Son excellence Don Luis a laissé diffuser par son secrétariat français une longue homélie à l'occasion de la Saint-Louis dont il est deux fois le descendant pour être né aussi le même jour que ce roi. Ce pensum doit être lu sur le site officiel de la Légitimité en cliquant ci-dessous sur pause.
Il aurait été de saison que la plume du prince aligne les planètes de notre avenir plutôt que celles d'une astrologie sociétale, et l'affaire d'Afghanistan est à la charnière de deux occidents ! Mais l'important n'était-il pas de sortir quelque chose ou n'importe quoi pour relancer l'intérêt des fidèles passablement délaissés depuis la translation des cendres du général Franco exhumé du mausolée de Los Caidos vers le caveau familial de Madrid. Car, malgré des déclarations qui ne sont pas de sa main depuis qu'il a abandonné sa page* Facebook en espagnol, le duc d'Anjou n'est plus en phase de conquête des cœurs en France où d'ailleurs il ne vient plus. A quoi servent donc ces déclarations compassées, ses vœux convenus ? A nourrir une posture déférente adoptée par les légitimistes français qui, depuis l'arrêt du journal Le Lien Légitimiste, ont rompu avec une attitude critique mais loyale envers la cause et le prince, qui visait d'abord à améliorer la perception de l'héritier Bourbon que pouvait avoir son lectorat. Terminé ! On enfile comme des perles les intentions de messe du souvenir. Autant dire que la cause royaliste a atteint sa queue de trajectoire, peut-être avec le rappel à Dieu du baron Pinoteau (†2020) et de quelques autres "producteurs de talent" comme Daniel Hamiche (†2020). Thierry Ardisson et Didier Barbevilien n'y suffiront pas. A voir l'écume du temps se briser en permanence sur la grève immobile, d'autres se taisent. Bien sûr, restent quelques bizarres affairés au "complot" sur des sites abandonnés de tous ! Ils ne font même plus rire les rares informés.
* Son dernier message fut le suivant (29/05/2019) : « El 30 de Mayo De 1919 el rey Alfonso XIII consagra España al Sagrado Corazón De Jesús, en el Cerro De Los Ángeles. 50 años después, Don Francisco Franco renueva dicho voto, en presencia de los príncipes Don Juan-Carlos y Doña Sofía. Hoy se cumplen 100 años, qué mejor manera de defender los Principios Básicos de la Civilización Cristiana : la tradición y la familia.»
L'intérêt du légitimisme est de rétablir une monarchie dans le droit fil dynastique, en éliminant les compétiteurs, comme le faisaient de leur temps les lois fondamentales du royaume de France. Un mot résume cela : automaticité. Très simple. Un héritage. Un héritier ! Ceux qui le contestent pour gagner une course virtuelle au pouvoir sont forcés d'entrer dans le couloir des arguties, invoquant des protocoles internationaux dont personne à l'époque ne mettait en doute l'inanité (Paix d'Utrecht), voire de créer des lois de circonstances comme le vice de pérégrinité afin de noyer le tonneau de leurs remords. Mais tout ceci ne tient que si vous voulez rétablir le modèle antérieur. Les maisons princières qui se disputent (pour la galerie) en sont très loin. Le modèle nordique des rois pour de rire sur papier glacé est passé par là. L'héritier de Bourbon se contenterait (a-t-il dit, mais le pensait-il vraiment, en a-t-il même une idée claire ?) se contenterait donc d'un trône à l'espagnole. Pour sa part, l'héritier de Juillet deviendrait roi en lieu et place du président d'une Cinquième République amendée. Dans l'un et l'autre cas, nous sommes très loin d'une monarchie de reconstruction nationale qui, comme on le serine souvent ici, doit commander sans entraves au domaine régalien pour tenir l'essentiel des instruments gouvernant cette nation.
Les deux principaux prétendants en ont-ils conscience ? Nul ne sait ce que pense le bedeau de Dreux, momentanément exilé dans un gîte gratuit de Montréal de l'Aude. Mais en revanche, il ne me surprendrait pas que Louis de Bourbon, confronté dans sa chair et ses comptes à la haine viscérale des partis républicains battus à la guerre d'Espagne et qui cherchent une revanche sur un adversaire affaibli, soit maintenant moins démocrate qu'il ne le déclarait à New York lors de la naissance des jumeaux. C'est pourquoi, s'il fallait en passer par les "héritiers" au lieu d'élire à Senlis un Capet 2.0, c'est l'Espagnol qui garderait ma préférence, outre le fait que ma confiance est plus facilement obtenue de l'athlète que du rentier perdu.
