[Diffusion restreinte] Plus que jamais nous devons distinguer « les deux corps » de Kantorowicz (1895-1963). L'un descend des rois oints qui approuvèrent les lois de succession du royaume aujourd'hui disparu, et monte au vitrail pour s'y figer ; l'autre va à la banque couvrir son découvert en liquidant ses positions marchandes. Alpagué par la presse "gotha-clic" du royaume d'Espagne, le champion légitimiste français aurait soldé ses affaires sans que l'on sache très bien où est la ligne de retraite derrière laquelle il va se défendre. De quoi, est aussi la question.
Jusqu'à plus ample informé, Louis de Bourbon (Luis-Alfonso de Borbón y Martinez-Bordiú sur papier glacé) marchait sur deux jambes : à droite celle de la grosse Fondation nationale Francisco Franco depuis le décès de sa grand-mère Carmen Franco y Polo, fille unique du regretté Caudillo que le gouvernement socialiste de M. Sanchez a réinhumé dans un cimetière normal de la capitale, le rendant paradoxalement plus facile d'accès qu'en Valle de Los Caídos ; à gauche, les intérêts européens pris en aval des activités du Banco Occidental de Descuento (BOD) de son beau-père, dont il n'est plus qu'admistrateur suppléant au Conseil de Maracaïbo, après avoir exercé les fonctions de vice-président international, à nulle fin. Le BOD est présent au Venezuela, au Panama, en République Dominicaine, à Curaçao, Antigua et Barbuda. Rien en Espagne où vit le gendre de Victor Vargas et sa fille adorée, les tentatives faite autour du Groupe Santander ayant capoté (peut-être par les liens trop étroits liant la banque et son propriétaire au pouvoir bolivarien). Louis de Bourbon, apparemment déchargé de mission, a cherché dès 2012 à s'investir dans des affaires en propre, modestes et numériques pour la plupart. Ce sont ces activités (clic) qui ont été clôturées récemment, faute de résultats positifs ; à l'exception de Reto 48, un espace de reset personnel inédit en 48 leçons, qui tient ses comptes et poursuit l'aventure. D'un autre côté, le gouvernement socialiste espagnol a mis la Fondation Franco dans sa ligne de mire, mais il n'est pas dit qu'il ait le temps de détruire l'héritage dans tous ses états, parce que la coalition PSOE-Podemos se déchire. Ce qui nous permet quand même de conclure que la situation financière du prince Louis de Bourbon est en Espagne précarisée. Beaucoup lui prédisaient une carrière politique dans la mouvance de la droite dure, après le constat de popularité qu'il a pu faire lors des manifestations franquistes de 2019 au mausolée, mais le parti VOX a répété que Louis de Bourbon n'était ni encarté ni candidat nulle part. On ne le voit pas non plus monter un parti politique qui, en VOX, existe déjà, sans parler même des remontrances qu'il s'attirerait de la Casa Real qui n'eut de cesse de le marginaliser, lui retirant tous ses titres, voyant en lui et à raison un recours néfaste à la perpétuation de la branche de Barcelone sur le trône. Sans doute lui faudrait-il aussi plus d'amis compétents en politique, ce déficit semblant le plomber de part et d'autre des Pyrénées.
Il faut remonter aux vœux de nouvel an, dans lesquels le prince Louis dit que La France paye cher une crise de l’intelligence collective qui lui fait oublier sa nature et son identité ; une crise qui l’a conduite à favoriser dans les années récentes, avec le déni du spirituel, la promotion de l’individualisme, la perte des valeurs, l’absence d’une saine compréhension de la nature et de l’environnement, la course au profit immédiat, au lieu de s’attacher en premier lieu à la recherche du bien commun. Même s'il s'en défend, il déroule un programme dans lequel il s'inscrit par sa présence continue de témoin vivant d'une histoire glorieuse. A moins que la déclaration ne soit que le songe d'un secrétaire - ce que je ne crois pas - Louis de Bourbon met la France au centre de son projet personnel.
