#2247 - Ha nascut ! Le parti paysan qui vient de naître doublonne ou succède à Chasse Pêche Nature & Traditions qui eut son heure de gloire avec Jean Saint-Josse et Frédéric Nihous. Ayant reversé ses ambitions dans l'UMP, CPNT s'y est noyé au point qu'est apparue l'urgente nécessité de faire du neuf avec du vieux. L'Alliance Rurale met au défi les campagnes d'être directement représentées au parlement de Strasbourg.
Des esprits mal tournés, considérant les amitiés cygénétiques de Willy Schraen, patron des chasseurs mais pas encore saint, et d'Emmanuel Macron très actif sur les règles de tir, des mal tournés donc pensent que l'Ar est un sous-marin de l'Elysée pour torpiller sous la ligne de flottaison les galères fachistes du Rassemblement-Nous-Voilà et de Reconquête! aux élections européennes, lesquelles élections s'annoncent perdues pour le pouvoir en place. L'entrée en campagne de notre Jeune Premier contre le clan Le Pen, rationnaires fantômes de l'assemblée européenne, a donné le tempo d'une lutte à mort entre la majorité menacée et le parti du mécontentement. Celui dont on parle aujourd'hui a déporté son axe de campagne vers les valeurs, les libertés et les traditions, ce qui lui épargne la hargne des autres têtes de liste.
S'il fallait extraire des communiqués de l'Alliance Rurale les punchlines qui pourraient faire recette, la première venue serait la détestation de l'Etat jacobin, normateur et invasif. La seconde, un appel aux libertés basses en forme d'appel d'air pour respirer à l'échelon local. Que de bonnes intentions, mais ce n'est pas la première fois que le bon sens est convoqué à la barre ; qui se souvient du Centre national des Indépendants et Paysans qui donna à la France des noms comme René Coty, Antoine Pinay, Paul Reynaud, et à la fin, Valéry Giscard d'Estaing. Ayant choisi l'Algérie française contre l'avis des godillots du Grand Tout, le parti se liquéfia. Il persiste à exister aujourd'hui dans la plus parfaite discrétion (CNIP). Mais allons à la profession de foi de l'Ar (texte intégral ici) qui est la synthèse de toutes les bonnes idées, original en vert-pelouse, critique en noir-clair :
♣ Méprisé vraiment ? Le budget colossal de la Politique Agricole Commune semble dire le contraire, mais il y a pour sûr un écart grandissant entre les ambitions légitimes des agriculteurs (mais toutes différentes d'une filière à l'autre) et l'espace "agriculture" dans les powerpoints du libre-échange mondial aux règles définies par l'OMC sous l'impulsion de la Communauté européenne (Delors, Lamy). Par exemple dans le projet d'accord commercial avec le Mercosur, l'agriculture prend sa part mais en concurrence avec d'autres activités telles que l'industrie, les services (bancassurance) et les mines. L'intention de l'Europe sur-développée est de vendre des produits finis à un marché en développement de bientôt trois cent millions de consommateurs, en les autorisant à concurrencer sa propre agriculture commerciale. Mais le diable est dans les détails et l'agriculture vivrière française ne s'y retrouve pas, mais pas du tout. Réentendre les paysans de l'autoroute pour comprendre le malheur annoncé. Moralité : l'Ar devrait donc contester le principe fondateur de l'UE, la même UE qui perfuse les exploitations agricoles françaises ! On n'est pas si loin du "choc de civilisations".
♣ L'Ar dénonce la posture coercitive d'une bureaucratie qui pense à elle-seule nourrir les paysans sur les lignes de crédits européens. A juste titre ! Cette bureaucratie est tellement sûre du respect de son autorité qu'elle en rajoute aux contraintes de tous ordres décrétées par Bruxelles. On soupçonne une certaine jouissance des agro-technocrates à brimer les ploucs pour qu'ils entrent dans la boîte prédéfinie du libre-échange planétaire. D'ailleurs le texte intégral parle "d'acharnement administratif". Exagéré ou pas, c'est ainsi que la relation interactive est perçue par l'exploitant. L'Etat devient un ennemi. Et quoiqu'il dise, annonce ou promet, la jacquerie présente continue à carburer à sa détestation. Refonder l'Etat est la seule réponse qui ait du sens ; mais c'est hors de portée des fondateurs de l'Ar. A défaut, il ne restera plus qu'à ardoir les sous-préfectures. Après les dénonciations, viennent les vœux.
