jeudi 10 décembre 2009

Fric-frac français à Genève

porte HSBCSommes-nous en guerre avec la Confédération ? On pourrait le croire à entendre l'arrogance de ton de nos ministres à l'endroit de notre voisin, qui décidément les agace de son bon gros bon sens. Le vol de données comptables commis par un cadre informatique français chez HSBC Private Bank à Genève est reconnu par Bercy en des termes on ne peut plus clairs. Le ministère receleur qui se défend d'avoir payé quiconque affirme : « Les informations révélées par l'informaticien ne sont contenues ni dans une liste ni même dans un fichier mais dans une immense banque de données qu'il faut encore décrypter ; dès lors il est aujourd'hui impossible de savoir si elle contient bien des contribuables français, si oui quel est leur nombre et s'ils ont ou non déclaré leurs comptes à l'étranger. »

La grenade fumigène est dégoupillée et nul ne peut savoir si le demi-milliard d'euros de régularisations 2009 annoncés triomphalement par le ministre de l'Enfer Fiscal Woerth participe de cette liste ou de tout autre traque, voire même si c'est vrai. Il n'empêche qu'il y a bien recel d'une "immense banque de données" et que le montage judiciaire en cours chez le procureur Montgolfier de Nice, qui vise à "blanchir" la procédure¹ en fournissant à Bercy et aux Douanes les éléments que Bercy lui avait auparavant transmis de la part du faisan, cache mal le hold up. La banque genevoise minimise l'effraction pour des raisons commerciales en affirmant que les données sont anciennes (2006) et ne concernent pas dix noms, ce qui est faux si on parle de base de données.

ministère de Bercy
Les Suisses sont des gens très posés. S'ils l'étaient un peu moins, il leur viendrait peut-être à l'idée d'acheter quelques bases de données militaires françaises par exemple, donnant des signatures radar, des codes infra-fréquences, et d'en publier les amorces sur le Net. Aux cris d'Hervé Morin, ils répondraient alors qu'on les leur a apportés et qu'ils les ont exploités pour savoir s'ils étaient considérés par la Rue Saint-Dominique comme une menace potentielle. Mais bon, les calvinistes n'ont pas autant d'imagination.

L'effet le plus sûr sera le blacklisting des informaticiens français et étrangers en Suisse. Après la bronca anti-racailles françaises du canton de Genève et la morgue française daubant sur la votation contre les minarets, le vol de la HSBC confirmera aux Helvètes qu'il leur vaut mieux rester à l'écart de l'ouragan fiscal européen et ne collaborer que dans des formes judiciaires parfaitement établies - c-à-d. lentes -, en prévenant les ayant-droits résidents des procédures initiées contre eux.
Reste que le plus sûr moyen pour nous d'échapper à la tonte collaboratrice serait de s'installer dans un canton, avec armes et bagages, définitivement. Quoique HSBC puisse aussi nous installer à Shanghaï ou à Hong Kong, c'est dans leur raison sociale.

Hong Kong de Victoria Peak
On sait désormais que la Ferme Générale de M. Woerth agit indépendamment de toute morale publique. Le recel d'un vol qualifié ne l'effraie pas. Quand ce modeste blogue de moucheron alerte sur la tentation cachée du Trésor Public banqueroutier de séquestrer l'épargne populaire dès que le service de la Dette deviendra insupportable, ce n'est pas un effet de style. Ils y ont déjà mis les doigts en détournant de leur objet les fonds de garanties de la Caisse des Dépôts en 2008.
Pour s'en convaincre, regardons pour anticiper sur notre avenir probable, comment vont manoeuvrer dès demain les Trésors grec et espagnol qui sont au bord de la faillite et ont perdu la cote auprès des agences de notation.


Note (1): Cette transmission par la justice, assure Bercy, rend l?exploitation de ces informations légale: "Elles nous ont été transmises par la justice, il n'y a donc pas recel de données volées". De plus, "elles sont désormais exploitables comme base pour des contrôles fiscaux, dans le cadre d'un fichier autorisé par la Commission nationale informatique de l'informatique et des libertés (Cnil)". (The gag !)



falciani
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mercredi 9 décembre 2009

