Comme tous les Français, je suis la guerre d'Ukraine dans tous les détails que nous rendent accessibles les médiats d'aujourd'hui, réseaux sociaux en tête. C'est une guerre de positions comme le fut la Grande Guerre dès 1915. Et celle-ci explique celle-là. C'est Michel Goya dans ses interventions sur BFMTV et sur son blogue La Voie de l'Epée qui déroule ces analogies savantes en les expliquant par le menu, ce qui rend, comment dire, l'affaire intéressante. Comment ne pas penser cette année à la guerre austro-germano-russe de 1914-1917 qui après la Révolution d'octobre s'acheva à la paix de Brest-Litovsk, libérant les empires centraux de leur front oriental pour se rabattre sur le front de l'ouest.
En 1917, l'armée impériale russe était dans le même état de dislocation que l'armée de Vladimir Poutine aujourd'hui (clic), un canard sans tête, sous-équipé de surcroît. Armée de mêlée comme l'avaient été les armées française et anglaise au déclenchement de la guerre, la tactique d'offensive à outrance très consommatrice de ressources humaines n'avait pas évolué à l'expérience des combats. En 1917, la troupe démotivée n'était plus commandée quand elle obéissait encore, la désertion était la règle, le corps des officiers luttait contre la bolchevisation et la révolution détruisait "l'arrière". Arrêter les frais visait à stabiliser le front pour négocier quelque chose avant qu'il ne reste plus rien à troquer. Lénine et Trotski avaient vu le danger vital.
Il semblerait qu'aujourd'hui le Kremlin ne bénéficie pas de la même lucidité. Ayant loupé l'armistice très avantageux pour les Russes proposé par Kiev à la fin du mois de mars à Istanboul (autonomie du Donbass et prêt à bail de la Crimée), au prétexte que l'opération n'avait pas encore abouti, la Russie se retrouve maintenant acculée par endroit sur ses frontières internationales et en passe d'être chassée de la rive droite du Dniepr, formidable fossé antichar qu'elle ne franchira plus. Après la fuite de l'administration municipale de Kherson et le retrait des unités d'active de la ville, on attend l'activation d'une ligne Siegfried sur la rive gauche du fleuve en protection de l'ithsme de Crimée, ligne à partir de laquelle l'artillerie russe pilonnera Kherson jusqu'aux décombres. Au spectacle de ruines fumantes partout et de morts en tas, les pays frères demanderont-ils à Moscou de signer l'armistice ?
Commandée par un amateur que l'on disait grand stratège et qui s'avère n'être finalement qu'une "petite frappe des fortifs", l'armée russe est à son tour disloquée, à la merci des foudres du tyranneau qui pète de trouille et n'ira pas plus au G20 de Bali qu'il n'est allé visiter le front du Donbass. Au bout du bout, il va bien falloir le liquider avec ses affidés pour parler raisonnablement avec toutes les parties au conflit. En attendant, il se venge de ses déboires en tapant sur la population civile. Ce type est amoral. J'en viendrais presque à consoler nos poutinolâtres d'avoir été si enthousiastes de la vilaine dictature poutinienne pour découvrir à la fin que c'est de la merde !
Cette année, le Onze-Novembre qui tombe un vendredi est quand même plus qu'un long weekend. Nous nous souvenons de l'hécatombe qui faucha la fine fleur de la jeunesse française. Vingt-sept pour cent des 18-27 ans payèrent de leur vie pour nous permettre de continuer l'histoire de France. Nous eûmes 1397800 tués dont 75000 coloniaux et trois fois plus de blessés, sans compter les disparus que l'on estime à 300000 (wiki). Ces hommes valides de la meilleure race nous ont manqué ensuite ; c'est indéniable quand on mesure le déclin moral amorcé dans l'entre-deux-guerres qui aboutira à l'effondrement de 1940 dont nous ne pûmes jamais nous relever. Il faudra se souvenir demain d'une génération guerrière qui fit son devoir pour le présent et l'avenir. Essayons de nous hisser à son niveau.
Qu'il en soit de même aujourd'hui pour la jeune nation ukrainienne qui forge son destin dans le sang des Russes, peuple maudit abusé par l'histoire jusqu'à l'abrutissement !
Il semblerait qu'aujourd'hui le Kremlin ne bénéficie pas de la même lucidité. Ayant loupé l'armistice très avantageux pour les Russes proposé par Kiev à la fin du mois de mars à Istanboul (autonomie du Donbass et prêt à bail de la Crimée), au prétexte que l'opération n'avait pas encore abouti, la Russie se retrouve maintenant acculée par endroit sur ses frontières internationales et en passe d'être chassée de la rive droite du Dniepr, formidable fossé antichar qu'elle ne franchira plus. Après la fuite de l'administration municipale de Kherson et le retrait des unités d'active de la ville, on attend l'activation d'une ligne Siegfried sur la rive gauche du fleuve en protection de l'ithsme de Crimée, ligne à partir de laquelle l'artillerie russe pilonnera Kherson jusqu'aux décombres. Au spectacle de ruines fumantes partout et de morts en tas, les pays frères demanderont-ils à Moscou de signer l'armistice ?
Commandée par un amateur que l'on disait grand stratège et qui s'avère n'être finalement qu'une "petite frappe des fortifs", l'armée russe est à son tour disloquée, à la merci des foudres du tyranneau qui pète de trouille et n'ira pas plus au G20 de Bali qu'il n'est allé visiter le front du Donbass. Au bout du bout, il va bien falloir le liquider avec ses affidés pour parler raisonnablement avec toutes les parties au conflit. En attendant, il se venge de ses déboires en tapant sur la population civile. Ce type est amoral. J'en viendrais presque à consoler nos poutinolâtres d'avoir été si enthousiastes de la vilaine dictature poutinienne pour découvrir à la fin que c'est de la merde !
Cette année, le Onze-Novembre qui tombe un vendredi est quand même plus qu'un long weekend. Nous nous souvenons de l'hécatombe qui faucha la fine fleur de la jeunesse française. Vingt-sept pour cent des 18-27 ans payèrent de leur vie pour nous permettre de continuer l'histoire de France. Nous eûmes 1397800 tués dont 75000 coloniaux et trois fois plus de blessés, sans compter les disparus que l'on estime à 300000 (wiki). Ces hommes valides de la meilleure race nous ont manqué ensuite ; c'est indéniable quand on mesure le déclin moral amorcé dans l'entre-deux-guerres qui aboutira à l'effondrement de 1940 dont nous ne pûmes jamais nous relever. Il faudra se souvenir demain d'une génération guerrière qui fit son devoir pour le présent et l'avenir. Essayons de nous hisser à son niveau.
Qu'il en soit de même aujourd'hui pour la jeune nation ukrainienne qui forge son destin dans le sang des Russes, peuple maudit abusé par l'histoire jusqu'à l'abrutissement !
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