Comme un canard sans tête, Edouard Balladur court les idées. Dans un bel article du Figaro qui le prépare à la présidence du Conseil constitutionnel, le Mou de Smyrne édite le catalogue de sélection des candidats à la présidentielle de 2017 où la nomenklatura espère n'avoir pas cette fois encore à affronter la dissipation de la classe politique par des candidats fumant la ganja en public. Que du sérieux, chère médème, et sérieusement.
Les cinq cents parrainages de maires et assimilés ayant déconsidéré les édiles locaux qui ont envoyé sur terre le martien Cheminade, on va former un collège de deux cent mille grands électeurs qui auront quatre cases à remplir avec quatre noms. On ne nous dit pas comment ni à quel prix. A défaut du grand collège, on pourrait sortir du suffrage universel les quelques candidats nécessaires au procédé en pétitionnant à hauteur de cinq cent mille signatures chacun. Ça ne vous va pas ? Alors on les désignera en Congrès des chambres réunies avec l'appoint des parlementaires européens. N'est-ce pas que ça va déjà mieux ?
Deuzio, il faut aussi sortir carrément le cirque électoral des mois d'avril et mai. "Fertiles en vacances de tous ordres, ils n'incitent guère à la participation". Ce sont en plus des mois moqueurs, avril et son premier, mai, itou et c'est le joli mois des feuilles. Indigne d'une démocratie phare du monde.
Tertio, l'égalité de temps de parole est un "dirigisme excessif" qui aboutit au tous-contre-un. Il faut y substituer une concertation entre la classe politique et les médias calquant les temps sur l'état de l'opinion. On ne sait trop ce qu'entend par là le sage ottoman, mais vise-t-il sans doute à protéger de la concurrence extra-parlementaire les candidats des partis retranchés, partis qui peuvent le nommer à la maison du sphinx. Exit les bavardages gratuits des impétrants non représentés dans l'hémicycle ; que diraient-ils d'intéressant qu'on n'aurait pas encore entendu ailleurs ? Et puis ce Front national qui raconte n'importe quoi d'invérifiable est vraiment la caricature de la République quand il ne suscite pas la réprobation morale des faiseurs d'opinion, lorsque ses propositions déteignent sur les nôtres. Restons entre gens du monde, que des peigne-culs ne viennent pas mettre leur rond de serviette à ma table chez Le Divellec.
A la vitesse à laquelle M. Balladur passe à autre chose - il avait toute la page 14 à faire - on se doute que le graal n'est pas à portée. L'exercice était de style, il n'en restera rien sauf le problème, qui reste entier. Quelle alchimie débarrassera l'acte fondateur de la légitimité de la gangue des imperfections humaines qui la ridiculise ? Nous avons LA solution, mon cher monsieur, tout est réglé :
Qu'on nous mette un roi !
On cherche toujours 7MF sur les 10MF de vente de T'shirts sérigraphiés à son profil goitreux !!!!
RépondreSupprimerCa finira mal pour Balladur.
Ca n'a pas l'air de l'émouvoir beaucoup. Peut-être y a-t-il un disjoncteur quelque part qui va sauter.
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