Pas sûr ! Si la "dynastie" est supposée survivre au royaume... qui lui n'est plus, à ce qu'il me semble certains relèveraient le défi ancestral.
Un peu de généalogie laisse constater les résurgences irrépressibles du sang chaud de Bourbon dans la grande famille capétienne. Les âmes pieuses se risquent à croire que le prestige de la lignée convoque au partage de sa gloire des aventurières de tous calibres, de vraies briseuses de ménage. Mais ces assauts - ce lâcher de salopes, disait Bigard à B.16 qui le recevait avec Sarkozy - justifient-ils un si grand nombre de divorces ? Les princes sont-ils si faibles pour les choses du sexe faible ? Même des prétendants ayant toutes leurs chances d'accéder "un jour peut-être", s'y sont abandonnés, entamant gravement le pronostic du pavois gaulois.
La loi d'exemplarité n'existe pas, serait-elle la Huitième qu'on cache ? et le vieux précepte "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais" couvre de son manteau d'indulgence une réalité qui peut en déranger beaucoup, à commencer par ceux du commun retranchés de la communauté des fidèles et jetés au parvis, alors que le Vatican déroule le tapis rouge sous les pas de grands pécheurs et pécheresses des familles royales.
A noter que les remariages dans ce monde ne génèrent pas d'enfants, la brisure de bâtardise restant forte. Les vieilles lois fondamentales en impressionnent encore, surtout celle de catholicité qui est la "sine qua non" imparable, autant demain que jadis. Henri IV nous l'avait confirmé, qui apostasia moult fois selon le vent de l'histoire immédiate.
De nos jours, on dirait que l'extinction (provisoire) du royaume a quelque part allégé le poids des règles et débondé le rut du cerf qui n'a plus de Parc. D'aucuns répudient même comme des sultans.
Après l'abdication d'Alphonse XIII qui "éteignait" le royaume et ses lois, les aînés d'Espagne ont tous divorcé :
- Jacques-Henri de Bourbon, de Emmanuelle de Dampierre qui elle-même se remariera pour se séparer à nouveau de son côté.
- Son fils, le prince Alphonse, de Carmen Martínez Bordiú qui elle-même se remariera deux fois. La fin tragique du prince à Beaver Creeks le privera de se remarier de son côté comme il en avait le droit sous licence pontificale.
- Le frère cadet d'Alphonse, Gonzalve de Bourbon, divorcera de Carmen Harto Montealegre et se remariera deux fois sans faire d'enfants légitimes.
Dans la branche de Séville qui vient juste après :
- François de Paule de Bourbon & Escasany, est divorcé de Béatrice d'Hardenberg et se remariera deux fois.
Chez les Bourbon-Parme :
- Charles-Hugues, aîné de la maison, est divorcé d'Irène des Pays-Bas.
- Pour mémoire :) les quatre enfants du prince Louis de Bourbon-Parme (1899-1967) divorceront !
Les Deux-Siciles se sont tenus tranquilles jusqu'à maintenant. La médaille pontificale du zouave !
Chez la maison d'Orléans :
- Henri d'Orléans, prétendant en titre, est divorcé de Marie-Thérèse de Wurtemberg, puis remarié religieusement sous licence expresse de la Rote romaine.
Dans les maisons concurrentes, on n'est pas en reste non plus :
- Charles Napoléon est divorcé de Béatrice de Bourbon-Deux-Siciles, et remarié, ce qui permet à son fils Jean-Christophe de contester ses "droits".
Il faut souhaiter aux jeunes princes du moment la sérénité nécessaire à leur vie privée, même si l'environnement familial est "inquiet". Leur dire aussi qu'on peut être un vrai Bourbon de tradition sans sauter sur tout ce qui bouge, et qu'au pire moment du démon de midi, il est sage ou rusé de prendre une "bonne amie" de circonstance, révocable ad nutum, comme le font les "gueux", voire de méditer la sentence de Sacha Guitry :"les femmes les moins chères sont celles que l'on paie".
Pour le démon de minuit, tout reste permis puisqu'il n'y a plus d'espoir. Un peu d'indulgence quand même ! Le gotha sans couronne fait aussi partie de l'espèce humaine.
Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler ? Contactez le piéton du roi à l'adresse donnée en bas de page et proposez votre correction en indiquant le titre ou l'url du billet incriminé. Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :
Je suis infiniment d'accord avec vous sur la formule qui devrait consister pour les Princes classiques à organiser sa vie discrètement sans démolir le mariage.
RépondreSupprimerEffectivement, à copier les moeurs bourgeoises, autant en apprendre la discrétion.
