Accéder au contenu principal

Un gouvernement pour quoi faire

La Belgique a la frite. Son pib va croître de deux pour cent, et l'industrie bosse comme jamais (clic). Les autorités administratives défendent les intérêts du pays dans les instances internationales, Union européenne, OTAN, conférences maritimes au départ d'Anvers, Zeebruges et Gand, etc... et dans la coalition de bombardement du Diable de Tripoli, bien pire que celui de Tasmanie.
Pourquoi dès lors réclamer un gouvernement comme le font tant de jeunes belges et le sympathique inrasé Poelvoorde ? Sans doute pour "être comme tout le monde" et l'image.

La crise belge - 290 jours aux affaires courantes - démontre l'inanité d'un gouvernement politique. Les Français connurent cette préemption des affaires publiques par la haute administration sous la Quatrième République, qui hors parlement, réalisa de bien grandes choses dans des domaines pointus comme l'énergie nucléaire, l'aéro-spatial, les infrastructures hydrauliques, les ponts et chaussées, sans parler de la renaissance de l'industrie, son grand oeuvre couronné par le paquebot France, sans oublier les Caravelles.

Contrairement à la France, la Belgique a la chance d'avoir un visage, le roi Albert II, et sa famille qui sillonne le monde en représentation du plat pays, une corporation industrielle et financière assez puissante¹, une vocation portuaire difficilement contournable, et une mentalité de bosseurs dans sa province du nord.
Qu'est-il besoin de débats filandreux payés au mois ?
Un cabinet de gestion des affaires courantes lui suffit bien, et ceux qui pétitionnent pour le retour des politiques aux manettes n'ont rien compris aux pays modernes. La Belgique est le prototype de l'Etat futur. Ramassé, efficace et technique. Elle devrait dans la foulée faire l'économie d'un parlement qui a de gros problèmes d'érection.

Du moins, devraient-ils pousser dans ce sens pour nous donner une démonstration complète, et laisser courir leur fédéralisme si ça les amuse, comme aurait dit Mitterrand.

Note (1): L'industrie belge est une des plus dynamiques d'Europe dans la chimie, la métallurgie, les machines, la construction de véhicules, l'appareillage électrique, elle exporte les deux tiers de sa production et place le pays au 16° rang mondial. Les arsenaux français qui ne fabriquent plus ni fusils ni munitions de petit calibre vont s'y fournir, à moins que ce ne soit la HK allemande qui nous vendent leur fusil d'assaut en remplacement des famas. Les grands patrons s'appellent, dans l'ordre de leurs émoluments, Carlos Brito (AB InBev), Albert Frère (GBL), Christian Jourquin (Solvay), Pierre-Olivier Beckers (Delhaize)...

Postscriptum :
Un bon article sur la question belge dans La Toile n°10 en pages 10-11.

Commentaires

  1. " Elle devrait dans la foulée faire l'économie d'un parlement qui a de gros problèmes d'érection."

    Grâce au rattachement de la Belgique (ou a minima de la Wallonie ) à la RF et à la décentralisation vue par SYLM, ce problème devrait être très facilement résolu ! ...

    RépondreSupprimer
  2. Pas de gouvernement fédéral, du viagra aux parlementaires...

    RépondreSupprimer
  3. Il s'agit d'ériger un exécutif.
    Esprit mal tourné... pfff !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Modération a priori. On peut utiliser dans la rédaction du commentaire les balises "a", "b" et "i" pour formater son texte.