La Chine populaire n'a pas eu à attendre longtemps la réponse américaine aux insultes de sa presse officieuse (Global Times) sur la sortie compliquée d'Afghanistan, insultes rehaussées de celles peu diplomatiques du ministère chinois des affaires étrangères qui avait pourtant bien profité de la pax americana pour faire du business dans les mines afghanes. Elle prend en pleine gueule l'AUKUS !
Ce qui aurait pu être une coopération industrielle quasiment ordinaire entre deux Etats de l'Océan pacifique avec le renfort des compétences anglaises dans la navale en général, les moteurs atomiques Rolls Royce et spécialement la missilerie, a muté en un pacte de confinement dans ses eaux historiques d'un empire jamais nommé par Joe Biden, au motif limpide de la liberté de navigation pour un commerce pacifique dans une zone sûre. Couplé avec les exercices des quatre escadres du QUAD dans l'Océan indien (pour le contrôle du couloir de Malacca), le pacte Aukus, qui est bien plus large que la seule construction navale, interdira à M. Xi Jinping de manœuvrer à sa guise au-delà de la ligne insulaire japonaise puisqu'il devra concentrer ses forces sur la détection de sous-marins furtifs surarmés dans les mers de Chine méridionale et orientale. Evidemment, deux autres noms n'ont pas été prononcés que tout le monde a entendus : les Philippines et Taïwan, deux Etats "alliés" en fenêtre de l'océan, plus qu'agacés par l'agressivité chinoise en continu dans leurs eaux et dans leur espace aérien. Boris Johnson pour sa part a précisé aux Communes que le pacte n'était pas dirigé contre la Chine, suscitant des éternuements sur les bancs de la majorité. Mais l'investissement de la Grande Bretagne en Australie signifie aussi aux Européens un transport du barycentre stratégique anglais vers la zone indo-pacifique pour faire pièce à la Chine qui la nargue depuis Hong Kong.
Le plus spectaculaire des dispositions du pacte AUKUS est la nucléarisation de la propulsion des futurs sous-marins australiens afin d'éliminer les soutages et d'améliorer la furtivité. Comme l'a signalé le premier ministre Morrison, le changement de pied est la conséquence d'un rehaussement stratégique australien au vu de l'insécurité grandissante dans la zone indo-pacifique. Il ne dit pas que jusque là, l'Australie se limitait à défendre ses propres atterrages et les nations de l'ancien empire allemand du Pacifique. Mais la Chine populaire et ses sociétés minières sont intervenues dans sa zone d'intérêt, allant jusqu'à acheter le gouvernement des Salomon, en même temps qu'une agressivité sans bornes se déchaînait contre l'Australie à tous motifs dès qu'elle est mise en cause (5G, pandémie, drois humains...). La Chine n'a pas hésité à interrompre ses achats de vins, charbon, cuivre, blé, orge etc... menaçant in fine de faire de l'Australie son ennemie (sic) ! Cette hostilité hors de saison a conduit l'Australie à remonter sa présence au sein du QUAD sur la ligne d'attente des Ryūkyū et d'aligner la technologie de ses capacités navales sur celles de VIIè Flotte US. L'hystérie chinoise vient de renforcer le camp opposé. Et Global Times de promettre l'enfer "sans merci" (resic) à qui viendrait dans ses eaux.
Le contrat nucléaire de construction navale du pacte de défense termine abruptement le contrat français de cinquante-six milliards d'euros devenu obsolète, qui programmait la mise en chantier de douze sous-marins conventionnels "Attack" de Naval Group à Cherbourg pour mettre à la mer une flotte submersible en 2050. La menace n'attendra pas si longtemps, mais le hic est que le groupe français pouvait parfaitement livrer ces submersibles Attack en propulsion nucléaire puisque dérivés de la classe Barracuda. Le désappointement somme toute mesuré des ministères français de la Défense et des Affaires étrangères laisse comprendre qu'il va y avoir une forme de compensation de la part des Etats-Unis (cf. Blinken), sinon qu'ils s'en foutent, sans nous dire quand même que le contrat de mise en fabrication n'était toujours pas signé en bonne et due forme, même si une coopération industrielle était amorcée dans les bureaux d'études - cent vingt familles australiennes vivent à Cherbourg et des familles françaises à Adélaïde, qui vont faire leurs valises. Une certaine méfiance s'était même glissée entre les partenaires, qui avait nécessité la répétition d'assurances par la partie française en termes de délais, coûts et compensations industrielles.