Reste le Mérovingien caché à Rennes-le-Château qui mettrait tout le monde d'accord. Ou dans le Sud encore, un Wisigoth. Sinon celui d'au-delà des mers ! Rien ne viendra du Nord, ils ne savent pas rêver.
Ceci étant dit, le légitimisme français n'est pas qu'un hommage au duc d'Anjou descendant du roi saint Louis. Le travail de certains cercles creuse la question politique comme nous le montrent les cahiers de l'université d'été Saint-Louis dont la livraison 2021 mérite une lecture attentive (120 pages). En voici la conclusion :
N’étant ni démocratique (pouvoir désigné par une volonté générale chimérique), ni théocratique (autorité directement désignée par Dieu), ni hiérocratique (autorité désignée ou commandée par les clercs), l’autorité du roi vient, non seulement de la loi qui le désigne, mais principalement de sa reconnaissance personnelle et institutionnelle de la loi naturelle (au minimum), de l’autorité ultime de Dieu, de la souveraineté de Jésus-Christ, dans cet ordre. Le dernier niveau de légitimité — qui est aussi le plus achevé — se rencontre, entre autres, dans la royauté traditionnelle française. Comme ce dernier niveau implique les précédents, la légitimité du roi peut être reconnue de manière universelle par chacun de ses sujets, quelle que soit sa confession religieuse, voire son agnosticisme. Accomplir la loi naturelle — parfaite par la Révélation 63 —, faire grandir ainsi notre raison et notre cœur, c’est réaliser notre humanité, ce qui constitue précisément la volonté du Créateur.
[Pause - 3 minutes de votre temps]
Chacun de vous s'est fait maintenant une opinion de ce qui restera pour moi un catalogue de généralités portables n'importe où, ancrées dans la tradition et forcément dans le passé, ce qui n'est pas condamnable en soi mais légèrement décalé. J'ignore ce qu'en penseront les jeunes générations qui affronteront des défis autrement prégnants, mais les soucis du prince sont-ils ceux de demain ? A tout prendre, autant valait saisir l'histoire. Le roi Louis IX fut celui des septième et huitième croisades, à la fin de laquelle il mourut de dysenterie à Tunis. Il n'y en eut aucune autre ensuite, malgré la combativité assise de la papauté d'alors ; sauf à contempler la neuvième croisade que conduisirent quatre présidents américains successifs et qui s'est terminée lundi dernier 30 août 2021 par le retour des derniers croisés !Il aurait été de saison que la plume du prince aligne les planètes de notre avenir plutôt que celles d'une astrologie sociétale, et l'affaire d'Afghanistan est à la charnière de deux occidents ! Mais l'important n'était-il pas de sortir quelque chose ou n'importe quoi pour relancer l'intérêt des fidèles passablement délaissés depuis la translation des cendres du général Franco exhumé du mausolée de Los Caidos vers le caveau familial de Madrid. Car, malgré des déclarations qui ne sont pas de sa main depuis qu'il a abandonné sa page* Facebook en espagnol, le duc d'Anjou n'est plus en phase de conquête des cœurs en France où d'ailleurs il ne vient plus. A quoi servent donc ces déclarations compassées, ses vœux convenus ? A nourrir une posture déférente adoptée par les légitimistes français qui, depuis l'arrêt du journal Le Lien Légitimiste, ont rompu avec une attitude critique mais loyale envers la cause et le prince, qui visait d'abord à améliorer la perception de l'héritier Bourbon que pouvait avoir son lectorat. Terminé ! On enfile comme des perles les intentions de messe du souvenir. Autant dire que la cause royaliste a atteint sa queue de trajectoire, peut-être avec le rappel à Dieu du baron Pinoteau (†2020) et de quelques autres "producteurs de talent" comme Daniel Hamiche (†2020). Thierry Ardisson et Didier Barbevilien n'y suffiront pas. A voir l'écume du temps se briser en permanence sur la grève immobile, d'autres se taisent. Bien sûr, restent quelques bizarres affairés au "complot" sur des sites abandonnés de tous ! Ils ne font même plus rire les rares informés.
* Son dernier message fut le suivant (29/05/2019) : « El 30 de Mayo De 1919 el rey Alfonso XIII consagra España al Sagrado Corazón De Jesús, en el Cerro De Los Ángeles. 50 años después, Don Francisco Franco renueva dicho voto, en presencia de los príncipes Don Juan-Carlos y Doña Sofía. Hoy se cumplen 100 años, qué mejor manera de defender los Principios Básicos de la Civilización Cristiana : la tradición y la familia.»
