D'un œil distrait et sans le son, je regardais à la télé un député noir de gauche débitant sa question au gouvernement quand surgit dans son dos une sorte de laie verte hors les gonds. L'affaire avait l'air sérieuse et mettant le son, j'appris aussitôt qu'un député de droite avait invectivé le dit-noir lui enjoignant de retourner en Afrique.
En fait c'est pas ça.
Le député noir demandait que le gouvernement accueille un bateau de migrants bloqué entre Malte et Sicile, sur quoi un député blanc préconisait qu'on le renvoie en Afrique. Comment renvoyer un bateau que vous n'avez pas capturé ? Ou qui pis est, renvoyer un député natif de la Plaine de France et régulièrement élu ? Etc... ce fut un grand moment parlementaire. De la suite, chacun chez nous s'en fout ! Il faut débarquer deux tiers de ces connards (l'expression est de Villepin) et supprimer la Chambre haute qui mange beaucoup de pain. Et surtout supprimer la retransmission des débats qui transforme les élus en mauvais acteurs de série B.
La chose sérieuse est plutôt la pénurie de main d'œuvre que nous constatons dans les métiers de premier échelon. A un point tel que le ministre de l'intérieur "envisage" (quand ces gens-là décident-ils pour de vrai reste un mystère) de régulariser des migrants sans papiers dans les métiers dits en tension ou pénuriques. Avant de les énumérer afin que des amis à vous trouvent leur bonheur, signalons que la loi du marché est d'ajuster par le prix l'offre à la demande. Appliqué à l'emploi d'une catégorie donnée, c'est normalement le relèvement des salaires et des avantages induits qui doit palier le désintérêt des travailleurs pour les emplois de cette catégorie. Deux bémols : si le travail est un intrant important dans le produit ou le service final soumis à concurrence, ou si l'alternative de l'assistance publique est de meilleur rapport que l'embauche, ça ne marche pas ; et il faut importer de la main d'œuvre plus courageuse et moins gourmande. Donc comme le dénonçait en son temps Georges Marchais, la pression à la baisse des salaires par l'immigration de travail est indéniable.
La position du Piéton du roi sur le sujet de la régularisation n'a jamais changé : si un travailleur fait la preuve d'un emploi régulier (sinon fréquent) dans une catégorie économique délaissée par les nationaux, il doit être régularisé dans ses droits sociaux sans reproche ni murmure (manquerait plus que ça). Ceci n'implique pas sa naturalisation qui doit obéir à un faisceau d'obligations différentes ; encore moins le regroupement familial qui doit être rapporté ! Et maintenant si ça vous tente, voici la liste des emplois pénuriques, selon l’Institut national de formation et recherche sur l’éducation permanente (Infrep) :
Peut-être que le message a été passé à l'Education nationale pour la suite, parce que ce qui est bien plus intéressant, c'est la projection des métiers pénuriques pour les dix ans qui viennent. On trouve des enseignants, des chauffeurs, des comptables, infirmières et sage-femmes, des carristes et des informaticiens. Heureusement qu'une vague russo-ukrainienne s'est abattue sur l'Europe occidentale ! Ceux-là travailleront-ils sans papiers ? Poser la question est y répondre.
En fait c'est pas ça.
Le député noir demandait que le gouvernement accueille un bateau de migrants bloqué entre Malte et Sicile, sur quoi un député blanc préconisait qu'on le renvoie en Afrique. Comment renvoyer un bateau que vous n'avez pas capturé ? Ou qui pis est, renvoyer un député natif de la Plaine de France et régulièrement élu ? Etc... ce fut un grand moment parlementaire. De la suite, chacun chez nous s'en fout ! Il faut débarquer deux tiers de ces connards (l'expression est de Villepin) et supprimer la Chambre haute qui mange beaucoup de pain. Et surtout supprimer la retransmission des débats qui transforme les élus en mauvais acteurs de série B.
