[Spécial Royco] La Charte de Fontevrault est-elle fongible dans l'indifférence ? Sa continuation est mise en péril par l'absence de candidat au poste de gouverneur qui sera déclaré libre au 25 du mois d'août 2024. Pour palier cette timidité à se compromettre socialement, le président-fondateur a décidé de créer une fonction d'alter ego afin de continuer le binôme "président-gouverneur" qui jusqu'ici n'a factuellement rien prouvé, tant en effectif cotisant qu'en influence. Je ne donne pas les chiffres étiques publiés par la Charte, le but étant de trouver une échappatoire plutôt que d'appuyer sur la tête. Il s'agira donc d'un Connétable. Mazette ! On imagine l'impétrant de haute taille, l'œil perçant et suite nombreuse en armures polies-miroir, capable de renverser une situation compromise. Patience, nous allons savoir : on prendra connaissance des "attendus" en cliquant sur cet article récent du blogue chartiste : Fondation d’un nouvel office à la Charte de Fontevrault. Vous noterez que tel un cuirassé, la Charte restera sur son erre et discutera de ce point le 25 août prochain pour application un an plus tard, si Neptune y consent.
(1) Le Temps : comme toute œuvre humaine, la Charte de Fontevrault est inscrite dans la quatrième dimension, le temps. La Providence n'y est pas. On peut raisonnablement penser que la puissance céleste est là, quelque part, de toute éternité et que le séquençage temporel n'est qu'un convention humaine de classement des événements les uns par rapport aux autres, mais fondamentalement ce paradigme n'est pas reconnu en "haut lieu". Pour ne pas désespérer la crypte, certains comptent en semaine d'années kabbalistique afin d'allonger la portée de la partition temporelle, mais comme le chat de Schrödinger, on ne peut être dans le siècle et dans le ciel en même temps. Ce qui veut dire que l'invocation de la Providence finit à certains égards par ressembler au mythe du Bateau Blanc* ou plus prosaïquement s'agissant du retour d'un prince, à celui de John Frum*. Mais ces deux espaces ne collisionnent pas. C'est un vice caché structurel, à mon seul avis, bien sûr.
(2) Le projet : faire parler entre elles les chapelles royalistes comme l'ont tenté les Biennales Blanches jusqu'au four de Tours constaté par le gouverneur Pachot (clic), ne peut pas être l'objectif secondaire durable d'une organisation aussi discrète que la Charte, sans l'émulation d'un but à atteindre, d'une cible. Or, ces chapelles parfaitement sécularisées ne reconnaissent, chacune à sa manière, que les avantages des principes monarchiques applicables à la royauté, sans promouvoir aucun agenda pour y atteindre, à l'exception du parti de l'Alliance royale construit sur une plateforme politique mais qui n'apparaît pas dans les lucarnes bleues. On peut comprendre que le plan proposé par la Charte de "prier et attendre le grand monarque" ne puisse convaincre largement les chapelains ; les princes un peu plus, qui ne désirent rien moins que leur tranquilité. L'accueil n'est que de sympathie, il n'y a pas d'entrainement rassembleur, encore moins multiplicateur. C'est donc bien là le défi auquel elle est confrontée : quelle queue de trajectoire susceptible d'éveiller l'intérêt dans un espace-temps défini ? Royal-Artillerie a étudié une cible programmatique simple à comprendre et surtout à expliquer : le régalien au roi, et rien d'autre ! Nul besoin d'épiloguer longuement, il suffit de cliquer sur les quatre liens de l'Espace Rénovation Politique dans la colonne latérale de ce blogue, et prendre le temps d'étudier la question.
