mercredi 9 décembre 2020

Louis de Bourbon entre dos aguas

Frédéric de Natal, pigiste cybernétique, commet sur son blogue une charge contre Louis-Alphonse de Bourbon à la manière de Philippe Delorme, sarcasmes à la fête ! Tant que le lire est gratuit, c'est son droit, approximations comprises, et c'est par ici !

Si vous venez de lire cet article, la porteuse du signal est le détournement des fonds et intérêts du prétendant légitimiste, de la cause française vers la bataille espagnole. Celle des Franco et celle, plus politique, du parti Vox. Si vous êtes pressés, tout est dit : ici la cause, d'un cimetière l'autre ; là-bas la bataille !

Louis de Bourbon


Pourquoi Louis-Alphonse de Bourbon s'est-il investi autant en Espagne depuis les lois et projets scélérats du tandem Sanchez-Iglesias ? Sans doute parce que sa famille maternelle a été mise en danger par la "revanche" annoncée des perdants de la guerre civile espagnole de 1936-39, classe martyrisée, qui sont parvenus aux affaires maintenant. Peut-être aussi que le silence assourdissant de la Casa Real au moment de la remise en cause des accords de la transition démocratique et du pacte de neutralité qu'elle induisait, l'a décidé à l'ouvrir. D'autres ont suivi, comme cette dame sur le parvis de la basilique des Los Caïdos lui criant le 16 juillet 2018 : « Eres nuestro rey !» (ndlr: ce ne sont pas "des nostalgiques du franquisme et autre monarchistes désabusés, carlistes de passage" mais une dame seule dont l'image m'est restée).

Elevé surtout par sa grand-mère Carmen Franco à Madrid - sa mère, un tourbillon - il lui fut enseigné les bons travers de la geste franquiste plus souvent que les souffrances des républicains de l'époque. Il en conçut une certaine admiration du Caudillo, non pas tant celui de la guerre que celui de la reconstruction de l'Espagne, ses ponts, ses routes, barrages et canaux, son agriculture, son industrie, le développement économique de la côte et l'émergence d'une classe moyenne affairée qui va avec. Ce sont des faits ; il s'en tient là. Au plus devrait-on lui reprocher un manque de curiosité. Mais s'il s'est rapproché du parti Vox, ce n'est pas pour une communion de sensibilité à l'endroit de l'œuvre franquiste. C'est que ce parti revendique les valeurs traditionnelles portées par le franquisme, certes, sans être un parti franquiste. Quel est-donc ce parti ?

Vox est tout simplement un parti traditionnel de droite comme en avaient tous les pays européens il y a quarante ans. Si on l'examine de plus près on devine qu'il n'est extrême en rien, même si ceux qui veulent noyer le chien disent qu'il a la rage ! Déjà c'est une dérivation du Parti Populaire intervenue quand le vieux parti conservateur a glissé au centre pour continuer à extraire des voix, et dans le projet de rapprochement avec les institutions européennes qui prisent les valeurs décadentes comme elixir de paix sociale.
Respect de la vie et protection de la cellule familiale, libéralisme économique assumé et flat tax, justice universelle déconnectée des codes communautaristes, modération des dépenses sociales et du clientélisme, unité du royaume réinventé par le "régent", renforcement du domaine régalien (le bien-nommé), immigration choisie, haine du marxisme-léninisme ; et sioniste par moment. Vox couvre un champ socio-politique plus large que les partis d'extrême-droite auxquels les éditocrates de gauche veulent l'assimiler.
Louis-Alphonse de Bourbon, n'y voit rien à jeter ! Et pour la première fois depuis qu'il a été poussé sur la scène historico-politique par les partisans de feu son père, il trouve en bas de chez lui un mouvement en activité, disposant d'élus au congrès et en régions, en capacité de peser sur des orientations qu'il approuve, que demander de plus ? S'y agrège le confort ambiant d'une classe d'âge dans laquelle il entre de plein pied, et dans sa langue maternelle !

Bien sûr, il peut déclarer à l'occasion qu'il reste prêt à répondre aux Français qui lui offriront la couronne, sachant bien que ce n'est pas demain la veille - ce que sa propre mère lui serine depuis la disparition du prince Alphonse. Le choix n'en est donc pas un : d'un côté, le nôtre, un club de chevalerie impécunieuse, dont les capitaines entreprirent jadis de le "dresser" au métier d'éternel prétendant ; de l'autre, la jeunesse et l'action ! Il a 46 ans, une famille adorable, un vrai métier, des titres, des sous, du sang royal...... à quel emploi ?




- Entre Dos Aguas (Paco de Lucia (1947-2014) -

2 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas cette version de "Entre Dos Aguas", avec flûte traversière. Ah, Paco, extra-ordinaire guitariste!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour moi, c'est sa meilleure époque.
      Ce morceau-fétiche a couru le monde des cordes :
      https://youtu.be/XEwhi_e5rcg

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

Les plus consultés sur 12 mois

Compteur de clics (actif)