Le drame du Haut-Vernet a convoqué en commentaires tout ce que la république compte de canaux de presse, et bien au-delà, puisque on a vu des journaux de haute tenue comme le Guardian de Manchester mettre son écot au pot commun. C'est terrible à dire, mais le malheur fait plus d'audience que le bonheur et les tarifs publicitaires des chaînes s'en ressentent tellement qu'il faut entretenir la flamme jusqu'à la dernière extrémité, quand elle vacille et diminue jusqu'au désintérêt du public, soufflée par un malheur plus grand ou la mort du dalaï lama.
Malgré la meilleure volonté des autorités compétentes et la sincérité pétrie de bon sens du maire de la commune, on ne put rien donner de plus que "rien" en pâture à la presse avide de sensations communicables ; jusqu'au jour où le maire, redoutant les camping cars et les pique-niques du crime dans les prairies du hameau, ne décide de barrer la route par arrêté municipal pour le week-end. C'est à ce moment que les chaînes d'information en continu pétèrent un câble pour continuer à nourrir le moloch de la Pub.
On sut alors que le père de l'enfant était "autoritaire et directif" en battue, dirigeant les autres (c'était son gosse quand même !), certainement d'Action française, et pire si possible, du bastion social dissous à Marseille par Christophe Castaner en avril 2019. Qui pis est, le mec s'était inscrit sur une liste électorale de soutien à Zemmour. Pour bien enfoncer le clou, la famille était présentée comme fermée (sectaire), nombreuse et, circonstance aggravante, pratiquante à la mode traditionnelle. Messe à la chapelle du hameau, messe dominicale à l'église paroissiale. Deux messes, rendez-vous compte ? Les témoignages positifs des voisins infirmant cette dérive n'étaient pas pris en compte parce que moins vendeurs. Et s'il n'y avait que ça ? Pensez donc que la mère avait invoqué Benoîte Rencurel, la voyante du Laus tout proche pour qu'elle lui ramène son petit. La maison des grand-parents était remplie par la parentèle - ce qui en creux nous signale que c'est le meilleur moment pour un gamin de disparaître. Qu'y faisaient-ils tous ? Des prières ? Et là, le maire ferme la route aux connards :
« Que nous cache-t-on ? Que se dit-il maintenant derrière les volets clos de ce hameau si chargé de mystères ?» (Dominique Rizet - BFMTV)
On n'a pas osé ressortir le crash de l'A320 de la Germanwings à proximité en 2015. Les fouille-merde auront tout essayé, jusqu'à la Bête du Gévaudan ou la louve qui aurait capturé le petit Remus pour remplacer l'un des siens (penser aussi à L'enfant-loup de l'Aveyron ici) ; sauf que les saint-hubert ne l'ont pas sentie. Alors c'était un aigle, un grand aigle royal, de ceux qui enlèvent un jeune chamois jusqu'à l'aire, ce qui expliquerait l'absence de piste olfactive et d'indices matériels. Mais la quête circulaire d'un aigle se voit en campagne ou en montagne comme le nez au milieu de la figure. Et nul ne l'a vu. N'en déplaise aux journalistes, il n'y a aucune nouvelle à mâcher, le "scandale identitaire" a fait pschit, et les hypothèses les plus diverses sont confinées à l'intérieur du cercle des enquêteurs.
Alors, on est bien obligé de laisser sa chance à l'hypothèse du tiers extérieur, même si le Haut-Vernet est un cul-de-sac. La même disparition s'est produite à Ganagobie en 1989 avec la même absence de conclusion. Le gosse s'appelait Yanis et ce village est à une heure de route du Vernet. On sent la réplique (le copycat comme on dit dans les séries américaines), on ne l'explique pas. Par chance, une canicule atroce attaque le sud et en son for intérieur M. Macron a dans la main la pelotte de chamboule-tout ! Schiappa ? Ndiaye ? Borne ? On commençait à s'emm...
Normalement, le billet devrait se terminer par un vœu. J'adresse aux parents de l'enfant l'expression la plus sincère de tout mon soutien jusqu'à bonne conclusion de ce drame terrible. Malgré les insinuations délétères de la presse à fric, qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls.
En vérité, comment peut-on attendre autre chose de ces gens-là, rongés jusqu'à la moelle par la pensée conforme et obligatoire ? JYP
RépondreSupprimerQuand on a vu l'assaut des ministres respectifs de l'Education et de la Culture contre CNews et Europe1, on comprend que la formule d'actualité est bien que le poisson pourrit par la tête.
SupprimerDans son émission BFM Story de lundi après-midi, le journaliste Alain Marshall a réitéré son appréciation de l'entre-soi dans lequel s'enferme la famille du petit Emile en le qualifiant de "sectaire".
RépondreSupprimerLes tradi-catho c'est vraiment sa phobie.(sa tête à claques ici).