Trois objectifs : renouer avec la mission civilisatrice de la France ; réinsérer du spirituel dans le juste équilibre des pouvoirs ; rendre à l'homme sa dignité d'espèce à part. Sa démarche est au bon niveau et ne racole pas l'opinion majoritaire plus laïque et prochoix. Par contre la traduction de ces principes dans une action d'application aux réalités de l'époque n'apparaît pas encore du côté des groupes légitimistes français. Ça viendra sans doute, en espérant que leur réaction ne soit pas comme trop souvent la récitation en boucle des psaumes de la Légitimité. Plus trivialement, vont-ils un jour comprendre que l'entresoi des grimoires à la lueur des bougies ne hâtera pas l'avènement du prince de leur cœur. Mais convenons que les chapelles royalistes, et de tout bord, sont en circuit d'attente, un peu comme les avions qui tournent autour de l'aéroport en attendant de se poser. Chacun se dit prêt à "répondre" à l'appel. Le prince attend les royalistes qui attendent eux-mêmes les autres, les Français, du moins ceux qui devraient demander un roi. La dernière fois que les Français sont sortis pour demander du changement fut celle des gilets jaunes sur les rond-points. A ma connaissance, personne du parti du roi n'est venu au brasero leur expliquer LA solution. Aucun prince non plus ! Le déficit de propagande (au sens pyrotechnique) est patent ! Comment les Français appelleraient-ils un roi à leur secours s'ils en ignorent les bienfaits pour demain. Demain ! Pas dans l'histoire enjolivée des émissions télévisées en jaquette ! Demain ! On en revient à la communication étique du mouvement royaliste, maintes fois signalée ici, sans aucun effet bien sûr.
Communiquer sur la monarchie est compliqué aujourd'hui par le cloisonnement logistique dérivé de la pandémie chinoise, et Louis de Bourbon, qui vit à Madrid, n'a plus la liberté de venir aussi souvent en France qu'il le souhaiterait (et il déteste l'avion). C'est dommage pour lui à tous égards mais aussi parce que son "concurrent" est à l'étiage depuis l'assignation calamiteuse de la Fondation Saint-Louis pour détournement des intentions cachées d'Henri l'Ancien, son fondateur, calamiteuse pour une image déjà écornée par son apparente oisiveté. Le squat en plus ! Cette situation, même éphémère, lui aurait permis de faire l'écart de points en entraînant les légitimistes à sortir de la crypte pour faire avancer au grand jour la cause du roi de tradition. Mais ce prince comme son cousin semble adepte du hamac méditatif ; la certitude qu'a chacun d'être le phénix des hôtes de ce bois ne se traduit en rien d'autre que de camper sur la position acquise, ce à quoi ni le prince Alphonse ni Henri l'Ancien ne s'étaient résignés. C'est ici que nous replaçons le titre de ce billet : le prince comme souci.
Nos prétendants sont un souci, non pas de sincérité mais de crédibilité. On en vient à la légitimité de tout impétrant dans une situation d'instauration et non plus de restauration. Si ce n'est eux, ce seront d'autres ! Un contributeur du Salon Beige (époque Lahire) avait dit une fois que la légitimité réside essentiellement en le respect et la mise en œuvre de la loi naturelle, en la stabilité du pouvoir capable de maintenir intra et extra muros un ordre stable et pacifique, et préserver les conditions de prospérité, matérielle et immatérielle, des corps naturels constitutifs de la nation, laissés libres de poursuivre leur finalité propre, fondée non sur des idéologies mais sur des intérêts concrets. Boutang avait auparavant ramassé ces idées dans un slogan définitif : "le droit du prince naît du besoin du peuple". S'il n'est pas de loi supérieure aux nécessités du temps pour sauver le pays que celle de l'efficacité, les Lois fondamentales du royaume ne peuvent être qu'une indication pour les hommes en recherche d'une ouverture, que cette ouverture soit ou pas d'application immédiate. La monarchie est techniquement la solution pour réparer ce merveilleux pays qui part en... morceaux. Son retour peut certainement être un legs du passé, mais est-il décisif d'y joindre le lest d'une dynastie battue partout sauf en Espagne ? Poser la question hors des cercles royalistes est instructif !