ASC n°10

ASC 10L'Action Sociale Corporative vient de mettre en ligne son 10° numéro. C'est du très bon, as usual. Vous pouvez le lire et le télécharger en cliquant ici ou sur l’image, 24 pages au format A4. Un article m'a plus intéressé encore que les autres, c'est celui de René Cantoni, "Binôme capital - travail". Il ouvre son sujet par une citation de l'économiste Charles Rist, qui contient presque tout : « Plus son capital – le capital d’une nation donnée – est puissant, plus elle peut entretenir d’ouvriers productifs, fabriquer d’instruments et de machines qui accroîtront la productivité des ouvriers, développer chez elle la division du travail. Accroître son capital c’est donc étendre son industrie et son bien-être.»
« L’industrie de la nation ne peut augmenter qu’a proportion de l’augmentation de son capital.»
« Son capital ne peut augmenter qu’en proportion de ce qu’elle économise graduellement sur son revenu.»
René Cantoni va placer entre les deux acteurs économiques, capital et travail, le coin du "Métier" pour développer le trinôme "capital-métier-travail", ce qui est assez finement jugé. Nous n'allons pas réécrire ce bel article, surtout si nous ne sommes pas d'accord sur un point essentiel, l’absence de hiérarchisation.

Même si le but moral de toute économie est de pourvoir aux besoins de l'espèce humaine et d'améliorer ses conditions d'existence, individuellement éphémères, rien ne se construit sans capital, c-à-d. sans épargne constituée préalablement et mobilisable à l'envi. Dans l'Antiquité le capital dont disposait l'entrepreneur libre de décision était la terre et la force de travail assignée à sa mise en production, force que l'on exploitait sans vergogne, et lorsque la tâche était trop dure pour ses propres sujets, dans des dispositions d'asservissement des vaincus à la guerre. Le schéma persiste de nos jours dans des pays exotiques comme le Soudan. Son épargne capitalisable était la monnaie métallique obtenue des mises en marché, son stock de semences sélectionnées et son cheptel vif et d’esclaves. On y vit néanmoins de grandes fabriques impériales (comme la Gaufresenque de Millau) travaillant à l'exportation et soumises aux contraintes capitalistiques basiques, programmes d'acquisition des matières premières, gestion des salaires des ateliers, gestion des stocks d’amphores et vaisseaux de toutes mesures, surcoût logistique. Le Moyen-Âge, enchevêtré d'obstacles et régulièrement dévasté par le pillage, fut une période de recherche locale de l'autosuffisance, mais déjà on négociait les surplus et les talents. A la fin de cette époque, Jacques Coeur (1400-1456) fut la figure emblématique de ce capitalisme médiéval qui rivalisait déjà avec les Trésors souverains, et qui "possédait" avec d’autres la Méditerranée.

warren buffetArrivent vite les banquiers lombards de la Renaissance qui dématérialisent les règlements des échanges économiques et créent les réseaux bancaires. Le marchand ne charrie plus sa fortune comme un paysan revenant du marché du bourg, il transporte dorénavant des accréditifs honorables par les guichets du réseau où il a ouvert son compte à vue approvisionné de monnaie et valeurs négociables, et honorés aussi par les réseaux concurrents qui reconnaissent la signature. Après c'est une question de poule et d'oeuf. L'essor du commerce continental a-t-il exigé la lettre de crédit ou celle-ci a-t-elle favorisé l'expansion du commerce ? Quoiqu'il en soit on ne voit pas la production dans le schmilblick, et dès ce moment, c'est le Fric qui commande. Les banquiers deviennent les interlocuteurs obligés des Etats en formation. L'aristocratie agricole, non ! Jacques Coeur financera Charles VII qui effacera ses dettes en le "nationalisant". Mais on n'aurait pas pu en faire autant des Fugger de Francfort qui étaient derrière Charles-Quint, ou des Médicis de Florence, fermiers et banquiers du Saint-Siège, les uns et les autres étaient déjà des multinationales impossibles à capturer tout entières. François Premier sera racheté par deux banquiers juifs à Charles Quint. Un article sur la banque d'Amsterdam est disponible sur la wikipedia, qui illustre bien le contexte et montre la vulnérabilité relative d'un réseau national attelé à l'Etat.

Stavros Niarchos en couve de TimeCe capitalisme
, activé par les corporations marchandes, s’appliqua d’abord à l’armement de navires de commerce et au négoce des cargaisons. Même s’il y eut relativement peu d’investissements « industriels », c’est depuis cette époque que le capitalisme prime en économie. Les grandes aventures commerciales comme les compagnies des indes, les plantations coloniales, les canaux de jonction des mers, sont toutes d'essence capitalistique et motivée par le « retour sur investissement ». Seule pour l'instant, la conquête spatiale s'en prémunit car c'est un domaine de souveraineté, mais déjà une exploitation de ses retombées se fait jour, après que des capitalistes ait été convaincus de fabriquer leur propre navette spatiale (Richard Branson a lancé son petit vaisseau orbital Virgin Galatic hier).

