#2244 - J'avais décidé de ne rien écrire sur l'enterrement d'Alexei Navalny au seul motif que l'espace internétique allait être inondé de reportages et que toute tentative de post pouvait être prise pour du copiage. Mais j'ai vu !
La foule !
La foule à la fois commotionnée par l'assassinat qu'aucune personne honnête ne nie, et en colère d'avoir à subir les foucades tragiques du petit tsar péteux en campagne électorale truquée, s'est rendue en masse sur le parvis immense de l'église de l’Icône Notre-Dame-Soulage-Mon-Chagrin, puis en cortège interminable vers le cimetière Borisovsski. Non seulement elle a surmonté les menaces ouvertes du pouvoir contre toute manifestation "non-autorisée", sed etiam elle a bravé les risques explicites de toute participation aux obsèques du héros, et surtout les jeunes passibles de recrutement pour la guerre. Cinquante-six "braillards" ont été arrêtés par la police anti-émeute ; il y a fort à parier que ce soient des agents provocateurs venus là crier "non à la guerre" pour électriser la foule et initier la rafle attendue. Mais non, les gens ont applaudi le cercueil, ont jeté des fleurs et ont marqué l'événement d'une dignité exemplaire.
Le tyran a-t-il su le décompte d'affligés qui se chiffre en milliers ? Rien n'est moins sûr.
Mais une catégorie d'acteurs sont les témoins de cette affluence, les policiers dépêchés par le pouvoir.
Qu'ont-ils répondu à leur épouse ou leur mère qui hier soir leur a demandé : "alors ?".
- Beaucoup de monde ! Vraiment beaucoup !
On savait les citadins moins touchés par le bombardement informationnel que leurs concitoyens de la campagne sans eau courante. On avait sous-estimé leur courage ; et sans tirer des plans, on peut raisonnablement croire qu'il y en a beaucoup plus encore qui aujourd'hui, moins courageux ou très occupés, ont regardé les cérémonies sur les réseaux sociaux, n'en pensant pas moins :
Le pouvoir est un tueur.
La terreur poutinienne ne prend pas ; le Parrain est désavoué, les dignitaires du FSB se posent sans doute des questions : a-t-on le bon champion pour continuer Notre Etat ? Vladimir Soloviev et Margarita Simonyan devraient penser à s'acheter une minerve d'acier ; la corde à piano ça coupe.
Au-delà des condoléances attristées, tous mes vœux accompagnent Ioulia Navalnaïa dans son projet.
La foule !
La foule à la fois commotionnée par l'assassinat qu'aucune personne honnête ne nie, et en colère d'avoir à subir les foucades tragiques du petit tsar péteux en campagne électorale truquée, s'est rendue en masse sur le parvis immense de l'église de l’Icône Notre-Dame-Soulage-Mon-Chagrin, puis en cortège interminable vers le cimetière Borisovsski. Non seulement elle a surmonté les menaces ouvertes du pouvoir contre toute manifestation "non-autorisée", sed etiam elle a bravé les risques explicites de toute participation aux obsèques du héros, et surtout les jeunes passibles de recrutement pour la guerre. Cinquante-six "braillards" ont été arrêtés par la police anti-émeute ; il y a fort à parier que ce soient des agents provocateurs venus là crier "non à la guerre" pour électriser la foule et initier la rafle attendue. Mais non, les gens ont applaudi le cercueil, ont jeté des fleurs et ont marqué l'événement d'une dignité exemplaire.
Le tyran a-t-il su le décompte d'affligés qui se chiffre en milliers ? Rien n'est moins sûr.
Mais une catégorie d'acteurs sont les témoins de cette affluence, les policiers dépêchés par le pouvoir.
Qu'ont-ils répondu à leur épouse ou leur mère qui hier soir leur a demandé : "alors ?".
- Beaucoup de monde ! Vraiment beaucoup !
On savait les citadins moins touchés par le bombardement informationnel que leurs concitoyens de la campagne sans eau courante. On avait sous-estimé leur courage ; et sans tirer des plans, on peut raisonnablement croire qu'il y en a beaucoup plus encore qui aujourd'hui, moins courageux ou très occupés, ont regardé les cérémonies sur les réseaux sociaux, n'en pensant pas moins :
Le pouvoir est un tueur.
La terreur poutinienne ne prend pas ; le Parrain est désavoué, les dignitaires du FSB se posent sans doute des questions : a-t-on le bon champion pour continuer Notre Etat ? Vladimir Soloviev et Margarita Simonyan devraient penser à s'acheter une minerve d'acier ; la corde à piano ça coupe.
Au-delà des condoléances attristées, tous mes vœux accompagnent Ioulia Navalnaïa dans son projet.
Devant la foule compacte, Pierre Levy, Alexander Lamsdorff et Lynne Tracy sont venus hier avec des fleurs rendre hommage à Alexei Navalny à l'église de Maryino (source SOTAVision). Ils sont les ambassadeurs de France, d'Allemagne et des Etats-Unis à Moscou.
RépondreSupprimerDans cet empire lunaire du mal, il manquait la veuve du défunt qui a refusé sa goulaguisation. Vers la Corée des Kim.
René
Il ne fait aucun doute que la présence des trois ambassadeurs à l'hommage rendu à sion ennemi public numéro 1 perturbe le légaliste qu'est Poutine.
SupprimerComment des gens dont il a reçu les lettres de créances osent lui pisser à la raie et publiquement, dans sa propre capitale ?
S'il n'est pas capable de juger le niveau de l'insulte, d'autres que lui le feront.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerLa tolérance à la bassesse de l'insulte étant consommée, votre abondant commentaire a été détruit.
SupprimerBonjour ,
SupprimerVous avez supprimé mon commentaire , très bien ! Peut-être était ce mon cynisme face à une autre réalité que vous ne voulez pas voir malgré votre " vu " car il n' y avait dedans que du 100% factuel ? La réalité , c'est quand on se cogne ! ( Jacques LACAN ) Bonne fin de dimanche
@l'anonyme du dimanche,
SupprimerJe n'ai cure du cynisme dont vous vous prévalez mais je n'accepte pas de publier les émois de votre schadenfreude à la mort de Navalny.
Evitez ce blogue à l'avenir. Bon vent.