Jean-Philippe Chauvin réitère régulièrement la démonstration d'une monarchie capable de résoudre bien des défis qu'affronte notre pays (clic). Extrait : En libérant la « première place », cette magistrature suprême de l’État aujourd’hui livrée au Suffrage et à cet éternel combat des chefs qui transforme la vie politique en une « présidentielle permanente », la Monarchie royale remet les ambitions au niveau inférieur mais aussi nombre de pouvoirs indûment détenus par l’État (aujourd’hui trop envahissant) aux collectivités locales, professionnelles ou universitaires, ce que l’on pourrait nommer « les républiques françaises ». Sa traduction royaliste n'est pas qu'une affaire d'héritage après une rupture de deux siècles, soyons sérieux ! Aucun des princes qui battent l'estrade n'est aujourd'hui en capacité d'accéder si tant est qu'ils soient au niveau de l'emploi, même si l'Espagnol a dévoilé une pugnacité rare chez la maison de Bourbon contre le démantèlement des rémanences franquistes. Ces messieurs prendraient-ils le risque de se compromettre socialement pour une cause inaboutie ? Leurs fidèles redoutent un coming out politiquement très incorrect. Ils ne se battront pas, sauf insurrection générale peut-être, et redoutent toute forme de conscription. Il suffit de mesurer leur timidité dans les contributions financières, le bénévolat étant la règle, par défaut. Ils ne sont pas assez nombreux, mal commandés. Mis à part les camelots du roi de l'Action française aux effectifs comptés, on ne verra personne en voirie pour donner le dernier coup de rein à la cause monarchiste s'il s'avère un jour décisif. On entend plus souvent dans les cercles ultrabrite la dénonciation de l'impatience des participants que la sonnerie de la charge de cavalerie, puisque la cause légitimiste est éternelle. Donnons du temps au temps, disent les pharisiens qui n'accepteront jamais d'être débités de la disparition de notre civilisation pour leurs atermoiements dilatoires. Une nation peut disparaître, un pays être entamé ou divisé, un peuple banni, mais ces messieurs récitent des mantras face au mur comme discutaient des anges les docteurs de Byzance quand le Turc passait la chaîne de la Corne d'Or.
Décidément il manque une cheville ouvrière au timon de la monarchie. On ne se passera pas d'un facilitateur tant les princes et leurs affidés nous semblent improbables dans l'action. Vienne quelqu'impatient de forte constitution, qui ait l'envie d'emporter la nation à la pointe de son élan ! C'est la Gaule ici ! Un roi viendra-t-il plus tard ? A lui de nous convaincre.
Jusqu'à plus ample informé, Louis de Bourbon (Luis-Alfonso de Borbón y Martinez-Bordiú sur papier glacé) marchait sur deux jambes : à droite celle de la grosse Fondation nationale Francisco Franco depuis le décès de sa grand-mère Carmen Franco y Polo, fille unique du regretté Caudillo que le gouvernement socialiste de M. Sanchez a réinhumé dans un cimetière normal de la capitale, le rendant paradoxalement plus facile d'accès qu'en Valle de Los Caídos ; à gauche, les intérêts européens pris en aval des activités du Banco Occidental de Descuento (BOD) de son beau-père, dont il n'est plus qu'admistrateur suppléant au Conseil de Maracaïbo, après avoir exercé les fonctions de vice-président international, à nulle fin. Le BOD est présent au Venezuela, au Panama, en République Dominicaine, à Curaçao, Antigua et Barbuda. Rien en Espagne où vit le gendre de Victor Vargas et sa fille adorée, les tentatives faite autour du Groupe Santander ayant capoté (peut-être par les liens trop étroits liant la banque et son propriétaire au pouvoir bolivarien). Louis de Bourbon, apparemment déchargé de mission, a cherché dès 2012 à s'investir dans des affaires en propre, modestes et numériques pour la plupart. Ce sont ces activités (clic) qui ont été clôturées récemment, faute de résultats positifs ; à l'exception de Reto 48, un espace de reset personnel inédit en 48 leçons, qui tient ses comptes et poursuit l'aventure. D'un autre côté, le gouvernement socialiste espagnol a mis la Fondation Franco dans sa ligne de mire, mais il n'est pas dit qu'il ait le temps de détruire l'héritage dans tous ses états, parce que la coalition PSOE-Podemos se déchire. Ce qui nous permet quand même de conclure que la situation financière du prince Louis de Bourbon est en Espagne précarisée. Beaucoup lui prédisaient une carrière politique dans la mouvance de la droite dure, après le constat de popularité qu'il a pu faire lors des manifestations franquistes de 2019 au mausolée, mais le parti VOX a répété que Louis de Bourbon n'était ni encarté ni candidat nulle part. On ne le voit pas non plus monter un parti politique qui, en VOX, existe déjà, sans parler même des remontrances qu'il s'attirerait de la Casa Real qui n'eut de cesse de le marginaliser, lui retirant tous ses titres, voyant en lui et à raison un recours néfaste à la perpétuation de la branche de Barcelone sur le trône. Sans doute lui faudrait-il aussi plus d'amis compétents en politique, ce déficit semblant le plomber de part et d'autre des Pyrénées.