Le métier quant à lui, est un facteur essentiel de recherche, d'inovation et développement mais demeure stérile sans capital. C'est bien ce dont tous nos chercheurs se plaignent. Pas de moyens librement consentis, mais des crédits ministériels soumis à des aléas complètement étrangers à l'économie de la recherche. Si le métier a son talent propre, son moteur est assujetti au carburant financier. Le XX° siècle a vu la prolifération d'ateliers automobile en France produisant des marques à double nom : les De Dion Bouton, Chenard Walker, Cottin Desgouttes, Panhard Levassor, Donnet Zedel..., Rolls Royce, étaient l'association d'un ingénieur et d'un financier. Mais même sans cette évidence, beaucoup de ce que nous avons développé associait l'ingénieur et le financier. Bien sûr il y eut de prestigieuses réussites d'ingénieurs associés entre eux, comme la compagnie Fives Lille Cail, le banquier étant remplacé par les crédits publics d'équipement.

Bernard Thibault de la CGTTroisième thème du débat, le travail. S'il dispense les moyens d'existence à ceux qu'il enrôle, il est le paramètre ancillaire, et cette position n'a pas beaucoup évolué depuis les origines bourgeoises de l'industrialisation où l'on considérait assez normal que les familles ouvrières tirent la langue tout au long de l'année. Le travail est dénoncé aujourd'hui comme une variable d'ajustement des bilans par le phénomène exécrable des licenciements boursiers, et d'aucuns plus pessimistes anticipent une société post-moderne, sans travail. C'est l'Horreur Economique de Viviane Forrester, prix Médicis 1996. Certains jours on s'y croirait déjà.

Qu'apporte le corporatisme sur cette épure économique ? Une organisation souple des relations de production par branches et - du moins le souhaite-t-on - dans la nécessaire anarchie libertarienne, sans laquelle l'économie est caporalisée et châtrée, à l'avantage des médiocres, les plus nombreux, les plus revendicatifs. Un exemple paradoxal de corporatisme souple est la CGT, Confédération Générale du Travail qui tient son congrès ces jours-ci. Elle allie la liberté décisionnelle qui laisse aux syndicats affiliés le pouvoir de signer localement, et le principe de subsidiarité qui remonte en tête tout ce qui ne peut être réussi localement, comme les accords de branches, les négociations patronales nationales, le lobbying législatif. Bernard Thibault est un impulseur, un animateur, une porte d'accès, pas même une autorité de coordination. Etonnant, non ?

René Cantoni propose quatre titres de corporations qu'il détaillera sans doute un jour : la corporation ouverte, la corporation socialisante, la corporation équilibrée et la corporation traditionnelle. Je ne sais s'il est si utile de glaner dans le passé les briques nécessaires à la construction d'un corporatisme moderne, car la « corporation » existe sous nos yeux dans les branches d’activité fédérant horizontalement et verticalement les salariés d’un côté et les patrons (qui ne le sont pas moins) de l’autre, et dont l’existence juridique est fondée sur les conventions collectives. Mais ce dont je suis sûr est que le libéralisme, parfois combattu, parfois dénigré, reste incontournable pour l'innovation et le développement de produits neufs. A preuve, les pays innovants sont libres de tempérament et nourris par le système capitaliste bien qu'imparfait. La corporation peut être aussi sclérosante, c’est son plus grand défi.

Reste à déterminer par quelle voie la France pourrait être recapitalisée dans l'espace stratégique où elle peut agir. La démarche implique une correction sévère du calibre de puissance afin que les générations montantes ne s'épuisent pas à suivre un modèle hors de taille et de ressources. L'objectif est d'être les plus forts possibles, avant de se croire les plus intelligents, ce qui ne nous rapporte rien. Un peu de cynisme frédéricien dans notre angélisme universel ne nuirait pas.


