Avertissement : c'est un peu long, confinement oblige ! Mais il y a des intertitres.
M. Guy Verhofstadt, ancien premier ministre du roi des Belges et fédéraliste passionné, pousse à l'intégration institutionnelle des Etats européens, du moins ceux qui le souhaitent, afin que le sous-continent soit capable de déployer une diplomatie au niveau de sa puissance commerciale et les forces armées sans lesquelles il serait vain de croire peser sur les desseins qui s'entrecroisent sur le globe. Cette ambition, si elle se réalisait, contreviendrait à la souveraineté des Etats-Nations qui composent le Conseil européen et sacrifierait la règle de majorité établie par le compromis de Luxembourg en 1966 à la demande expresse du général De Gaulle, laquelle règle transforme le régime confédéral en "vétocratie" ; chaque pays y pesant la masse de son pouvoir de nuisance.
Donnons-lui raison, donnons-lui tort, agréons-en l'urgence mais ouvrons les yeux. Les derniers défis que nous opposent les tenants de civilisations incompatibles avec nos mœurs occidentales ne peuvent être relevés par aucune des nations européennes réagissant en son splendide isolement. Aucune ! Que ce soient les conséquences de l'irrédentisme arménien coincé dans les mâchoires russes, la révocation du traité de Lausanne infligé à la Turquie en 1923, la menace d'une bombe atomique islamique menaçant Mare Nostrum. Trois défis, trois impossibilités. La déstabilisation de l'Afrique du Nord n'est pas sur l'épure ce matin puisque nous, Français, l'avons construite comme on la retrouve aujourd'hui ! C'est "notre" problème ou dit plus crûment, à chacun sa merde ! Nous ne parlons pas non plus de l'immigration de masse de peuplades insuffisamment formées aux travaux et aux jours de notre bel Occident.
Pour enfoncer le clou qui semble dépasser encore de la planche de nos convictions, je pressens que nous n'arriverons à rien sur les quatre premiers points d'effort du Quai d'Orsay aujourd'hui que sont le Sahel, le Liban, la Mer Egée, le Haut-Karabakh ; même avec des alliés de circonstances pour les trois premiers ! Mais c'est pareil pour la Grande-Bretagne qui dispose du verrou d'entrée (Gibraltar) et de bases stratégiques de pleine souveraineté à Chypre et qui ne fait rien ; ou pour l'Italie qui est au front de tous les défis méditerranéens et craint de mettre le feu aux nations musulmanes qui se pressent déjà à ses frontières, ce pour ne parler que des nations impliquées hors-les-murs au gré des menaces, toutes les autres restant planquées. Faut-il faire un dessin ? Faisons-le.
Sahel
Bernard Lugan est parfaitement juste quand il exclut tout protocole de pacification oubliant les causes enracinées du désordre. La misère, endémique à des pays sans autre richesse que des ventres affamés, couplée à une mal-gouvernance chronique d'élites cupides, multiplie la ressource en "maquisards" dans les cinq pays impliqués. Cette ressource est rémunérée par des financements de toutes origines qui convergent sur zone autant que les narcotiques... et le défi est sans fin. "En tuer" comme la devise du 501è Chars de Combat ? Jusqu'à quand ?
Liban
Quel crâne d'œuf dans les soupentes de l'Elysée a pu croire un instant que les chefs de clan libanais allaient abandonner une once de pouvoir parce que la moitié de la capitale avait été détruite en conséquence de leur incurie ? Depuis le voyage triomphant de M. Macron, ils recherchent le capo di tutti capi manucuré en armani et ray'ban, qui présentera suffisamment bien pour faire débloquer les subsides internationaux qu'ils comptent s'approprier par les mille tentacules de la pieuvre libanaise, chacun détenant des infrastructures essentielles, du BTP, des services au public, des œuvres caritatives et secours en tout genre. Si Carlos Ghosn n'était pas sous le coup d'un mandat d'arrêt international, il ferait parfaitement l'affaire... et gagnerait gros.