Qu'est-ce qui change en France de ce fait ?
Il faut remonter aux vœux de nouvel an, dans lesquels le prince Louis dit que La France paye cher une crise de l’intelligence collective qui lui fait oublier sa nature et son identité ; une crise qui l’a conduite à favoriser dans les années récentes, avec le déni du spirituel, la promotion de l’individualisme, la perte des valeurs, l’absence d’une saine compréhension de la nature et de l’environnement, la course au profit immédiat, au lieu de s’attacher en premier lieu à la recherche du bien commun. Même s'il s'en défend, il déroule un programme dans lequel il s'inscrit par sa présence continue de témoin vivant d'une histoire glorieuse. A moins que la déclaration ne soit que le songe d'un secrétaire - ce que je ne crois pas - Louis de Bourbon met la France au centre de son projet personnel.
Trois objectifs : renouer avec la mission civilisatrice de la France ; réinsérer du spirituel dans le juste équilibre des pouvoirs ; rendre à l'homme sa dignité d'espèce à part. Sa démarche est au bon niveau et ne racole pas l'opinion majoritaire plus laïque et prochoix. Par contre la traduction de ces principes dans une action d'application aux réalités de l'époque n'apparaît pas encore du côté des groupes légitimistes français. Ça viendra sans doute, en espérant que leur réaction ne soit pas comme trop souvent la récitation en boucle des psaumes de la Légitimité. Plus trivialement, vont-ils un jour comprendre que l'entresoi des grimoires à la lueur des bougies ne hâtera pas l'avènement du prince de leur cœur. Mais convenons que les chapelles royalistes, et de tout bord, sont en circuit d'attente, un peu comme les avions qui tournent autour de l'aéroport en attendant de se poser. Chacun se dit prêt à "répondre" à l'appel. Le prince attend les royalistes qui attendent eux-mêmes les autres, les Français, du moins ceux qui devraient demander un roi. La dernière fois que les Français sont sortis pour demander du changement fut celle des gilets jaunes sur les rond-points. A ma connaissance, personne du parti du roi n'est venu au brasero leur expliquer LA solution. Aucun prince non plus ! Le déficit de propagande (au sens pyrotechnique) est patent ! Comment les Français appelleraient-ils un roi à leur secours s'ils en ignorent les bienfaits pour demain. Demain ! Pas dans l'histoire enjolivée des émissions télévisées en jaquette ! Demain ! On en revient à la communication étique du mouvement royaliste, maintes fois signalée ici, sans aucun effet bien sûr.
Communiquer sur la monarchie est compliqué aujourd'hui par le cloisonnement logistique dérivé de la pandémie chinoise, et Louis de Bourbon, qui vit à Madrid, n'a plus la liberté de venir aussi souvent en France qu'il le souhaiterait (et il déteste l'avion). C'est dommage pour lui à tous égards mais aussi parce que son "concurrent" est à l'étiage depuis l'assignation calamiteuse de la Fondation Saint-Louis pour détournement des intentions cachées d'Henri l'Ancien, son fondateur, calamiteuse pour une image déjà écornée par son apparente oisiveté. Le squat en plus ! Cette situation, même éphémère, lui aurait permis de faire l'écart de points en entraînant les légitimistes à sortir de la crypte pour faire avancer au grand jour la cause du roi de tradition. Mais ce prince comme son cousin semble adepte du hamac méditatif ; la certitude qu'a chacun d'être le phénix des hôtes de ce bois ne se traduit en rien d'autre que de camper sur la position acquise, ce à quoi ni le prince Alphonse ni Henri l'Ancien ne s'étaient résignés. C'est ici que nous replaçons le titre de ce billet : le prince comme souci.
