Le ressac de l'armée russe laisse à découvert les exactions "classiques" d'un envahisseur pris en contre par la guérilla locale : il se venge ! D'autant plus fort qu'il tombe de plus haut ! Les "frères ukrainiens" n'ont donc jamais voulu être libérés des nazis ? Qu'à cela ne tienne, déshumanisés, on pille leurs maisons, on les massacre à l'occasion... pour le fun. C'est ce qu'il ressort du dernier reportage du Guardian de Londres dans la ville de Trostianets située à trente kilomètres de la frontière russe et conquise au premier jour (clic).
Un peu de technique. La contre-guérilla en zone habitée est la guerre susceptible de plus d'exactions sur les populations civiles parce qu'elles sont un paramètre actif des opérations. L'article du Guardian ne le cache d'ailleurs pas : les habitants en ville signalaient les positions ennemies aux maquisards ; et les ennemis les fouillaient systématiquement à la recherche de téléphones portables. Sauf en zone de jungle comme en Colombie, Philippines ou Birmanie, et encore on y trouve des hameaux suspects a priori de connivences hostiles, étant considéré que les gens ne peuvent pas faire autrement que la nuit avec l'un, le jour avec l'autre ; mais aussi en zone désertique comme au Helmand ou en Kapissa, le contrôle des civils est déterminant. En Algérie, l'armée française avait créé des camps de regroupement rural pour assécher la solidarité obligée des villageois et des rebelles, ouvrant la zone d'opérations au tir instinctif sur tout ce qui pouvait bouger. On a même vu des obusiers de 105 en position préréglée contre les flancs rocheux dans les Aurès pour allumer tout groupe en progression à l'abri d'anfractuosités ! Ceci pour dire que la maxime maoïste du soldat "comme un poisson dans l'eau au sein du peuple" provoque rapidement une forte attrition du dit-peuple. Fin de la minute technique.
Maltraité à l'instruction, mal commandé à la guerre, le soldat russe modèle 2021 est dans la ligne de ses anciens, impériaux et communistes, peu efficace au combat rapproché. S'il est laissé à lui-même et à l'inévitable bouteille pour les vrais mecs, il va devenir le sous-homme aveugle des conséquences de ses actes. On le sait au moins depuis 1945. Ses commandants le savent aussi qui, ne comptant pas sur lui, pilonnent au moindre soupçon des quartiers entiers d'où partent deux coups de feu, après avoir détruit de loin les infrastructures industrielles et civiles, ramenant le pays conquis à l'âge de pierre et des gravats ! Comme en Libye ou en Syrie, ils peuvent aussi économiser sur le guidage des missiles (comme sur les SCUD de Saddam Hussein) et balancer la purée dans un azimut approximatif, l'important étant le rapport de consommation du soir.
Idiosyncrasie du soldat russe : pour bien marquer son territoire, le Russe chie partout, comme l'ont constaté, effarés, les reporters britanniques. C'est avec ça que Vladimir Poutine comptait retourner l'Ukraine comme une crêpe ? Il aurait dû arrêter plus tôt l'eau ferrugineuse. En plus c'est mauvais pour la thyroïde !
Prenant ses délires comme accomplis par le seul fait qu'il les a mûris en son for intérieur, Poutine n'a rien vu, n'a rien compris, et ne comprend toujours pas ce qu'il va advenir de la Sainte Russie coupée du monde utile, aussitôt que les clients énergétiques auront trouvé d'autres fournisseurs. Une économie de rentes minières tient ses client pas la barbichette mais réciproquement, ceux-là tiennent leur fournisseur par les couilles. Tous les Etats africains le savent, la Russie millénaire le découvre, du moins Poutine. Il apprend que les marchés de denrées et matières naviguent entre futures, panique et hystérie, ce qui ne colle pas à la planification soviétoïde dès lors qu'on sort de ses propres frontières. Le petit csar fait le plein de démonstrations de ses limites : pas doué pour la vraie guerre, nul en économie et sourd comme un pot aux conseils qui oseraient entamer sa détermination.
