Madame Tsaï Ing-wen, présidente de la République de Chine (Taïwan-ROC), s'est empressée il y a quelques jours de souhaiter bon anniversaire...... au dalaï lama !
Il va sans dire que l'outrage n'est pas passé inaperçu de la clique communiste à Pékin. Mais que voulez-vous, l'occasion pour elle était trop belle de faire enrager l'empire avant qu'il ne l'attaque ! Les dirigeants du Parti communiste chinois ne peuvent pas comprendre que les Taïwanais puissent refuser le bonheur total qu'il leur apportera, quoiqu'il leur en coûte ! Ça les rend positivement malades, et l'envie est grande de tenter une destruction de l'île rebelle pour calmer l'hubris impérial de Xi Jinping le Bienfaiteur.
Pékin ne voit pas que le concept irréfragable et obligatoire d'une seule Chine a pris du plomb dans l'aile dans les chancelleries du monde libre, certains se souvenant mais un peu tard que la Chine populaire n'a jamais gouverné ce territoire, pas plus qu'elle n'en a hérité de la République de Chine, laquelle est continuée à Taïpeh. Tibet, Xinkiang, Hong Kong et maintenant Mongolie intérieure, avant d'avoir terminé le flicage total du territoire jusqu'au dernier bourg perdu, sont autant de dragées Fuca pour se purger de la réunification. Qui aurait envie d'entrer en pareil empire ?
Comme nous nous y étions engagé, voici une autre richesse de Taïwan, Tsai Chin, dans un grand classique de la Mandopop.
Elle est née à Kaohsiung en 1957 et fut repérée très tôt pour sa tessiture et sa présence sur scène. C'est une chanteuse, catholique à ses heures, qui a tourné dans toutes les communautés chinoises d'Asie et Canada. Ye Lai Xiang fut composée en 1944 à Shanghaï par Li Jinguang (1907-1993) au cours d'une nuit saturée d'un parfum de tubérose qui poussait sous sa fenêtre. Ce morceau est emblématique du style de musique chinoise pré-communiste qui incorpore le rythme occidental, ici celui de la rumba. Mais l'histoire est bien plus que l'odeur entétante de la tubérose. Elle rejoint celle de Lili Marlene, sauf que les soldats allemands sont ici japonais. La chanteuse en vogue d'alors était une belle actrice née de colons japonais en Mandchourie chinoise du nom de Yamaguchi Yoshiko qui, sous le nom de théâtre Li Hsiang-lan (李香蘭), tournait dans des films de la propagande nippone à destination du public chinois. Arrêtée au lendemain de la capitulation pour trahison (ses origines japonaises avaient été dissimulées par les producteurs de cinéma), elle évita sa condamnation à mort grâce à un ami qui produisit son certificat de naissance en japonais. Elle put émigrer et continua sa carrière au Japon où elle épousa un diplomate, puis s'impliqua dans la reconnaissance par l'Etat nippon des malheurs endurés par les femmes de confort des pays conquis. Elle mourut en 2014 à 94 ans. La chanson a donc sa part d'ombre et sent le soufre plus que la tubérose. Vous pouvez l'écouter comme elle arrivait dans le poste de radio de l'infanterie impériale en cliquant ici et dans les fumeries de la concession française de Shanghaï en cliquant là. Sacré voix, Mlle Yamaguchi ! Mais dans un registre différent, l'interprétation de Tsai Chin est plus envoutante.
Voilà pour aujourd'hui. Ne cessons de penser à ce peuple formosan aimable, pacifique, auto-suffisant et travailleur qui n'a que faire du "bonheur communiste" ; et à l'occasion, apportons-lui notre soutien.
Wishing a very happy 86th birthday to His Holiness the @DalaiLama. Thank you for teaching us the importance of coming together to help one another through this pandemic. — 蔡英文 Tsai Ing-wen (@iingwen) July 6, 2021.
Il va sans dire que l'outrage n'est pas passé inaperçu de la clique communiste à Pékin. Mais que voulez-vous, l'occasion pour elle était trop belle de faire enrager l'empire avant qu'il ne l'attaque ! Les dirigeants du Parti communiste chinois ne peuvent pas comprendre que les Taïwanais puissent refuser le bonheur total qu'il leur apportera, quoiqu'il leur en coûte ! Ça les rend positivement malades, et l'envie est grande de tenter une destruction de l'île rebelle pour calmer l'hubris impérial de Xi Jinping le Bienfaiteur.
Pékin ne voit pas que le concept irréfragable et obligatoire d'une seule Chine a pris du plomb dans l'aile dans les chancelleries du monde libre, certains se souvenant mais un peu tard que la Chine populaire n'a jamais gouverné ce territoire, pas plus qu'elle n'en a hérité de la République de Chine, laquelle est continuée à Taïpeh. Tibet, Xinkiang, Hong Kong et maintenant Mongolie intérieure, avant d'avoir terminé le flicage total du territoire jusqu'au dernier bourg perdu, sont autant de dragées Fuca pour se purger de la réunification. Qui aurait envie d'entrer en pareil empire ?