Mer Egée
Pour une raison qui me dépasse, M. Macron s'est cru investi d'une mission de défense des valeurs de la communauté internationale dans les affaires de virilité en Méditerranée orientale, coupant les convois turcs en route vers la Libye, promenant le pavillon dans la zone grecque de recherche sismique comme au temps du sandjak d'Alexandrette. Sauf qu'à l'exception d'une Italie solidaire de nos émotions, aucun autre pays européen n'a voulu affronter le Sultan déchaîné dans son hubris de déconstruction du traité de Lausanne qui a donné toute l'eau bleue aux Grecs et presque rien aux héritiers des glorieux Ottomans. Mais ça pourrait changer. L'Allemagne qui connaît assez bien la région a déjà anticipé que les protagonistes grecs et turcs finiraient par s'arranger enrre eux sur le dos des puissances extérieures. Elle vend donc aux deux, des sous-marins. Et il n'a pas fallu longtemps pour que la Grèce nous fasse un vent dans son plan de refonte navale. Malgré tout, Angela Merkel est aujourd'hui suffisamment agacée par le pétomane d'Ankara qu'elle a fait arraisonner par une de ses frégates un cargo turc sur la route de Misrata.
Haut-Karabakh
Puisque nous sommes l'ami historique et le grand protecteur de l'Arménie, nous sommes coupables de n'avoir pas averti l'homme présumé fort du pays, Nikol Pachinian, que sa politique anti-russe et ses œillades atlantiques hors de saison allaient lui attirer les pires ennuis dans son environnement géopolitique. L'Azerbaïdjan accumulait de l'équipement militaire payé par les exportations de naphte de la British Petroleum et de gaz par les trois gazoducs stratégiques vers l'Iran, la Grèce et Turquie (?!) et vers la Russie, autant de points d'appui diplomatiques en cas de conflit car le gaz prime. Pendant ce temps l'Arménie rêvait à sa grande Arménie des contes enchantés sans avoir les moyens militaires de tenir les territoires enclavés dans l'Azerbaïdjan qu'elle avait depécé lors de la déconfiture soviétique. Il n'a pas fallu longtemps pour que les conseillers du Sultan voit la lueur du jour dans la fente des ambitions arméniennes et y passent. Le drapeau turc flotte sur Bakou (allez-y voir) et Ankara a maintenant, par le corridor du Nakhitchevan ouvert dans le sud de l'Arménie, l'accès goudronné jusqu'à Shirvan et la Mer Caspienne. Les Russes ont laissé faire, puis stoppé le film au bon moment pour eux, et n'attendent plus que la chute du leader vaincu qui les snobait. Qu'y ferons-nous ?
Co-président du protocole de Minsk, nous avons assisté pendant vingt-cinq ans à l'entêtement de plus en plus stupide des délégués arméniens à ne pas vouloir négocier - alors qu'ils avaient expulsé six cents milles Azerbaïdjanais des districts entourant le Haut-Karabakh historique - et nous nous sommes montrés incapables de les raisonner et évidemment incapables de faire sauter la Légion sur Stepanakert. Si nous arrivons à protéger les monastères et les édifices chrétiens (comment faire sur le terrain ?) nous aurons atteint la limite la plus reculée de nos capacités.
Où situer la frontière ?
Ces exemples donnent les limites de notre "puissance". La France seule de Charles Maurras a toutes les peines du monde à sortir aujourd'hui du Lac Commun et ses désordres intérieurs en tout domaine ne pourront qu'étrécir son périmètre d'intervention. Sauf fédération des nations européennes autour de nos propres efforts à peser sur le destin du monde proche, nous allons revenir au limes capétien. Depuis le départ de Jacques Delors des affaires européennes - ça fait un bail - le projet un peu arrogant de la main française dans le gant européen a fait long feu. Malgré l'hostilité ouverte du Royaume-Uni à notre endroit et certaines réticences de peuples à cornes qui trafiquent en couronnes, le projet aurait pu s'étoffer si nous n'avions pas ruiné notre propre pays à des motifs purement électoraux et idéologiques ! La France de Georges Pompidou, et celle de Valéry Giscard d'Estaing un peu moins, pesait son poids dans les enceintes décisionnaires avec des comptes bien tenus, une politique industrielle et énergétique assumée, des ambitions solides et une dissuasion nucléaire sans état d'âme. Des études étrangères lui prédisaient une quatrième place pérenne dans le top-10 des nations développées. Pompidou comme Giscard d'Estaing s'en sont servi au plan diplomatique : qui aurait résisté à Pompidou ? Giscard d'Estaing a créé le G7 pour parler ensemble et franchement autour de la cheminée de Rambouillet. Raymond Barre, son ministre, était le modèle de rigueur qui faisait taire toute critique étrangère à notre endroit. Le chancelier Schmidt n'avait-il pas admis que l'Allemagne se contenterait du primat industriel et n'interfèrerait pas dans les affaires étrangères de la France ? On rêve !
