lundi 5 décembre 2011

Collecte des parrainages

Le parrainage des candidats par les élus, institué en 1962, visait à sélectionner des candidats sérieux dans la nouvelle procédure d'élection du président de la République au suffrage universel.
Le côté "joueur" des Français fit porter ce seuil de cent à cinq cents élus en 1976 afin que le Pharaon du Château ne se dispute pas avec le premier touriste politique venu.
Les partis dits de gouvernement, formés naturellement en syndicat de sortants, utilisent cette sélection pour barrer la route à tout candidat étranger au club, afin de limiter les déperditions de voix. Dix candidats à 0,50% mangent 5% de la ressource et peuvent vous sortir du second tour, puisque les choses se décident à epsilon ! Les maires - les plus nombreux des élus - sont donc canalisés vers le candidat officiel du Conseil général par un chantage aux subventions. La plupart d'entre eux ne parraine personne !

Dans sa réforme institutionnelle, Monsieur Balladur, qu'on ne va plus entendre beaucoup désormais, préconisait en 2007 une super-usine à gaz de cent mille élus sélectionnés à proportion de la démographie territoriale et regroupés en collège votant à bulletin secret.
Le président Charles De Gaule avait choisi la voie "référendaire" pour s'extraire des jeux parlementaires au Congrès de Versailles, suivre M. Balladur annulerait la forfaiture de 1962 (le mot est de Gaston Monerville)!
Pour accéder aux lucarnes bleues de la campagne officielle, tout candidat doit donc déposer 500 lettres de soutien de maires ou de parlementaires avant le vendredi 16 mars 2012 à 18 heures.
Pour prendre date et à des fins documentaires, nous présentons à nos lecteurs la lettre du candidat royaliste Patrick de Villenoisy, adressée aux maires susceptibles de donner leur parrainage à sa candidature officielle pour l'élection présidentielle de 2012.

Le courrier officiel est couvert par une page regroupant sous le slogan de campagne les activités politiques du candidat :







« Pour la France et pour nos libertés »


Parti royaliste fondé en 2001
Elections européennes en 2004
Campagne présidentielle d’Yves-Marie Adeline en 2007
Elections cantonales et municipales en 2008
Elections européennes en 2009

Patrick de Villenoisy
Dirigeant d’entreprise






Madame, Monsieur le maire,

Notre pays, la France, va devoir désigner celui ou celle qui présidera à sa destinée lors de la prochaine élection présidentielle en avril et mai 2012.

Comme il a été décidé en 1962, les candidats à cette élection doivent recueillir 100 signatures d’élus, nombre que la loi a porté en 1976 à 500 en rendant obligatoire la publication du nom des signataires.

Quel est l’esprit de cette mesure ?

Il s’agit, pour vous, élus, de vérifier le sérieux d’une candidature et en lui apportant votre signature de lui permettre de porter devant nos concitoyens les idées qu’il entend défendre.

Voltaire n’avait-il pas cette hauteur de vue qui lui faisait affirmer : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ».

En aucun cas, il ne s’agit de manifester en quoi que ce soit une quelconque adhésion aux idées que défendra un candidat. Il ne s’agit seulement que de permettre au représentant d’un mouvement politique d’avoir la possibilité de participer au débat public dans le cadre de cette élection présidentielle.

Je veux porter devant nos concitoyens le message des royalistes. Beaucoup de nos compatriotes adhèrent aux valeurs de ce qui est la plus ancienne tradition politique de notre pays, tradition qui dans le temps d’un millénaire avait porté la France au rang de première nation du monde connu de la fin du XVIIIème siècle, époque où tout ce que ce monde comptait d’élites se piquait de parler français, de s’habiller français, de manger français, d’imiter l’exquise politesse à la française. Si nous demeurons la première destination touristique au monde, c’est parmi tant d’autres un héritage de cette époque.

C’est la raison qui me conduit à solliciter votre signature pour proposer ces valeurs qui perdurent et je ne veux pas croire, en ce début de XXIème siècle, qu’il ne se trouvât pas 500 élus et probablement beaucoup plus pour permettre au représentant d’une telle tradition de s’exprimer devant nos concitoyens.

Madame, Monsieur le maire, je vous demande donc avec confiance de m’apporter votre signature qui sera le symbole de la liberté d’expression et démontrera que l’esprit de Voltaire existe toujours parmi les élus tout en vous donnant l’occasion de remplir la mission que nos institutions vous ont confiée.





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