vendredi 15 octobre 2021

Le Titanic andalou

Anne Hidalgo

Ainsi le Parti socialiste a-t-il choisi de couvrir à fonds perdus la campagne jurassique de Mme Hidalgo dès lors que les frais ne seront remboursés par l'Etat qu'en atteignant la barre de 5% des suffrages. Il y a moult façons de se faire hara-kiri me téléphone un ami japonais. Il ne sait pas que la mairesse de Paris n'avait jamais gagné le moindre arrondissement de la capitale dans aucune élection municipale jusqu'à ce que l'électeur parisien se décourage en 2020 et reste confiné chez lui (61% d'abstention), laissant les appareils de gauche truffer les urnes du onzième arrondissement.

C'est à ce cheval boiteux que font confiance les socialistes ? Le syndrome des lemmings allant à la falaise ? N'est-ce pas plutôt le rallye des mères-maires ? Martine Aubry (Lille), Johanna Rolland (Nantes), Nathalie appéré (Rennes), Annelise Dufour (Denain), Delphine Labails (Périgueux)... et l'influente présidente d'Occitanie Carole Delga, lesquelles ont misé sur leur sœur en sexe plutôt que sur les compétences dispendieuses d'une apparatchik de l'ancien monde qui laissera derrière elle une dette difficile à résorber sans explosion des taxes locales et droits divers du petit racket péripathétique ?
A vouloir mourir, il se pourrait qu'aux prochaines législatives de juin 2022, le PS disparaisse corps et biens (cf. la subvention publique aux partis d'élus) dans la division du mouvement des gauches, à cause du mur à 12,5% des inscrits qu'exige la loi pour accéder au second tour de scrutin. Mais finalement c'est darwinien : la race issue de la vieille SFIO est inadaptée aux lendemains qui ne chantent plus.

Photographie de l'opinion à la date du 12 octobre 2021 sur les intentions de vote à gauche pour la présidentielle:
(Moyenne des instituts de sondage et tendance)
  • 9% ↑ Yannick Jadot (EELV)
  • 9% → Jean-Luc Mélenchon (LFI)
  • 5% ↓ Anne Hidalgo (PS)
  • 2% ↓ Fabien Roussel (PCF)
  • 2% → Arnaud Montebourg (sans étiquette)
  • 1% ↓ Nathalie Arthaud (LO)
  • 1% → Philippe Poutou (NPA)

- Total de la gauche divisée = 29%
- Deux personnalités seulement sont à ce jour susceptibles de se désister en faveur du mieux placé :
F. Roussel et A. Montebourg, soit 4% mobiles.

6 commentaires:

  1. Stéphane Le Foll, battu à la primaire socialiste fermée, ne participera pas à la campagne de la "gagnante", le ridicule pouvant tuer à la fin !
    Quant à Olivier Faure, il essaie d'exister encore mais si maladroitement que Gérard Grunberg l'assassine de bonne humeur dans Telos ici.
    Extrait :
    "Au lieu de vaticiner, Olivier Faure devrait plutôt se poser la question suivante : pourquoi le Parti socialiste est-il incapable, lui, d’être aujourd’hui un rempart contre l’extrême-droite ? Après tout, une telle question le concerne plus directement. Risquons-nous à donner une réponse à cette question qu’il n’a pas posée.
    Cette réponse est double. D’abord, le Parti socialiste n’est pas aujourd’hui un rempart contre l’extrême-droite parce qu’il n’est pas un parti social-démocrate bien qu’il se considère comme tel. Tout au long du quinquennat de François Hollande, l’aile gauche socialiste a interdit à son parti d’assumer une telle identité et de faire enfin son Bad Godesberg – le congrès du parti social-démocrate allemand qui, en 1959, a rompu clairement avec le marxisme et adopté le principe de l’économie de marché. Certes il a toujours existé au sein du SPD une aile gauche idéologiquement hostile au libéralisme économique, mais cette aile gauche n’a pas empêché son parti de gouverner, ni fait sécession, ni refusé d’admettre qu’un grand parti social-démocrate doive marcher sur deux jambes, l’une d’elles passant des compromis avec le libéralisme économique. C’est à cette condition qu’un parti social-démocrate peut être un grand parti de gouvernement et le demeurer, comme viennent de le montrer les élections législatives en Allemagne. Le candidat socialiste à la chancellerie est à ce point modéré qu’il a revendiqué, au cours de sa campagne, d’être l’héritier d’Angela Merkel. Les socialistes français ont considéré, eux, depuis le milieu des années 1980, qu’ils avaient fait leur Bad Godesberg par les politiques qu’ils avaient menées au pouvoir, un Bad Godesberg rampant en quelque sorte. En 1991 ils ont refusé de graver dans le marbre le tournant effectué en 1983. Résultat, l’identité social-démocrate n’a jamais été assumée."

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  2. Pensionnée à 50 ans (c'est jeune), l'inspectrice du travail Hidalgo qui avant cela avait pantouflé 10 ans au cirque Delanoé, ne fait pas rêver la France profonde, avec ou sans Hollande, avec ou sans meeting de la Sociale au pays des corons : elle est scotchée à 5% sur le bouchot des sondages !
    S'il n'y a pas de Jupiter, pourquoi faudrait-il y mettre la Jupiteuse ?

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    1. Mme Hidalgo est l'archétype du fonctionnaire socialiste politisé qui suce l'Etat sans vergogne et donne "en même temps" des leçons de morale à la terre entière. Elle appartient à la parasélite qui plombe ce pays depuis trop longtemps. Mais le jeu électoral ne connaît pas cette règle d'honnêteté, il fonctionne à l'image télévisée et à la punchline matraquée par les chaînes ; ainsi a-t-elle ses chances en cas d'accident de campagne chez d'autres éparpillés dans son camp.
      Que la Gauche en soit rendue à cette extrémité en dit long pour le futur !

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  3. Un clou dans le cercueil socialiste qui n'en manque pas :
    Frédéric Saint-Clair sur la Revue politique et parlementaire :

    https://www.revuepolitique.fr/chronique-presidentielle-la-candidature-danne-hidalgo-a-t-elle-un-sens/

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    1. Merci, René, de nous signaler cet article un peu funèbre.
      Sauf au motif d'une amition personnelle démesurée, je ne comprends pas que la maire de Paris se soit inscrite dans ce projet adossé à un parti mort et donc condamné d'avance. En plus elle n'a pas le profil ni l'allure de l'emploi.

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  4. Sur LCI ce tantôt chez le nain catalan, Jean-Michel Apathie a descendu en flammes la candidate du Parti socialiste, à laquelle il a conseillé d'arrêter les frais. Il faut dire qu'à chaque nouvelle impulsion, les sondages de l'andalouse s'érodent. Il semblerait, au vu de sa dernière prestation au Grand Jury RTL, que ses conseils soient les plus nuls du marché parisien (qui en compte de très mauvais), à moins qu'elle ne puisse contenir en public la fureur qui l'anime de se savoir délaissée. Et elle de traiter Zemmour de "guignol" ! Ah bon ! Pas d'imagination en plus !
    C'est Bertrand Delanoë qui l'appelle Cruella ! Mais on sait qu'elle lève une certaine hostilité au sein de sa majorité au Conseil de Paris dans le rôle Reine des Gitans qui lui va bien ! Les subsides publics étant débondés au-delà de 5% des suffrages, le trésorier du parti risque de traîner les pieds si la candidate se vautre.

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