Depuis la chute de Giscard en 1981 et la mise en œuvre du programme archaïque et commun de gouvernement, les masses laborieuses et démocratiques parvenues aux affaires n'ont cessé de perdre du terrain, des emplois et de l'argent. La quatrième ou cinquième puissance mondiale, disposant d'un siège permanent au Conseil de sécurité avec droit de véto, perdit de son influence comme un mauvais pneu de l'air. Et mis à part le morceau de bravoure de Dominique de Villepin à l'Assemblée générale de l'ONU contre l'intention américaine d'attaquer l'Irak en 2003, nous ne sommes plus écoutés, qui pis est, en sommes arrivés à un point tel que les insultes fusent à l'endroit de notre président pour avoir mis les mains dans la merde des caricatures obscènes de Charlie Hebdo ; quand Donald Trump le prend publiquement pour un loser ; quand un ancien président américain se permet de faire dans ses mémoires tout une page ridiculisant l'ancien président Sarkozy (mais il faut la lire car c'est tout à fait lui); quand enfin le Sultan de la Sublime Porte ne trouve plus les mots pour se foutre de la gueule de M. Macron qui a osé le défier ! Jusqu'à la Chine de Pékin qui s'est permis une invective humiliante à l'endroit du même lorsque nous avons accepté un refit des six frégates Lafayette vendues en 1991 à Taïwan : « Mais pour qui se prennent donc les Français pour venir nous défier si loin de chez eux ?». Ils ont bien tort les Chinois : j'apprends que nous venons de prendre langue avec le QUAD océanique pour donner notre point de vue sur les défis du Pacifique-Nord à l'Inde, au Japon, à l'Australie et aux Etats-Unis ! No comment.
Alors quoi ?
Guy Verhofstadt croit (au sens mystique) qu'une fédération des nations européennes ayant intégré les domaines régaliens de chacune dans un gouvernement central saura tenir tête aux empires revenus. C'est probablement vrai au vu de la puissance économique et financière de l'Union européenne. Les empires en question sont au nombre de trois nous concernant : la Fédération de Russie, la Chine populaire et les Etats-Unis d'Amérique. Les autres qui se croient tels, n'en finissent plus d'émerger et leurs intérêts restent négociables.
Cette fédération est-elle contructible ? A mon avis, non ! Déjà, tous les pays qui se sont arrachés à l'empire soviétique ont dans leurs chairs les traces de la dictature à distance, de la prévalence des intérêts impériaux même très éloignés des leurs, de la coercition qui visent à interdire ou dévoyer les initiatives, de la bêtise crasse des plans centraux, en un mot du socialisme jacobin ! Il faudra attendre que toute la génération de l'Est ayant eu vingt ans en 1990, trépasse pour que l'empreinte mentale de la captivité s'efface. Les pays balkaniques et la Grèce feront où nous leur dirons de faire dans la mesure où le robinet des subventions coule encore ; reste l'Europe occidentale divisée entre Germains et Latins, et la Scandinavie qui se cherche. Autant dire que rien n'est fait, surtout si ce projet de Fédération occidentale était "français". Mais prenons les choses autrement. Depuis le Brexit et pour contrebalancer un hypothétique majorat franco-allemand, deux groupes se sont formés qui ne cessent de se renforcer. En France, nous ne voulons pas croire que ces deux groupes aient été montés contre nous plus que contre l'Allemagne et pourtant ! Le premier groupe de nations antagonistes est la Nouvelle Ligue hanséatique qui regroupe l'Irlande, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Finlande, l'Estonie, la Lituanie et la Lettonie (marqués H sur la carte). L'obsession commune est la défense des valeurs frugales de l'Union économique et monétaire, même si tout le monde ne règle pas son pain en euros. Elle observe l'utilisation orthodoxe du mécanisme de stabilité, préfère les prêts aux dons, et veut qu'un examen de solvabilité précède toute décision de subvention. Le budget européen est obligé d'en tenir compte au grand dam des cigales latines. On y est en plein aujourd'hui avec les chicayas du Plan de relance post-covid. La Ligue pèse 50 millions d'habitants et 2600 milliards de PIB. Pour fixer les idées, les PIB européens remarquables sont ceux de l'Allemagne 3100 milliards d'euros, suivi par la France avec 2160 milliards, l'Italie 1800 milliards et l'Espagne 1300 milliards.
