Sollicité par un rédac'chef de qualité pour éclairer son lectorat sur l'affaire de Gaza - ma modestie dut-elle en souffrir -, j'ai dû abandonner la pige au motif de mon incapacité à résoudre l'énigme du Hamas rompant la trêve au plus mauvais moment :
"Plus de 80 roquettes et tirs de mortiers ont touché mercredi (veille de Noël) des villes israéliennes voisines de la bande de Gaza, suite à la fin de la trêve entre le Hamas et Israël" (source Libération du 26 décembre) ...
Or ces gens-là ne sont pas de grands impulsifs, même si leurs sectateurs s'adonnent à l'hystérie des nécromants avec mitraille et cercueils ouverts ! Est-ce le goût du risque ? On ne connaît pas de Gazahoui sur le Dakar ! Pourquoi avoir lancé les petites orgues de Staline maintenant ? L'indéfectible soutien d'Israël change de cocher le 20 janvier, et avec Hussein comme second prénom, le nouveau sera sans doute moins accommodant ; le contempteur du parti Kadima, Netanyahu, champion du camp de la guerre, est en bonne position pour les élections législatives israéliennes de février et il s'en faudrait de peu que le Likoud ne l'emporte, le "peu" pourrait être Gaza ! L'Egypte de l'autre côté ne veut pas importer la cause palestinienne, elle a bien assez de problèmes avec les Frères Musulmans qui sont en plus les fondateurs du Hamas sous bénédiction du Mossad, et leur financier ; elle blindera sa frontière. Attaquer Israël quand Bush et Cheney sont encore là, promouvant en creux la victoire prochaine de Netanyahu qui risque de choisir la déportation à Babylone (chacun son tour), n'apporte apparemment aucun avantage à l'organisation islamo-humanitaire. On nous cache tout. Langue au chat ! Ne pouvant progresser, j'ai choisi ... de vous parler donc du goût du risque.
Si l'on ne déplore aucun mort dans le Vendée Globe, les abandons techniques ont été nombreux depuis le premier jour sans que l'on puisse incriminer les conditions météorologiques qui ne sont que épouvantables, sans plus. On sait celà depuis Magellan. Jean Le Cam (VM) a eu du pot ! Il peut rajouter "Jonas" comme deuxième prénom.
Au même moment, le 30° Dakar a fait son premier mort : Pascal Terry (Yamaha), blessé et perdu par le GPS de l'organisation. Les Desert Warriors Paul Green et Matthew Harrison (Rally Raid UK) ont fait un tonneau le premier jour du rallye vers Santa Rosa et le pronostic hospitalier est très réservé.
On serait tenté d'améliorer encore l'assistance avec l'effet pervers d'accroître la témérité des concurrents. C'est flagrant dans le cas du Vendée Globe. Conçu à l'origine pour une circumnavigation en course dans l'esprit des pionniers du genre, Knox-Johnston, Moitessier, Chay Blyth, Jon Sanders, des misanthropes qui savaient ne compter que sur eux-mêmes, le défi s'est approché des 24H du Mans nautique, lançant à l'assaut des cinquantièmes hurlants une sorte de dériveurs géants de 60 pieds surtoilés et bourrés de balises de détresse : « Ils sont conçus pour la navigation en solo, nous dit l'organisateur ; il n'y a que très peu de confort à bord, et le skipper passera la plupart de son temps dans des crash seats dans une cabine qui sépare le cockpit ouvert et le pont de la table à cartes ; c'est le système nerveux du bateau, où se trouve l'électronique, l'informatique pour aider à la navigation, vérifier les performances et communiquer ». L'aventure simple et pure emprunte ses codes à la NASA avec des équipes complètes à terre de météorologues, médecins, kinésithérapeutes et même un routage passif au moyen de modélisation numérique des météos, d'images satellitaires et d'avurnavs.
Le goût du risque "calculé" ne demande pas moins de courage au concurrent, surtout quand le calcul foire, et le vainqueur du Dakar ou du Vendée Globe n'aura rien volé grâce à l'égalité des chances de départ. Mais l'assistance (presque la télédirection) apporte avec elle une intoxication mathématique qui finit par estomper l'indispensable sens marin du navigateur solitaire. Et crac !
Allo Houston ? ... Ici Papa Tango Charlie ... Triangle ... Bermudes ...
Il en va autant de l'irrépressible goût de la provocation du Hamas. Bordez leurs arrières, rechargez les greniers à grains, et ils s'enhardiront. C'est la vie !
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