Par les moustaches de Plekzy-Glass, qu'est-il besoin de soutenir Manuel Zelaya, ami des Ortega, Chavez, Morales, Castro, latifundiaire honteux reconverti dans le populisme latino de centre droit - le pire - dès qu'il y vit le plus court chemin vers sa survie politique et viagère, véritable "continuisme aux affaires" dans la grande tradition folklorique de la région ? L'explication est simple : ...
Elu président en 2006 par les classes moyennes grâce au Parti Libéral et à un programme de kärchérisation des couches insanes de la société hondurienne percluse de gangs, il lut un matin dans la Constitution sur laquelle il avait juré, que son mandat présidentiel était un CDD non renouvelable. Damned ! Le pilier n'étant pas celui de Notre-Dame, il embrassa la foi anticapitaliste du plus offrant, Chavez, qui fournirait l'essence à moitié prix. Comment réparer l'injustice d'un destin exceptionnel enfanté dans la soie et le bois d'oeuvre (comme BHL) si ce n'est "contre les riches" ? Dans le droit fil de tous les démagogues, il décida de passer outre aux lois fondamentales par appel au peuple lors d'un référendum-plébiscite que lui conseillèrent les communistes Chavez et Ortega qui chez eux s'en étaient plutôt bien trouvé. Il ne s'agissait que d'élire une assemblée constituante missionnée pour écrire une constitution enfin convenable, qui lui donnerait ce temps long si nécessaire à l'accomplissement de l'Oeuvre, et à la fortune de sa famille même si les dents du fond baignent déjà. Ce qui ne plut ni au Congrès ni à la Cour suprême ni à leur bras séculier, l'armée. On expulsa Zelaya au Costa Rica dans une sorte de putsch anti-coup d'état.
La bourgeoisie foncière du Honduras avait sauvé les meubles, et la bénédiction morale fut donnée par la prélature sous le goupillon de Mgr Oscar Andres Rodriguez cardinal-archevêque de Tegucigalpa au motif de ne pas verser le sang. Rien de nouveau pour la Théologie de la Libération.
Le déroulé du film par ici.
Quel bonheur pour la presse ! Quel malheur pour les Honduriens dont deux sur trois vivent sous le seuil de pauvreté ! Le pays-mère du capitalisme n'étant plus capitaliste depuis qu'il nationalise les banques et les fabricants d'automobiles, les sonneries de la réprobation unanime ont convoqué les condamnations de toutes parts de cet assaut "réussi" contre la Démocratie. Même Medvedev a fait les gros yeux, en se tapant sur les cuisses de rire ! Kouchner aussi, et ça fait toute la différence depuis qu'il ferme les yeux sur les états démocratiquement impurs mais clients. On attend Kadhafi, Kim Jong-il et Robert Mugabe d'une minute à l'autre. Seul Berlusconi s'est tu, il recevait Hu Jintao pour une usine Fiat.
L'OEA (Organisation des Etats Américains) a condamné le pronunciamento qui menace tous les chefs pourris d'Amérique latine protégés par la démocratie représentative, comme le furent en d'autres automnes les patriarches intouchables. La seule issue est l'explosion en vol de Manuel Zelaya, par crainte de quoi aucun des présidents qui le soutiennent n'a osé prendre l'avion du retour, se contentant de débarquer à l'escale de Managua pour faire un peu de télé. Du camp de "la libertad o la muerte", on a vu Miguel d'Escoto (Nicaragua et ONU), Cristina Kirchner (Argentine), Rafael Correa (Equateur), Fernando Lugo (Paraguay) et José Miguel Insulza (OEA) s'envoler pour San Salvador en conférence de réprobation. Chavez a coupé l'essence et a massé le théâtre aux armées vénézuelien en frontière. Il n'en a pas de commune avec le Honduras, et ne risque donc rien.
Le "président" par intérim Micheletti va se rendre au Costa Rica aujourd'hui pour rencontrer son "prédécesseur" lors d'une réunion de conciliation organisée par le président costaricien Arias, prix Nobel de la paix. Quand on se parle ...
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