♣ Quand vous lisez lentement, le texte ne demande rien moins que la libération du monde rural dans l'exaltation des particularismes locaux mettant en valeur les atouts de chaque région ou filière : cela s'appelle la Liberté. Sans se démunir non plus de l'essentiel territorialisé : un Etat régalien qui assumerait les services publics de base cantonalisés. On entrevoit quelque chose qui nous ressemble et fleure bon l'anarchie contenue.
♣ Les pouvoirs européens ont été définis, je dirais "motorisés", par des jacobins français dans l'optique d'aboutir inextricablement à une fédération des nations. Cet agenda rampant dans la foultitude des directives nourrissait toute la haine de Margaret Thatcher contre l'Europe delorisée et fut le substrat invisible du Brexit. Comme il en fut des particularismes provinciaux de la vieille France, systématiquement entravés puis détruits par la IIIè République en phase de conquête, la diversité des mœurs socio-économiques de chaque région européenne doit plier devant l'Européen nouveau, formaté dans ses "valeurs" comme dans ses appétences de consommation par l'oligarchie transnationale qui, elle, sait profiter de la situation. Ce qui fut impossible en France - les deux guerres ont hâté la standardisation - doit être tenté maintenant au niveau européen, d'autant qu'y gît la réalité du pouvoir. La démarche de l'Alliance rurale est donc légitime et bienvenue.
Que propose-t-elle pour l'Union européenne ? Ses institutions, les dévolutions de pouvoir, ses règles de fonctionnement, sa queue de trajectoire ? Rien quasiment. L'Ar eut été bien inspirée de hausser l'alidade et de proposer par exemple une confédération des nations en stratifiant les responsabilités de chaque niveau. Du grain à moudre dans les débats et une attention plus soutenue des mediats faiseurs d'opinion.
Mais est-ce raisonnable de recycler un ancien parlementaire béarnais comme Jean Lassalle, connu pour ses frasques et ses emportements théâtralisés ? Débarqué, qui pis est, de sa circonscription pour usure aggravée de la position ? N'y avait-il rien de plus frais en rayon du renouveau ? Justement si ! Belle comme le jour, la présidente des bouchers de Paris (ça existe) ferait la tête de liste parfaite. Elle s'appelle Véronique Langlais. Très marrante et passablement affûtée, c'est elle qu'il nous faut. Le gag électoral serait-il parfait sans elle ?
On me dit dans l'oreillette que le plus grand malheur apporté aux éleveurs français l'a été par la Cheville qui fut un temps dénoncée comme un gang légal, et l'est peut-être toujours encore. Damned ! Moi qui croyais avoir trouvé mon bulletin ! Attendons plutôt la liste de l'autre AR, l'Alliance royale, des fois que.
Des esprits mal tournés, considérant les amitiés cygénétiques de Willy Schraen, patron des chasseurs mais pas encore saint, et d'Emmanuel Macron très actif sur les règles de tir, des mal tournés donc pensent que l'Ar est un sous-marin de l'Elysée pour torpiller sous la ligne de flottaison les galères fachistes du Rassemblement-Nous-Voilà et de Reconquête! aux élections européennes, lesquelles élections s'annoncent perdues pour le pouvoir en place. L'entrée en campagne de notre Jeune Premier contre le clan Le Pen, rationnaires fantômes de l'assemblée européenne, a donné le tempo d'une lutte à mort entre la majorité menacée et le parti du mécontentement. Celui dont on parle aujourd'hui a déporté son axe de campagne vers les valeurs, les libertés et les traditions, ce qui lui épargne la hargne des autres têtes de liste.
