« J'ai cru dans beaucoup de choses. Mon coeur se rappelle qu’enfant, les rois et les reines ont marqué nos souvenirs. Ils sont toujours présents dans le coeur de mes enfants. La monarchie est toujours à l'heure d'aujourd’hui réservée à une élite qui ne pense qu'à perdre son temps en débat et en guerre de succession, alors qu'il faut prendre le taureau par les cornes, et militer activement au sein de chaque ville, de chaque village de notre beau pays. »
« Allez donc, plutôt que de siroter le passé, parler de la monarchie et de son devenir, du bonheur de ne plus avoir de luttes partisanes, de partir ver le futur au lieu de ressasser le temps enfui. Quand va t'on ouvrir des locaux ou l'on pourra accueillir chacun des Français qui voudra passer la porte et se renseigner sur le roi ? Un voyage en Béarn et une visite dans un hôpital par an, soyons raisonnables ! Il faut un état-major soudé derrière le roi, pour rassembler tous les sympathisants. Une stratégie d'envergure nationale. Des débats. Une présence télévisée accrue. »
« La Vendée en son temps a su se battre seule et contre tous. Rendons hommage à ses hommes et ses femmes morts pour notre gloire ».
Il a raison, l'ami Philred. La monarchie ne reviendra pas sur le nuage de la Providence, même si cela conforterait les thèses attentistes brodées autour de pastels sulpiciens par une nostalgie légitime. Abandonnons les prophéties rassurantes (ou inquiétantes) aux exégètes de la gnose miraculeuse, ne comptons pas non plus sur le pire à venir pour ramasser des morceaux de nation que tous se disputeraient comme chiens errants, encore moins, ne participons pas à la manoeuvre de panique orchestrée par les démagogues de sous-préfecture, qui suscitent les haines communautaires et ne tiendront pas vingt minutes plus longtemps que le réveil de la Bête. Soyons intelligents !
La monarchie reviendra par le peuple
Si son retour n’est pas « déclenché » par le peuple, du moins faudra-t-il son aval … en aval ; et que le bel ouvrage emporte son adhésion. Même si « Les rêves de grandeur et de conquête sont désormais condamnés à demeurer enfouis au plus profond des cœurs et chacun garde sa vérité secrète, de crainte qu'elle ne se dissolve en poussière au contact de la réalité comme une momie exposée brutalement à l'air libre...» (Jean Raspail), il faudra quand même affronter la lumière. Sortons de nos cryptes, pâles morts des royaumes anciens !Le régime actuel a mis deux cents ans à s’implanter. Il a tissé ses réseaux de pouvoir apparent, de puissance financière et d’idéologie fondamentale patiemment, en encaissant même deux guerres mondiales dont il fut un des originateurs principaux, jusqu’à l’inéluctable déclin du pays que la Nation a voulu lui confier, sur la foi déjà ancienne de lendemains enchantés, promis par des Lumières, … bien mal lues. Ce n’est pas se hasarder bien loin que de prédire à la cause monarchique un accès d’application, seulement dans les circonstances d’une crise grave. Qui pourrait être une crise financière de l’Etat et de ses structures ancillaires, déclenchant une crise de société, elle-même questionnant la validité d’un régime vaincu par sa propre gabegie budgétaire et sa décadence morale.
L’offre de recours à la monarchie ne risque d'être entendue au niveau des instances décisionnelles, à savoir parlement (ou ce qui en restera) et haute administration, que dans la mesure où auront été réunies quatre conditions préalables :
- une capacité de résonance au projet monarchique dans l’Opinion.
- une capacité politique à instaurer des institutions exécutives provisoires dans l’heure.
- un appel immédiat à plébiscite de confirmation du changement.
- un prétendant disponible et capable.
Evitons ce disant de couper les cheveux en quatre.
Pour aboutir sur les trois premières conditions, il faudrait un parti monarchique structuré et pugnace qui se jette dans l’arène démocratique. Sa première tâche devrait être de détruire tous les préjugés véhiculés par les adversaires, et malheureusement trop souvent par les militants royalistes eux-mêmes. Mais dans le même mouvement, le parti devrait construire pour le futur, en se départant, jusqu’au Te Deum de son plein succès, des commémorations en tout genre qu'il laissera aux associations ad hoc qui le font très bien, entre amis.
Comme tout parti politique, celui-ci devrait avoir un programme, essentiellement institutionnel, visant à compacter l’Etat sur ses pouvoirs régaliens, et libérer la nation du plus grand nombre possible de contraintes, sauf à entamer l’exigence prépondérante de justice pour tous. Un article de Steppique Hebdo, « Liberté, égalité, fraternité », en dit plus long sur la décadence des vertus républicaines à réparer.
