vendredi 21 mai 2021

Meghan au pays des merveilles

Un billet people ne peut nuire à la santé quand on n'en abuse pas. C'est le jour de la duchesse. Miss Meghan Markle, duchesse de Sussex par son mariage avec le fils cadet du prince Charles d'Angleterre, est d'abord un châssis. Et quel châssis ! Celui de Diane chasseresse, enfin, une chasseuse de pigeon !

profil de Meghan Markle


La légende - certains la commence plus tôt que d'autres - la dit capricieuse, autoritaire avec le petit personnel, racunière, mais c'est sa gentille famille qui a ouvert le feu bien avant son mariage la traitant d'égoïste et d'ambitieuse sans scrupules ; son père, qui fit tout pour elle dans ses jeunes années, étant celui qui montra publiquement le plus d'amertume à se voir rejeté au fossé du chemin qui menait sa fille adorée à la ducature, parce qu'il avait une dégaine d'ivrogne. Quelle idée !

Meghan fut une actrice de série B qui passait sur le câble et sut tout de suite sortir du script pour jouer de son joli minois et d'un corps à deviner, mais ne fut connue qu'à partir de la série judiciaire Suits (costards), Avocats sur mesure. Elle épousa son compagnon du métier en attendant de trouver mieux ; et le trouva : un faraud de prince roux qu'il n'était pas besoin d'attendrir tant il chouinait sur ses conditions de vie au royaume de Grande Bretagne et sur les contraintes insupportables que le protocole de sa grand-mère de reine lui imposait. Une vraie pâte à modeler. Elle y prit goût dès le premier jour.

Pour partir du bon pied et faire bon poids sur la balance, la duchesse à titrer invita à la noce royale le gratin du showbiz californien, ou presque. Et d'aucuns, étonnés et ravis, avouèrent ne pas la connaître autrement que sur leur écran de télévision. C'est vache !

Harry, le pigeon, est le cadet contrarié. Après la naissance du fils de son frère aîné, il perdit la qualité de spare wheel du char royal. Secoué d'abord par la mort tragique de sa mère hystérique, abandonnée par son futur roi pour une fée Clochette passablement usée (et moche), il fut bridé ensuite dans son engoûment pour la chose militaire à la fois par la modestie de ses études, sa qualité de spare part, et en Afghanistan, par le danger qu'il représentait pour ses camarades de combat dès lors qu'il était lui-même une prise de choix pour l'ennemi. Finalement il s'en dégoûta et se mit à errer dans le quotidien d'un prince sans emploi mais avenant et bon camarade.

Meghan a su voir les possibilités de développement de son union. Elle rompit les ponts avec la vieille firme qui aurait - mais je ne le crois pas - un problème avec les génitrices à la peau mate et lui imposait un protocole désuet qu'elle ne comprenait pas, des voyages épuisants dans des pays pauvres sans avenir - quelle corvée ! le Commonwealth qui les accueillit appréciera ! L'autre faraud a tout gobé et elle lui a montré comment on savait faire de la monnaie en Amérique, après avoir tapé son beau-père de quelques millions de livres sterling pour s'établir au niveau attendu par le milieu du cinéma. De cadet de William, il est devenu le mari de Meghan, toujours le second de quelqu'un. Dans un deuxième entretien mélo-psychanalytique (après celui que Meghan avait accordé à Oprah Winfrey), Harry prend une heure et demie à expliquer son malheur d'être né dans le zoo Windsor et combien il se sent libre maintenant hors des fers de la monarchie (clic).

Il est ce qu'il ressent et nul n'est à sa place. D'aucuns dont je suis ont pensé que des responsabilités entrepreneuriales dans le seul domaine où il est diplômé, celui des hélicoptères, libèreraient le prince Harry de ses cauchemars, du moins en changerait-il pour découvrir ceux du compte d'exploitation, du bilan, de l'inquisition fiscale. Au lieu de quoi, il a essayé de dupliquer son association Invictus dans une fondation qui fera le bien, nommée Archewell, Compassion in action (clac) ; plus quelques cachets ou jetons ci et là. Mais ce sont des activités qui vous convoquent dans les magazines et sur les plateaux télé, pas vraiment l'ermitage qu'on a pu deviner au soir de la rupture avec son père.

Pour le moment, l'affaire tient la route même si le train de vie au château appelle beaucoup de monnaie. Mais il est quand même difficile de comprendre pourquoi les ducs de Sussex, fuyant les tabloïds anglais et le corset de Buckingham Palace qui attirait les paparazzi, se jettent au devant des caméras et micros californiens à première demande, en dehors de leur trip humanitaire. N'anticipons rien de la vie du couple ducal, Harry peut très bien accepter de commander en second et l'affaire durer jusqu'à ce que la mort les sépare. Il n'en demeure pas moins qu'un châssis prend de l'âge, les amortisseurs perdent de l'air et les ressorts s'affaissent. Que restera-t-il de la duchesse de Sussex dans vingt ans ? Comme pour tout le monde... ses défauts !
Harry Mountbatten aura-t-il été libéré entretemps de ses obsessions maternelles qui sont le prisme déformant de sa vie ? Il semblerait que la publication du rapport Dyson sur l'interview de sa mère et de Charles Spencer chez le journaliste-voyou Martin Bashir dans l'émission Panorama de la BBC en 1995, remette une pièce dans le juke-box et ravive sa propension au délire de traque qui le bouffe littéralement.

les ducs de Suissex

2 commentaires:

  1. L'ermite du gave21 mai 2021 à 21:59

    Je vais me répéter, il aurait dû choisir une Morgan, plutôt qu'une Még(h)an: le châssis vieillit bien et les amortisseurs ne s'avachissent pas! Mieux, elle prend de la valeur avec l'âge, alors que la Még(h)an n'est plus cotée après quelques années.....

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    1. J'ai tapé "Morgan" sur Le Bon Coin. Faut que j'économise, mais c'est sûr que pour emballer, ça emballe !

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