S'il fallait extraire des communiqués de l'Alliance Rurale les punchlines qui pourraient faire recette, la première venue serait la détestation de l'Etat jacobin, normateur et invasif. La seconde, un appel aux libertés basses en forme d'appel d'air pour respirer à l'échelon local. Que de bonnes intentions, mais ce n'est pas la première fois que le bon sens est convoqué à la barre ; qui se souvient du Centre national des Indépendants et Paysans qui donna à la France des noms comme René Coty, Antoine Pinay, Paul Reynaud, et à la fin, Valéry Giscard d'Estaing. Ayant choisi l'Algérie française contre l'avis des godillots du Grand Tout, le parti se liquéfia. Il persiste à exister aujourd'hui dans la plus parfaite discrétion (CNIP). Mais allons à la profession de foi de l'Ar (texte intégral ici) qui est la synthèse de toutes les bonnes idées, original en vert-pelouse, critique en noir-clair :
Depuis de nombreuses années, le monde rural est méprisé par les politiques européennes. Ces élites technocratiques ont toujours pensé que ce monde des territoires, riche de ses différences avec des distances bien réelles et des contraintes naturelles quotidiennes, des services publics moins rentables des activités économiques rurales très diversifiées, ses cultures et ses traditions si passionnantes, ne méritait pas d’être écouté. Il existe aujourd’hui une volonté non dissimulée de détruire nos modes de vie et nos économies locales, mais aussi d’interdire ou de réduire à sa plus simple expression les bonheurs simples de la vie de millions de Français.
♣ Méprisé vraiment ? Le budget colossal de la Politique Agricole Commune semble dire le contraire, mais il y a pour sûr un écart grandissant entre les ambitions légitimes des agriculteurs (mais toutes différentes d'une filière à l'autre) et l'espace "agriculture" dans les powerpoints du libre-échange mondial aux règles définies par l'OMC sous l'impulsion de la Communauté européenne (Delors, Lamy). Par exemple dans le projet d'accord commercial avec le Mercosur, l'agriculture prend sa part mais en concurrence avec d'autres activités telles que l'industrie, les services (bancassurance) et les mines. L'intention de l'Europe sur-développée est de vendre des produits finis à un marché en développement de bientôt trois cent millions de consommateurs, en les autorisant à concurrencer sa propre agriculture commerciale. Mais le diable est dans les détails et l'agriculture vivrière française ne s'y retrouve pas, mais pas du tout. Réentendre les paysans de l'autoroute pour comprendre le malheur annoncé. Moralité : l'Ar devrait donc contester le principe fondateur de l'UE, la même UE qui perfuse les exploitations agricoles françaises ! On n'est pas si loin du "choc de civilisations".
L’intolérance, le nivellement par la norme, la mise sous cloche et la culture de l’interdit deviennent aujourd’hui les seules réponses que cette élite technocrate bruxelloise utilise pour s’adresser à nous dans notre vie de tous les jours. Nous sommes riches des valeurs et de l’héritage culturel transmis par nos parents. Nous sommes des millions à nous demander, à juste titre, si nous pourrons un jour les transmettre à nos enfants. Rien n’est moins sûr, et le malaise, pour ne pas dire le mal-être croissant des ruraux, doivent être perçus comme les signes avant-coureurs d’une colère qui monte dans nos campagnes. Ce mépris qui s’installe à l’égard de la culture rurale, ne peut que conduire aujourd’hui des personnes de cette France des oubliés à s’allier pour dire stop !
♣ L'Ar dénonce la posture coercitive d'une bureaucratie qui pense à elle-seule nourrir les paysans sur les lignes de crédits européens. A juste titre ! Cette bureaucratie est tellement sûre du respect de son autorité qu'elle en rajoute aux contraintes de tous ordres décrétées par Bruxelles. On soupçonne une certaine jouissance des agro-technocrates à brimer les ploucs pour qu'ils entrent dans la boîte prédéfinie du libre-échange planétaire. D'ailleurs le texte intégral parle "d'acharnement administratif". Exagéré ou pas, c'est ainsi que la relation interactive est perçue par l'exploitant. L'Etat devient un ennemi. Et quoiqu'il dise, annonce ou promet, la jacquerie présente continue à carburer à sa détestation. Refonder l'Etat est la seule réponse qui ait du sens ; mais c'est hors de portée des fondateurs de l'Ar. A défaut, il ne restera plus qu'à ardoir les sous-préfectures. Après les dénonciations, viennent les vœux.
Nous voulons une ruralité vivante dans laquelle il est possible d’entreprendre et de créer des richesses, de profiter des technologies et de la recherche.
Nous voulons des services publics, des services de santé et des services d’aides à la personne de proximité pour tous ceux qui en ont besoin et veulent rester dans nos villages et nos bourgs. Nous voulons favoriser une vie économique, sociale et associative dynamique et sans entraves. Nous plaidons pour le droit et le respect des différences dans ce monde normé que l’Europe nous impose. Nous promettons de réunir et de défendre cette France des innovations et des passions, cette France des traditions, cette France des transmissions. L’Alliance Rurale portera nos demandes légitimes sur les bancs du parlement européen pour que perdure cet art de vivre à la française en orchestrant une véritable polyphonie rurale.