Ce choix du régalien strict divise le champ socio-politique entre espace étatique constitutionnel (les institutions de tête) et espaces social et sociétal où le titulaire de la charge n'interviendra jamais, laissant le gouvernement des gens aux assemblées citoyennes qu'ils se choisiront. Ainsi les vertus théologales et cardinales si prisées des chartistes reviendront-elles dans le champ régalien à l'effet de quoi il sera légitime d'appeler la Providence à les y maintenir, même si elle ne répond pas. La cible est réduite et les "valeurs" à défendre sont débarrassées des dérives "progressistes". La rechristianisation souhaitable de l'espace privé deviendra une tâche séparée de la promotion du roi et largement remise entre les mains expertes de l'épiscopat. La cible du régalien n'interfèrera pas dans le choix du monarque que les circonstances présenteront. Celui-ci devra être en capacité de conduire son domaine régalien au profit de tous, et la permanence de ce souci sera assurée par la succession familiale. On ne lui en demandera pas plus, encore moins de répondre aux lois fondamentales obsolètes qui n'ont su préserver le modèle précédent d'un échec retentissant. Une res-tau-ra-tion ne peut être un but fédérateur car, d'expérience, elle est démolissable assez facilement. Ceux qui voudront continuer à invoquer ce mythe échoué seront mieux avisés d'approvisionner suif et mèche pour incanter dans la crypte et s'y rassurer. Le défi de la Charte n'est-il pas d'ATTERRIR à moins de disparaître ? Remettre son destin à la Providence n'oblige pas à vouloir fréquenter toutes les allées du Paradis. Le Ciel aidera autant que les hommes affronteront des réalités et pas des constructions mentales dans un brouillard mystique qui les rassure. Il n'est qu'à ce niveau qu'ils rencontreront un résultat récompensant leurs efforts.
Reste une question avant de fermer l'article, que je pose aux chartistes : ce choix de remettre toute espérance dans les mains d'une Providence qui ne répond jamais, est-il un protocole de psychothérapie sourde ? Parce que l'appétence inlassable pour les visions ou apparitions, toujours indirectes mais dans le bon sens, ne laisse d'interroger l'agnostique atterré que je suis. Vos commentaires spécifiques bienvenus.
Pourquoi ?
Non, pas le connétable, mais l'apparente cachexie dont souffre la démarche œcuménique remettant l'avenir de la cause royaliste entre les mains de la Providence qui apparemment ne l'a pas saisie ! Il y a deux réponses :(1) Le Temps : comme toute œuvre humaine, la Charte de Fontevrault est inscrite dans la quatrième dimension, le temps. La Providence n'y est pas. On peut raisonnablement penser que la puissance céleste est là, quelque part, de toute éternité et que le séquençage temporel n'est qu'un convention humaine de classement des événements les uns par rapport aux autres, mais fondamentalement ce paradigme n'est pas reconnu en "haut lieu". Pour ne pas désespérer la crypte, certains comptent en semaine d'années kabbalistique afin d'allonger la portée de la partition temporelle, mais comme le chat de Schrödinger, on ne peut être dans le siècle et dans le ciel en même temps. Ce qui veut dire que l'invocation de la Providence finit à certains égards par ressembler au mythe du Bateau Blanc* ou plus prosaïquement s'agissant du retour d'un prince, à celui de John Frum*. Mais ces deux espaces ne collisionnent pas. C'est un vice caché structurel, à mon seul avis, bien sûr.
(2) Le projet : faire parler entre elles les chapelles royalistes comme l'ont tenté les Biennales Blanches jusqu'au four de Tours constaté par le gouverneur Pachot (clic), ne peut pas être l'objectif secondaire durable d'une organisation aussi discrète que la Charte, sans l'émulation d'un but à atteindre, d'une cible. Or, ces chapelles parfaitement sécularisées ne reconnaissent, chacune à sa manière, que les avantages des principes monarchiques applicables à la royauté, sans promouvoir aucun agenda pour y atteindre, à l'exception du parti de l'Alliance royale construit sur une plateforme politique mais qui n'apparaît pas dans les lucarnes bleues. On peut comprendre que le plan proposé par la Charte de "prier et attendre le grand monarque" ne puisse convaincre largement les chapelains ; les princes un peu plus, qui ne désirent rien moins que leur tranquilité. L'accueil n'est que de sympathie, il n'y a pas d'entrainement rassembleur, encore moins multiplicateur. C'est donc bien là le défi auquel elle est confrontée : quelle queue de trajectoire susceptible d'éveiller l'intérêt dans un espace-temps défini ? Royal-Artillerie a étudié une cible programmatique simple à comprendre et surtout à expliquer : le régalien au roi, et rien d'autre ! Nul besoin d'épiloguer longuement, il suffit de cliquer sur les quatre liens de l'Espace Rénovation Politique dans la colonne latérale de ce blogue, et prendre le temps d'étudier la question.