Le second groupe dissident est le fameux cercle de Visegrád qui regroupe la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie. Bien différent du premier groupe, celui-ci vise à préserver sa souveraineté à tout prix dans les domaines laissés libres par les traités européens. C'est plus un cercle de clients que de promoteurs puisque ses économies ont été rebâties par l'Europe occidentale après l'effondrement du Comecon. Il pèse 64 millions d'habitants et 880 milliards d'euros de PIB. Il est dans l'orbite allemande et déteste les nègres. Dans certaines sessions du Conseil européen, ce groupe est renforcé de l'Autriche et de la Slovénie.
Il existe un troisième groupe inter-national dont nous ne parlerons pas par défaut d'information mais qui se manifeste chaque année dans un sommet au plus haut niveau, c'est le groupe des pays de langue allemande : Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Allemagne, Suisse, Autriche.
Ceci étant, le Conseil européen est divisé en quatre parties : le tandem impérial Allemagne-France qui lutte autant pour ne pas se désunir que pour convaincre les autres de ses propositions, la Nouvelle Ligue hanséatique de libre-échange près de ses sous, le groupe de Visegrád et ses alliés de circonstances, puis des pays seuls comme la Grèce, Chypre, Malte, la Croatie, l'Italie, l'Espagne, qui font et défont les majorités et dont les voix s'achètent dans les couloirs. Même avec de l'enthousiasme, on voit mal émerger une fédération à l'intersection des quatre groupes. Sans doute à l'origine aurait-il été possible de pousser les feux d'une Fédération occidentale européenne à six ou huit mais cela passait par la Communauté européenne de défense que les gaullistes et les communistes à Paris refusèrent par principe (sur ordre de qui ?). C'est le moment d'éclairer maintenant le schmilblick par un autre acteur que nous nous plaisons en France à débiner mais qui pèse de tout son poids sur les tergiversations européennes : l'OTAN.
Comme nous l'avons souvent dit sur ce site, la composante militaire de l'OTAN (appelée NATO pour la distinguer) est l'arme de défense privilégiée par tous les pays européens à l'exception du nôtre, au seul motif de son efficacité à faire peur. Au temps de l'occupation soviétique en Europe orientale, le NATO était l'ogre coupable de tous les maux et capable de faire pire que Dresde ou Hambourg ! La haine des peuples était tellement exacerbée à son endroit qu'il en est resté chez tous l'idée qu'une fois libérés des Russes, la meilleure protection possible contre leur retour était ce fameux ogre qui faisait si peur au Kremlin ! Et tombe la thèse du complot atlantique ayant visé à s'étendre sur le glacis soviétique à la faveur des atermoiements de Boris Eltsine. Ce sont tous les pays d'Europe non-russes de l'Est qui ont demandé leur intégration au NATO avant même de faire des représentations à Bruxelles pour être associés au Marché Commun. Même l'Albanie se méfie et a rejoint l'Alliance bien avant d'entrer dans l'Union européenne. S'il est de bon ton de traiter l'OTAN par-dessus la jambe chez nous (jusqu'au jour où nous en aurons vraiment besoin), il en va tout différemment chez les autres. Ils ne prendront aucune décision qui altèrerait leur protection ou leur sentiment de protection, si vous préférez. Aussi est-il vain de promouvoir une défense européenne chez des peuples qui n'ont pas soif d'indépendance militaire et craignent le retrait du parapluie atomique américain. Donc tout projet visant à fédérer un ou plusieurs domaines appartenant au régalien sera-t-il jugé chez les autres à l'aune de ses effets sur la confiance atlantique. Autant dire que ça ne marchera jamais, sauf ! Sauf si les Etats-unis, fatigués de s'occuper du vieux monde, organisent par eux-mêmes cette fédération ou confédération européenne qui prendra à sa charge les responsabilités que les Etats-Unis ne veulent plus assumer. Et nous n'aurons d'autre mot à dire que de sortir du jeu ou d'acquiescer ! Même M. Verhofstadt ne sera pas consulté ; alors M. Macron, pensez donc !