Virgin Galatic
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lundi 7 décembre 2009

La guerre d'Obama

ObamaAprès dix conseils de guerre, le président Obama s'est décidé, depuis l'Académie militaire de West Point, à envoyer trente mille hommes supplémentaires en Afghanistan, réclamant aux alliés européens d'en rajouter cinq mille. Ce qui ne devrait pas poser de problèmes insurmontables dès lors que la mission irréaliste confiée au général McChrystal "Defeat the Taliban. Secure the Population" est abandonnée au profit d'une expédition punitive sur les repaires d'al-Qaïda et la capture définitive d'Oussama Ben Laden et de ses lieutenants dans les montagnes des FATAs pakistanaises. Mais le Pakistan qui n'est pas formellement consulté sur le renfort et le pivotement de l'axe d'effort occidental, a peur. Du terrorisme à grande échelle tout simplement !
Il leur faudrait débiter deux mille imams à la scie à ruban pour s'en prémunir !...

Autant dire que la révolution fondamentaliste emporterait tout et, sauf vitrification préalable - ce qui n'est pas exclu de la part du gentil voisin - elle installerait une dictature islamique à Islamabad d'un modèle plus dangereux encore que celui qui boit le sang du peuple iranien.

Hamid KarzaiUne des décisions ayant motivé et limité le renfort américain est la montée en puissance de l'Armée Nationale Afghane de façon à ce que la Coalition puisse lui passer progressivement la responsabilité des opérations de quadrillage des zones utiles jusqu'à, in fine, celle des opérations de chasse en rase campagne. A l'effet de faire prendre conscience au gouvernement de Kaboul que la queue de trajectoire sera l'afghanisation de la lutte, comme le général David Petraeus y a réussi en Irak, le président Obama a déclaré publiquement que les premiers retours d'effectif interviendraient dans dix-huit mois.
Même si l'intention à peine voilée est électoraliste et destinée à un peuple de plus en plus réticent, on ne peut s'empêcher de rapprocher cette "menace" du qualificatif que le même Petraeus donnait au gouvernement Karzaï lors de ces conseils : "The Syndicate Of Organized Crime" ! Comme aux temps oubliés de la prohibition à Chicago. La réaction à attendre de la clique Karzaï ne sera pas de hâter la "militarisation" de l'ANA qui peine à sortir de ses habits de bidasses humiliés par les comparaisons, mais plutôt de faire fortune précipitamment en dix-huit mois seulement.
Et cela ne peut être ignoré du Pentagone de Robert Gates, encore moins du Département d'Etat d'Hillary Clinton, sans parler du vice-président Joe Biden qui est ouvertement pour "se tirer de ce nid de frelons". Ce qui revient à se poser la question de la vraie stratégie non affichée par la Maison Blanche.

Wali Karzai
Georges W. Bush avait fait une affaire personnelle de la capture de Ben Laden dans la grande tradition des films de l'Ouest Sauvage. A tel point qu'il l'a loupé ; les ordres étant de ne "stopper" le malfaisant que sur ordre justement ; ceci s'appliquant à tous les chasseurs, y compris les forces spéciales françaises, les seules à avoir eu le blaireau dans l'alidade.

Compte tenu de l'impact hyper-dangereux sur la situation pakistanaise et de l'aveu même de Robert Gates qui dit tout ignorer de la localisation actuelle de Ben Laden et de son état-major, mon petit doigt me chuchote que la stratégie est ... russe. On part ! Tant pis pour les super-projets d'oléoducs de Dick Cheney !

un chasseur en communication locale
Si les services français rejoignent cette analyse, et s'ils sont suivis par notre va-t-en-guerre national qui a un compte d'ego à régler avec le Grand Brun, toujours à lui piquer la vedette, nous ne devrions envoyer aucun renfort au combat. Mais si les Italiens, qui nous ont bien plantés en Kapissa, envoient mille bersalliers, il faudra bien sortir nos chasseurs alpins pour ne pas faire petits joueurs.
C'est ça le problème de cette guerre de basse intensité : elle n'est pas assez meurtrière pour qu'on se prive de jouer avec dans les hautes sphères.

A signaler un article assez fouillé du Washington Post sur le déroulement de la prise de décision américaine d'envoyer 30000 GI's de plus.


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samedi 5 décembre 2009

Ça mousse en Septimanie

Frêche et GayssotGeorges Premier de Septimanie est un monarque indétrônable parce qu'il a sû capter l'affect populaire. Les stratèges en cabines de la rue Solférino ont voulu lancer le croiseur PS Canal-Dogmatique à l'assaut du vieux vaisseau de la gauche plurielle qui tient la région Languedoc-Catalogne de pied ferme. Macaboudeu ! Quand on a ouvert les portes de la cale sèche, il n'est pas entré un mètre d'eau. Frêche avait tout bu.
Avec plus de quatrevingt pour cent des voix militantes de la région, la liste socialiste Frêche & consorts coule bas la liste des socialistes notabilisés. Le chef des miquets parisiens, oubliant que le roi fut viré du parti pour racisme prouvé, va au rallye en exaltant le souverain juge, le peuple militant. C'est faire bon marché des caciques locaux en devenir, obéissants, C6 cuir et tout et tout, mais monter contre Frêche et perdre à Montpellier, c'est simplement mourir. Ton boucher ne te sert plus. Quels étaient donc ces jeunes présomptueux ?

