15:06 GMT - Comme celui du Good Friday entre les factions nord-irlandaises, l'accord anglo-européen du Brexit restera dans l'histoire comme le Xmas Deal. Il ne s'agit rien moins que de maintenir l'économie de la Grande Bretagne (celle d'Ulster y est déjà revenue) dans la zone de libre échange appelée "Espace économique européen" (EEE) en libérant les Communes des institutions normatives continentales. Avec quelques ajustements à la marge, c'est assez précisément la position dont voulait s'assurer Margareth Tchatcher quand elle entreprit son combat contre la Bureaucratie delorienne.
On sait quels furent les ressorts du Brexit dans l'esprit populaire, choqué par l'envahissement dans tous les compartiments de la société britannique, et nous n'y reviendrons pas. Mais ce qui était impossible il y a encore quinze jours a été dénoué en moins de trois jours comme par miracle. Les correspondants permanents de presse à Bruxelles nous donneront le fin mot de l'histoire, mais d'ores et déjà, la conjonction de planètes (Saturne et Jupiter) appelée "Etoile de Noël" a moins fait pour l'accord que la conjonction de la Chancellerie allemande et de la Commission allemande, la première pressant la seconde de résister aux fédéralistes forcenés pour le bien des affaires de la Deutschland AG. Le perdant, s'il en faut un, c'est Michel Barnier et le team de négociation de trois cents experts qu'il avait réuni pour faire plier les maigres délégations anglaises successives ; quand celles-ci avaient joué la "géopolitique" contre la "logique impériale" ! On oublie que Theresa May avait en son temps abouti et que les Communes ont retoqué l'accord qu'elle avait obtenu au motif d'insuffisances graves... pour finalement avoir bien mieux : le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière.
C'est une petite note pour faire date ce matin, mais on ne peut conclure sans rapporter la réflexion à chaud de Marc Fiorentino :
Pas mieux ! Mais pour aller plus loin, il faut voir la synthèse en dix-sept pages sous forme de tableaux des accords sur le site SCRIBD - rubrique : Government Analysis of the Deal Document.
Le Royaume-Uni bat l'Union européenne 41 à 24, un score rugbystique !
On sait quels furent les ressorts du Brexit dans l'esprit populaire, choqué par l'envahissement dans tous les compartiments de la société britannique, et nous n'y reviendrons pas. Mais ce qui était impossible il y a encore quinze jours a été dénoué en moins de trois jours comme par miracle. Les correspondants permanents de presse à Bruxelles nous donneront le fin mot de l'histoire, mais d'ores et déjà, la conjonction de planètes (Saturne et Jupiter) appelée "Etoile de Noël" a moins fait pour l'accord que la conjonction de la Chancellerie allemande et de la Commission allemande, la première pressant la seconde de résister aux fédéralistes forcenés pour le bien des affaires de la Deutschland AG. Le perdant, s'il en faut un, c'est Michel Barnier et le team de négociation de trois cents experts qu'il avait réuni pour faire plier les maigres délégations anglaises successives ; quand celles-ci avaient joué la "géopolitique" contre la "logique impériale" ! On oublie que Theresa May avait en son temps abouti et que les Communes ont retoqué l'accord qu'elle avait obtenu au motif d'insuffisances graves... pour finalement avoir bien mieux : le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière.
C'est une petite note pour faire date ce matin, mais on ne peut conclure sans rapporter la réflexion à chaud de Marc Fiorentino :
« Nous avons cru...
Qu’il n’y aurait pas Brexit. Et il y a eu Brexit.
Nous avons cru que le Brexit provoquerait un chaos, il n’y a pas eu de chaos.
Nous avons cru que l’Europe exploserait et que le Brexit provoquerait un effet domino, l’Europe n’a jamais été aussi unie que dans cette négociation et aucun pays n’a envie, pour l’instant, de suivre l’exemple de la Grande Bretagne.»
«Cela n'enlève rien...
Au caractère historique de l’événement.
La Grande Bretagne redevient une île.
