Dicton prométhéen de l'antiquité grecque, je le vois de pleine application dans l'affaire Aupetit (*) que le Vatican trancha en deux heures, à la stupéfaction de la Conférence des évêques de France. Le nonce avait sans doute parlé avant.
Quelle folle idée d'élever les prélats de la Sainte Eglise au rang de demi-dieux, qu'on arrache ainsi à la moitié de leur humanité en les castrant de la conversation de la Chair pour les nourrir des fumées de la foi ! Dans le cas de l'archevêque de Paris, épiscope détesté par les clercs du diocèse pour son ton cassant, ses bannissements injustifiés et sa communication abrupte, il s'agit moins d'avoir trempé le biscuit, ce qu'il nie, que d'avoir manifesté de la tendresse pour une paroissienne insistante. Autant qu'il sut utiliser la moindre effluve de doute émanant de la moindre fissure d'une personnalité subordonnée pour lui nuire, les autres ont passé un simple email, archivé par la secrétaire du vicaire général de jadis, au moulin de la médisance pour se défaire d'un autocrate mitré sans gants.
Sans offrir au zinc une philosophie de comptoir, il est probable que la demande de retour à la masse de Mgr Aupetit auprès des instances pontificales, soit justifiée en son for intérieur par le sentiment d'une culpabilité sentimentale l'ayant détournée parfois des soucis pastoraux de sa charge, même si la compréhension des âmes confiées en fait partie. Les détracteurs de l'Eglise catholique remettent sur la table le dossier du célibat des prêtres qui fait du chiffre chez les progressistes de l'institution, et si nous embrayons à notre tour, c'est qu'il s'agit moins de succomber à la consommation de la chair que de parer le désert des solitudes où officient tant de prêtres perdus au fin fond du monde. Tous n'ont pas un tempérament érémitique, n'attendent pas des cauchemars terrifiants de leur jeûne, comme saint Antoine le Grand, ne caressent pas le silence de leur tranquilité entre deux craquements du buffet mangé par les termites, ne chérissent d'aucune façon leur rélégation sociale. C'est de chaleur humaine dont ils parlent le plus souvent ; de feu dans la cheminée en rentrant le soir, chargé de tous les péchés de la confession !
Michel Aupetit fit face à une paroissienne qu'il attirait jadis à son corps plus ou moins défendant, et au lieu de briser là, il l'engagea à se confier à lui pour détourner son sentiment inabouti vers les nourritures spirituelles qui pourraient la combler. C'est du moins l'image que je m'en fais.
Les curés en ménage sont assez nombreux ici et en Europe. Des associations de femmes de prêtres existent aussi comme Plein Jour en France. Et évidemment, il y a des enfants de prêtres. Mais c'est moins l'assouvissement d'une tentation charnelle que le partage du quotidien et l'échange affectif avec l'autre dont il s'agit. Depuis la nuit de la chrétienté, ce problème se pose qui fut tranché, crurent-ils, au concile du Latran de 1139, après dix siècles de mariages. Toute l'histoire de l'Eglise médiévale fourmille de ménages en charge de paroisses, et celle de l'Eglise de la Renaissance de prélats à maîtresses. Si en droit canon, le célibat est solidement fondé, il ouvre la porte à plus de désordres que n'en susciterait son abrogation. Mais en ce domaine, seul un pape peut trancher ex-cathedra à l'issue d'un synode dédié à la question. En attendant, calomnie et scandale font les unes de la presse hostile. La Curie romaine est le convoi des aveugles de Grimmer !