L'intérêt du légitimisme est de rétablir une monarchie dans le droit fil dynastique, en éliminant les compétiteurs, comme le faisaient de leur temps les lois fondamentales du royaume de France. Un mot résume cela : automaticité. Très simple. Un héritage. Un héritier ! Ceux qui le contestent pour gagner une course virtuelle au pouvoir sont forcés d'entrer dans le couloir des arguties, invoquant des protocoles internationaux dont personne à l'époque ne mettait en doute l'inanité (Paix d'Utrecht), voire de créer des lois de circonstances comme le vice de pérégrinité afin de noyer le tonneau de leurs remords. Mais tout ceci ne tient que si vous voulez rétablir le modèle antérieur. Les maisons princières qui se disputent (pour la galerie) en sont très loin. Le modèle nordique des rois pour de rire sur papier glacé est passé par là. L'héritier de Bourbon se contenterait (a-t-il dit, mais le pensait-il vraiment, en a-t-il même une idée claire ?) se contenterait donc d'un trône à l'espagnole. Pour sa part, l'héritier de Juillet deviendrait roi en lieu et place du président d'une Cinquième République amendée. Dans l'un et l'autre cas, nous sommes très loin d'une monarchie de reconstruction nationale qui, comme on le serine souvent ici, doit commander sans entraves au domaine régalien pour tenir l'essentiel des instruments gouvernant cette nation.
Les deux principaux prétendants en ont-ils conscience ? Nul ne sait ce que pense le bedeau de Dreux, momentanément exilé dans un gîte gratuit de Montréal de l'Aude. Mais en revanche, il ne me surprendrait pas que Louis de Bourbon, confronté dans sa chair et ses comptes à la haine viscérale des partis républicains battus à la guerre d'Espagne et qui cherchent une revanche sur un adversaire affaibli, soit maintenant moins démocrate qu'il ne le déclarait à New York lors de la naissance des jumeaux. C'est pourquoi, s'il fallait en passer par les "héritiers" au lieu d'élire à Senlis un Capet 2.0, c'est l'Espagnol qui garderait ma préférence, outre le fait que ma confiance est plus facilement obtenue de l'athlète que du rentier perdu.
Reste le Mérovingien caché à Rennes-le-Château qui mettrait tout le monde d'accord. Ou dans le Sud encore, un Wisigoth. Sinon celui d'au-delà des mers ! Rien ne viendra du Nord, ils ne savent pas rêver.
Cénotaphe de Papacito sur la Montagne d'Alaric D* ET IN ARCADIA EGO *M |
Ceci étant dit, le légitimisme français n'est pas qu'un hommage au duc d'Anjou descendant du roi saint Louis. Le travail de certains cercles creuse la question politique comme nous le montrent les cahiers de l'université d'été Saint-Louis dont la livraison 2021 mérite une lecture attentive (120 pages). En voici la conclusion :
N’étant ni démocratique (pouvoir désigné par une volonté générale chimérique), ni théocratique (autorité directement désignée par Dieu), ni hiérocratique (autorité désignée ou commandée par les clercs), l’autorité du roi vient, non seulement de la loi qui le désigne, mais principalement de sa reconnaissance personnelle et institutionnelle de la loi naturelle (au minimum), de l’autorité ultime de Dieu, de la souveraineté de Jésus-Christ, dans cet ordre. Le dernier niveau de légitimité — qui est aussi le plus achevé — se rencontre, entre autres, dans la royauté traditionnelle française. Comme ce dernier niveau implique les précédents, la légitimité du roi peut être reconnue de manière universelle par chacun de ses sujets, quelle que soit sa confession religieuse, voire son agnosticisme. Accomplir la loi naturelle — parfaite par la Révélation 63 —, faire grandir ainsi notre raison et notre cœur, c’est réaliser notre humanité, ce qui constitue précisément la volonté du Créateur.
Le cahier 2021 est téléchargeable en cliquant ici.
Les ducs d'Anjou sont venus à Saint-Roch pour l'anniversaire de la mort du chancelier Pinoteau et aux Invalides pour la messe traditionnelle commémorant la fondation de l'institution par Louis XIV.
RépondreSupprimerhttps://histoiresroyales.fr/messe-requiem-baron-pinoteau-louis-de-bourbon-paris-2021/
Si la messe à Saint-Roch a quelque chose à voir avec la prétendance légitimiste, l'invitation annuelle aux Invalides comme celle de l'Ordre de Malte sont adossées respectivement à l'aînesse des Capétiens et au titre de Bailli grand-croix d’honneur et dévotion de l'ordre souverain.
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