Le programme du parti devrait être raisonné, sérieux, applicable et « futuriste ». Rien à voir donc avec les délires souverainistes postdatés actuels. Ce programme doit impérativement rassembler. Il serait dans le même sens avisé de couper aimablement les ponts avec les partis de l'exclusion en éructation permanente, qui restent bloqués sur la gestion de scores invariables, obtenus de « refuzniks » nationalistes que l’on maintient habilement dans leur exaspération. On sait qu’il y en a tout au plus vingt pour cent, compressibles parfois, extensibles jamais.
Sans rédiger le programme - quelle présomption ce serait, me chuchote-t-on dans l’oreillette - disons que le parti saurait se garder des vieilles lunes en quantités innombrables dans notre monde royaliste, et vivre dans son temps et dans celui à venir ; dirigé pour ce faire par des gens capables, ayant déjà prouvé compétence et tempérament dans leur environnement professionnel.
Parce que nous sommes en terre gauloise, terre des pavois, ce parti ne pourra échapper au Chef, charismatique. Charismatique pour s’imposer aux contempteurs naturels qui surgiront de son propre bord sur des motifs imparables, de sa meilleure exégèse de la doctrine maurassienne certifiée pour celui-ci, de son brevet contre-révolutionnaire maistrien pour celui-là, pour sa proximité inégalée d’avec la pensée du prince pour le troisième, pour son ascendance mérovingienne impeccable, etc.
Quid des moyens financiers ? Question incontournable. Un parti constitué autour d’un programme de gouvernement pourrait appeler des cotisations bien plus nombreuses que ne peuvent le faire des clubs de réflexion, aussi sagaces et pointus soient-ils. S’il est des moyens accessoires à ne pas négliger pour renforcer le nerf de la guerre, les masses à réunir obligent à se préoccuper d'une large adhésion populaire. C’est affaire de professionnels et pas d’associatifs, ni d’universitaires. (désolé)
Ce parti strictement politique saurait s’entourer de "think tanks" qui perfectionneront sa doctrine appliquée – c’est la fonction de certaines chapelles actuelles -, et qui lui serviront de projecteur sur les évolutions futures de la société et du monde – ce "think tank" reste par contre à créer en dehors de la voyance "catastrophiste" !
Ce parti devrait susciter une presse d’opinion de qualité visant à une médiatisation de masse par les moyens professionnels les plus modernes. On économisera un peu sur les affiches de potache que le « veau national » n’a pas le temps de lire, pour se concentrer plutôt sur la diffusion de l'offre politique avant même de travailler au contenu, dit autrement : commencer par le plus difficile.
Démocratique, écologiste, féministe, laïque, pour la justice, la famille, le labeur, ... ? royaliste bien sûr ! Le parti du roi !
Mais le chef de parti ne peut être le « roi ».
L'incarnation du recours n’a pas vraiment besoin d’être là, au milieu du jeu politique. Même au contraire, s'il m'était demandé un avis, je privilégierai plutôt le « roi de vitrail en exil » de Jean Raspail. Mais qu'entre les poses, quand il descend du vitrail, il acquière et conforte une formation politique et économique de haut niveau. Qu’il fasse des enfants, les éduque dans l’excellence et l'amour de la charge. Qu’il protège sa famille avant de protéger ma nation.
Qu’il nous attende ! Vive le roi. Il reviendra ! Ils reviendront !
Programme sympa, mais ce parti royaliste il existe : c'est l'Alliance Royale ( http://www.allianceroyale.fr" ).
RépondreSupprimerJ'ai noté dans votre propos un certain agacement. Je le partage. Il est inadmissible que la solution politique royaliste soit gardée sous le boisseau, involontairement d'accord, par des groupuscules qui se gobergent de didffusion confidentielle de leurs idées.
RépondreSupprimer50 ans d'AF-RN et le prétendant le plus visible, déclare quasiment les ignorer en direct à la télévision, pour ne pas prêter le flanc à un revers de question gênante. Pourquoi ?
Réaction de ceux-ci : Aucune !
Voyons si l'Alliance royale de monsieur Adeline va au charbon ou en est empêchée. Médiatiquement il n'y a rien à perdre puisque nous démarrons à zéro ou epsilon !
Belle analyse.
RépondreSupprimerJe ne crois pas cependant que l'exil soit indispensable, malgré que la distance embellisse l'image.
Les princes résidant sur le sol national ne se manifestent pas beaucoup et gardent une certaine distance avec les gens, qui les préservent de la nécessité d'un exil.
Une campagne royaliste va t-elle changer ça ? Elle serait dangereuse alors, pour la maison d'orléans.
Salut.
Officiellement, le président de l'Alliance Royale, monsieur Yves-Marie Adeline s'est déclaré candidat à la présidentielle 2007 pour propager l'idée monarchique.
RépondreSupprimerLa déclaration est en ligne :
http://www.alliance-royale.com/article.php3?id_article=234