La Grande Bretagne n’a jamais été vraiment intégrée à l’Union européenne.
La voilà à nouveau indépendante.
La phase transitoire pourrait être compliquée, mais à terme le calcul de la Grande Bretagne est simple :
Devenir la plaque tournante du commerce international et de la finance internationale.
Un paradis fiscal et réglementaire.
C’est notre scénario.»
Qu’il n’y aurait pas Brexit. Et il y a eu Brexit.
Nous avons cru que le Brexit provoquerait un chaos, il n’y a pas eu de chaos.
Nous avons cru que l’Europe exploserait et que le Brexit provoquerait un effet domino, l’Europe n’a jamais été aussi unie que dans cette négociation et aucun pays n’a envie, pour l’instant, de suivre l’exemple de la Grande Bretagne.»
«Cela n'enlève rien...
Au caractère historique de l’événement.
La Grande Bretagne redevient une île.
La Grande Bretagne n’a jamais été vraiment intégrée à l’Union européenne.
La voilà à nouveau indépendante.
La phase transitoire pourrait être compliquée, mais à terme le calcul de la Grande Bretagne est simple :
Devenir la plaque tournante du commerce international et de la finance internationale.
Un paradis fiscal et réglementaire.
C’est notre scénario.»
Pas mieux ! Mais pour aller plus loin, il faut voir la synthèse en dix-sept pages sous forme de tableaux des accords sur le site SCRIBD - rubrique : Government Analysis of the Deal Document.
Le Royaume-Uni bat l'Union européenne 41 à 24, un score rugbystique !
Que les godons nous aient roulé dans la farine une fois de plus, cela semble incontournable, (et c'est bien normal , personne ne respecte l'Europe) mais j'ai quand même l'impression qu'ils se sont accrochés à des chimères, (les mêmes que Churchill), à savoir une espèce d'internationale anglo-saxone. Or pas sur que dans le Tennessee ou le Wyoming on s'intéresse à ce qui se passe en GB. Boris qui a abandonné la nationalité US il y a 5 ans se fait peut-être des illusions sur une solidarité qui semble à sens unique entre ses deux pays. Mais ce qui m'interroge vraiment, c'est la rôle des patrons de l'Europe, à savoir les Allemands; enfumer des Barnier ça semble à la portée de tous mais Merkel n'est pas une lapine de 3 semaines....Je n'ai pas tous les codes ?!?!
RépondreSupprimerOn a pris BoJo pour le bouffon de la Reine, en oubliant qu'il récite l'Iliade en grec ancien. Le peu que j'ai retiré des critiques publiées par la presse anglaise m'a montré que son équipe restait "tranquille" au milieu du champ de mines qu'avait déployé Barnier. En fait ils avaient l'agenda ouvert sous leurs yeux.
SupprimerDes assurances de la Chancellerie du Reich ? Peut-être aussi.
Au final, ils entrent dans l'Espace économique européen à leurs conditions, règlent la question irlandaise et ringardisent l'indépendance écossaise. Nul sur le Continent n'avouera que c'est du grand art.
Reste à faire voter les playmobils parlementaires.
Concernant les relations anglo-américaines, il y a une solidarité stratégique et une camaraderie militaire indéniable. Ils se parlent par sous-entendus. Je ne pense pas qu'elle soit si forte dans le domaine civil.
SupprimerIl faut se rendre à l'évidence, la première année du Brexit part en c...lles !
SupprimerC'est du moins ce qu'en pense l'Observer (clic).
La conclusion de l'édito est sans appel :
Forget, for a minute, the dreadfully mangled, mismanaged morass that is Brexit. This is a question of trust as much as competence. It goes to the heart of the UK’s future international standing. It adversely affects hopes that “Global Britain” can successfully make its way as an independent power. The shaming truth is that just as the British people cannot trust Johnson to do the right thing, no more can the rest of the world. Johnson’s biggest lie is now exposed for all to see. Brexit is not “done”. It’s not working. It’s not even Brexit.
On va creuser ça dans les jours qui viennent.