RépondreSupprimerEst-ce que l'idée selon laquelle ce sport royal pourrait avoir nuit gravement à la santé des droits dynastiques des enfants mâles issus de mariages frappés de nullité par Rome, ferait son chemin dans les esprits français pérégrinant vers Reims ?
RépondreSupprimerAvec mes meilleurs voeux pour une sainte et royale année 2010 !
A Charles Bories,
RépondreSupprimerPour certains, absolument! La complaisance envers certain "re"-mariage, ou le nouveau bafouage des Lois fondamentales à propos d'une certaine naissance,vont dans le sens d'une grave altération du caractère dynaste des Orléans.
Rappelons quand même, pour couper court aux perfidies: "en droit, l’annulation d’un mariage ne produit aucun effet rétroactif quant aux enfants qui en sont issus. Les enfants nés d’un mariage canoniquement valable au moment de leur conception remplissent la condition dite de catholicité et sont donc successibles au Trône de France."
Source: cliquez sur mon pseudo!
Alors, ne rêvez pas, nous ne sommes pas encore prêts de gober votre prince charmant...!
Sinon, il convient de se rappeler qu'un roi de France est avant tout un chrétien, et qu'il est soumis aux mêmes obligations morales que n'importe quel catholique.
Même si le Très-Chrétien est aussi un pécheur, et que son éventuelle indignité personnelle n'a RIEN à voir avec sa fonction.
De ce point de vue, souvenons-nous que la Providence avait clairement et nettement entériné, en 1429-1431, la désignation de celui qui fut le premier de nos monarques à avoir une maîtresse officielle...
Arrêtez, Lulo, de taper sur les mêmes. Pourquoi Jean d'O. aurait-il pris le risque "Marie-Thérèse de Modène" ?
RépondreSupprimerCe fut à l'époque un terrible échec pour la monarchie que vous révérez.
Cher Catoneo,
RépondreSupprimerIl est juste de "taper" sur ceux qui tendent le bâton pour se faire battre, même s'il s'agit de princes dynastes (car vous ne lirez jamais sous ma plume que les Orléans ne le sont pas, pour régicide ou je ne sais quelle autre raison)
Le duc Henri d'Orléans nous avait quand même pondu un formidable message revendiquant le viol des Lois fondamentales... Message vengeur pudiquement oublié le temps d'une photo des trois générations?
"Jean d'O." a l'ambition d'être Louis-Philippe II, soit, mais comme l'aïeul, il se condamne à chercher une légitimité historique à sa monarchie révolutionnaire. D'où le dessein de revêtir l'usurpation des vêtements du passé... par simple tradition familiale.
Vouloir créer une monarchie de toutes pièces est une chose, la situer dans la continuité de la tradition monarchique en est une autre, et là, il y a vraiment tromperie sur la marchandise.
La prompte naissance de son fils n'arrange rien au regard des Lois fondamentales: notez bien, quand on les tient pour quantité négligeable, ça n'a effectivement aucune importance; mais quand on les voit comme les garantes du bien commun et de la pérennité de la monarchie, ça ne passe pas.
Au passage, remarquez, un prochain fils serait parfaitement dynaste... à la 80ème place.
Vous avez dit " coupons court aux perfidies " ?
RépondreSupprimerPermettez-moi de paraphraser une citation extraite d'un communiqué que vous connaissez ! Celui d'une éminente personnalité que vous ne pouvez pas rejeter, en l'occurrence, Franck BOUSCAU
Professeur des Facultés de Droit, qui a écrit à Paris, le 22 octobre 2009.
" .../... l'on peut partager la réaction du bon sens populaire qui est surpris du fait que le comte de Paris ne se soit aperçu de la prétendue nullité de son mariage qu'après cinq naissances !"
qu'on peut remplacer par
" .../... l'on peut partager la réaction du bon sens populaire qui est surpris du fait que feu Mgr le duc d'Anjou et de Cadix ne se soit aperçu de la prétendue nullité de son mariage qu'après deux naissances "
Ainsi que vous aurez la bonté de le croire, je ne pouvais pas ignorer la thése que vous avez rappelée sur l'absence de conséquence, au regard de leurs droits dynastiques, pour les enfants nés avant la déclaration de nullité du mariage de leurs parents !
Or il se trouve que - sauf erreur que je vous offre le plaisir de corriger - la situation actuelle provoquée par l'annulation des mariages des deux princes charmants en lice, dont on est prié de "gober même virtuellement la légitimité " est absolument INEDITE et sans aucun précédent historique !
