'on prend pour des divagations américaines n'est que le résultat d'un constat quotidien : quiconque aujourd'hui tient la dragée haute aux forces coalisées autour de Bachar el Assad est notre allié du moment ; ça peut changer d'une semaine à l'autre. Au résultat, il a divisé le corps expéditionnaire américain de moitié entre l'Euphrate et le Tigre, sans bouleverser l'épure. Il n'y a pas de trajectoire stratégique pour une raison bien simple : ça ne marche jamais au Proche Orient, l'histoire l'a démontré. Il en va de même en Afghanistan où sans rien connaître à l'histoire de l'Empire des Indes, Donald Genius a compris que l'affaire était un bâton merdeux plus facile à prendre qu'à lâcher. Il le lâche, et d'ici la Noël on dénouera partout les yellow ribbons round the ole oak tree.
Il a eu la même attitude, faite de constats simplistes, à l'endroit des alliés européens des Etats Unis qui "profitent" d'un parapluie nucléaire et conventionnel bon marché pour distraire le prix d'une défense crédible dans des schémas de pensions à la générosité inavouable sur fond de clientélisme démocratique. De même avec la Chine populaire, le double standard dialectique communiste et la surenchère hégémonique qu'elle dissimule (mal) ne l'ont pas impressionné. Il leur a mis des droits de douane pénalisants et des entraves de toute sorte à leur développement. Aucune finesse, tout à la masse d'arme (comme à Poitiers), mais ça marche ! On l'insulte dans les chancelleries de l'ambassadrice, mais jusqu'ici à voix basse ! Ce salaud a réussi dans d'autres domaines où les diplomaties occidentales se cassaient les dents (bien limées), comme la Corée du Nord dont la nomenklatura a été inséminée au doute capitaliste ; comme la quadrilatérale navale Inde-Japon-Australie-Etats Unis (The Quad) qui manoeuvre en escadre dans les eaux du Pacifique Nord et de l'Océan indien avec la Chine de Pékin pour plastron. Comme à son habitude, la France a refusé de rejoindre pour ne pas offusquer la Chine, mais a ouvert une collaboration avec l'Inde et l'Australie pour notre ZEE, croyant n'en tirer que le bénéfice sans la peine ! Ils ne comptent pas sur nous (c'est un secret). « Tout ce que touche Macron devient de la merde !» (sic Trump)
Terminons ! Statistiquement il y a peu de chance de Trump batte le tandem Biden-Harris - c'est elle qui va sauver le mandat du gâtisme - mais quoiqu'il advienne, Donald Trump commandera le pays jusqu'au 19 janvier 2021. Après les résultats de l'élection, il lui restera soixante-quinze jours pour nous surprendre : on n'est pas un animateur de télé pour rien !
- 1973 -
1/4 chance c'est déjà mieux qu'en 2016 où on lui donnait 1/10 chances. Vous croyez encore à ces sondages ?
RépondreSupprimerLes résultats du suffrage universel modéré par les grands électeurs sont difficiles à prévoir, d'autant que leur élection obéit à des règles différentes selon les Etats.
RépondreSupprimerJe ne me risquerais pas à analyser l'opinion des 50 Etats de l'Union.