La chose sérieuse est plutôt la pénurie de main d'œuvre que nous constatons dans les métiers de premier échelon. A un point tel que le ministre de l'intérieur "envisage" (quand ces gens-là décident-ils pour de vrai reste un mystère) de régulariser des migrants sans papiers dans les métiers dits en tension ou pénuriques. Avant de les énumérer afin que des amis à vous trouvent leur bonheur, signalons que la loi du marché est d'ajuster par le prix l'offre à la demande. Appliqué à l'emploi d'une catégorie donnée, c'est normalement le relèvement des salaires et des avantages induits qui doit palier le désintérêt des travailleurs pour les emplois de cette catégorie. Deux bémols : si le travail est un intrant important dans le produit ou le service final soumis à concurrence, ou si l'alternative de l'assistance publique est de meilleur rapport que l'embauche, ça ne marche pas ; et il faut importer de la main d'œuvre plus courageuse et moins gourmande. Donc comme le dénonçait en son temps Georges Marchais, la pression à la baisse des salaires par l'immigration de travail est indéniable.
La position du Piéton du roi sur le sujet de la régularisation n'a jamais changé : si un travailleur fait la preuve d'un emploi régulier (sinon fréquent) dans une catégorie économique délaissée par les nationaux, il doit être régularisé dans ses droits sociaux sans reproche ni murmure (manquerait plus que ça). Ceci n'implique pas sa naturalisation qui doit obéir à un faisceau d'obligations différentes ; encore moins le regroupement familial qui doit être rapporté ! Et maintenant si ça vous tente, voici la liste des emplois pénuriques, selon l’Institut national de formation et recherche sur l’éducation permanente (Infrep) :
- Aides à domicile et aides ménagères
- Professionnels de l’animation
- Agents d’entretien des locaux
- Aide-soignants
- Serveurs, employés de l'hôtellerie et de la restauration
- Professionnels de l’animation socio-culturelle
- Ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires
- Maçons
- Plombiers et chauffagistes
- Ouvriers des travaux publics, du béton et de l’extraction
- Employés de libre-service
Peut-être que le message a été passé à l'Education nationale pour la suite, parce que ce qui est bien plus intéressant, c'est la projection des métiers pénuriques pour les dix ans qui viennent. On trouve des enseignants, des chauffeurs, des comptables, infirmières et sage-femmes, des carristes et des informaticiens. Heureusement qu'une vague russo-ukrainienne s'est abattue sur l'Europe occidentale ! Ceux-là travailleront-ils sans papiers ? Poser la question est y répondre.
La reponse à votre question est que bien peu viendront ici. Les flux s'intensifieront mais ne changeront pas de nature. Les "qualifiés" iront chez nos voisins et nous devinez qui ont continuera "d'accueillir" à grand renfort d'AME et de cartes vitales généreusement distribuées??? Nous restera la glorieuse satisfaction d'accomplir pleinement notre mission universelle de terre de lumière au milieu des ténèbres. Champion du monde les Frouzes!
RépondreSupprimerJ'ai appris que l'immigration de travail ne représentait que 10% des effectifs concernés. La masse est mise en mouvement par le regroupement familial, c-à-d. de futurs allocataires assis.
RépondreSupprimer"L'ocean viking" bat pavillon norvégien mais au final c'est en France qu'ils finiront. Pas dans un fjord. Pas co** les vikings. Personne en Europe n'en veut mais tous les européens ont bien compris quel pays du continent servira de déversoir à leur immigration non choisie. On devrait troquer notre emblème national: un dindon plutôt qu'un coq! Mais on est sauvé: Macron se prend pour Charles Trepel natif d'Odessa et prend d'assaut les sous marins à lui tout seul. Tout va bien
RépondreSupprimerL'attitude du gouvernement italien qui renvoie l'accueil des passagers valides au pavillon d'enregistrement est la bonne. Récupérer les gosses, les femmes et les malades sur diagnostic montre la mansuétude italienne. Renvoyer les autres en Norvège n'est que justice.
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