Comme nous nous y étions engagé, voici une autre richesse de Taïwan, Tsai Chin, dans un grand classique de la Mandopop.
Elle est née à Kaohsiung en 1957 et fut repérée très tôt pour sa tessiture et sa présence sur scène. C'est une chanteuse, catholique à ses heures, qui a tourné dans toutes les communautés chinoises d'Asie et Canada. Ye Lai Xiang fut composée en 1944 à Shanghaï par Li Jinguang (1907-1993) au cours d'une nuit saturée d'un parfum de tubérose qui poussait sous sa fenêtre. Ce morceau est emblématique du style de musique chinoise pré-communiste qui incorpore le rythme occidental, ici celui de la rumba. Mais l'histoire est bien plus que l'odeur entétante de la tubérose. Elle rejoint celle de Lili Marlene, sauf que les soldats allemands sont ici japonais. La chanteuse en vogue d'alors était une belle actrice née de colons japonais en Mandchourie chinoise du nom de Yamaguchi Yoshiko qui, sous le nom de théâtre Li Hsiang-lan (李香蘭), tournait dans des films de la propagande nippone à destination du public chinois. Arrêtée au lendemain de la capitulation pour trahison (ses origines japonaises avaient été dissimulées par les producteurs de cinéma), elle évita sa condamnation à mort grâce à un ami qui produisit son certificat de naissance en japonais. Elle put émigrer et continua sa carrière au Japon où elle épousa un diplomate, puis s'impliqua dans la reconnaissance par l'Etat nippon des malheurs endurés par les femmes de confort des pays conquis. Elle mourut en 2014 à 94 ans. La chanson a donc sa part d'ombre et sent le soufre plus que la tubérose. Vous pouvez l'écouter comme elle arrivait dans le poste de radio de l'infanterie impériale en cliquant ici et dans les fumeries de la concession française de Shanghaï en cliquant là. Sacré voix, Mlle Yamaguchi ! Mais dans un registre différent, l'interprétation de Tsai Chin est plus envoutante.
Senteur de tubérose dans la nuit
Na nan feng chui lai qing liang
Na ye ying ti sheng qi chuang
Yue xia de hua er dou ru meng
Zhi you na ye lai xiang tu lu zhe fen fang
Wo ai zhe ye se mang mang
Ye ai zhe ye ying ge chang
Geng ai na hua yi ban de meng
Yong bao zhe ye lai xiang
Wen zhe ye lai xiang
Ye lai xiang, wo wei ni ge chang
Ye lai xiang, wo wei ni si liang
Ah ah ah... Wo wei ni ge chang
Wo wei ni si liang
Wo ai zhe ye se mang mang
Ye ai zhe ye ying ge chang
Geng ai na hua yi ban de meng
Yong bao zhe ye lai xiang
Wen zhe ye lai xiang
Wo ai zhe ye se mang mang
Ye ai zhe ye ying ge chang
Geng ai na hua yi ban de meng
Yong bao zhe ye lai xiang
Wen zhe ye lai xiang
Yue lai xiang ! Yue lai xiang ! Yue lai xiang !
On peut traduire l'entame ainsi :
La brise fraîche du sud gentiment souffle la nuit
La voix des rossignols appelle le matin
Les fleurs endormies se reposent sous la lune
..................
Na nan feng chui lai qing liang
Na ye ying ti sheng qi chuang
Yue xia de hua er dou ru meng
Zhi you na ye lai xiang tu lu zhe fen fang
Wo ai zhe ye se mang mang
Ye ai zhe ye ying ge chang
Geng ai na hua yi ban de meng
Yong bao zhe ye lai xiang
Wen zhe ye lai xiang
Ye lai xiang, wo wei ni ge chang
Ye lai xiang, wo wei ni si liang
Ah ah ah... Wo wei ni ge chang
Wo wei ni si liang
Wo ai zhe ye se mang mang
Ye ai zhe ye ying ge chang
Geng ai na hua yi ban de meng
Yong bao zhe ye lai xiang
Wen zhe ye lai xiang
Wo ai zhe ye se mang mang
Ye ai zhe ye ying ge chang
Geng ai na hua yi ban de meng
Yong bao zhe ye lai xiang
Wen zhe ye lai xiang
Yue lai xiang ! Yue lai xiang ! Yue lai xiang !
On peut traduire l'entame ainsi :
La brise fraîche du sud gentiment souffle la nuit
La voix des rossignols appelle le matin
Les fleurs endormies se reposent sous la lune
..................
Voilà pour aujourd'hui. Ne cessons de penser à ce peuple formosan aimable, pacifique, auto-suffisant et travailleur qui n'a que faire du "bonheur communiste" ; et à l'occasion, apportons-lui notre soutien.
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