Cette rupture de cap du gouvernement de Canberra est un manque à gagner pour nous, pas une perte sèche. Mais on dit qu'aucune mise en chantier n'est prévue aujourd'hui sur le site spécialisé cherbourgeois même si des négociations sont en cours avec l'Indonésie et les Philippines. Nonobstant, le carnet de commandes chez Naval Group n'est pas plat, mais c'est une autre question. Reste le défaut de renseignement côté français. Le contrat du siècle aurait dû être surveillé comme le lait sur le feu, pour apprendre que Scott Morrison nous trahissait dès le mois de mars à Washington. Le directeur général de la DGSE, Bernard Émié, est à saquer, si ce n'est déjà fait. On reviendra sur les motifs des uns et des autres.
Pressé par l'horloge (biologique), Joe Biden a donc rapidement basculé la zone d'effort des Etats-Unis depuis le grand Moyen-Orient vers le Pacifique. Les conséquences sur le sac de nœuds judéo-persico-arabiaque ne vont pas tarder à émerger, mais dans quel domaine serons-nous donc surpris est un mystère encore. Par contre, il a décidé, toujours sans la nommer, de s'occuper personnellement de la Chine populaire dont le personnel politique a eu des mots malheureux à son endroit. Les génies de Zhongnanhaï ont oublié ou jamais appris que le vieil acteur de western qu'était Donald Reagan avait crevé l'Union soviétique comme un ballon de foire en la gonflant par une course effrénée à la technologie ruineuse de la guerre des étoiles. Quel défi occidental d'ampleur l'Empire du Milieu va-t-il devoir affronter pour que ses dirigeants ne perdent pas la face ? Sera-ce dans le domaine des drones sous-marins pilotés par satellite, dans les microprocesseurs de nouvelle génération, dans la guerre cybernétique, dans les sciences quantiques appliquées, les boucliers anti-missiles étanches ou les croiseurs spatiaux ? Sinon tout cela à la fois ?
Si les dirigeants chinois étaient assez intelligents pour comprendre qu'il ne sert à rien de se proclamer la première puissance mondiale et le devenir lors de l'anniversaire de la République populaire au 1er octobre 2049, ils réduiraient la pression en chaudière et mettraient le chadburn sur "En-Avant-Lente". Ils collaboreraient avec leurs voisins de manière honnête, ils cesseraient le pillage industriel et technologique, ils lâcheraient la bride à Taïwan parce qu'ils n'ont jamais gouverné auparavant cette île que l'empire mandchou a perdue, mais surtout parce que le peuple taïwanais est fondamentalement hostile à l'anschluss communiste*. Et ils favoriseraient la liberté de créativité individuelle d'une race qui n'en manque pas. C'est faire seppuku, d'accord ! Mais le peuple extraordinaitre des Hans célestes le vaut bien !
Ce qui aurait pu être une coopération industrielle quasiment ordinaire entre deux Etats de l'Océan pacifique avec le renfort des compétences anglaises dans la navale en général, les moteurs atomiques Rolls Royce et spécialement la missilerie, a muté en un pacte de confinement dans ses eaux historiques d'un empire jamais nommé par Joe Biden, au motif limpide de la liberté de navigation pour un commerce pacifique dans une zone sûre. Couplé avec les exercices des quatre escadres du QUAD dans l'Océan indien (pour le contrôle du couloir de Malacca), le pacte Aukus, qui est bien plus large que la seule construction navale, interdira à M. Xi Jinping de manœuvrer à sa guise au-delà de la ligne insulaire japonaise puisqu'il devra concentrer ses forces sur la détection de sous-marins furtifs surarmés dans les mers de Chine méridionale et orientale. Evidemment, deux autres noms n'ont pas été prononcés que tout le monde a entendus : les Philippines et Taïwan, deux Etats "alliés" en fenêtre de l'océan, plus qu'agacés par l'agressivité chinoise en continu dans leurs eaux et dans leur espace aérien. Boris Johnson pour sa part a précisé aux Communes que le pacte n'était pas dirigé contre la Chine, suscitant des éternuements sur les bancs de la majorité. Mais l'investissement de la Grande Bretagne en Australie signifie aussi aux Européens un transport du barycentre stratégique anglais vers la zone indo-pacifique pour faire pièce à la Chine qui la nargue depuis Hong Kong.
Le plus spectaculaire des dispositions du pacte AUKUS est la nucléarisation de la propulsion des futurs sous-marins australiens afin d'éliminer les soutages et d'améliorer la furtivité. Comme l'a signalé le premier ministre Morrison, le changement de pied est la conséquence d'un rehaussement stratégique australien au vu de l'insécurité grandissante dans la zone indo-pacifique. Il ne dit pas que jusque là, l'Australie se limitait à défendre ses propres atterrages et les nations de l'ancien empire allemand du Pacifique. Mais la Chine populaire et ses sociétés minières sont intervenues dans sa zone d'intérêt, allant jusqu'à acheter le gouvernement des Salomon, en même temps qu'une agressivité sans bornes se déchaînait contre l'Australie à tous motifs dès qu'elle est mise en cause (5G, pandémie, drois humains...). La Chine n'a pas hésité à interrompre ses achats de vins, charbon, cuivre, blé, orge etc... menaçant in fine de faire de l'Australie son ennemie (sic) ! Cette hostilité hors de saison a conduit l'Australie à remonter sa présence au sein du QUAD sur la ligne d'attente des Ryūkyū et d'aligner la technologie de ses capacités navales sur celles de VIIè Flotte US. L'hystérie chinoise vient de renforcer le camp opposé. Et Global Times de promettre l'enfer "sans merci" (resic) à qui viendrait dans ses eaux.