Ce choix du régalien strict divise le champ socio-politique entre espace étatique constitutionnel (les institutions de tête) et espaces social et sociétal où le titulaire de la charge n'interviendra jamais, laissant le gouvernement des gens aux assemblées citoyennes qu'ils se choisiront. Ainsi les vertus théologales et cardinales si prisées des chartistes reviendront-elles dans le champ régalien à l'effet de quoi il sera légitime d'appeler la Providence à les y maintenir, même si elle ne répond pas. La cible est réduite et les "valeurs" à défendre sont débarrassées des dérives "progressistes". La rechristianisation souhaitable de l'espace privé deviendra une tâche séparée de la promotion du roi et largement remise entre les mains expertes de l'épiscopat. La cible du régalien n'interfèrera pas dans le choix du monarque que les circonstances présenteront. Celui-ci devra être en capacité de conduire son domaine régalien au profit de tous, et la permanence de ce souci sera assurée par la succession familiale. On ne lui en demandera pas plus, encore moins de répondre aux lois fondamentales obsolètes qui n'ont su préserver le modèle précédent d'un échec retentissant. Une res-tau-ra-tion ne peut être un but fédérateur car, d'expérience, elle est démolissable assez facilement. Ceux qui voudront continuer à invoquer ce mythe échoué seront mieux avisés d'approvisionner suif et mèche pour incanter dans la crypte et s'y rassurer. Le défi de la Charte n'est-il pas d'ATTERRIR à moins de disparaître ? Remettre son destin à la Providence n'oblige pas à vouloir fréquenter toutes les allées du Paradis. Le Ciel aidera autant que les hommes affronteront des réalités et pas des constructions mentales dans un brouillard mystique qui les rassure. Il n'est qu'à ce niveau qu'ils rencontreront un résultat récompensant leurs efforts.
Reste une question avant de fermer l'article, que je pose aux chartistes : ce choix de remettre toute espérance dans les mains d'une Providence qui ne répond jamais, est-il un protocole de psychothérapie sourde ? Parce que l'appétence inlassable pour les visions ou apparitions, toujours indirectes mais dans le bon sens, ne laisse d'interroger l'agnostique atterré que je suis. Vos commentaires spécifiques bienvenus.
Liste des liens en clair :
- https://charte-fontevrault-providentialisme.fr/index.php/2023/03/31/le-mot-du-gouverneur-fondation-dun-nouvel-office-a-la-charte-de-fontevrault/
- https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2019/10/21/12-octobre-2019-un-petit-commentaire-apres-la-6eme-biennale-blanche-tours/
- https://www.gilles-debouverie.fr/mes-lectures/archives-lovecraft/10-le-bateau-blanc-lovecraft
- https://journals.openedition.org/jso/10210
- https://royalartillerie.blogspot.com/2019/09/providentialiste.html
Le problème des monarchistes, c'est que le régalien c'est trop vaste et important pour le confier à quelqu'un qui n'a pour lui que d'être né pour toutes compétences.
RépondreSupprimerLes monarchies survivantes ne sont que des symboles du passé commun. Vouloir un quelque autre pouvoir à un roi c'est condamner le monarchisme.
Au bal des compétences, que valent celles d'un personnage parvenu au sommet par les couloirs partisans de l'élection ?
SupprimerLe régalien strictement limité que nous proposons (clic) est bien moins étendu que le domaine d'intervention de l'Elysée aujourd'hui.
Les monarchies que vous évoquez répondent aux aspirations de peuples matures du nord qui savent faire la différence. L'Espagne est un cas à part, une fédération contrainte de nations, les fameuses espagnes.
En France, le césarisme est la figure imposée depuis toujours et le souverain doit avoir matière à agir même dans un espace plus restreint que le domaine régalien strict, pour être respecté et obéi. Le champ d'exercice serait à discuter.
Merci du commentaire.
Pour ordre, ce billet a été repris et commenté sur le blogue de la Charte de Fontevrault à laquelle on accède par le lien suivant :
RépondreSupprimerhttps://charte-fontevrault-providentialisme.fr/index.php/2023/04/06/a-propos-de-linstitution-de-poste-de-connetable-de-la-charte-de-fontevrault-i-nos-amis-de-royal-artillerie-declenchent-le-tir-au-dessus-de-nos-tetes/
Les réponses venues de la Charte de Fontevrault (qui s'est finalement trouvé un prochain gouverneur) pivotent autour de la foi.
RépondreSupprimerMais la foi n'est pas la réponse à la liquéfaction d'une démarche de rassemblement qui s'épuise. La foi, le prosélyte l'assène, le moine la médite, l'ermite en souffre et se cache pour mourir. Elle n'est pas en cause ici. C'est l'absence d'écho qui pose question.