Tout le monde royaliste sait que Mgr le duc d'Anjou peut compter sur vous, pour que la théorie juridique évoquée ci-dessus soit confirmée un jour par le réel !
Continuez donc à oeuvrer comme vous l'enseigne votre maitrise de la science politique !
Mais, au titre de l'amitié royaliste que nous nous devons, et par courtoisie à l'égard du maître de céans qui nous offre l'hospitaité, permettez-moi de conclure par ceci :
en négligeant la question de la légitimité royale posée par la survivance de la question Louis XVII, vous faites comme si en faisant des additions, vous vouliez négliger l'existence du chiffre 2 et ignoriez que 2 + 2 = 4 !
-------
PS : au cours d'une récente controverse sur un autre site, je vous avais suggéré de demander le témoignage du professeur Rials !...
Or il se trouve que par une fascinante coïncidence liée à un grave évènement qui vient d'avoir lieu à La Courneuve, et que RA ne tardera pas à évoquer, La Croix d'aujourd'hui vient de lui dédier un article en page de Une ...
Ceux qui sont intéressés par les détails de cette coîncidence peuvent cliquer sur la signature pour y avoir accés directement !
Attention à l'hameçon dont la qualité semble éprouvée !...
Cher M. Bories,
RépondreSupprimerVotre paraphrase tombe à plat... pour la bonne et simple raison qu'il serait absurde de refuser aux Orléans le droit qu'on applique aux Bourbons.
Or, Jean d'Orléans est aussi dynaste que son père... loin derrière l'aîné des Capétiens, Louis XX. Cela tient à la fois du droit civil et du droit canon, et ne crée donc aucun problème juridique... sauf pour ceux qui saisissent la moindre justification à leurs lubies.
Pour reprendre votre langage, selon vous, 2 et 2 font 4, mais peut-être 5 par une manifestation de la Providence!
Vous êtes toujours incapable d'apporter la moindre preuve positive d'une survivance qui n'existe que dans votre tête: lisez donc "Le Roi caché. Sauveurs et imposteurs. Mythes politiques populaires dans l'Europe moderne" d'Y.-M. Bercé.
Votre position est boiteuse car purement sentimentale, et comme l'a si bien écrit M. Rials: le sang de France ne se présume pas.
Sinon, merci pour le renvoi à son propos, très intéressant, et qui permet de mesurer ce que peut être l'évolution d'un homme intelligent:
"Sur le plan des institutions, je suis un libéral. Il faut du pouvoir pour contrer le pouvoir"
Y a-t-il lieu de s'étonner? Non, car M. Rials n'a jamais été légitimiste à part entière, ce me semble? Et quand bien même il l'aurait été, que prouverait sa trahison, à part une filiation avec celle de St Pierre?
La tradition monarchique n'appartient à personne, cher Monsieur, mais elle est la garantie du bien commun des Français.
Si certains professeurs de droit oublient la valeur institutionnelle de la monarchie française, d'autres en gardent pleine conscience, comme le professeur Pichot-Bravard.
" Vous êtes toujours incapable d'apporter la moindre preuve positive d'une survivance qui n'existe que dans votre tête "
RépondreSupprimerJ'accepte votre défi !
Rendez-vous est pris pour le courant du second semestre 2010 !
Grâce à Internet on pourra retrouver facilement la trace de cet échange, le moment venu !
Excellentissime, sainte et royale année 2010 à tous les lecteurs de RA !
Mille mercis à ..." catanoia " pour son hospotalité !...
Les rodomontades ne tiennent pas lieu d'arguments solidement fondés: commencez donc par nous expliquer sérieusement comment Charles X a guéri les écrouelles s'il n'était pas roi de France?
RépondreSupprimerEt de grâce, épargnez-nous d'avance les pirouettes du genre: "j'ai des arguments imparables mais impossibles à dévoiler en public"...!
Cher Lulo,
RépondreSupprimerJe vous ai déjà répondu au sujet du sacre de Charles X et de votre interprétation de la Volonté Divine ... Libre à vous de ne pas juger cette réponse satisfaisante, mais permettez-moi de ne pas prendre le risque de lasser les lecteurs de ce blog, où nous ne sommes que des invités bénéficiant d'une hospitalité à laquelle nous nous devons de répondre par un minimum de courtoisie, dans l'esprit d'Ancien Régime que vous devez normalement chérir, et comme si nous étions en conversation autour d'une bonne galette des Rois offerte par RA !...
