Jolie station balnéaire que Saint-Brévin les Pins, et riche idée du préfet que d'y avoir installé en 2016 un centre d'hébergement d'urgence, suite au déménagement d'une jungle de Calais. Au moins purent-ils aller à la plage ou pêcher à la balance d'une de ces cabanes perchées emblématiques du lieu. Il ne se passa rien de "négatif" jusqu'à ce que le maire ait décidé de déménager le centre dans des locaux municipaux vacants près d'une école primaire de la ville. Info : Le centre d'urgence de 50 places installé en 2016 dans un ancien local EDF sera fermé après la mise aux normes d'un local municipal à vendre pour accueillir une centaine de personnes. C'est la même association nantaise qui gère les deux trucs.
Sur la carte de France des conflits latents en xénophobie s'est allumée une loupiotte rouge sous l'estuaire de la Loire. Bien que docteur en médecine, le maire de Saint-Brévin n'a pas eu l'intelligence de laisser en l'état une situation sans histoires. Il fallait comme tout maire qui se respecte, faire quelque chose au prochain conseil municipal et déménager les asilés, en voilà une idée qu'elle est bonne ! Manque de pot, l'accès au bâtiment passe par la grille de l'école primaire et même si "ces gens" ne sont pas dangereux a priori, on ne sait jamais qui viendra demain. Okay ?
Donc rallye anti-nègre et contre-rallye pro-nègre sur la lumière rouge et c'est parti comme en 14 au début de cette année ! La presse vous narre par le menu les exactions des excités du remplacement en montant le son au maximum sur l'ultra-droite, tandis que le maire, écœuré, préfère partir plutôt que de rapporter sa décision au prochain conseil municipal. En sept ans, le centre a vu passer quatre centaines de réfugiés paisibles, ce qui sur une population que quatorze mille habitants n'est pas non plus Le Camp des Saints de Jean Raspail.
Allons au fond. La xénogreffe recherchée par tous les gouvernements d'Europe, à la seule exception de celui du Danemark, ressemble plus à un bâton merdeux que personne ne veut prendre à pleine main. Il y a des motifs d'y souscrire, principalement de main d'œuvre, comme il y a des motifs de la refuser : l'impossible intégration de certaines communautés musulmanes dans le tissu civilisationnel européen et l'agenda civique des réseaux fréristes parfaitement décrit par Michel Houellebecq dans "Soumission", sont ceux qui reviennent sans cesse. Notre dernière approche du défi migratoire reste valide, que nous vous invitons à relire ici (il faut descendre un peu dans l'article). Nous n'y revenons pas.
Le cirque de Saint-Brévin découle du jacobinisme d'Etat qui préside à tous ses actes de gouvernement. Les crânes d'œuf de la technocratie n'ont pas compris une chose pourtant simple. Dans une affaire un peu délicate comme l'insertion d'un centre d'asile dans une société urbaine de moindre taille, l'astuce est de demander l'avis de la population. Si la consultation refuse le centre, les autorités chercheront à le placer dans une ville plus grande de la région. Si la consultation accepte le centre - ce qui est le cas lorsque la capacité d'accueil est basse rapportée à la population de la ville (pas comme à Saint-Beauzille de Putois (34) en 2016 dans le même contexte (Calais) - ce résultat démocratique sera opposable à toute contestation et basta ! Et la contestation en voirie organisée par des partis ou groupuscules radicaux sera passible de répression après interdiction de manifester contre l'avis populaire.
Mais non ! Fidèle à ces ancêtres conventionnels, le gouvernement républicain tranche et coupe jusqu'au plus près du citoyen, avec la certitude jamais démentie de mieux savoir ce qui est bon pour le peuple. Aux étages subordonnés, il y a la même réaction. Tel maire brandit son élection sur un programme attrape-tout pour justifier d'une décision qui n'y est pas mais qui sera prise par délégation du corps électoral local. Et il y a l'orgueil de l'édile qui n'est pas moindre que celui du chef de l'Etat élu par le peuple en délire... sur un socle d'un quart des suffrages exprimés, soit bien moins rapporté au nombre des inscrits, et moins encore sur celui de la population en âge et capacité de voter.
Les thuriféraires de la République-en-valeurs ont plein la bouche de la démocratie, mais c'est finalement après l'exercice imposé de la campagne électorale, ce dont ils se méfient le plus. Si en plus de voter, les gens avaient aussi des idées, où irions-nous ? Changer de peuple ne fut pas dans l'histoire qu'un slogan. Les insultes répétées de M. Macron à notre endroit en témoignent. Il est très vite agacé. Chez les contestataires venus à Saint-Brévin vider l'abcès, il y a plus qu'une alerte contre l'empreinte étrangère qui risquerait de devenir indélébile ; il y a pour eux matière à défier l'Etat vertical qui n'entend rien. Et un soupçon de xénophobie pour le goût.
