Je vous raconte ma vie. Mais non, ne zappez pas, une tranche, étroite en plus. Je vous raconte ma vie : hier au commissariat pour une procuration électorale, je croise l'épouse du chef de cabinet d'un ministre important que je connais. Ça peut arriver. Elle s'est plantée en ligne et vient déverser sa mauvaise humeur sur la policière au comptoir. On se parle, ça l'apaise, on va faire le formulaire de procuration ensemble. J'ai un stylo. Pour qui votes-tu, lui demandé-je ? « Pour celle qui ne gagne jamais !»
Moi aussi ! J'entends Macron faire le grand écart quotidien entre les mesures de droite, de gauche et du centre et reconnais le type à qui j'ai donné sa chance en 2017 au motif de la fraîcheur d'idées et de la promesse de culbuter la vieille oligarchie qui s'appelle elle-même "noblesse d'Etat". Puis j'ai vu au long du mandat tout le contraire de la promesse initiale et la suffisance du peigne-cul. Pas deux fois !
Les points qui accrochent au sein du parti prétendu de la Raison dans le programme de Marine Le Pen sont au nombre de quatre :
- l'Etat de droit menacé par des tas de droits comme le rappelait Philippe Bilger ici ;
- la sortie du commandement intégré des armées au SHAPE ;
- l'Europe des nations niant l'Union européenne dans son état présent ;
- la stratégie eurasiatique.
Sans faire long, voici mes quatre réponses : l'Etat de droit est modifiable dans les règles, c'est ce qui s'appelle "changer de régime". Si le peuple y consent - ce n'est pas moi qui aie inventé la souveraineté du peuple - la constitution sera modifiée comme en 1958, 1962 ou 2000. L'OTAN est le seul système de défense crédible sur étagère malgré quelques inconvénients plus moraux que techniques. S'en extraire demandera de doubler deux fois le budget français de la Défense en sabrant le modèle social que le monde nous envie sans jamais oser nous le copier. Procès purement électoraliste donc. L'Europe des nations est celle de "Visegrad". Il faudra trancher une bonne fois et solennellement entre "confédération" et "fédération" au lieu de laisser faire une fédéralisation rampante, à bon motif toujours. L'Eurasie est le champ d'exercice de toute stratégie européenne. Sauf qu'avec Poutine et ses bandits, il est impraticable aujourd'hui. Dispute artificielle.
Voili, voilou !
Les commentateurs abonnés aux plateaux télévisés et les commandeurs de la morale républicaine derrière Badinter ont décidé dans leur grande majorité que Marine Le Pen n'entrait pas dans le costume, alors que notre Justin Trudeau zozotant l'avait sur mesure. Pour ne pas me faire avoir deux fois, je voterai sans illusions pour la fille du pirate.
Moi aussi ! J'entends Macron faire le grand écart quotidien entre les mesures de droite, de gauche et du centre et reconnais le type à qui j'ai donné sa chance en 2017 au motif de la fraîcheur d'idées et de la promesse de culbuter la vieille oligarchie qui s'appelle elle-même "noblesse d'Etat". Puis j'ai vu au long du mandat tout le contraire de la promesse initiale et la suffisance du peigne-cul. Pas deux fois !
- l'Etat de droit menacé par des tas de droits comme le rappelait Philippe Bilger ici ;
- la sortie du commandement intégré des armées au SHAPE ;
- l'Europe des nations niant l'Union européenne dans son état présent ;
- la stratégie eurasiatique.
Sans faire long, voici mes quatre réponses : l'Etat de droit est modifiable dans les règles, c'est ce qui s'appelle "changer de régime". Si le peuple y consent - ce n'est pas moi qui aie inventé la souveraineté du peuple - la constitution sera modifiée comme en 1958, 1962 ou 2000. L'OTAN est le seul système de défense crédible sur étagère malgré quelques inconvénients plus moraux que techniques. S'en extraire demandera de doubler deux fois le budget français de la Défense en sabrant le modèle social que le monde nous envie sans jamais oser nous le copier. Procès purement électoraliste donc. L'Europe des nations est celle de "Visegrad". Il faudra trancher une bonne fois et solennellement entre "confédération" et "fédération" au lieu de laisser faire une fédéralisation rampante, à bon motif toujours. L'Eurasie est le champ d'exercice de toute stratégie européenne. Sauf qu'avec Poutine et ses bandits, il est impraticable aujourd'hui. Dispute artificielle.