Le contrat nucléaire de construction navale du pacte de défense termine abruptement le contrat français de cinquante-six milliards d'euros devenu obsolète, qui programmait la mise en chantier de douze sous-marins conventionnels "Attack" de Naval Group à Cherbourg pour mettre à la mer une flotte submersible en 2050. La menace n'attendra pas si longtemps, mais le hic est que le groupe français pouvait parfaitement livrer ces submersibles Attack en propulsion nucléaire puisque dérivés de la classe Barracuda. Le désappointement somme toute mesuré des ministères français de la Défense et des Affaires étrangères laisse comprendre qu'il va y avoir une forme de compensation de la part des Etats-Unis (cf. Blinken), sinon qu'ils s'en foutent, sans nous dire quand même que le contrat de mise en fabrication n'était toujours pas signé en bonne et due forme, même si une coopération industrielle était amorcée dans les bureaux d'études - cent vingt familles australiennes vivent à Cherbourg et des familles françaises à Adélaïde, qui vont faire leurs valises. Une certaine méfiance s'était même glissée entre les partenaires, qui avait nécessité la répétition d'assurances par la partie française en termes de délais, coûts et compensations industrielles.
Cette rupture de cap du gouvernement de Canberra est un manque à gagner pour nous, pas une perte sèche. Mais on dit qu'aucune mise en chantier n'est prévue aujourd'hui sur le site spécialisé cherbourgeois même si des négociations sont en cours avec l'Indonésie et les Philippines. Nonobstant, le carnet de commandes chez Naval Group n'est pas plat, mais c'est une autre question. Reste le défaut de renseignement côté français. Le contrat du siècle aurait dû être surveillé comme le lait sur le feu, pour apprendre que Scott Morrison nous trahissait dès le mois de mars à Washington. Le directeur général de la DGSE, Bernard Émié, est à saquer, si ce n'est déjà fait. On reviendra sur les motifs des uns et des autres.
Pressé par l'horloge (biologique), Joe Biden a donc rapidement basculé la zone d'effort des Etats-Unis depuis le grand Moyen-Orient vers le Pacifique. Les conséquences sur le sac de nœuds judéo-persico-arabiaque ne vont pas tarder à émerger, mais dans quel domaine serons-nous donc surpris est un mystère encore. Par contre, il a décidé, toujours sans la nommer, de s'occuper personnellement de la Chine populaire dont le personnel politique a eu des mots malheureux à son endroit. Les génies de Zhongnanhaï ont oublié ou jamais appris que le vieil acteur de western qu'était Donald Reagan avait crevé l'Union soviétique comme un ballon de foire en la gonflant par une course effrénée à la technologie ruineuse de la guerre des étoiles. Quel défi occidental d'ampleur l'Empire du Milieu va-t-il devoir affronter pour que ses dirigeants ne perdent pas la face ? Sera-ce dans le domaine des drones sous-marins pilotés par satellite, dans les microprocesseurs de nouvelle génération, dans la guerre cybernétique, dans les sciences quantiques appliquées, les boucliers anti-missiles étanches ou les croiseurs spatiaux ? Sinon tout cela à la fois ?
Si les dirigeants chinois étaient assez intelligents pour comprendre qu'il ne sert à rien de se proclamer la première puissance mondiale et le devenir lors de l'anniversaire de la République populaire au 1er octobre 2049, ils réduiraient la pression en chaudière et mettraient le chadburn sur "En-Avant-Lente". Ils collaboreraient avec leurs voisins de manière honnête, ils cesseraient le pillage industriel et technologique, ils lâcheraient la bride à Taïwan parce qu'ils n'ont jamais gouverné auparavant cette île que l'empire mandchou a perdue, mais surtout parce que le peuple taïwanais est fondamentalement hostile à l'anschluss communiste*. Et ils favoriseraient la liberté de créativité individuelle d'une race qui n'en manque pas. C'est faire seppuku, d'accord ! Mais le peuple extraordinaitre des Hans célestes le vaut bien !
(*) Les autorités taïwanaises, qui n'ont pas plus entendu que les autres le nom de Taïwan dans les trois discours présentant l'AUKUS (en vidéo), ont chaleureusement remercié Américains et Australiens qui, dans leur conseil annuel (AUSMIN) de ce vendredi, viennent de resserrer leurs liens avec elles (source).
