lundi 29 mai 2023

Miscellanées de Pentecôte

A tout seigneur... le pélé de Chartres 2023 est un franc succès avec un doublement du nombre de pèlerins. Un reportage, paru dimanche sur une chaîne mainstream de la télévision, s'est attardé, en marchant, sur le tronçon "tradi" de cette merveilleuse aventure, nous spécifiant qu'il s'agissait de catholiques "pré-conciliaires" suivant la messe en latin, marquant, ce disant, un progrès indéniable du journalisme de consommation. Que des jeunes pleins de joie, prêtres en soutane et moines en capuche ! on n'a pas vu l'abbé de La Morandais.

une colonne du pèlerinage de Chartres

J'ai suivi sur le canal 592 l'avalanche des résultats de la présidentielle turque qu'Erdogan a finalement gagnée avec 52% des suffrages. Le renfort décisif de la diaspora très nationaliste - elle ne subit aucun désagrément de la crise économique domestique et ne voit que le pouvoir de nuisance internationale de la Sublime Porte dont elle est fière - a consolidé le succès très net du Sultan dans la voie électorale, qui avec 25.433.000 voix contre lui n'est quand même pas plébiscité. Son concurrent, attaché à redresser la situation socio-économique et financière du pays et à virer les réfugiés syriens, n'a pu remporter les enchères électoralistes en Anatolie. Ceci dit, c'est pareil chez nous, mais en plus subtil.

Fois mille : un voisin est venu hier me demander de lui prêter mon jeu de clés en pouces. "Deux minutes" lui ai-je répondu, à quoi il me dit "prenez en mille, j'ai tout mon temps". Allant à l'atelier, je me suis mis à faire un peu de calcul mental par hygiène, pour trouver que mille secondes faisaient un gros quart d'heure. Je lui en fis part en lui donnant la boîte et nous nous mîmes à calculer :
Mille fois mille, soit un million de secondes font presque une douzaine de jours (11,6) ; mais mille fois plus, soit un milliard de secondes nous portent à 32 ans (31,7) et mille fois plus encore, un trillion, nous fait bondir de 317 siècles ! Mazette. C'est l'époque de Cro-Magnon. Ça sert à quoi, me direz-vous ? A méditer sur notre avenir.

Justement, en soufflant sa bougie de centenaire, le gourou Kissinger a bien capté que l'intelligence artificielle rebattait toutes les cartes géostratégiques par le monde. La puissance pure développée en continu par l'IA va donner le lead aux pays qui la maîtriseront, c'est à dire aux peuples les plus intelligents. S'il ne doute pas des Chinois, il exclut déjà les Russes. Quant aux autres c'est selon. A mon avis, le degré de liberté créative fera la différence. La France aurait sa chance si l'Etat se désengageait de l'économie qu'il veut absolument diriger malgré ses insuffisances.

Parlant de la technocratie, d'un œil distrait j'ai vu sur l'écran bleu que le Premier ministre Borne avait traité le Rassemblement National d'Enfants de Pétain. Depuis un moment déjà elle cultive une image de socialiste pénétrée de compétences et de raison, mais elle oublie que dans un régime démocratique, d'images donc, il faut avoir la gueule de l'emploi, ce qui lui fait défaut. Sur le fond de l'histoire, c'est vrai, mais on peut arguer en bon dialecticien (comme Sébastien Chenu) qu'ils (les enfants) n'ont jamais été majoritaires. De vrais résistants ont soutenu le Menhir.

Terminons sur le gag du jour : l'excellentissime Rishi Sunak - le Trudeau anglais bronzé à l'année voire le Macron britannique avec du blé - a déclaré au DUP de Belfast qu'après les nouveaux accords européens en Mer d'Irlande, l'Ulster avait la chance inouïe d'un accès privilégié à la fois au marché britannique, le cinquième du monde, et au marché unique européen, le plus large et solvable au monde. A quoi le Labour a répondu avec perfidie que c'était la situation dans laquelle se trouvait tout le Royaume Uni avant le désastreux Brexit. Le clown Farage, Nigel Farage, la coqueluche des souverainistes français, en convient : le Brexit a complètement merdé.
Les Rosbifs jettent aujourd'hui tous leurs maux dans le plateau "Brexit" de la balance quand, avant 2016, ils les mettaient tous dans celui de "l'Union européenne". Il faut dire qu'ils en chient comme des Russes depuis qu'ils se sont aperçus que la terre était beaucoup plus basse que ce qu'en disaient les Bulgares qui la cultivaient jusque ici. Leurs récoltes pourrissent dans les arbres et sur pied. Je ne vois pas chez nous Philippot aller aux fraises. Et Singapour-sur-Tamise ne ruisselle pas sur les inforthunés. Mais il n'a pas plu ce week-end, c'est déjà ça.

