A la mort du roi, la bataille politique contre les privilégiés était gagnée, par la réforme. Il eut fallu poursuivre et éradiquer l'engeance du désordre sans trembler car la Révolution, qui n'était pas encore programmée, se ferait par la tête et non par le peuple. L'aristocratie avait des "idées avancées" sans savoir qu'il y avait plus malin qu'elle. Le jeune roi n'était pas au calibre. Grave erreur de casting de la Providence¹. A chaque choix, il fit la faute. Mais il faut lire les treize colonne de l'article pour comprendre le désastre, ou acheter le Gaxotte.
Le journaliste anglais Young venu faire un reportage sur l'agriculture française en 1788 passa par le Palais Royal,... une cour des miracles, des orateurs et des stands par dizaine où se distribuent journaux , brochures et tracts contre le régime ; partout aux murs, des affiches aux proclamations incendiaires : « Une telle violence et hardiesse contre le gouvernement dépasse toute commune mesure. Je suis tout étonné que le ministre permette de tels nids de subversion et de révolte, qui propagent parmi le peuple, à chaque heure, des principes qu'il lui faudra bientôt combattre avec vigueur, et dont par conséquent il semble que ce soit une folie de permettre à présent la propagation.» Young ignorait-il que le ministre Necker était vendu et que le Palais Royal appartenait au duc d'Orléans, futur Philippe-Egalité, qui avait créé là son "anti-Versailles" ?
Glissons !
Actu : Gérard de Villèle revient sur la démarche électorale de l'Alliance Royale. Il n'est pas plus content que Royal-Artillerie² des résultats, et en vient à douter de la pertinence de cette exposition. A dire vrai, son doute n'est pas d'hier. Il tourne le couteau une seule fois et en footnote encore, mais là où ça fait mal, en relevant que lors du retrait d'Yves-Marie Adeline du parti, la stratégie électorale ne fut pas remise en cause, ou même simplement abordée. Aussi propose-t-il de bouger différemment, et je le cite in extenso :
Sous peine de faire disparaître l'idée royale du paysage politique, il faut certes conserver ce qui s'est révélé positif au sein de l'Alliance Royale - la réflexion de la plateforme politique, les différentes études politiques en les réactualisant en permanence, les contacts singuliers avec les électrons libres de composantes royalistes françaises ancrées dans leurs certitudes, les accords encore balbutiant entre monarchistes européens et notamment avec nos amis italiens - mais surtout, il va falloir imaginer une stratégie qui tiennent compte d'une autre cible, à la fois plus précise (les vrais catholiques ?) et moins ambitieuse sans doute (les républicains, puisque les royalistes sont caillebotés), en profitant du renouveau catholique dû à Benoît XVI, qui paraît être la principale barrière aux évènements géopolitiques à venir.»
J'ai relu trois fois. Peut-être les bons résultats de la circonscription du grand Est, obtenus dans un esprit ouvertement catholique, découvrent-ils une cible nouvelle. Quoique ! Le peuple de l'Eglise que finalement je connais mal est réputé très divers. Un fort pourcentage avoue ne pas croire en une vie au-delà, et la plupart obéissent sans le savoir à Confucius qui, fin connaisseur des limites de l'âme humaine, obligeait ses ouailles à obéir d'abord aux rites. Sauf un coeur dur de quelques pourcents qui pourrait être qualifié de "vrai", les catholiques ont abandonné le catéchisme pour s'accommoder des valeurs sociétales dans le vent. Les réactions épidermiques sur les déclarations maladroites du Saint-Père fleurissaient aussi dans la presse catholique, toute convertie au Sillon et emballée par l'oecuménisme. Pour ce que j'en lis, le pape allemand est sur le bon axe, mais peut-être seul en ce qui concerne l'Europe où il trouve bizarrement ses plus durs contradicteurs. Retournera-t-il la situation ? Langue au chat, le temps peut lui manquer comme à Louis XV.
Dans ce numéro, on trouve aussi la recension d'Hervé Pinoteau de divers écrits sur les princes Alphonse et Louis-Alphonse ; la chronique de Jacques Rolain qui interprète à sa façon ce qu'il a trouvé dans le numéro précédent , l'exercice est assez décoiffant ; et le quatrième volet des annales du "règne" d'Alphonse II par Gérard Guillotel.
En page une, j'ai bien aimé la déclaration d'Olivier Tournafond contre l'absolutisme démocratique qui mute par essence en escroquerie. Court mais grand texte sur lequel nous reviendrons et qui nous économise par son talent une pénible rédaction de cette absurdité qu'est la démocratie d'étage national.
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Le Lien Légitimiste
10 place Foire-le-Roi
37000 Tours
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Note (1): Certains persistent à lui faire confiance malgré tout, ses voies étant impénétrables.
Note (2): Le Lien cite le billet de résultats du 8 juin : Oooups.
Note (2): Le Lien cite le billet de résultats du 8 juin : Oooups.
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