♣ Quand vous lisez lentement, le texte ne demande rien moins que la libération du monde rural dans l'exaltation des particularismes locaux mettant en valeur les atouts de chaque région ou filière : cela s'appelle la Liberté. Sans se démunir non plus de l'essentiel territorialisé : un Etat régalien qui assumerait les services publics de base cantonalisés. On entrevoit quelque chose qui nous ressemble et fleure bon l'anarchie contenue.
Célèbres ou inconnus, nous représentons cette France rurale ; la France du bon sens, du dialogue et de la proximité. Notre action consiste à faire que l’Europe revienne à ses fondamentaux garantissant la paix, la liberté et la sécurité des citoyens. Enfin, l’Europe doit arrêter de mettre une énergie inouïe à entraver les libertés individuelles et à détruire la diversité culturelle des peuples européens.
♣ Les pouvoirs européens ont été définis, je dirais "motorisés", par des jacobins français dans l'optique d'aboutir inextricablement à une fédération des nations. Cet agenda rampant dans la foultitude des directives nourrissait toute la haine de Margaret Thatcher contre l'Europe delorisée et fut le substrat invisible du Brexit. Comme il en fut des particularismes provinciaux de la vieille France, systématiquement entravés puis détruits par la IIIè République en phase de conquête, la diversité des mœurs socio-économiques de chaque région européenne doit plier devant l'Européen nouveau, formaté dans ses "valeurs" comme dans ses appétences de consommation par l'oligarchie transnationale qui, elle, sait profiter de la situation. Ce qui fut impossible en France - les deux guerres ont hâté la standardisation - doit être tenté maintenant au niveau européen, d'autant qu'y gît la réalité du pouvoir. La démarche de l'Alliance rurale est donc légitime et bienvenue.
Que propose-t-elle pour l'Union européenne ? Ses institutions, les dévolutions de pouvoir, ses règles de fonctionnement, sa queue de trajectoire ? Rien quasiment. L'Ar eut été bien inspirée de hausser l'alidade et de proposer par exemple une confédération des nations en stratifiant les responsabilités de chaque niveau. Du grain à moudre dans les débats et une attention plus soutenue des mediats faiseurs d'opinion.
Mais est-ce raisonnable de recycler un ancien parlementaire béarnais comme Jean Lassalle, connu pour ses frasques et ses emportements théâtralisés ? Débarqué, qui pis est, de sa circonscription pour usure aggravée de la position ? N'y avait-il rien de plus frais en rayon du renouveau ? Justement si ! Belle comme le jour, la présidente des bouchers de Paris (ça existe) ferait la tête de liste parfaite. Elle s'appelle Véronique Langlais. Très marrante et passablement affûtée, c'est elle qu'il nous faut. Le gag électoral serait-il parfait sans elle ?
On me dit dans l'oreillette que le plus grand malheur apporté aux éleveurs français l'a été par la Cheville qui fut un temps dénoncée comme un gang légal, et l'est peut-être toujours encore. Damned ! Moi qui croyais avoir trouvé mon bulletin ! Attendons plutôt la liste de l'autre AR, l'Alliance royale, des fois que.
Petite suggestion toute simple, en passant. Pourquoi n'oeuvrerions-nous pas pour pousser la candidature de Catoneo à la tête d'une liste royaliste, de tous les royalistes enfin réunis, en dehors des chapelles qu'il évoquait récemment et sur la base de sa "note d'ordre" de 2022 ?
RépondreSupprimerPouce !
SupprimerJe passe et trépasse !
Parlant de "valeurs européennes" la démocratie irlandaise a refusé la pensée conforme en refusant de modifier sa constitution républicaine pour moderniser la fonction sociale et économique des femmes. Il y a une certaine résistance aux directives woke.
RépondreSupprimerLassalle, c'est pas ce député qui est parti pour Damas avec trois autres pitres pour s'assurer auprès d'al-Assad que le régime syrien n'était pour rien dans l'attaque chimique de la Goutha ?
RépondreSupprimerWolf
Si, avec Mariani, Dhuic et Myard, de mémoire.
SupprimerMais ils ne furent pas les seuls sur le chemin de Damas.