jeudi 18 février 2021

Chacun les siens !

Sur le sujet précis que nous évoquons aujourd'hui, l'expression "à chacun sa merde" viendrait de Donald Trump (mais je n'ai pas retrouvé le tweet original parmi les onze mille tweets de sa présidence) et cela concernait bien sûr les déchets européens laissés en Syrie après la défaite de l'Etat islamique en Irak et au Levant.

Notre pays, perclus de précautions et inervé de trouille, refuse le rapatriement des freux et autres choucas du califat qui ont la nationalité française, et tint bon sous l'injure du 45ème président des Etats-Unis d'Amérique qui semblait avoir fait le tour de la question nous concernant. Heureusement qu'il a été débarqué par le géronte démocrate qui, n'en doutons pas, n'a pas meilleure opinion de nous, comme va le savoir bientôt notre pétulant président pour de rire.

En cent cinquante ans, nos aïeux ont fait trois guerres très meurtrières et y ont laissé des millions de morts parmi les nôtres comme parmi les autres. Mais ce pays jadis guerrier est aujourd'hui effrayé par une grosse centaine de prisonniers soldats du califat et par les veuves noires qui les accompagnaient partout. Nous allons revenir sur cet incoyable danger ! Mais c'est de leurs gosses dont on parle d'abord. Notre Etat les rapatrient à des conditions assez sévères ; en résumé, si leur mère captive les laisse partir, s'ils ont un point de chute en famille en France et/ou bien sûr s'ils sont orphelins ou gravement malades. On parle de deux ou trois centaines d'enfants de tous âges, pas de cent mille ! Qu'ont-ils fait ou pas fait ? Qu'ont-ils vu ou pas vu ? Qu'importe ! Nous les laissons vivre dans des conditions misérables alors que ce sont des petits Français, n'en déplaise aux normateurs battus en droit ! Le pays s'honorerait en annonçant leur rapatriement sans condition sauf celle de l'accord explicite de leurs génitrices. Evidemment, celles-ci s'accrochent aux gamins comme le noyé à la branche et finalement ne montrent pas plus de compassion envers leurs propres enfants qu'elles n'en ont montré sous le califat envers les ennemis capturés ou les gens qu'elles avaient à surveiller ; elles furent d'impitoyables kapo ! Mais qu'y peuvent leurs enfants ? Rien ! Leur refus de céder leur progéniture pour rapatriement devrait leur être imputé à charge, pareilles conditions de vie justifiant en France le retrait des enfants du ménage négligent. Le psychisme de ces enfants doit être reconstruit et plus jeune on commencera, plus sûre la guérison sera.

enfants français ISIS


Viennent maintenant les adultes, le plus souvent prisonniers dans des camps de fortune établis au nord de la Syrie sinon casernés en Irak où certains furent déportés par les Kurdes. L'effort de compassion n'est pas de saison, et rien dans l'histoire brève des horreurs du califat ne permet de trier les femmes des hommes. Les autorités françaises les laissent condamner par les Justices locales sous la condition que la peine de mort ne leur soit pas appliquée. Les procès sont expéditifs, les prévenus sont déclarés toujours coupables et envoyés croupir dans des prisons insalubres. Il n'y a pas de "justice" là-dedans même si c'est beaucoup demander pour le niveau d'exactions auxquel les soldats du califat se sont prêtés. L'analyse vétilleuse de la diplomatie française indique aux pays hôtes que nous sommes incapables de gérer directement quelques deux centaines de nos ressortissants, et finalement qu'ils nous font peur ! Ce qui n'est pas franchement glorieux pour nous qui donnons des leçons à tous et surtout au Moyen-Orient, où nous parlons plus souvent que nous ne sommes invités à le faire comme me le disait un ami libanais à propos du voyage pétaradant de notre monsieur Macron à Beyrouth. Ne devrions-nous pas commencer par ramasser nos propres déchets, où qu'ils soient, pour autant qu'on veuille bien nous les rendre ? Pollueur, payeur ! Vous reprendrez bien un Monchéri, monsieur le consul ?

Les adversaires du retour arguent le plus souvent de l'incapacité de nos codes à condamner les crimes les plus terribles perpétrés en territoire étranger et la menace que représenteront les criminels un jour libérés de prison. Mais le plus drôle - si l'on veut - est que des centaines de djihadistes sont rentrés chez eux en Europe par leurs propres moyens avant que la nasse de la Coalition ne se ferme. Nous vivons avec eux sans le savoir, enfin, un peu quand même si les RG font leur travail.
Tous ces gens sont notre problème ! Pourquoi les criminels devraient-ils rester à charge des autorités locales, sous le régime en plus de nos propres lois qui interdisent la peine de mort ? Puisque nous n'avons pu les liquider au combat, nous devons gérer nos ressortissants quoiqu'il nous en coûte ! C'est ainsi que procèderait un grand pays. On savait bien que nous n'en étions plus un.

PS : en complément, une analyse de l'IFRI (clic) qui en vaut d'autres

1 commentaire:

  1. Qui lira cet article demain sera bien inspiré de lire aussi le billet de Bernard Attali dans la Revue parlementaire et politique en cliquant ici.
    Allons-nous longtemps nous pisser dessus, effrayés par des gosses et des femmes ? La soi-disant cinquième puissance du monde a peur d'un ramas d'islamistes prépubères.

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