L'interruption brutale de la campagne électorale du candidat monarchiste, battu lors des qualifications, nous laisse quelque part orphelins. Au fur et à mesure de l'engagement médiatique d'Yves-Marie Adeline notre enthousiasme grandissait à le voir affronter sans complexe ni fatigue le feu des questions souvent oiseuses posées par des interlocuteurs qui ne l'aimaient pas. Ceux-là l'attendaient sur les "vieilleries" du répertoire, il les contournait par une refondation moderne de l'Etat, à en surprendre même plus d'un lorsqu'il n'était pas averti ! Notre dépit est d'autant plus grand de ne pas le voir sur les écrans de la campagne officielle où il aurait percé assez facilement.
Quarante-deux électeurs voulant voter sur cent étaient encore hier indécis. On mesure le désarroi de l'opinion qui balance entre des réponses qui ne vont pas au cœur des choses. Un guide d'analyse comme celui que proposait le président de l'Alliance Royale, aurait certainement plu. Son système politique rénové répondait de lui-même à certaines questions immédiates posées par l'inéquité de la république actuelle. Au-delà de l'expression de fortes convictions minoritaires, de remerciements pour le courage, de sympathies instinctives, le choix principal vendu par les médias est éclairé par l'incertitude de programmes inapplicables ou vains ! Les gens sont perdus.
A l'Ouest - il n'y a plus personne à l'Est - le Bonaparte nouveau est arrivé qui n'arrête pas de proclamer sa différence d'avec …… Chirac jeune ! Et pourtant il lui ressemble en tout. Souvenez-vous du Chirac de Cochin, du Chirac des odeurs, du Chirac de l'agriculture et comparez au Sarkozy identitaire, eurosceptique, au Sarkozy de l'Intérieur. La colère de son ambition souvent le dégonde ; il sera un tyranneau pour son cabinet élyséen comme pour Matignon ; mais sa contemptrice officielle n'est pas avantagée sur ce plan de l'irascibilité que lui reconnaissent tous ceux qui ont travaillé à contenir ses propres ambitions dans les postes d'autorité subalterne qu'elle occupa. Elle dit tout savoir, elle le dit trop souvent.
Dans le quadrille en piste restent deux challengers. Un vieux politicien du centre-droit europhobe. Un jeune politicien du centre-gauche europhile (Rocard ne s'y trompe pas) ! Aucun des deux n'est réputé au moment capable de former une majorité parlementaire pour le soutenir dans l'exécution de sa tâche, sauf à ne rien faire pour lui que des discours et des cocktails ! En fait ce sont des leurres que le système démocratique secrète naturellement, et qui ont la qualité assez rare de coaguler les indécis un peu moins capables de synthétiser leurs préférences politiques que ceux qui lisent la politique à travers une idéologie. Or cette fois ils sont quand même 42%. Et c'est à ce moment que je déplore de ne pouvoir entendre la reconstruction des trois pouvoirs de l'Etat proposée par l'Alliance Royale ! Bien des réponses aux inquiétudes françaises s'y trouvaient. J'espère que l'Alliance fera son debriefing complet sur cette campagne riche d'enseignements.
Prenons quatre thèmes qui ont fait l'actualité de cette quinzaine :
Identité nationale
Quoi de plus simple que de l'établir moralement - c'est ce qui compte au fond - sur la reconnaissance de son souverain par chacun ! Est français qui tient pour le roi de France. Quelle liberté aussi ! Il ne vous plaît plus ? Vous vous faites impérial (bruxellois) comme le connétable de Bourbon ou belge comme Jean-Philippe Smet.
Certes dans notre monde de fichiers anthropométriques cela ne suffira pas. Mais que de disputes évitées en creusant simplement ce principe. Bienvenue aux nouveaux aussi, qui prouveront leur attachement par une année de service sans solde au service outre-mer de sa majesté ! Les Kerguelen, ça c'est un test !
Génétique de l'inné
La question est d'importance car elle règle les ambitions de la prévention en toutes choses humaines. Sarkozy fera faire un fond d'œil des marmots à l'entrée en Maternelle. Si l'acquis prime l'inné le déviant détecté sera entouré de précautions et les caméras municipales installées dans la salle à manger de la famille. A l'inverse on amendera d'autant les prévisions à dix ans de surfaces carcérales.
Avec le roi ? C'est le prytanée des gardes françaises pour développer l'acquis dès huit ans, puis la Légion ou les OPS si l'inné l'emporte à la fin. Et le tour est joué !
Comportement de caste du patronat
La ploutocratie qui n'est que l'avatar le plus courant de la démocratie représentative, a un gros défaut : elle suscite des émules parmi les corps intermédiaires. Un haut fonctionnaire ou ingénieur pantouflant dans des structures d'économie mixte se tache au contact des conversations de nabab qui se tiennent à sa table, et ne pouvant devenir calife car le mandat est électif et risqué, se jette dans la captation d'héritage industriel par tout moyen, afin d'établir une fois pour toutes sa nichée de freux ! Forgeard est de ceux-là, mais s'il n'était que le seul on l'aurait déjà jeté sous un bus !
Avec le roi ? Easy ! Le parvenu indécent sera simplement radié des listes d'invitation à la Cour lors des anniversaires divers et variés. La presse fera les rapprochements suggérés, faisons-lui confiance, et le trombinoscope des crevards sera facilement mémorisé par les porteurs de mallettes et de bouteilles d'eau qui ne se commettront plus dans ce style d'opprobre.
La vie devenant un enfer sous les lazzis, les cholestériques fuiront à Monaco pour quelques Hespérides de leur âge que plus personne n'ira livrer sauf la Veuve Cliquot tant ils seront indignes !
Après ce vagabondage ludique, le rédacteur confie à son distingué lectorat ne pas croire à l'élection d'un président de la République pour résoudre les problèmes cruciaux de notre pays qui, lesté de déficits en tous domaines sauf migratoires, entre dans une période de déclin sévère. Par l'incurie des équipes précédentes les poles de décisions lui ont échappé et celui que les Français choisiront s'activera dans le verbe et la communication afin de cacher son impuissance.
Aussi, désireux d'exprimer un choix comme m'y convie la maxime constitutionnelle "au premier tour on choisit, au second tour on élimine", je voterai Frédéric NIHOUS qui défend la ruralité, un domaine mis en grand danger par notre civilisation urbaine qui l'accapare à son unique profit. Le terroir est un refuge de valeurs traditionnelles, n'est-ce pas d'ailleurs pour cela qu'il est si attaqué ? Peut-être que notre renaissance reprendra racine dans ces terroirs qui ne sont pas des musées écologiques, mais où peinent les hommes vrais, les hommes sensés, les hommes instruits. Au second tour, on verra. Rien n'est joué encore.
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Je pense que... Je ne voterai pas... Il est vrai que voter Nihous c'est un peu ne pas voter. La plèbe à droit à tout mon mépris, ce qui est déjà beaucoup !
RépondreSupprimerDans dix ou vingt ans la France sera une république sous les auspices d'une certaine religion qui sera majoritaire et, donc, aura le pouvoir ! Le mieux est quitter ce pays, qu'il meurt puisque tel est sa volonté "populaire" ! Ils ont guillotinés nos anciens, que les nouveaux maîtres ne nous pendent pas aux grues...
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