Sur la carte de France des conflits latents en xénophobie s'est allumée une loupiotte rouge sous l'estuaire de la Loire. Bien que docteur en médecine, le maire de Saint-Brévin n'a pas eu l'intelligence de laisser en l'état une situation sans histoires. Il fallait comme tout maire qui se respecte, faire quelque chose au prochain conseil municipal et déménager les asilés, en voilà une idée qu'elle est bonne ! Manque de pot, l'accès au bâtiment passe par la grille de l'école primaire et même si "ces gens" ne sont pas dangereux a priori, on ne sait jamais qui viendra demain. Okay ?
Donc rallye anti-nègre et contre-rallye pro-nègre sur la lumière rouge et c'est parti comme en 14 au début de cette année ! La presse vous narre par le menu les exactions des excités du remplacement en montant le son au maximum sur l'ultra-droite, tandis que le maire, écœuré, préfère partir plutôt que de rapporter sa décision au prochain conseil municipal. En sept ans, le centre a vu passer quatre centaines de réfugiés paisibles, ce qui sur une population que quatorze mille habitants n'est pas non plus Le Camp des Saints de Jean Raspail.
Allons au fond. La xénogreffe recherchée par tous les gouvernements d'Europe, à la seule exception de celui du Danemark, ressemble plus à un bâton merdeux que personne ne veut prendre à pleine main. Il y a des motifs d'y souscrire, principalement de main d'œuvre, comme il y a des motifs de la refuser : l'impossible intégration de certaines communautés musulmanes dans le tissu civilisationnel européen et l'agenda civique des réseaux fréristes parfaitement décrit par Michel Houellebecq dans "Soumission", sont ceux qui reviennent sans cesse. Notre dernière approche du défi migratoire reste valide, que nous vous invitons à relire ici (il faut descendre un peu dans l'article). Nous n'y revenons pas.
Le cirque de Saint-Brévin découle du jacobinisme d'Etat qui préside à tous ses actes de gouvernement. Les crânes d'œuf de la technocratie n'ont pas compris une chose pourtant simple. Dans une affaire un peu délicate comme l'insertion d'un centre d'asile dans une société urbaine de moindre taille, l'astuce est de demander l'avis de la population. Si la consultation refuse le centre, les autorités chercheront à le placer dans une ville plus grande de la région. Si la consultation accepte le centre - ce qui est le cas lorsque la capacité d'accueil est basse rapportée à la population de la ville (pas comme à Saint-Beauzille de Putois (34) en 2016 dans le même contexte (Calais) - ce résultat démocratique sera opposable à toute contestation et basta ! Et la contestation en voirie organisée par des partis ou groupuscules radicaux sera passible de répression après interdiction de manifester contre l'avis populaire.
Mais non ! Fidèle à ces ancêtres conventionnels, le gouvernement républicain tranche et coupe jusqu'au plus près du citoyen, avec la certitude jamais démentie de mieux savoir ce qui est bon pour le peuple. Aux étages subordonnés, il y a la même réaction. Tel maire brandit son élection sur un programme attrape-tout pour justifier d'une décision qui n'y est pas mais qui sera prise par délégation du corps électoral local. Et il y a l'orgueil de l'édile qui n'est pas moindre que celui du chef de l'Etat élu par le peuple en délire... sur un socle d'un quart des suffrages exprimés, soit bien moins rapporté au nombre des inscrits, et moins encore sur celui de la population en âge et capacité de voter.
Les thuriféraires de la République-en-valeurs ont plein la bouche de la démocratie, mais c'est finalement après l'exercice imposé de la campagne électorale, ce dont ils se méfient le plus. Si en plus de voter, les gens avaient aussi des idées, où irions-nous ? Changer de peuple ne fut pas dans l'histoire qu'un slogan. Les insultes répétées de M. Macron à notre endroit en témoignent. Il est très vite agacé. Chez les contestataires venus à Saint-Brévin vider l'abcès, il y a plus qu'une alerte contre l'empreinte étrangère qui risquerait de devenir indélébile ; il y a pour eux matière à défier l'Etat vertical qui n'entend rien. Et un soupçon de xénophobie pour le goût.
La "cabane" s'appelle une pêcherie et la "balance" un grand carrelet.
RépondreSupprimerMais on avait compris quand même, avec la photo.
OK. Si on a compris avec des mots simples, on ne touche rien. Merci.
SupprimerLimite de la vraie démocratie : au début de l'année, le maire de Saint-Brévin a refusé d'organiser un référendum communal sur le nouveau CADA au motif (évident) que la réponse de la population serait "non".
RépondreSupprimerPourquoi voudrions-nous que ça marche entre le peuple et ses élites, si le principe de gouvernement le plus répandu est de toujours s'en méfier ?