S'il en manque une, la voici : ils ont viré Patrick Cohen de Radio-France. Je vais m'acheter une livre d'oignons.

9 commentaires:

  1. Une livre d'oignons ? Je n'aurai même pas cette chance, ils n'ont jamais réussi à me faire pleurer.
    Quant à Erdogan, c'est fou ce que cette réélection m'en rappelle une autre près de chez nous... Alors, qu'ils n'aillent pas pleurnicher dans les rues après. C'est d'ailleurs ce qui n'arrivera probablement pas à Pedro Sanchez en décembre prochain. JYP

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  2. En Turquie, il va y avoir un troisième tour de la présidentielle sur les marchés parallèles des devises (la livre dévisse vite) et au plan social, puisque Erdogan ne bougera pas d'un iota sa politique économique à contresens du bon sens !
    Son concurrent battu de 4 points, ce qui est peu après l'intense campagne médiatique officielle, avait reçu les voix des acteurs économique petits et grands pour sa juste perception des enjeux dramatiques.
    L'effondrement annoncé peut leur donner raison, même si le pouvoir AKP n'endossera aucune responsabilité, comme en Russie.

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    1. Erdogan est dans les mâchoires du piège à con.
      Il croit s'en sortir en déportant la faute sur l'étranger et les saboteurs intérieurs. Mais sa marge est faible et la classe active ne l'aime pas. On va voir.

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  3. Voici le texte d'un commentaire posté sur ce sujet aujourd'hui même sur un autre blog royaliste : “Il a du panache, Pedro Sanchez !”, prétendait, ce matin, l’éditorialiste politique de France Inter (https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-edito-politique/l-edito-politique-du-mardi-30-mai-2023-7988354) après que le chef du gouvernement espagnol ait convoqué des élections législatives anticipées à la suite de la déroute de sa coalition aux élections municipales et régionales de dimanche dernier. Quel naïf ! Ou peut-être même quel complice, ce journaliste !

    Car, en réalité Sanchez n’est dans cette affaire qu’un fieffé roublard qui ne cherche qu’à rouler les Espagnol dans la farine en leur refaisant le coup fourré de l’éviction de Mariano Rajoy par une motion de censure bancale regroupant tous les bras cassés de la gauche, de l’extrême-gauche, de l’indépendantisme catalan et même du terrorisme basque en juin 2018.

    Il compte sur l’effet de surprise de sa dissolution des Cortes pour sidérer les électeurs, agiter l’épouvantail d’une union potentielle du Parti populaire avec la droite radicale de Vox et précipiter les choses avant que les programmes électoraux des partis aient été mis au point… pour rafler la mise. La même technique employée dans la fameuse loi de “mémoire démocratique” qui s’efforce de transformer la défaite de la gauche en 1939 en une pseudo-victoire posthume !

    Cet homme, grand ami d’Emmanuel Macron, n’est qu’un imposteur. C’est sans doute la raison pour laquelle il séduit tant les médias français…JYP

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  4. Je ne connais pas Pedro Sanchez mais il a tué Podemos apparemment.
    Faut pas le sous-estimer. Il n'a consulté personne pour rapprocher les législatives au 23 juillet et il peut s'en sortir au prochain Cortes.
    Il a compris que le wokisme et le societal peuvent ruiner le PSOE. Il est capable de renverser la table en deux mois en reprenant les propositions du PP.
    La seule difficulté est de faire la synthèse des courants centrifuges régionaux assez erratiques, mais pour moi le diable est dans la crise hydrique qui pousse l'Andalousie entre la mort et le malheur. Ça va prendre beaucoup d'espace médiatique avec l'arrivée des chaleurs insoutenables. La politique passera après l'eau.

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    1. Pedro Sanchez est un filou. Mais un filou intelligent. En avançant la date des élections législatives il cherche à atteindre au moins trois objectifs : effrayer et remobiliser l'électorat de gauche et du centre face à l'incontournable alliance du PP et de Vox alors que se profile, en juillet, le souvenir du coup d'Etat de 1936, évacuer les risques d'un bilan de sa propre action en gagnant six mois sur le calendrier prévu mais aussi prendre de vitesse une tentative de reconstitution des forces de l'ultra gauche sur les cendres de Podemos sous la férule du nouveau parti "Sumar" de sa propre ministre du travail, Yolanda Diaz... et dont le PSOE de Sanchez ne sortira pas indemne. JYP

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    2. Sanchez est habile et sait ce que l'alliance électorale avec Iglesias lui a coûté.
      Sans les crasseux de Podemos il n'aurait pas eu de problèmes pour appliquer le programme du PSOE.
      Sur le plan de la revanche historique il profite du désintérêt du peuple espagnol actuel aux mesures anti-franquistes.
      Les gens ont bien d'autres soucis au quotidien.

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