Quelle folle idée d'élever les prélats de la Sainte Eglise au rang de demi-dieux, qu'on arrache ainsi à la moitié de leur humanité en les castrant de la conversation de la Chair pour les nourrir des fumées de la foi ! Dans le cas de l'archevêque de Paris, épiscope détesté par les clercs du diocèse pour son ton cassant, ses bannissements injustifiés et sa communication abrupte, il s'agit moins d'avoir trempé le biscuit, ce qu'il nie, que d'avoir manifesté de la tendresse pour une paroissienne insistante. Autant qu'il sut utiliser la moindre effluve de doute émanant de la moindre fissure d'une personnalité subordonnée pour lui nuire, les autres ont passé un simple email, archivé par la secrétaire du vicaire général de jadis, au moulin de la médisance pour se défaire d'un autocrate mitré sans gants.
Sans offrir au zinc une philosophie de comptoir, il est probable que la demande de retour à la masse de Mgr Aupetit auprès des instances pontificales, soit justifiée en son for intérieur par le sentiment d'une culpabilité sentimentale l'ayant détournée parfois des soucis pastoraux de sa charge, même si la compréhension des âmes confiées en fait partie. Les détracteurs de l'Eglise catholique remettent sur la table le dossier du célibat des prêtres qui fait du chiffre chez les progressistes de l'institution, et si nous embrayons à notre tour, c'est qu'il s'agit moins de succomber à la consommation de la chair que de parer le désert des solitudes où officient tant de prêtres perdus au fin fond du monde. Tous n'ont pas un tempérament érémitique, n'attendent pas des cauchemars terrifiants de leur jeûne, comme saint Antoine le Grand, ne caressent pas le silence de leur tranquilité entre deux craquements du buffet mangé par les termites, ne chérissent d'aucune façon leur rélégation sociale. C'est de chaleur humaine dont ils parlent le plus souvent ; de feu dans la cheminée en rentrant le soir, chargé de tous les péchés de la confession !
Michel Aupetit fit face à une paroissienne qu'il attirait jadis à son corps plus ou moins défendant, et au lieu de briser là, il l'engagea à se confier à lui pour détourner son sentiment inabouti vers les nourritures spirituelles qui pourraient la combler. C'est du moins l'image que je m'en fais.
Les curés en ménage sont assez nombreux ici et en Europe. Des associations de femmes de prêtres existent aussi comme Plein Jour en France. Et évidemment, il y a des enfants de prêtres. Mais c'est moins l'assouvissement d'une tentation charnelle que le partage du quotidien et l'échange affectif avec l'autre dont il s'agit. Depuis la nuit de la chrétienté, ce problème se pose qui fut tranché, crurent-ils, au concile du Latran de 1139, après dix siècles de mariages. Toute l'histoire de l'Eglise médiévale fourmille de ménages en charge de paroisses, et celle de l'Eglise de la Renaissance de prélats à maîtresses. Si en droit canon, le célibat est solidement fondé, il ouvre la porte à plus de désordres que n'en susciterait son abrogation. Mais en ce domaine, seul un pape peut trancher ex-cathedra à l'issue d'un synode dédié à la question. En attendant, calomnie et scandale font les unes de la presse hostile. La Curie romaine est le convoi des aveugles de Grimmer !
[1985°]
Pourquoi le pape François a-t-il lâché l'archevêque de Paris ?
RépondreSupprimerC'est dans un article de L'Orient-Le Jour. Faut aller loin pour les réponses.
Depuis que le pape a levé le doute sur les "commérages" ayant entraîné la chute de l'archevêque de Paris et fait droit aux "investigations" jusqu'aux Arcades de Viroflay, me revient le souvenir de Son Eminence le cardinal Jean Daniélou, de l'Académie française aussi, qui succomba au devoir d'évangélisation des dames de petite vertu chez Mimi Santoni, d'un infarctus.
RépondreSupprimerElle s'appellerait Laetitia, théologienne et "vierge consacrée". Elle partagerait une complicité intellectuelle et affective avec Michel Aupetit, une certaine chaleur ensemble, et je ne vois pas où est le mal.
RépondreSupprimerA moins que les femmes ne soient en l'Eglise que cet obscur objet du désir de Bunuel.
C'est vrai que sur la photo volée de Paris-Match, elle n'est pas mal du tout.