Quant à votre argument in fine,je croyais que vous aviez vu sur cette parcelle du Royaume de France qu'est le nouveau site [ cliquer sur la signature ] ouvert depuis peu, que je travaille à la rédaction d'un livre, destiné à faire l'état de la question Louis XVII et qui doit être publié dans le courant du second semestre 2010.
Dans cette affaire Louis XVII on n'est vraiment jamais assez précis ! Pardonnez-moi donc d'avoir été trop discret sur ce détail que d'aucuns auraient pu juger fort légitiment comme une honteuse tentative de hameçonnage mercantile !
Si vous le voulez bien, je vous propose d'inscrire un rendez-vous sur votre agenda électronique à la date du 16/10/2010 !
En attendant que Dieu vous ait en sa sainte Garde et Vive le Roy qui nous sera peut-être donné un jour, comme de nombreux signes nous permettent de l'espérer de plus en plus !
Le souvenir de votre réponse ne s'est pas perdu: en substance, vous m'aviez dit que Charles X n'était pas légitime, mais que vous étiez incapable d'expliquer comment il avait guéri les écrouelles...
RépondreSupprimerCe serait assurément une bonne publicité pour votre livre si vous vous expliquiez sur ce point autrement que par une pirouette.
Et, de grâce, pas de diversion au nom d'une "fraternité royaliste" de société de pensée...
Sinon, vous avez raison, on n'est jamais trop précis... ni trop rigoureux.
Cher lulo,
RépondreSupprimerJe prends bonne note de votre conseil qui fera l'objet d'une citation, sous une forme ou une autre, dans mon livre destiné à faire l'autopsie de toutes les impostures qui occultent la vérité sur le destin de Louis XVII, dont l'énigme est toujours en survivance !...
Et ainsi que le dirait "le Tigré" apprenant une information interessante au sujet de Mowgli, petit roi du livre de la Jungle, comme votre observation finale est interessante !
" Et, de grâce, pas de diversion au nom d'une "fraternité royaliste" de société de pensée..."
Je prends le pari que cela ne devrait pas laisser indifférent l'un ou l'autre des lecteurs de ce blogue, à qui je passe très volontiers le relais pour poursuivre la conversation avec vous !...
Qui vivra verra !
Cher M. Bories,
RépondreSupprimerVotre manière d'agir est vraiment unique! Par vous, la survivance de certaine tournure d'esprit est tout à fait certaine, contrairement à celle de Louis XVII!
Pour démonter la guérison des écrouelles par Charles X, vous pouvez déjà vous faire les dents avec les pièces justificatives citées dans le Manifeste; mais, j'ai assez ferraillé avec vous ici et ailleurs pour retenir que vous ne vous donnez pas les moyens d'une recherche rationnelle et sérieuse: une panoplie de suppositions péremptoires et d'arguments d'autorité n'en tient décidément pas lieu.
Enfin, votre adresse aux autres lecteurs est élégamment tourné, mais masque mal la vacuité de votre position comme votre fuite... Mais bon, on s'habitue!
En tous cas, j'attends avec impatience votre réfutation du livre de M. Bercé!
Cher lulo,
RépondreSupprimerMerci pour les amabilités que vous avez eu la bienveillance de m'offrir et pour l'intérêt que vous avez manifesté en faveur de mon livre en cours de rédaction !
Vous avez dit " vacuité de ma position " ?
Effectivement, il faut que je vaque au plus vite à mon livre, si je veux pouvoir le proposer au public avant la fin de l'année 2010!
Au 16 octobre 2010, s'il plaît à Dieu !
Mais si un jour la "vacuité de ma présence" ici ou ailleurs était trop lourde à supporter, vous pourrez toujours parcourir de temps à autre la rubrique référencée en lien sous ma signature ci-dessus
" futuribles ou uchronies royalistes ??? " pour avoir quelques nouvelles de notre " vivre ensemble en société de pensée " sur une parcelle du Royaume de France de l'immense galaxie royaliste ...
Cher M. Bories,
RépondreSupprimerVous savez combien les légitimistes préfèrent le solide à l'esbrouffe: vos opinions, si sincères soient-elles, relèvent de la fiction davantage que de l'histoire, vous nous le prouvez assez: une thèse qui commence par "si" ne pèse pas bien lourd.
Cela étant, je ne vous ai jamais pris pour un sot: vous méritez mieux que la vanité des thèses fumeuses que vous soutenez.
Et, s'il vous plaît, ne hissez pas le panier de crabes national-libéral-royaliste au rang de "parcelles du Royaume de France"... question de décence et de respect de la tradition monarchique.
Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche, en attendant votre explication sur Charles X...!