Il y a quarante ans, partait pour les îles Marquises Jacques Brel. Il fait partie des quelques-uns qui manquent, comme Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Leonard Cohen ou Lou Reed. Nous finirons ce billet sur "J'arrive" en version studio 1967. Noir et désespérant ! Pourquoi déjà et où aller ?
Mais le Piéton ne s'est pas levé du pied gauche pour verser une larme : il s'agit de vous parler en urgence du réchauffement climatique. Le GIEC a dit, Canfin a dit, Jacques a dit, tout le monde a dit... que c'était foutu pour la planète si nous ne renversions pas les termes de l'équation climatique, tant nous aurons de coraux morts, de récifs submergés, de vertébrés disparus et les insectes... les mouches, les moustiques, les punaises, les frelons, disparus aussi, la vigne et l'olivier se rapprocheront sans bruit du cercle polaire, précédant le palmier-dattier en retard comme toujours.
Oui, mais quoi ?
Sans faire de la philo de zinc, mais un peu quand même, la planète croulant sous des milliards d'hommes qui ne lui apportent rien mais lui prennent beaucoup, la planète se secoue pour en faire tomber le plus possible dans le néant cosmique. Elle n'en peut plus des prédations humaines, elle va nous rendre la vie impossible pour que nous partions en détruire une autre ailleurs. La démographie mondiale est la première cause de notre rejet par la Terre, on peut la mesurer sur le site Worldometers. Bizarrement les projections au-delà de 2050 sont rares, à croire qu'elles ne serviront pas ! Garçon ? remettez-nous ça !
Nous serons dix milliards d'hommes à échéance d'une génération, en 2050, et nous n'arrivons pas à faire vivre convenablement 7,66 milliards aujourd'hui. Le progrès résoudra-t-il le défi démographique, sinon sera-ce la guerre atomique mondiale ?
Alarmiste ? Pas une seconde ! Prenons un gros globe terrestre de la classe de géographie. Je le lance fort et vite, les yeux fermés, et du doigt je l'arrête : ça merde là ! La page n'y suffirait pas à énumérer les points de conflits ouverts et potentiels sur le globe, et ce serait tomber dans la facilité que de le faire. Tous les ingrédients des précurseurs de l'explosion s'amassent pour une conflagration, si tant qu'il peut être léger de croire que les puissances économiques et financières sauront éviter le désastre pour préserver la plus grande partie de leurs intérêts : cette idée du "stop" ultime s'est répandue avant chaque guerre importante, surtout parmi les peuples non informés. Mais les chevaux fous de la guerre échappent toujours aux puissants. L'enchaînement des circonstances défavorables, les hésitations d'acteurs-clés, l'incrédulité des politiques, la naïveté des princes au moment, la nature humaine tout simplement qui aujourd'hui se prend pour Dieu sans en avoir les "capacités", tout ne concourt-il pas à l'holocauste ?
Le réchauffement climatique de la Terre est une réaction de survie de la planète, et comme elle ne pense pas jusqu'à plus ample informé, c'est son Créateur qui la chauffe pour nous dégager d'un problème insoluble !
Alors nous (pas moi) repartirons de zéro. Le Jardin, la vie à poil, la chaleur, le serpent, la pomme... Imagine ! Caïn tuant Abel, c'est reparti comme en 40.
♪ J'arrive ♪
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Nos amitiés sont en partance
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
La mort potence nos dulcinées
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Les hommes pleurent, les femmes pleuvent
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois traîner mes os
Jusqu'au soleil, jusqu'à l'été
Jusqu'au printemps, jusqu'à demain
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois voir si le fleuve
Est encore fleuve, voir si le port
Est encore port, m'y voir encore
J'arrive, j'arrive
Mais pourquoi moi, pourquoi maintenant
Pourquoi déjà et où aller
J'arrive bien sûr, j'arrive
Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
À chaque fois plus solitaire
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
À chaque fois surnuméraire
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois prendre un amour
Comme on prend le train pour plus être seul
Pour être ailleurs, pour être bien
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois remplir d'étoiles
Un corps qui tremble et tomber mort
Brûlé d'amour, le cœur en cendres
J'arrive, j'arrive
C'est même pas toi qui es en avance
C'est déjà moi qui suis en retard
J'arrive, bien sûr j'arrive
Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Nos amitiés sont en partance
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
La mort potence nos dulcinées
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Les hommes pleurent, les femmes pleuvent
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois traîner mes os
Jusqu'au soleil, jusqu'à l'été
Jusqu'au printemps, jusqu'à demain
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois voir si le fleuve
Est encore fleuve, voir si le port
Est encore port, m'y voir encore
J'arrive, j'arrive
Mais pourquoi moi, pourquoi maintenant
Pourquoi déjà et où aller
J'arrive bien sûr, j'arrive
Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
À chaque fois plus solitaire
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
À chaque fois surnuméraire
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois prendre un amour
Comme on prend le train pour plus être seul
Pour être ailleurs, pour être bien
J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois remplir d'étoiles
Un corps qui tremble et tomber mort
Brûlé d'amour, le cœur en cendres
J'arrive, j'arrive
C'est même pas toi qui es en avance
C'est déjà moi qui suis en retard
J'arrive, bien sûr j'arrive
Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver