Départ pour Roanne dans deux mois ! |
Forte érection cette année au Camp Maxime Real del Sarte. On va reconstruire un État. La mise en bouche, publiée sur le site de l'Action Française, prédit un Etat fort et ramassé sur ses prérogatives régaliennes, bienveillant avec les républiques municipales que Charles Maurras appelait de ses vœux. En voici le drop à suivre up and under :
« Il faut rappeler les missions premières de l’État. Les retrouver sous les cendres d’une histoire contradictoire, à la fois trop jacobine et trop diluée par l’Europe bruxelloise. Cela ne va pas ! Cela ne va plus ! Les Gilets jaunes, par leur émotion spontanée, l’ont bien rappelé avec une juste vigueur. Le Camp Maxime Real del Sarte 2020 remet l’État au cœur de nos discussions, et le place au cœur de ce qu’il n’a jamais cessé d’être, depuis mille ans, une condition d’être de la France : Refondons l’ État sans étatisme !»
Mais reconstruire l'Etat est-ce bien raisonnable ? Ne vaudrait-il pas mieux le laisser crever ? L'anarchie plus Un ! L'Etat moderne est un facteur de ruine en ce qu'il met en son pouvoir une société sûre et solidaire pour régner sur les esprits et guider les moutons. Pour ce faire il déconstruit la cellule de solidarité élémentaire et donne à chacun un droit personnel de sûreté. Des philosophes comme l'allemand Hans-Hermann Hoppe l'accablent de tous les vices, traître à son peuple (les exemples abondent), belliciste et pervers. Le pire étant bien sûr sa propension hégémonique qui grandit au fil du temps. Il est parti des caisses publiques de prévoyance bismarkienne pour arriver aujourd'hui à contrôler les comportements individuels qui pèsent sur les résultats financiers de ces mêmes caisses. La solidarité des forces et des faiblesses de l'espèce humaine imparfaite a secrété progressivement des tables d'analyses assurantielles qui gèrent les gens en fonction du big data et secrètent naturellement boni et mali comme en matière de circulation automobile. Tomber dans les griffes de la société sûre est sans retour, si l'on ne parvient pas à s'en arracher au début de sa vie active quand on dispose de la plénitude de ses propres forces. L'Etat dont nous parle Maurras est celui des "Bureaux". Combien de fois use-t-il de ce mot pour désigner les hommes de l'Etat !
Il s'agit de reconstruire un Etat régalien et de détruire les Bureaux. C'est ça le slogan ! Libertés en bas, autorité en haut. Le deal maintes fois proposé sur ce blogue monarchiste est de remettre le domaine régalien stricto sensu aux gens d'un pouvoir permanent dirigé par un monarque détaché des contingences politiques de la nation (c'est ce que veut dire "absolu") et de rendre toute liberté aux citoyens dans l'organisation et la gestion du domaine public de proximité. Nous ne développons pas de nouveau les termes de l'échange mais suggérons aux participants du CMRDS 2020 de jeter un œil au Projet civilisationnel du GAR...... et s'il leur reste cinq minutes de lire celui-ci : Du dialogue entre la Nation et son Etat.
Dans l'un et l'autre et vingt autres publiés dans ce blogue - il suffit de taper Etat ou régalien dans la barre de recherche - il n'est pas question d'annuler la démocratie, mais de la remettre à l'étage de ses meilleures performances. En vérité, il n'est de vraie démocratie que celle du marché. C'est le comportement individuel de l'électron humain compté dans sa masse qui donne une vérité exprimée en "nombre". Ceux des fournisseurs qui l'acceptent font des profits, ceux qui s'entêtent dans leurs idées, des pertes. (Ecole autrichienne d'économie). Dans le domaine politique au sens grec, satisfaire le plus grand nombre à l'étage de perception des enjeux est le meilleur levier de gestion de la circonscription considérée. tant que le citoyen est capable d'appréhender les enjeux, il peut exprimer son choix et le faire compter. S'il ne le peut plus - il vaudrait mieux qu'il ne le désire plus - il ne doit pas interférer dans le champ régalien d'expertise.
Reconstruire un Etat fort et cantonné au régalien ne peut se faire sans appréhender les réalités de terrain, même les réalités déplaisantes. Faisons attention que le "pays réel" si souvent cité dans le mouvement ne soit qu'un "pays rêvé". Il faudra prendre en compte l'addiction de la population au bonheur d'Etat, l'abrutissement général à la démocratie parlementaire qui fait haïr la classe politique et la remet en selle en même temps, la forte proportion de population exogène, chances et malchances confondues, la déchristianisation des consciences, l'islamisation endogène et d'importation, les capacités réduites du pays dans tous les domaines comparées aux atouts français du début du XXè siècle, les déficits généralisés ! Mais pour faire cesser le chantage institutionnel de l'Etat invasif pour notre bien à tous, le premier problème à résoudre est bien celui de la société sûre parce que plus personne en France n'acceptera une société du risque. Nous sommes descendus au Bas Empire, tenons-nous le pour dit, et faisons avec. Assurance-maladie et pensions de vieillesse sont les deux défis prioritaires auxquels une réponse technique et décentralisée doit être donnée en dehors de l'Etat. C'est moins glamour que le roi monté derrière les étendards qui avancent déployés au son du vexilla regis, mais il va falloir phosphorer dur et ne pas s'en remettre aux recettes du passé lointain ; les temps ont changé, la page est blanche, l'avenir est à écrire.
Il reste deux mois aux lecteurs étudiants ou jeunes actifs pour s'inscrire au Camp Maxime Real del Sarte du mois d'août près de Roanne. On y apprend beaucoup, on s'y fait des amis. N'hésitez pas, et ce n'est pas onéreux.
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