vendredi 9 avril 2021

Le duc d'Edimbourg est mort

le prince Philip en grenadier de la Garde
Pour marquer cette journée, Royal-Artillerie a choisi une photo du prince-consort en tenue de grenadier de la Garde (dont il était colonel) cherchant à surprendre son épouse qui lui répond par un fou-rire. Philip Mountbatten a quitté ce monde dans sa centième année. Et ce monde en est triste parce qu'une page se tourne pour nous tous. Aristocrate jusqu'au bout des ongles, il endossa par amour une des fonctions les plus difficiles du Gotha, celle de prince-consort, indispensable soutien de la reine et toujours second. Il sut tenir son rang sans disparaître de la scène royale, son caractère trempé et volontaire, son allure avantageuse l'y aidant certainement. Après une guerre traversée sur les ponts de la Royal Navy dès l'âge de dix-huit ans, guerre qu'il finira lieutenant de vaisseau en baie de Tokyo pour la reddition japonaise, il fut de tous les instants occupé à gagner l'élue de son cœur. Sa notice Wikipedia est bien faite et nous vous y adressons en cliquant ici.

Il y a une trentaine d'année, le prince recevait Jean-Pierre Elkabbach au palais de Buckingham pour parler d'écologie, et plus précisément de la dégradation rapide de notre planète sur laquelle les espèces, dont la nôtre, étaient de plus en plus menacées. Il affirmait alors qu'il était presque trop tard pour réagir et que dans cinquante ans la situation serait intenable ; il nous reste vingt ans pour arriver au terme de la prédiction. On notera vers la fin de la conversation la distance qu'il maintient avec la reine, son épouse, devant le journaliste français. Voici l'entretien :


J'aurais une pensée spéciale ce soir pour la reine Elisabeth II à qui cette disparition signale la fin d'une époque au milieu d'immenses difficultés pour le pays et la maison royale tout autant. Même si le retour chez lui du prince Philip, hospitalisé pour une infection rebelle qui l'avait défiguré, anticipait une fin prochaine, chacun croisait les doigts pour qu'il partage une dernière fois son gâteau d'anniversaire avec ses petits-enfants surtout, lesquels lui avaient permis de rattraper un éloignement que ses propres enfants avaient subi, éloignement motivé par les missions officielles de toute nature. Qu'il repose en paix !

1 commentaire:

  1. En attendant les obsèques de samedi à Windsor, les lecteurs intéressés par la Grande Bretagne feront leur profit de la chronique de Polly Toynbee dans le Guardian (clic).

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