jeudi 22 décembre 2022

Après dix mois de guerre, la réassurance

Après trois cents jours de guerre, le président Zelensky est à Washington pour remercier les Etats-Unis de leur soutien sans faille. A ne retenir qu'une clef de son discours au Congrès le 21 décembre 2022, on choisira que l'argent américain dépensé n'est pas une opération humanitaire mais un investissement dans la propre sécurité des Etats-Unis. Et de rejoindre l'intention exprimée par le Secrétaire à la Défense Lloyd Austin il y a quelques semaines : affaiblir autant que se peut les armées russes et ramener leurs capacités à celles d'une puissance régionale, comme le ressentait en son temps Barak Obama. Mis à part les ogives nucléaires encore en bon état, mais bien malin qui en saurait le nombre, l'armée de terre russe est une gigantesque casse, emplie de ferraille soviétique qui semble inépuisable, mais qui ne comblera pas l'avance technologique des armes de l'occident. Pour employer l'image qu'en donnent les Ukrainiens, leurs ennemis sont bien des Orcs, brutes et bêtes. Aussi longtemps que continuera l'attrition des effectifs russes, autant s'en portera mieux le pays russe, occupé - on le sait aujourd'hui - par une race d'abrutis à sang de serf, incapable de voir qu'elle est consommée comme du bois de chauffe dans la chaudière des délires poutiniens. Le vieux pétochard du KGB les méprise à un point tel qu'il en réclame une fournée supplémentaire pour renforcer l'échec de sa stratégie qui en a coûté déjà cent mille.

score des pertes russes

Il est certain que le continuum civilisationnel qui existait entre la Russie et l'Ukraine est complètement déchiré aujourd'hui par l'attaque sauvage de Poutine, les seconds ne voulant en rien être comparés aux premiers qu'ils jugent être des sous-hommes. Ce déclassement des Russes actuels va bien au-delà des frontières ukrainiennes, le mépris et le dégoût à leur endroit va imprégner les peuples du monde libre ; sauf peut-être chez quelques allumés d'extrême droite qui ne se départiront pas du culte de l'homme super-fort et accrocheront toutes les circonstances atténuantes possibles aux pitons d'une histoire ancienne bien plus grande ou tragique que celle qui s'écrit maintenant en minuscules. Ceux-là ont perdu toute ma considération.

A part ça, quand on compare la Fédération de Russie au Japon, on trouve la même démographie avec d'un côté les terres les plus arables et les ressources minières les plus abondantes et rares aussi, de l'espace à n'en plus finir ouvert au développement ; de l'autre, un pays souvent escarpé, peu fertile, sans aucune rente minière, soumis à la tectonique meurtrière des plaques, qui malgré tout, sort au troisième rang mondial pour la richesse produite quand la première peine à atteindre la onzième place (et l'an prochain la quinzième). D'ou vient la différence ? La race !

PS : On a vu sur les écrans russes des parents d'enfants "morts pour la Russie" s'afficher avec la voiture neuve que la prime versée leur a permis d'acheter. D'où le dessin assez cruel ci-dessous :
cartoon russe Lada
« Notre fils ? Je ne l'ai jamais aimé de toute façon !»

4 commentaires:

  1. De ce peuple soumis émergent parfois les cris d'un courage désespéré comme nous le montrent les Pussy Riots. Une nouvelle chanson fait rage en Russie :
    Mama, Don't Watch TV (clic)

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  2. je me demande très souvent ce que Vladimir Volkoff aurait pensé de tout ça !?

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    1. Je n'ai lu que Le Retournement et ne connais pas suffisamment son oeuvre pour deviner sa pensée posthume.
      D'origine ce sont des Russes blancs. VV était un homme droit, attaché à une éthique et fréquentant Pierre Boutang.
      Je pense que c'est le caractère vulgaire et inculte du pouvoir russe actuel qui le désolerait le plus. Voir "ses" dirigeants tomber aussi bas lui serait insupportable.

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    2. Je le pense aussi, mais il avait une vision très mystique de la Russie et de l'Orthodoxie. Pour lui, Kiev était la "mère des villes slaves" et l’Ukraine, le berceau orthodoxe de la Sainte Russie. Mais sa connaissance aigue de la "désinformation" qu'il avait théorisé (il avait été officier dans les services de renseignement français et sa fille fut une diplomate américaine) et sa haine du totalitarisme communiste sous toutes ses formes ne lui aurait sans doute pas fait apprécier Poutine.

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