Depuis quelques jours - est-ce le scandale de Boutcha ? - des éditorialistes français se sortent les doigts et abondent au tonneau de la stupidité poutinienne, ce qui a dû leur faire mal après l'avoir tant vanté ! Je fais l'économie de les citer tous, à vomir ! "Boucher" n'est pas un langage diplomatique, disaient avec componction les diplomates à la retraite. Les allégations pathétiques de Lavrov à l'annonce de la boucherie arguant d'une mise en scène destinée à nuire à l'impeccable Russie comme les dénégations outrées du pauvre ambassadeur russe aux Nations-Unies, nous signalent deux choses :
En attendant l'embellie qui ne viendra plus sauf si Dieu s'en mêle enfin, les élites fuient. Plus grave, les jeunes élites capables d'inventer le monde futur ont fui. C'est de la matière grise indispensable au renouveau russe aujourd'hui compromis pour ne pas dire tué dans l'œuf. La modernisation indispensable du pays deviendra impossible, même avec l'appui de la Chine populaire qui a ses problèmes à elle, et pas des moindres. La Fédération de Russie va s'enfoncer dans l'africanisation de son économie de rentes minières, devenant un pays qui déterre ses richesses mais s'avère plus qu'hier encore incapable de les transformer sur place. Oui, la Haute Volta avec des missiles intercontinentaux est revenue dans les atlas de géopolitique. Poutine et sa clique de siloviki n'ont rien compris au monde qu'ils croyaient régenter par la menace, la cyber-propagande, la force brute. La moitié des nations les vomit. L'autre moitié n'avale plus, à l'image du Kazakhstan.
Un peu de technique. La contre-guérilla en zone habitée est la guerre susceptible de plus d'exactions sur les populations civiles parce qu'elles sont un paramètre actif des opérations. L'article du Guardian ne le cache d'ailleurs pas : les habitants en ville signalaient les positions ennemies aux maquisards ; et les ennemis les fouillaient systématiquement à la recherche de téléphones portables. Sauf en zone de jungle comme en Colombie, Philippines ou Birmanie, et encore on y trouve des hameaux suspects a priori de connivences hostiles, étant considéré que les gens ne peuvent pas faire autrement que la nuit avec l'un, le jour avec l'autre ; mais aussi en zone désertique comme au Helmand ou en Kapissa, le contrôle des civils est déterminant. En Algérie, l'armée française avait créé des camps de regroupement rural pour assécher la solidarité obligée des villageois et des rebelles, ouvrant la zone d'opérations au tir instinctif sur tout ce qui pouvait bouger. On a même vu des obusiers de 105 en position préréglée contre les flancs rocheux dans les Aurès pour allumer tout groupe en progression à l'abri d'anfractuosités ! Ceci pour dire que la maxime maoïste du soldat "comme un poisson dans l'eau au sein du peuple" provoque rapidement une forte attrition du dit-peuple. Fin de la minute technique.
Maltraité à l'instruction, mal commandé à la guerre, le soldat russe modèle 2021 est dans la ligne de ses anciens, impériaux et communistes, peu efficace au combat rapproché. S'il est laissé à lui-même et à l'inévitable bouteille pour les vrais mecs, il va devenir le sous-homme aveugle des conséquences de ses actes. On le sait au moins depuis 1945. Ses commandants le savent aussi qui, ne comptant pas sur lui, pilonnent au moindre soupçon des quartiers entiers d'où partent deux coups de feu, après avoir détruit de loin les infrastructures industrielles et civiles, ramenant le pays conquis à l'âge de pierre et des gravats ! Comme en Libye ou en Syrie, ils peuvent aussi économiser sur le guidage des missiles (comme sur les SCUD de Saddam Hussein) et balancer la purée dans un azimut approximatif, l'important étant le rapport de consommation du soir.
Idiosyncrasie du soldat russe : pour bien marquer son territoire, le Russe chie partout, comme l'ont constaté, effarés, les reporters britanniques. C'est avec ça que Vladimir Poutine comptait retourner l'Ukraine comme une crêpe ? Il aurait dû arrêter plus tôt l'eau ferrugineuse. En plus c'est mauvais pour la thyroïde !
Prenant ses délires comme accomplis par le seul fait qu'il les a mûris en son for intérieur, Poutine n'a rien vu, n'a rien compris, et ne comprend toujours pas ce qu'il va advenir de la Sainte Russie coupée du monde utile, aussitôt que les clients énergétiques auront trouvé d'autres fournisseurs. Une économie de rentes minières tient ses client pas la barbichette mais réciproquement, ceux-là tiennent leur fournisseur par les couilles. Tous les Etats africains le savent, la Russie millénaire le découvre, du moins Poutine. Il apprend que les marchés de denrées et matières naviguent entre futures, panique et hystérie, ce qui ne colle pas à la planification soviétoïde dès lors qu'on sort de ses propres frontières. Le petit csar fait le plein de démonstrations de ses limites : pas doué pour la vraie guerre, nul en économie et sourd comme un pot aux conseils qui oseraient entamer sa détermination.