Sera-ce donc le Frexit ?
Nous en reparlerons bientôt dans un article Frexit & Chimères. Le Frexit étant impossible techniquement, ce sera plus vraisemblablement la ruine de notre orgueil et le destin du Portugal, comme disait le général De Gaulle en nous convoquant à des hauteurs que nous ne pûmes jamais atteindre. Dans tous les cas, les conséquences stratégiques sur l'Europe seront immenses. La confusion des intérêts nationaux l'exposera en proie. Les empires précités viendront peut-être y mettre de l'ordre, s'ils y trouvent leur avantage et parviennent à s'entendre. Sinon une monstrueuse anarchie cernera un noyau dur et résilient constitué par quelques pays de l'Europe sérieuse autour de l'Allemagne, quelque chose comme l'avatar du Saint Empire. Les mânes d'Otto de Habsbourg-Lorraine esquissent un sourire, mais il est déjà tard.
Alors quoi? Alors rien. Parce ce que nous avons abandonné la politique pour une gestion à la petite semaine, confiée à des ronds de cuir, dont la vision obtuse du bonheur des peuples est symbolisée par un billet de 20 DM( je veux dire €), l'Europe est devenue, malgré nous, un chancre, un parasite dont on ne pourra se défaire qu'à l'occasion d'une gigantesque secousse.
RépondreSupprimerD'ici là, rien a attendre de cette calamiteuse institution, non plus que de l'OTAN. Car qu'attendre d'une institution crée il y a 70 ans, jamais revue depuis malgré les évolutions géostratégiques et dont un des piliers, la Turquie, est ostensiblement entré en conflit avec une partie des partenaires?
Alors quoi? Alors rien! L'Europe n'existe plus, c'est un continent plein de zombies, de morts-vivants ou de vivants en mort cérébrale. Les seuls qui survivront seront peut-être les Anglais, dont les historiens essaieront de comprendre comment toute une civilisation s'est suicidée avec un sourire béat.
Pour une saine pédagogie du processus, il est à souhaiter que le Brexit s'achève dans sa version "no deal". C'est seulement dans cette configuration que les candidats suivants pourront juger de la faisabilité et de la pertinence d'une sortie du club.
SupprimerMais l'imbrication des économies va obliger à prolonger la partie d'échecs.
Je pense qu'on avance vers un no deal.
SupprimerD'abord parce que les Anglais s'en moquent et qu'ils souhaitent passer à autre chose depuis longtemps. Dire "je vous emmerde" très poliment, avec le petit doigt en l'air au dessus de la tasse de thé fait partie de la grande tradition britannique.
Ensuite parce que les ronds de cuirs européens n'ont pas l'imagination assez fertile pour imaginer qu'on puisse envisager de vivre sans le carcan normatif qu'ils ont construit tout au long de ces années.
Le 01/01/2021, on ne verra.....rien. La déflagration fera autant de bruit que le bug de l'an 2000!
Je souhaite un no-deal pour la pédagogie, mais il n'est pas certain qu'ils y arrivent vraiment. Malgré les "opt-out" ils sont quand même dans les rets de l'Union européenne.
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