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Gilets jaunes - rapport d'étape 8½

Du karaté-dansant au fromage républicain
à 14 plaques par mois !
Même si je ne crois pas à la sincérité des gnomes du Château dans l'organisation et l'issue du Grand Débat national, j'ai participé au niveau communal pour saluer la montée en ligne du maire qui a décidé de jouer le jeu démocratique. C'est du travail et je l'en félicite en inscrivant mes doléances dans le cahier municipal.

Comme dit et répété sur ce blogue, le président pouvait rafler la blinde en étalant les cartes que lui offre la Constitution de la Vè République. Pour résumer, faire lui-même le coup d'Etat. Dissoudre la chambre basse, appeler un référendum constitutionnel pour remettre le paysage politique d'équerre, et décentraliser le domaine public non régalien afin de le rapprocher du citoyen, consultable par des "RIC".

Resterait à choisir la circonscription consultative et exécutive. Il doit bien y avoir un énarque à 15000 euros par mois capable de distraire deux jours de son oisiveté à trouver ce territoire.

S'il faut désamorcer l'insurrection mentale des Gilets jaunes avec des mesures appropriées, il faut aussi aller à la racine du problème sans attendre. C'est pour ça qu'il faut pousser les feux de la réforme en se départant de cette gestion de tapis-roulant qui règle un problème et attend le suivant qu'on règlera à son tour au vu des réactions obtenues sur le précédent. C'est stupide mais bien dans les cordes des pieds nickelés aux manettes. Aucune vista.

Je pense que l'équipe actuelle a fait le tour de ses compétences limitées et devrait être débarquée, quitte à ce que le Château reprenne les rênes le temps de l'apaisement. Entendre chaque jour la litanie d'âneries proférées par les Schiappa, Griveaux, Damartin, Pénicaud est le plus sûr moyen de transformer l'insurrection mentale en insurrection sanglante. Ces gens et leurs relais médiatiques n'ont aucune perception des réalités. Ils s'offusquent de réactions parfaitement naturelles comme la cagnotte Dettinger, alors qu'ils devraient analyser à fond les raisons profondes de ces réactions inédites et cesser leur jérémiades indignes d'un "pouvoir".

Le spectacle des violences policières abondamment documentées sur les chaînes d'infox et sur les réseaux sociaux ont suscité un grand émoi en faveur d'un gitan qui a pété les plombs au bout de huit samedis de manifestation et s'en est pris avec brutalité à ceux qu'il a jugé pour brutes. Que valent les coups portés rapportés au trombinoscope des éborgnés, gueules cassées et autres mutilés des manifestations ? Il n'y a pas de réponses officielles. Sauf à seriner que les manifestations n'étant pas déclarées, chacun y allait à ses risques et périls, risques et périls instrumentalisés par les forces de l'ordre comme en Amérique centrale.

Quand au coup de menton du premier ministre hier soir sur TF1, on aurait aimé l'entendre pour le rétablissement de l'ordre dans les quartiers de non-droit qui enserrent toutes nos villes maintenant. S'il veut des idées, qu'il demande. C'est François Pupponi (député de Sarcelles) qui expliquait hier également que si le renseignement marche bien dans son département, la prise en compte des données et la mise en action sont complètement déficientes. En fait il ne se passe rien du tout ! Il n'a pas prononcé le mot "complicité" mais tout un chacun l'a entendu. Alors qu'on cesse les violons à Beauvau et à Matignon et qu'on vide ces putains de tours de toute la vermine accumulée ! On me dit dans l'oreillette qu'ils sont armés. Qui est armé ? Les autres ? Ah merde alors. Je comprends tout.

Un Premier ministre inquiet qui s'abandonne au flicage des mécontents

Pour terminer, je reprendrais deux formules d'Alain Duhamel chez Apolline de Malherbe (ce ne sont pas les mots exacts) : (1) la nouveauté sociale de la situation actuelle est la diffusion de la haine de tous les bords, dans toutes les classes. (2) l'intelligence du candidat Macron n'augurait pas de son savoir-faire, le président élu est nul en "politique".

Et Bernard Tapie de conclure : « qu'il démissionne et se représente, il gagnera au premier tour tant les autres sont mauvais !» M. Macron n'aura jamais l'estomac de jeter les dés de sa réélection.

Postscriptum de ce jour 21h : Chantal Jouanno, éreintée par les réseaux sociaux pour sa cupidité, a démissionné de son poste de direction du Grand Débat national. Dont acte.