maire de montpellierLe docteur Hélène Mandroux, maire de Montpellier et affublée de l'attribut "conne" par le président de l'Agglomération, Frêche. André Vézinhet, nomenklaturiste, ruthénois d'origine mais hors-garantie aujourd'hui, député-président du Conseil général de l'Hérault qui fut adjoint de Frêche à la mairie de Montpellier. Kléber Mesquida, député localier du PS sans avenir. Le professeur de Droit Paul Alliès, passionné de science politique théorique, simple conseiller régional de l'ancienne liste Frêche, s'est essayé à la pratique en tentant de faire endosser le putsch par Solférino. Pierre Bouldoire, socialiste lambda+, maire de Frontignan et conseiller général. On ne retrouve aucune "pointure" dans la Fronde. Elles serrent le vent et sont toutes venues chez Frêche.

président du CG de l'HéraultLes alliés naturels de la liste du roi sont les communistes emmenés par l'inénarable nullissimus Gayssot de Béziers (le seul que la Sainte Inquisition ait loupé après le Sac) et les radicaux de gauche, mais ceux-ci seraient, dit-on dans les cercles de crapette, traversés par un courant réformateur contempteur de l'ébranleur d'opinion, Baylet, la grosse saucisse de Toulouse. Frêche entend-il les remplacer par les Chasseurs & Traditions avec qui il a naturellement une conversation facile ? Extrait : « Il y a des tas de nullards qui ont la carte du Parti socialiste. Les "dirigeants" du PS feraient mieux de s’occuper un peu de toutes les régions où il y a des mecs qui piquent de l’argent. C’est marrant, ça n’a pas l’air de les gêner. Aubry, d’ailleurs, ne me connaît pas bien. Je crois qu’elle a de moi une fausse idée ».
Et dans un amphi aujourd'hui célèbre : « Les gens, ils ne fonctionnent pas avec leur tête, ils fonctionnent avec leurs tripes. La politique c’est une affaire de tripes, c’est pas une affaire de tête, c’est pour ça que moi quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse » [la totale ici].

Bon courage à ceux qui veulent encore lui passer sur le ventre. Il lui faudra quand même compter sur les mélenchonistes du Parti de Gauche qui peuvent lui pomper les purs. Il en reste là-bas, autant que de culs blancs vignerons.

manif viticole
Première région française pour la consommation de pétards, la Septimanie est aussi leader pour le pinard et queue de liste pour l'alcoolisme, on ne peut pas emporter tous les premiers prix. Par contre ses viticulteurs sont redoutables à jeun, et craints par les CRS qui leur ont abandonné jadis¹ un mort. Il ne suffira pas d'être "grande gueule" pour les faire retourner aux chais. C'est le grand défi de Frêche s'il réussit à conserver sa région, car l'Etat se désengagera d'un contentieux dangereux pour l'ordre public et pour "l'identité nationale". Les 24000 vignerons languedociens, renforcés peut-être de leurs confrères catalans, peuvent faire précipiter tous les mécontentements qui sont nombreux, dans une région plus revendicative [archives de la grande révolte de 1907] que laborieuse. Quoique ! Dans la viticulture, les efforts coûteux de la profession pour monter en qualité ont été récompensés par l'invasion de piquettes industrielles de l'hémisphère sud que l'on oublie trop souvent d'analyser avant la mise en libre pratique sur le marché unique. Heureusement que la sécheresse australienne détruit en ce moment leurs fermes à vin.
On lira avec intérêt le rapport très documenté (et bien écrit) des députés Philippe-Armand Martin et Gérard Voisin, publié par l'Assemblée nationale sous la cote 3545.

Pour participer au cirque électoral des régionales, en Septimanie ou ailleurs - chaque région a sa sciure - veillez à être inscrit sur les listes ad hoc de votre commune avant le 31 décembre.

Note (1): A Montredon le 4 mars 1976, les CAV (comité d'action viticole) ouvrent le feu sur les CRS et tuent le commandant Joël Le Goff ; la riposte tuera un vigneron, Emile Pouytès. [source]. La CEE entend la colère, ouvrent les vannes des subventions et les modérés reprennent la main sur le terrain, mais il était plus que temps. En juin 2008, deux véhicules de gendarmerie ont été incendiés à Montagnac par les fils des CAV. La situation de la viticulture est pire aujourd'hui.



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vendredi 4 décembre 2009

L'Alexandrina

Mr SerageldinIsmaël Serageldin est un homme heureux. Debout au môle de "Pharos", il attend le cadeau que lui fait la France pour enrichir sa super-bibliothèque dont le nom est tabou dans toutes les autres.
« Légendaire, considérée autrefois comme une des sept merveilles du monde, la Bibliothèque d'Alexandrie fut le symbole de la connaissance universelle. Rouverte depuis 2003, elle abrite aujourd'hui cinq cent mille documents en libre accès et possède de fabuleuses archives comme celles liées au Canal de Suez. Résolument moderne, elle devrait ouvrir un espace francophone l'année prochaine grâce aux dons de la Bibliothèque Nationale de France (Le Figaro) ». Le gouvernement français tient parole et vient de commencer à fournir les onze kilomètres de rayons du département de littérature française.

port d'Alexandrie
Cinq cent mille ouvrages partiront de Marseille vers Alexandrie. Un premier conteneur chargé de trente cinq mille livres fut béni lundi dernier par Frédéric Mitterrand et Jean-Claude Gaudin. Les pisse-froid dénoncent cette générosité du ministre sur le dos des contribuables, oubliant volontairement qu'il est plus "sûr" en Orient de donner des livres à lire que l'argent des livres à acheter. La France n'a pas vocation à rester emmurée dans sa problématique impossible et la démarche favorise un acteur important de la Francophonie (l'Université Senghor dépendant de l'OIF est à Alexandrie) tout en participant très visiblement à un symbole mondial de culture. Pas mal M. Neveu !
Cette collaboration intelligente et le premier conteneur lancé sont l'occasion de découvrir la nouvelle bibliothèque d'Alexandrie.

bibiothèque
C'est une grosse machine culturelle, couvée par l'Unesco et l'Egypte sur les ruines du site antique présumé, carbonisé par le Calife Omar en 642. L'histoire de la bibliothèque antique est sur la Wikipedia. La Bibliotheca Alexandrina - c'est son vrai nom - renoue avec le projet de Ptolémée Ier et a l'ambition de faire colossal, ce qui en soi n'est pas mauvais dès que l'on sait qu'il faut une certaine taille pour capter les évènements culturels d'ampleur. L'économie d'échelle est de classe mondiale. Nous avons essayé de ramasser l'offre de la BA :

intérieur de la grande salle
* Une Bibliothèque générale pouvant contenir cinq millions de livres.
* Un centre pour l’Internet Archive.
* Six bibliothèques spécialisées :
(i) arts, multimédia, audiovisuel ; (ii) malvoyants ; (iii) enfants ; (iv) ados ; (v) microformes ; (vi) livres rares et collections spéciales.
* Quatre musées :
(i) Antiquités ;
(ii) Manuscrits ;
(iii) Musée Anouar el Sadate ;
(iv) Histoire des sciences.
* un Planétarium.
* L'ALEXploratorium pour que les enfants découvrent la science.
* Un Culturama : premier panorama culturel composé de neuf écrans multicouches numérisées interactives. Le Culturama met à la disposition du monde contemporain une remarquable présentation multimédia attractive et informative sur le patrimoine de l’Egypte à travers 5000 ans d’Histoire, illustrée et mise en valeur par des exemples tirés de l’héritage pharaonique, copte et islamique.
* VISTA : l’Immersion Virtuelle des Applications des Sciences et de la Technologie est un environnement interactif de la réalité virtuelle, qui offre l’occasion aux chercheurs de transformer les données bidimensionnelles à des simulations 3D et de les pénétrer. Etant un outil pratique de visualisation au cours de la recherche, VISTA aide les chercheurs à simuler le comportement des systèmes naturels ou humains complets, au lieu de les observer simplement ou d’en construire des modèles physiques.