Petit complément à l'affaire du siècle :
RépondreSupprimerQui a écrit :« La sécurité de la Nation est en jeu s’il y a des retards dans la livraison des sous-marins, ce qui pourrait se produire si le gouvernement abandonne Naval Group et recherche un plan B » ? Le Sunday Mail australien du 28 février 2021 !
Qui a écrit : «Près de deux milliards de dollars australiens ont déjà été engagés par l’Australie et une rupture du contrat ajouterait quelques centaines de millions en pénalités » ? L'Australian Strategic Policy Institute, début 2021 !
(source La Presse de la Manche du 4 mars 21)
Au printemps 2021 il y avait donc plus que des rumeurs en Australie sur un changement de pied du gouvernement Morrison (de confession évangélique et du modèle austral Bolsonaro) qui risquait de défaire les liens patiemmemt tissés avec la France par son prédécesseur Turnbull (homme d'affaires respectés de plus haut niveau) . Et puisqu'elles étaient rapportées par la Presse de la Manche, elles avaient abordé aux rivages d'ici. Le voyage du patron de Naval Group à Canberra cet été visait à serrer les boulons sur de multiples interrogations. Mais le "plan B" était sur toutes les lèvres, ce qui explique la réaction mesurée des syndicats de la Navale qui s'y attendaient. Le "coup dans le dos" de M. Le Drian est surjoué. Nous entrons dans une phase de communication du pouvoir, comme à son habitude, qui commence par de grands moulinets, le rappel de notre ambassadeur à Washington. Je n'arrive pas à bien voir la suite, ni contre les Etats-Unis, ni contre l'Australie.
(plus loin sur la question ? clic !)
Commentaire laissé sur La Faute à Rousseau (pour classement):
RépondreSupprimerL'affaire ne fait que commencer...... en Australie.
La classe politique et l'opinion publique n'avalisent pas la rupture nucléaire avec la Nouvelle-Zélande pas plus que l'enrôlement des forces australiennes dans le défi américain, sachant que la Chine populaire pèse un poids considérable dans l'économie australienne.
Aller mourir dans le Détroit de Taïwan dans une affaire sino-chinoise (de leur point de vue) n'est dans l'idée de personne.
En plus, Scott Morrison est le Bolsonaro austral qui relance le charbon et l'extraction minière à défaut de forêts à abattre, affiche son scepticisme quant au dérèglement climatique et déteste les homosexuels et l'Accord de Paris, ce qui n'est pas raccord avec les moeurs en vogue.
Comme le fit Hollande à Sarkozy dans l'affaire des Mistral russe, Scott Morrison jubile de défaire le plan de renouvellement de la flotte submersible qu'avait monté non sans mal son prédécesseur Malcolm Turnbull (qui était d'un autre niveau).
PS: Aucun Etat du Commonwealth australien n'accepte d'enfouir des déchets médicaux radioactifs ! On imagine la suite pour les installations de grand carénage des sous-marins nucléaires à Adélaïde.
La Chine ayant menacé l'Australie, cette dernière doit légitimement s'inquiéter des ambitions chinoises.
RépondreSupprimerMieux vaut construire un partenariat renforcé avec la seule puissance qui a les moyens et la volonté de proposer une protection militaire à l'Australie qu'avec la France qui n'a ni les moyens ni la volonté de s'opposer aux ambitions chinoises.
La France et l'UE étant totalement dépendant du marché chinois pour leur exportations, Volkswagen vend plus de voiture en Chine d'en Europe, idem pour les groupes de luxe français, personne en Europe n'ira mourir dans les eaux australiennes.
Entre se sentir menacée dans ses intérêts régionaux et être happée dans un conflit annoncé dans lequel elle n'a rien à dire, l'Australie a choisi une vassalisation qui n'augure pas d'un riant avenir, dès lors que les importations chinoises comptaient en 2020 pour 49% des exportations australiennes, sans compter le contournement des sanctions chinoises par des pays tiers dans le domaine charbonnier.
SupprimerQuant à la protection américaine, elle commence à poser question.
Quand l'Australie a décidé de renouveler ses sous-marins de la classe Collins en 2013, c'est le Japon qui fut approché pour fournir ses excellents sous-marins conventionnels de la classe Soryu (batteries ion-lithium, moteurs AIP, 6000 nautiques d'autonomie à 6,5noeuds etc...). Le Japon, menacé en Mer de Chine orientale, a demandé alors une sorte d'alliance défensive entre les deux pays pour livrer sa toute dernière technologie. Finalement l'Australie, d'abord emballée, refusa poliment pour ne pas être entraînée dans la dispute sino-nippone, en considération de ses intérêts commerciaux avec la Chine. Elle préféra négocier avec les Allemands et les Français qui n'avaient pas de mains dans le piège. On sait la suite...
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