Ce carillon, hourvari et fanfare de trompes musicales "Lys Royal" fut créé par Le Débuché de Paris en l'église Saint-Roch de Paris pour le jubilé de l'institut de la Maison de Bourbon en présence de son protecteur statutaire le duc d'Anjou le samedi 13 mai 2023. Petit reportage illustré sur le site de l'IMB en cliquant ici.
Le Piéton regrette de ne l'avoir pas su, tant pour la visite à l'hôtel de Soubise de l'exposition sur la famille royale de Louis XVI aux Tuileries que pour la messe du cinquantenaire à Saint-Roch. Mais bon, avec trois jardins au printemps, on ne peut patrouiller le blue web en permanence ni le carnet du Figaro.
Mais ce qui aura marqué la journée autant que les trompes musicales c'est le speech de Mgr Louis de Bourbon qui est accessible par ici sur le site de l'IMB. Votre blogue favori s'autorise à commenter l'allocution du prince dans ses saillants.
Après avoir noté que le "Centre de documentation [ndlr: prévu par les fondateurs] qui aurait pu recueillir archives et documents divers... n'a pas pu voir le jour", sacré bémol pour la suite, il insiste par deux fois sur la "progressivité" de l'essor, se rappelant sans doute la paresse des Bauffremont qui irritait tant son père. Puis il noie les lauriers que l'IMB pouvait s'attribuer dans les manifestations du Millénaire capétien en réinsérant dans les mémoires "d'autres associations qui avaient vu le jour localement. Un véritable réseau [qui] existait alors pour faire rayonner la cause allant de Lille à Marseille et Nice, de Toulouse à Nancy, de Nantes à Lyon, de l'Aquitaine à la Bretagne". Il enfonce le clou peu après : "fort d’une notoriété retrouvée, l'ensemble du mouvement se réorganisait avec de nouvelles structures dont un Secrétariat et diverses associations ou fédérations régionales d'associations culturelles."
S'il ne parle pas du recadrage musclé de l'Institut fait par le prince Alphonse et encore moins du lancement de son propre Institut Duc d'Anjou destiné à palier les lenteurs et insuffisances de l'IMB, il achève son intervention sur les encouragements à l'endroit de la tout nouvelle "Fondation Maison de Bourbon" créée pour démultiplier l'action patrimoniale et culturelle, avouant en creux que l'Institut actuel n'y parvient pas de manière satisfaisante. On notera aussi que le texte ne présente aucun bilan flatteur du passé - qu'est-ce un millier de membres pour une organisation aussi capée ? - insistant plutôt sur le développement à venir.
Une chose est sûre, le papelard n'a pas été rédigé par un rédacteur de l'IMB mais par la plume personnelle du prince Louis, et les critiques feutrées mais évidentes sont aussi la marque de son autorité, en quoi il nous étonne un peu. Sans doute que les combats menés en Espagne au bénéfice du souvenir de son arrière-grand-père Francisco Franco et de la préservation du legs franquiste l'ont-ils mûri et assuré de son rang : "Eres nuestro rey" criait le petit peuple nationaliste à don Luis-Alfonso, venu manifester en Valle de los Caidos contre l'exhumation du Caudillo. C'est un homme qui a beaucoup appris pour s'installer dans la problématique dynastique. A tout prendre, je préfèrerais l'athlète au penseur dans les jours de gros temps. Que les royalistes français en tiennent compte s'ils ont le projet de réaliser un jour la restauration d'une monarchie.
Je regrette, cher ami, de ne pas vous avoir informé de cette très belle (et intéressante à plusieurs titres) manifestation. Nous aurions pu nous y rencontrer. Je tacherai de faire mieux une prochaine fois.
RépondreSupprimerA titre d'information je pourrai échanger avec vous sur la plume personnelle du prince! Sachez pourtant que ce dernier met à présent "la main à la pâte", ce qui n'a pas toujours été le cas. Comme vous le remarquez judicieusement, sa position actuelle et ses combats personnels en Espagne n'y sont sans doute pas pour rien.
Ce que vous écrivez ici sur l'évolution personnelle du prince rejoint mon dernier commentaire posté sur un autre blogue. JYP
J'avais noté que les textes produits cette année par ou pour le prince Louis avaient évacué les idiosyncrasies habituelles sur ses droits imprescriptibes. Plus modeste, plus percutant, il s'est grandement amélioré.
SupprimerSi j'avais un voeu à prononcer, ce serait qu'il éduque ses enfants pour le plus haut niveau possible, d'abord et y compris sa fille aînée qui, dans le registre de la psychomorphologie, montre un tempérament intéressant, sans doute provenant des Vargas.
J'ai rompu ce tantôt avec les tauliers du blogue que vous citez, pour économiser du temps et éviter l'anévrisme.
Cdlmt
K.
Il n'y a de trompe que de vènerie (chasse à courre). L'autre est pour les chasseurs alpins.
RépondreSupprimerJe m'étonne que le Débuché se prête à cette dérive de cors de chasse surtout sur une basse qui joue faux. Finalement je n'avais pas saisi le terme "trompes musicales", c'est une fanfare d'église sans intérêt...
Oui AC, j'avais noté que les "trompes musicales" donnaient dans la fanfare de circonstance amollie et que le morceau créé était passablement raté. La basse ne joue pas "faux", c'est l'harmonie qui est en faute et confine au vacarme. Mais l'occasion se prêtait-elle à ce genre d'accompagnement, ou aurait-on dû choisir Charpentier ou Lully dans un quatuor à cordes ?
SupprimerLa trompe de chasse en ré, c'est La marquise de Noailles (clic) par Nicolas Dromer, et il sonne juste, au quart de ton !
Le reste c'est...... de l'orangeade.