toit de la BA
* Neuf expositions permanentes : (i) Impressions d'Alexandrie (Collection Awad), (ii) Le Monde de Shadi Abdel Salam, (iii) La Calligraphie Arabe, (iv) L'Histoire de l'Impression, (v) Le Livre de l'Artiste, (vi) Les Instruments Astronomiques et Scientifiques Arabes à l'Epoque Médiévale, (vii) Mohie El-Din Hussein : un Parcours Créatif, (viii) Les Œuvres de l’Artiste Abdel Salam Eid, et (ix) Collection Raaya El-Nimr et Abdel-Ghani Abou El-Enein.
* Quatre galeries d'expositions temporaires.
* Le Centre de Conférences pour des milliers de personnes.
* Huit centres de recherche académique : Centre des Recherches Alexandrines et Méditerranéennes (Alex-Méd), Centre des Arts, Centre de Calligraphie, Centre des Etudes et des Programmes Spécialisés (CSSP), Centre International des Sciences de l'Information (ISIS),Centre des Manuscrits, Centre de Documentation du Patrimoine Culturel et Naturel (CULTNAT) siégeant au Caire, et Centre d'Etudes Hellénistiques d'Alexandrie.
* Le Forum du Dialogue. Ouf !

rampe d'accès

Et si cela ne suffisait pas, la Bibliotheca Alexandrina est aussi l'adresse de plusieurs institutions comme ABA (Academia Bibliotheca Alexandrinae), ASEST (Société Arabe pour l'Ethique des Sciences et de la Technologie), ALF (Fondation euro-méditerranéenne pour le Dialogue entre les Cultures Anna Lindh), l'Institut des Etudes pour la Paix (Mouvement Suzanne Mubarak des Femmes pour la Paix), HCM (Projet de Recherches Médicales HCM, le Centre René-Jean Dupuy pour le Droit et le Développement, TWAS-ARO (Bureau régional arabe de l'Académie des Sciences pour les Pays en Développement), FIAB/IFLA (Bureau régional de la Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires et des Bibliothèques), le Secrétariat des Commissions Nationales Arabes pour l’UNESCO, MENANEE (Réseau du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord pour l’Economie environnementale).

Vu la taille de l'ensemble, cinq cent milles livres français n'est pas un don démesuré, et quand vous aurez tout lu, vous irez dégorger cette science dans les rues grouillantes du centre ville où vous attendent toutes les surprises.


centre d'Alexandrie
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mercredi 2 décembre 2009

L'Âne du Roi 2009

lauriers RADeuxième année du prix citron de physique sociale appliquée, décerné par le jury individuel et portatif de Royal-Artillerie. Sous vos applaudissements.
Les nominés sont...
... James Belden, vétérinaire-psychiatre de La Lechuza Caracas Polo Team, pour avoir éteint vingt-et-un poneys au Palm Beach Polo Club de Miami, à l'insu du plein gré du beau-père de Louis XX.
... Frédéric Mitterrand, chroniqueur royal basse fréquence, pour sa consommation de vieux boxeurs thaïs.
... Stéphane Bern, chroniqueur royal haute fréquence, pour son retournement de jaquette avant élévation au grade de commodore des bateaux-mouches.
... Barack Obama, président kenyan des CRANs du monde, pour avoir baisé l'anneau du roi Abdallah II d'Arabie, héritier de la traite arabe d'Afrique.
... Sébastien de Kerrero, chef des conjurés de Lignières, ayant fondé le Parti de l'Amour tout en détestant les vieux cons d'Action Française.

Cette année, l'âne est français, mignon tout plein, très dégourdi pour son âge et traître à l'envi. L'Âne du Roi 2009 - j'ouvre l'enveloppe - est :...

Stéphane Bern

Né à Voici et à Jours de France, il perce au Fou du Roi de France-Inter avant d'exploser les audiences de TF1 avec Sagas. Chroniqueur du Gotha, il s'est fait les dents comme papelard du défunt comte de Paris avant de prendre le commandement du Cercle des Jeunes de l’Institut de la Maison Royale de France que lui confie son ami le duc de France. A l'occasion du mariage d'amour d'Arcangues, le chroniqueur mondain tacle la Rote complaisante, moque le couple septuagénaire et souffle sur les tisons de l'abandon de foyer vieux de trente-quatre ans, avant de descendre en flammes Jean d'Orléans pour son "prématuré", dans la Tribune de Genève ....
...et se pointe à la noce !


bern
On n'avait vu de longtemps si frêle et gonflé à la fois. L'aliboron granducal en a remis une petite lors du 20-heures de FR2 chez Pujadas le 3 novembre dernier quand il a flingué le sujet "Jean-de-France-Prince-français" en expliquant qu'aujourd'hui les Royalistes étaient les partisans de Ségolène Royal et le retour du roi moins sûr que celui du Père Noël. On ne lui en demandait pas tant à notre grand chéri.