Nos prétendants sont un souci, non pas de sincérité mais de crédibilité. On en vient à la légitimité de tout impétrant dans une situation d'instauration et non plus de restauration. Si ce n'est eux, ce seront d'autres ! Un contributeur du Salon Beige (époque Lahire) avait dit une fois que la légitimité réside essentiellement en le respect et la mise en œuvre de la loi naturelle, en la stabilité du pouvoir capable de maintenir intra et extra muros un ordre stable et pacifique, et préserver les conditions de prospérité, matérielle et immatérielle, des corps naturels constitutifs de la nation, laissés libres de poursuivre leur finalité propre, fondée non sur des idéologies mais sur des intérêts concrets. Boutang avait auparavant ramassé ces idées dans un slogan définitif : "le droit du prince naît du besoin du peuple". S'il n'est pas de loi supérieure aux nécessités du temps pour sauver le pays que celle de l'efficacité, les Lois fondamentales du royaume ne peuvent être qu'une indication pour les hommes en recherche d'une ouverture, que cette ouverture soit ou pas d'application immédiate. La monarchie est techniquement la solution pour réparer ce merveilleux pays qui part en... morceaux. Son retour peut certainement être un legs du passé, mais est-il décisif d'y joindre le lest d'une dynastie battue partout sauf en Espagne ? Poser la question hors des cercles royalistes est instructif !
Jean-Philippe Chauvin réitère régulièrement la démonstration d'une monarchie capable de résoudre bien des défis qu'affronte notre pays (clic). Extrait : En libérant la « première place », cette magistrature suprême de l’État aujourd’hui livrée au Suffrage et à cet éternel combat des chefs qui transforme la vie politique en une « présidentielle permanente », la Monarchie royale remet les ambitions au niveau inférieur mais aussi nombre de pouvoirs indûment détenus par l’État (aujourd’hui trop envahissant) aux collectivités locales, professionnelles ou universitaires, ce que l’on pourrait nommer « les républiques françaises ». Sa traduction royaliste n'est pas qu'une affaire d'héritage après une rupture de deux siècles, soyons sérieux ! Aucun des princes qui battent l'estrade n'est aujourd'hui en capacité d'accéder si tant est qu'ils soient au niveau de l'emploi, même si l'Espagnol a dévoilé une pugnacité rare chez la maison de Bourbon contre le démantèlement des rémanences franquistes. Ces messieurs prendraient-ils le risque de se compromettre socialement pour une cause inaboutie ? Leurs fidèles redoutent un coming out politiquement très incorrect. Ils ne se battront pas, sauf insurrection générale peut-être, et redoutent toute forme de conscription. Il suffit de mesurer leur timidité dans les contributions financières, le bénévolat étant la règle, par défaut. Ils ne sont pas assez nombreux, mal commandés. Mis à part les camelots du roi de l'Action française aux effectifs comptés, on ne verra personne en voirie pour donner le dernier coup de rein à la cause monarchiste s'il s'avère un jour décisif. On entend plus souvent dans les cercles ultrabrite la dénonciation de l'impatience des participants que la sonnerie de la charge de cavalerie, puisque la cause légitimiste est éternelle. Donnons du temps au temps, disent les pharisiens qui n'accepteront jamais d'être débités de la disparition de notre civilisation pour leurs atermoiements dilatoires. Une nation peut disparaître, un pays être entamé ou divisé, un peuple banni, mais ces messieurs récitent des mantras face au mur comme discutaient des anges les docteurs de Byzance quand le Turc passait la chaîne de la Corne d'Or.
Décidément il manque une cheville ouvrière au timon de la monarchie. On ne se passera pas d'un facilitateur tant les princes et leurs affidés nous semblent improbables dans l'action. Vienne quelqu'impatient de forte constitution, qui ait l'envie d'emporter la nation à la pointe de son élan ! C'est la Gaule ici ! Un roi viendra-t-il plus tard ? A lui de nous convaincre.
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