Depuis quelques jours - est-ce le scandale de Boutcha ? - des éditorialistes français se sortent les doigts et abondent au tonneau de la stupidité poutinienne, ce qui a dû leur faire mal après l'avoir tant vanté ! Je fais l'économie de les citer tous, à vomir ! "Boucher" n'est pas un langage diplomatique, disaient avec componction les diplomates à la retraite. Les allégations pathétiques de Lavrov à l'annonce de la boucherie arguant d'une mise en scène destinée à nuire à l'impeccable Russie comme les dénégations outrées du pauvre ambassadeur russe aux Nations-Unies, nous signalent deux choses :
- les intervenants russes dans les enceintes internationales n'y croient pas. Ils ne peuvent envisager qu'à l'heure de Tik-tok, Instagram, WhatsApp, des soldats russes soient devenus des bêtes, même si on les a abrutis de manœuvres et de fatigue depuis le mois d'octobre 2021 en plein hiver. Tout le schéma mythique de la résurrection conduite par le petit csar s'évanouit au feu des réalités. Et que le produit intérieur brut perde vingt pour cent d'ici l'été 2023 ; que le rouble disparaisse des écrans, n'entrent pas dans leur imaginaire.
- Les désertions et les refus d'obtempérer constatés par le renseignement ukrainien sont forcément niés mais connus de l'état-major sur zone qui, apprend-on, ne remobiliserait pas les unités repliées mais engagerait des unités neuves n'ayant pas été exposées au combat rapproché et aux déboires, ressources fournies par l'état-major central. On vide les académies militaires de leurs cadets, les milices (Wagner, Kadyrov et cie) embauchent après avoir rehaussé les soldes et diminué les critères d'aptitude. On n'entend plus parler de l'infanterie biélorusse, Loukachenko qui, lui, sait toute la vérité sur la guerre perdue dans le nord de l'Ukraine, ne se sent pas tranquille et garde ses billes près de lui. Ceci laisse penser que de l'armée nickel-chrome (presse-bouton-je-te-tue) il ne va rester que le canon des chars dont le nombre se réduit chaque jour (Oryx), l'artillerie de campagne qui ne s'approche pas de ses cibles et les missiles à distance. L'infanterie russe n'avancera plus que sur des ruines fumantes au milieu de corps calcinés, ceux des "frères et sœurs". Ambiance !
En attendant l'embellie qui ne viendra plus sauf si Dieu s'en mêle enfin, les élites fuient. Plus grave, les jeunes élites capables d'inventer le monde futur ont fui. C'est de la matière grise indispensable au renouveau russe aujourd'hui compromis pour ne pas dire tué dans l'œuf. La modernisation indispensable du pays deviendra impossible, même avec l'appui de la Chine populaire qui a ses problèmes à elle, et pas des moindres. La Fédération de Russie va s'enfoncer dans l'africanisation de son économie de rentes minières, devenant un pays qui déterre ses richesses mais s'avère plus qu'hier encore incapable de les transformer sur place. Oui, la Haute Volta avec des missiles intercontinentaux est revenue dans les atlas de géopolitique. Poutine et sa clique de siloviki n'ont rien compris au monde qu'ils croyaient régenter par la menace, la cyber-propagande, la force brute. La moitié des nations les vomit. L'autre moitié n'avale plus, à l'image du Kazakhstan.
Les premières "statistiques" laissent accroire que le commandement russe a sciemment dispersé la terreur dans les bourgs et villages ukrainiens conquis, mais il est plus plausible que les recrues au contact ne sont en rien commandées (sauf marche-avant, marche-arrière) et livrées à elles-mêmes, le volume extravagant des pillages en témoigne. La honte va commencer à suinter dans l'opinion russe à mesure que rentreront les récits des exactions à grande échelle. L'infanterie russe est pour longtemps déconsidérée, entraînant dans l'opprobre tout citoyen russe. Hors de Russie, il lui sera désormais très difficile de vivre "normalement".
RépondreSupprimerLe Russe a chaussé les bottes du Boche. La chasse au Russe peut commencer !
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