A l'aimable attention de Mgr Jean d'Orléans résidant sur nos terres cathares
À la messe de Noël, l'officiant lut le début de l'Evangile de Jean :
Au commencement était le Verbe :
Au commencement de quoi ?
Au commencement du temps, au premier battement de la montre.
Le Verbe d'abord ? Le Verbe est une onde, la fréquence porteuse, la vibration cosmique, est-il le principe primordial qui préexistait ?
Puis il continua :
Et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu :
Le Verbe était Dieu et tout à la fois distinct de Dieu. Dieu en émana-t-il ? Endossa-t-il le destin ontologique du Verbe jusqu'à n'être plus qu'un avec lui ?
Puis encore :
C'est par lui que tout est venu à l'existence, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui :
Fait de "facere", facere toujours ex-substantia très différent de "creare", toujours ex-nihilo.
Y avait-il donc quelque chose déjà dans l'univers à partir de laquelle Dieu fit tout. D'où vient le symbole de la glaise biblique de la création ?
Sauf que la "facture ex-substantia" n'a jamais pu aboutir à l'hégémonie du principe du bien. Le chaos ressurgit par endroit par moment.
Enfin :
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée :
Dieu, principe du bien, alluma la lumière de l'univers, nouvelle onde, nouvelle vibration que rien n'arrêterait (?) jusqu'à ce que l'homme découvre les trous noirs dans l'espace. Y a-t-il un principe opposé au principe du bien qui résiste à la lumière ou qui la détruit ? L'amas de matière qui dévore tout à sa portée, est-ce ce principe mauvais qui n'a de projet que celui de ruiner le projet de Dieu ? Les ténèbres arrêtent la lumière. La matière est-elle le mal ?
C'était la minute cathare de dualisme intégral.
Une approche métaphysique de la physique des trous noirs !
RépondreSupprimerLe concept est original, en tout cas pour moi, je le découvre avec le sérieux métaphysique qu'il convient et l'amusement du scientifique.
On pourrait poursuivre en remarquant que la lumière est également déviée par des amas de matière ce qui a permis de valider la théorie de la relativité généralisée.
Gnostiques et Cathares auraient été heureux d'avoir ces arguments à leur disposition comme dit dans le billet !
D'où ils nous observent, Christine Thouzellier (+1982) et René Nelli (+1982) sont heureux d'apprendre que ça vous a plu, même si l'article n'était pas de leur cru.
SupprimerLa Matière cathare était plus dense que son évocation dans ce modeste billet de saison.