mardi 13 juillet 2021

14 Juillet

68°RAA
68è Régiment d'Artillerie d'Afrique (camp de la Valbonne)

Il y a soixante ans que la République française s'est retirée d'Afrique et défileront demain sur les Champs Elysées des troupes qui en reviennent ! On peut faire des pages d'analyse et la synthèse tiersmondaine qui va bien, nous accusant de tous leurs maux, mais il n'en demeure pas moins que le continent noir reste tributaire des autres continents... en tout ! N'ayant pas l'outrecuidance de proposer la réforme totale des nations le composant - sauf peut-être à le couvrir de bureaux du planning familial - nous évoquerons en toute fulgurance ce temps béni des colonies où dispensaires, écoles primaires, villages propres, ponts et chemins carrossables, vie en sûreté étaient choses ordinaires comme certains anciens combattants le racontent à voix basse à leurs petits-enfants médusés. Comme l'avait écrit Henri Guaino dans le Discours de Dakar : « [...] Le défi de l'Afrique, c'est d'entrer davantage dans l'Histoire, c'est de puiser en elle l'énergie, la force, l'envie, la volonté d'écouter et d'épouser sa propre histoire. Le problème de l'Afrique, c'est de cesser de toujours répéter, de toujours ressasser, de se libérer du mythe de l'éternel retour, c'est de prendre conscience que l'âge d'or qu'elle ne cesse de regretter ne reviendra pas pour la raison qu'il n'a jamais existé. Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. Le problème de l'Afrique, c'est que trop souvent elle juge le présent par rapport à une pureté des origines totalement imaginaire et que personne ne peut espérer ressusciter. Le problème de l'Afrique, ce n'est pas de s'inventer un passé plus ou moins mythique pour s'aider à supporter le présent mais de s'inventer un avenir avec des moyens qui lui soient propres [...] » (Nicolas Sarkozy - 26 juillet 2007 - Université Cheikh-Anta-Diop)

Nous pourrions faire dix pages là-dessus si nous étions moins fatigués de l'éternelle décolonisation, mais ce n'est plus Notre Histoire. En ce jour de fête nationale qui est devenue au fil du temps la fête de nos armées, nous allons nous séparer sur un chant de tradition des armées du roi de 1750, la Marche du Royal Soissonnais, qui pourrait passer pour une œuvre de recrutement dissimulé (les paroles sont au-dessous) :


Je veux qu'au bout d'une campagne
Te voir déjà joli garçon
Des héros que l'on accompagne
On saisit l'air, on prend le ton
Des ennemis ainsi que des belles
On est vainqueur
En s'imitant
Et r'li
Et r'lan
On prend d'assaut les citadelles
Relantanplan tambour battant

Brave garçon que l'honneur mène
Prenez parti dan'Orléans
Not'colonel grand capitaine
Est le patron des bons vivants
Dame il fallait le voir en plaine
Où le danger
Etait l'plus grand
Et r'li
Et r'lan
Lui seul en vaut une douzaine
Relantanplan tambour battant

Nos officiers dans la bataille
sont pêle-mêle avec nous tous
Il n'en est pas qui ne nous vaille
Et les premiers ils sont aux coups
Un général, fut-il un prince
Les grenadiers
Se mettent au rang
Et r'li
Et r'lan
Fond sur l'ennemi et vous les rincent
Relantanplan tambour battant

Vaillant et fier sans arrogance
Et respecté des ennemis
Brutal pour qui fait résistance
Honnête à ceux qui sont soumis
Servir le Roi, servir les dames
Voilà l'esprit
Du régiment
Et r'li
Et r'lan
Nos grenadiers sont bonnes lames
Relantanplan tambour battant

Viens vite prendre la cocarde
Du régiment quand tu seras
Avec respect j'veux qu'on t'regarde
Le prince est chef et z'on les bras
Par le courage on se ressemble
J'on même coeur
Et sentiment
Et r'li
Et r'lan
Droit à l'honneur j'allons ensemble
Relantanplan tambour battant

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