Voili, voilou !
Les commentateurs abonnés aux plateaux télévisés et les commandeurs de la morale républicaine derrière Badinter ont décidé dans leur grande majorité que Marine Le Pen n'entrait pas dans le costume, alors que notre Justin Trudeau zozotant l'avait sur mesure. Pour ne pas me faire avoir deux fois, je voterai sans illusions pour la fille du pirate.
Postscriptum du 24 avril 2022
Voter Macron c'est entrer dans la perversité de son jeu électoral qui a consisté à détruire toute alternance pour l'électeur raisonnable, une reformulation de la menace célèbre : « Moi ou le chaos !».
Son premier mandat étant globalement négatif, Macron n'a pas la légitimité d'un autocrate éclairé pour enjamber l'élection de cette manière. L'électeur réveillé votera aujourd'hui CONTRE MACRON.
Voter Macron c'est entrer dans la perversité de son jeu électoral qui a consisté à détruire toute alternance pour l'électeur raisonnable, une reformulation de la menace célèbre : « Moi ou le chaos !».
Son premier mandat étant globalement négatif, Macron n'a pas la légitimité d'un autocrate éclairé pour enjamber l'élection de cette manière. L'électeur réveillé votera aujourd'hui CONTRE MACRON.
Nous voterons donc vous et moi pour la même candidate, partageant également le même non-enthousiasme. Pourtant nous divergeons gravement sur l'OTAN, vous et moi ; et sur Poutine qui est peut-être un bandit, mais pas plus que les autres. Et sur les USA, qui se conduisent invariablement en ennemis.
RépondreSupprimerCher ami, je ne développerai pas sur Poutine, l'ayant beaucoup fait sur ce blogue, si ce n'est que pour répéter que c'est quelqu'un de très moyen qui compense par la ruse et le mensonge compulsif.
SupprimerQuant à l'OTAN, ce n'est pas une allégeance (c'est démontré depuis la guerre d'Irak) mais une panoplie d'outils de défense à notre disposition. Nous n'en avons pas d'autres, ni les moyens d'en créer au niveau des menaces (continentales et outremer) auxquelles nous devons être préparés, sauf à réduire drastiquement nos prestations sociales (retraite à 70 ans...), parce qu'il faudra doubler deux fois (en dix ans) notre budget militaire.
En l'état de nos finances, je vais au moins cher !
Un grand-père me disait récemment : Passé un certain âge, ne devrait-on pas demander à ses propres enfants ou petits-enfants quel avenir et donc quelle orientation politique ils souhaitent ou espèrent et voter en conséquence?
RépondreSupprimerFrappé au coin du bon sens !
SupprimerAussi demandé-je à chaque élection nationale l'avis de mes fils et j'en tiens compte souvent.
Zéro la barre !
RépondreSupprimerEnvoyez le génois !
Dans son édition anglaise d'aujourd'hui vendredi, le Spiegel semble moins sûr du résultat de dimanche que la presse française subventionnée qui a déjà plié les gaules pour partir voir le troisième tour. Mettant les deux concurrents dans la marge d'erreur, il écrit :
RépondreSupprimerWhat a Le Pen Win Would Mean for Europe
Right-wing populist candidate Marine Le Pen has a chance of winning the presidential election in France this Sunday. If she prevails over Emmanuel Macron, France would become another country and Europe a different continent (cliquez ici pour l'article complet)
Comme disait Desproges : étonnant, non ?
A chaque fois que j'entends parler "d'extrême droite en France" je m'interroge: plus personne ne me parle de l'Allemagne nazie qui a conduit à des atrocités sans nom, jamais vues dans l'histoire de l'humanité et avec qui maintenant nous sommes totalement réconciliés. Mieux, le monde entier, qui a souffert aussi de cette barbarie, a tout oublié. L'on me dit que le temps a passé, que l'Allemagne d'aujourd'hui n'est pas la même, les Allemands non plus etc. Pourquoi seuls les Allemands et l'Allemagne aurait été les seuls à changer, évoluer, se transformer?
RépondreSupprimerJ'ai été voter MLP et j'irai voter pour elle lors des législatives.