Jesus has a very special love for you. As for me, the silence and the emptiness is so great that I look and do not see, listen and do not hear.
La sainte des Egouts, bienheureuse Mary Teresa (1910-1997) vécut une grande partie de sa vie dans les tourments de l'Enfer si l'on prend au mot les Ecritures qui nous préviennent de la pire des punitions dans l'au-delà : être retranché de la vision de Dieu.
Le livre Come Be My Light qui vient de sortir aux Etats-Unis réunit la correspondance de mère Teresa avec sa hiérarchie, correspondance dans laquelle elle exprime sa souffrance de l'absence de Dieu et la peine insupportable qu'endure son âme.
Nous savions par des indiscrétions qu'elle avait été confrontée avec une relation démoniaque qui avait failli l'emporter, mais qui pouvait se douter de ce tunnel mystique de cinquante ans, même si l'histoire des saints nous familiarise avec ces longues périodes de terreur du silence divin.
Quelques mois avant de recevoir son prix Nobel de la paix à Oslo (11 déc. 1979) , où elle exalterait la présence du Christ dans le plus déshérité des pécheurs, elle confiait à son directeur de conscience :
"Jésus a un amour particulier pour vous ; mais pour moi le silence et le vide sont si grands que je regarde et ne vois rien, j'écoute et n'entends pas, ma langue murmure en prières mais ne dit rien, je veux que vous priez pour moi, pour que je Le laisse me prendre la main".
Le recueil de lettres est déjà reclassé par les prélats américains au niveau des Confessions de saint Augustin tant est profond et sincère le dialogue avec un Christ qu'elle appelle au secours et qui ne parle plus. En 1947 elle avait relaté à son archevêque une extase qui avait déclenché son engagement vers les plus déshérités de Calcutta :
"[Jesus:] Wilt thou refuse to do this for me ? ...
You have become my Spouse for my love — you have come to India for Me. The thirst you had for souls brought you so far — Are you afraid to take one more step for Your Spouse — for me — for souls ? Is your generosity grown cold ? Am I a second to you?
[Teresa:] Jesus, my own Jesus — I am only Thine — I am so stupid — I do not know what to say but do with me whatever You wish — as You wish — as long as you wish. [But] why can't I be a perfect Loreto Nun — here — why can't I be like everybody else ?
[Jesus:] I want Indian Nuns, Missionaries of Charity, who would be my fire of love amongst the poor, the sick, the dying and the little children ... You are I know the most incapable person — weak and sinful but just because you are that — I want to use You for My glory.
Wilt thou refuse ?"
Au début de sa vie de religieuse, soeur Mary Teresa eut des visions qui la conduisirent dans l'intimité du Christ, une fois même elle parla au Christ en croix, et ces expériences atteignirent la limite de violence psychique qu'elle pouvait endurer. On mesure combien la longue absence ultérieure de "réponses" dut être éprouvante pour quelqu'un qui s'était approché si près du Ciel. L'agonie finale fut certainement terrible.
« Si un jour, je deviens une sainte, je serai sûrement celle des Ténèbres, je serai continuellement absente du Paradis. »
Time Magazine de cette semaine a fait un dossier magnifique de huit pages avec d'excellentes photos peu connues de mère Térésa. Ceux qui ne peuvent pas passer au kiosque voisin peuvent télécharger la version électronique en cliquant sur le titre de ce billet, avant que le dossier ne passe en archives payantes.
Come Be My Light du RP Brian Kolodiejchuk, postulateur de la Cause de béatification de Mère Teresa de Calcutta auprès du saint Siège.
416p. édition reliée qui sera publiée le 4 septembre, 22$95 prix normal ou 13$75 en pré-commande sous conditions chez Amazon.
On peut l'avoir immédiatement en eBook chez Random House pour 17$95.
jeudi 30 août 2007
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