M. Berlusconi a précisé que parmi les projets qui seront financés en Libye, figuraient la construction d'un grand nombre de logements, l'installation d'entreprises italiennes, des bourses à des étudiants accueillis en Italie et des pensions pour les mutilés victimes de mines posées par l'Afrika Korps. Il prévoit aussi une coopération serrée dans la lutte contre les migrations clandestines, qualifiées par le Cavaliere de lutte "contre les marchands d'esclaves". Humour au souvenir de la traite négrière arabe particulièrement meurtrière !
Si l'on se cale bien au fond du fauteuil, on s'aperçoit qu'il agite 200 millions de dollars par an pour relancer la colonisation de l'ancienne province romaine. C'est de l'art ! D'autant que la Libye n'est pas le désert de pouilleux que l'on imagine, mais un pays développé par une sorte de despote éclairé inclassable, relativement efficace, si du moins l'on ne voit que les résultats : dans les classements du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement ), la Libye ressort en 2007 comme le pays le plus développé d'Afrique. Son PIB est de 12700$ dollars en parité de pouvoir d'achat par habitant, à comparer à celui de la Tunisie de 7500$ (source CIA). Par ailleurs, la charia a été fortement modérée (majorité des filles à marier portée à 20 ans) et la garde "maure" est assurée par des mouquères fessues.
Le Séraphin Lampion de Cyrénaïque, qui défraie la chronique des trahisons endémiques à la cause islamique, fête ainsi le 39° anniversaire de la déposition d'Idriss 1er, en bouclant la boucle de l'histoire : il rentre dans le camp occidental qu'il n'aurait jamais dû quitter. Pour amortir le billet, on notera en passant que des quatre rois arabes "anglais" (Egypte, Irak, Jordanie et Libye), trois perdirent leur trône entre 1953 et 1969 sur coup d'état militaire. Ne survit de nos jours que la dynastie hachémite de Jordanie à l'emblème de la plus belle reine palestinienne qui fut donnée aux musulmans.
On peut dévoiler aujourd'hui que les Italiens ne sont jamais tout à fait partis de Libye, même aux plus sombres heures de l'affrontement entre Washington et Tripoli, assurant à la nation nomade le minimum nécessaire.
Pour les Nuls en histoire, les provinces côtières libyennes furent préemptées par les Anglais au sortir de la Seconde Guerre Mondiale ce qui évita aux Italiens, battus par Montgomery, de s'en faire chasser par les indigènes, leur gardant ainsi des possibilités ultérieures de contacts fructueux.
La question reste posée de l'autorisation obtenue ou pas auprès du président Sarkozy pour que Rome se redéploie de son propre chef sur le territoire de l'Union Pour la Méditerranée. Ces politiciens italiens ont de la ressource et ne s'encombrent pas de postures théologiques. Pour finir sur un sourire exotique, nous vous offrons un court reportage photos sur le grand prix de Formule 1 de Tripoli, datant d'avant-guerre, que Berlusconi pourrait bien relancer :
*Note : c'est surtout la période fasciste 1922-1942 qui posa problème aux négociateurs pendant le quart d'heure historique, à cause de la répression sévère de la rébellion de l'émir Omar Al Mokhtar.
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Merci pour la Giovinezza. Berlusconi est bien plus rusé que Mussolini et il n'attend rien de Bruxelles, ni de quiconque d'autre d'ailleurs.
RépondreSupprimerLes Italiens sont obsédés par la délinquance des Roms qui pullulent en Italie au point que beaucoup d'honnêtes gens se sont armés légalement. Sous la pression de Bossi, il a réglé le problème en les fichant. L'an prochain il va les faire pucer.
Désolé pour vous. J'ai remplacé la Giovinezza par le GP de Tripoli qui est plus rare à dénicher.
RépondreSupprimerC'est un hymne à Mercedes-Benz !
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