Stéphane Bern en Âne du Roi 2009 l'a emporté à l'unanimité.
Il est au Grévin, et dans la Marine... à attendre le "tonneau".



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lundi 30 novembre 2009

La trompe alpine du muezzin

J'attendais le dessin de Chappatte dans Le Temps de Genève pour lancer ce billet. C'est bien de cela qu'il s'agit : la "grosse caricature" danoise. On frémit à l'idée des représailles islamiques envers le christianisme de la part de pays tolérants comme tous ceux du Croissant Vert ; surtout depuis que le vénéré Tariq Ramadan a légitimé par avance les réactions islamistes, et il s'y connaît.
dessin de chappatte

Plus saine a été ce matin la réaction du recteur de la Grande Moquée de Paris qui encaisse le résultat en déplorant que la communauté musulmane ait mis beaucoup trop de temps à dénoncer le fondamentalisme, du même Tariq Ramadan. Pour ma part, je suis à jeun d'avoir lu en France la condamnation islamique des islamistes (mais je ne guette pas particulièrement cette communauté), par contre résonnent encore dans mes oreilles moult explications "circonstanciant" les effets de la propagande nauséabonde des salafistes et autres wahhabites, et par l'UOIF intégriste souvent. L'affaire des caricatures danoises fut le révélateur de l'intolérance native de ce mouvement religieux. On le savait déjà sans avoir voyagé dans aucun de ces pays malades du fondamentalisme, mais on ne l'avait pas expérimenté sur notre propre sol. Les Suisses font rebondir la preuve.

trompeAinsi nos voisins confédérés ont-ils jeté la bienpensance aux orties et ont appelé un chat un chat. Ce qui ne se fait pas. Les cris d'orfraie de la presse suisse et européenne préparent la risposte politique... de la démocratie chrétienne, qui n'entend pas céder sur le juste partage des consciences. On va mettre sur les estrades médiatiques les opposants au décret d'interdiction, suisses de la plaine ou du désert, socio-européistes et surtout La Banque.
Mais chez nous, c'est l'ineffable Dr Kouchner, toujours en remorque de la politique arabe du Quai d'Orsay, qui ouvre le feu sur le vote ô combien démocratique de nos voisins : M. Bernard Kouchner s'est dit "un peu scandalisé" par ce vote suisse à la radio, vote qui constitue selon lui "une expression d'intolérance"; "c'est négatif pour ce qui concerne les inquiétudes même des Suisses parce que si on ne peut pas construire de minarets, cela veut dire qu'on opprime une religion".
Que le peuple soit quelquefois souverain dans le système républicain ne l'effleure pas une seconde. Il faut dire qu'il ne privilégie ce système que s'il lui rapporte gloire ou prébende. Ce grand olifant est de nulle part. Quelle outrecuidance de la part du chef de la diplomatie française de "juger" notre voisin qui n'obéit qu'à ses propres lois ! Napoléon pas mort !
L'identité nationale fait-elle débat chez nous ? Qu'on tranche donc par un référendum ! Question de couilles, pas plus. Vous n'y pensez même pas, comme les eunuques de la Cité Interdite, arriver aux Affaires à Paris commence par l'opération et l'enfouissement de la preuve en bocal dans une anfractuosité d'un mur du Louvre !

hannibal KEn attendant que la République française se virilise, concédons que l'argumentaire des musulmans des cantons et de leurs soutiens domestiques appelant à tolérer l'intolérant était un chiffon rouge agité devant la vache Milka. En même temps, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste bloquait sur son sol deux ressortissants helvétiques depuis cinq cents jours en représailles à l'interpellation de Hannibal Kadhafi inculpé à Genève pour esclavagisme. Ils risquent maintenant de prolonger leur séjour tripolitain même si le Bédouin suprême récuse le terme d'otages.

La constitution fédérale étant depuis ce matin modifiée par l'interdiction d'ériger des minarets en Suisse, les muezzins helvétisants seraient bien inspirés de troquer l'appel du minaret impossible par la trompe alpine, au moins feraient-ils sourire, et pourquoi pas, attireraient-ils une sympathie qui leur a manquée hier. Et pour régler une bonne fois la question, avant d'aller devant des juges à Strasbourg ou La Haye, que le Saint Siège dépose donc des permis de construire en Algérie, au Soudan, en Arabie, au Koweït, en Iran, en Irak, etc... etc.
On s'amuse comme on peut.



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