Renouer avec l'identité et la mission d'une grande nation, foyer majeur de la civilisation occidentale ; rendre leur place au sacré et au spirituel dans une société matérialiste à bout de souffle ; sauver la dignité de l'homme de sa conception à sa mort ; tels sont les vœux de Louis-Alphonse de Bourbon à la France pour 2021.
Si l'exercice du prompteur est difficile quand on débute, l'essentiel est que cette adresse aux Français a du sens. S'il balaie un large champ, il est précis et ferme. Il marque sa désapprobation des politiques suivies jusqu'ici, qui aboutissent à l'abaissement du pays et à son déclassement dans des domaines cardinaux comme l'économie, la finance, l'industrie et la science.
Le leit-motiv est la "reconstruction". L'héritier de Bourbon veut servir de repère. On l'entend ! L'exercice est réussi. Voici le prononcé :
Le texte intégral est à relire sur le site Légitimité (clic).
J'ai choisi la forme du commentaire pour vous passer une analyse des voeux de Louis de Bourbon afin de ne pas lester le post principal qui se suffit à lui-même. Il est intéressant de revenir sur cette adresse de huit minutes car elle est dense, précise et sort des conventions de saisons.
RépondreSupprimerSur le fonds il n'a pas varié d'un iota : foi, famille, valeurs traditionnelles, principes capétiens. Il les applique avec doigté sur l'actualité. Il ne pense pas qu'une société athée s'en sorte dans les défis présents du vaste monde parce qu'elle va être convoquée à d'épuisants sursauts que seule la foi peut générer.
La famille reste la cellule sociale élémentaire depuis la nuit des temps, le lego de base. L'affaiblir participe à la ruine de tout l'ouvrage. Il est contre l'avortement et contre l'euthanasie.
Mais, sans doute parce que les événements d'Espagne l'ont poussé à réfléchir à des questions politiques prégnantes, il liste les graves insuffisances françaises au plan de la politique comme premier souci d'une nation. C'est nouveau. Jusqu'ici il effleurait une inclination naturelle pour la monarchie constitutionnelle à l'espagnole. Il a mûri et, s'il ne décrit pas un régime nouveau, il appelle à reconstruire une société gravement endommagée par des amateurs. On sent qu'il n'attend pas une légion d'honneur de la présidence de la République.
C'est sur les valeurs propres à la race qu'il nous engage à nous appuyer, rappelant les fondamentaux d'un pays qui fut jadis le plus puissant royaume d'Occident et "foyer majeur de la civilisation", plus souvent par son génie propre que par une bureaucratie toujours contenue. La barre est sans doute un peu haute mais il s'agit aussi de la voir de loin.
Reconstruire ! C'est un programme. Il serait utile maintenant que les gens de la légitimité s'y attelle sans tarder, en laissant de côté les grimoires et la compassion mémorielle. Haut les coeurs !
Il est vraiment parfait mais semble bien seul. Remarquez que le roi David dans le premier livre des Chroniques et le second de Samuel commença son ascension vers le trône d'Israël avec 3 guerriers aguerris, "Les vaillants hommes de David" ... Pas sur que notre Capétien dispose de ce type de profil dans son entourage. C'est bien tout le problème
RépondreSupprimerA dire vrai, Camisard, je ne l'attendais pas pour des voeux aussi longs et précis, d'autant qu'il a vraiment du mal avec le prompteur en français. Non, il n'est pas seul, mais comme je le disais dans le billet Entre Dos Aguas, il doit choisir entre les commémorations françaises et la bataille espagnole, au côté d'un vrai parti "disposant d'élus au congrès et en régions, en capacité de peser sur des orientations qu'il approuve", Vox ! A des années-lumières de l'Institut de la Maison de Bourbon ou de l'Union des Cercles légitimistes.
SupprimerMais son cousin de Paris n'en a pas plus, et aucun mouvement politique implanté ne le reconnaît. Tout ça c'est du vitrail.