Il est un parfum fétide de bas-empire en Europe occidentale, et particulièrement en France où la subversion est la plus forte de par la moindre résistance d'un peuple battu d'avance qui a constitutionnalisé le principe de précaution. Faut-il relire Montesquieu (ou Gibbon) ? Disons simplement que les comptes impériaux étaient gravement déficitaires (le budget n'y existait pas) et que la vertu d'une économie gérée - le fut-elle jamais - était inconnue. Au bout du cycle, l'empire était devenu creux et Odoacre racheta une ombre. C'est bien parti. Les limes de l'empire ne sont plus au nord mais au sud, et la pression est plus forte que celle des Barbares antiques dès lors qu'elle se ressource dans une idéologie de conquête religieuse, donc morale. Mon Dieu est plus fort que le tien, qui n'en a plus !
Et ceci est le second volet de notre déclin. L'avachissement moral de notre société, que l'on résume complètement par le droit de mort aux deux extrémités du segment vital afin de ne garder que la section utile, est irrémédiable. On ne voit pas comment dans l'état de putréfaction actuel on pourrait faire l'économie d'une dictature étrangère d'assainissement, puisque les lemmings que nous sommes devenus repoussent de toutes leurs forces résiduelles une dictature endogène, ne célébrant qu'un dogme, celui de la souveraineté populaire. Autant dire la connerie en barre.
Il y aurait bien le roi, le principe² et son prince. Il chercherait une issue équitable pour tous en ses conseils, mais depuis deux siècles nous avons tellement exalté la capacité de chacun à commander à tous, que les masses se contentent d'y croire tant elles en sont flattées. Les caisses de retraite se vident rapidement depuis l'inversion démographique, certaines sont carrément des tonneaux percés qu'il faut abonder mois après mois, les chiffres existent, mais l'alarme (bien tardive) de nos gouvernants est refusée par l'opinion car ces chiffres n'ont pas été approuvés par tout un chacun. Comment faire, sinon démissionner le peuple !
La démocratie est une punition. On va s'apercevoir bien plus tôt que ne le prévoient les cartomanciennes de la rue de Solférino que le consensus du mieux-faire et laisser-aller se brise sur le mur des réalités. On fera son profit de l'animation créée par The Economist en cliquant ici.
A ce train et compte-tenu du renchérissement inévitable du service de notre Dette faramineuse, les pensions seront amputées, à commencer par les plus grosses mais il n'y suffira pas et les petites y viendront aussi. Puis ce sera le tour des traitements des fonctionnaires. Les agents économiques du pays ne doutant plus de la banqueroute générale, immergeront leurs résultats, le troc et les paiements en numéraires deviendront la règle pour échapper au Fisc affamé. Une partie importante de l'activité générale, si elle se maintient, disparaitra des statistiques comme il en va depuis longtemps en Italie ou en Grèce, et in fine l'Etat rendra l'âme et le territoire - res nullius - sera placé sous la tutelle du FMI, chargé de distraire les lemmings de la marche à la falaise.
Peut-être alors, la démocratie de voirie ayant répété en de nombreux pays la même ruine, se souviendra-t-on d'une gestion des sociétés "en bon père de famille" sur des bases saines et compréhensibles par chacun - après tout il restera quelque chose de notre intérêt pour la chose publique - et le principe monarchique reprendra des couleurs. Attention ! Pour autant qu'il assure aux rescapés une justice implacable du haut en bas de la pyramide sociale à reconstituer, dans une intégrité morale de fer.
Faudra-t-il en passer par le régime des oulémas ?
Bien sûr que non, si nous accomplissons déjà le travail de "remoralisation" de notre société. Pour ce faire, il faut retrancher du corps social les pourrisseurs en les dénonçant inlassablement.
Le roi ne peut régner sur du fumier,
il n'est pas un coq !
il n'est pas un coq !
- danse de la pluie - |
Note (1): Un imbécile, une imbécile, celui, celle qui a les facultés intellectuelles trop faibles pour se conduire (Littré)
Note (2): Découplé des luttes démagogiques de la République et de son calendrier d'agitation, il recherche en tout lieu de son domaine régalien le bien commun et pérennise le régime et le royaume qu'il sert. Tout le contraire de l'arrivisme actuel des prétentieux, parfois vulgaires.
Note (2): Découplé des luttes démagogiques de la République et de son calendrier d'agitation, il recherche en tout lieu de son domaine régalien le bien commun et pérennise le régime et le royaume qu'il sert. Tout le contraire de l'arrivisme actuel des prétentieux, parfois vulgaires.
Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler ? Contactez le piéton du roi à l'adresse donnée en bas de page et proposez votre correction en indiquant le titre ou l'url du billet incriminé. Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :
Fameuse volée de bois vert ! On ne peut, hélas, que vous donner raison.
RépondreSupprimerOn mesurera demain le taux d'abrutissement des gens par les joueurs de pipeau qui suggèrent de chercher de l'argent ci et là plutôt que d'en gagner.
RépondreSupprimerAttitude parfaitement socialiste du partage sans l'effort.
OTAN j'ai rejeté votre précédent article sur l'Afghanistan, autant j'adhère présentement à celui-ci !
RépondreSupprimerExcellentissime en raccourci !
Je vais en faire la réclame illico presto sur FDESOUCHE où le débat a été ouvert dès ce matin sur une intervention de Michel Godet ...
Voilà c'est fait ( 76 )
RépondreSupprimerhttp://www.fdesouche.com/135839-retraites-colere-de-michel-godet-contre-lirresponsabilite-de-la-generation-du-baby-boom/comment-page-2#comment-1469503
L'attaque en règle contre la génération d'après-guerre sur le site hurleur FDS me fait rigoler.
RépondreSupprimerLe sous-ministre grec en charge du service de la Dette estime l'activité immergée de son pays entre 25 et 40% du PIB grec.
RépondreSupprimer