jeudi 9 septembre 2021

Rappel

NYC's WTC Ground Zero

Je ne regarderai pas les cérémonies du Onze-Septembre à New York sur CNN parce que je ne suis pas d'humeur à écouter les allocutions de morale hypocrite et sirop démocrate d'un système politique en net débit de confiance après le mismanagement des représailles occidentales à l'attaque des tours jumelles et du Pentagone. Nous savons maintenant (nous nous en doutions aussi) que l'axe d'effort américain n'avait cessé de se dégrader au vu et su des décideurs, comme le révèlent les Afghanistan Papers. L'évacuation piteuse des alliés par un pont aérien au départ d'un aéroport bouclé, mais pas non plus assiégé, en sera le point d'orgue. L'Occident, derrière les Américains qui avaient pris les choses en main, toutes les choses, n'a pas été capable de créer une aire de sûreté débordant le périmètre de la ville de Kaboul et les couloirs d'accès sécurisés y menant, afin de sortir les harkis de la Coalition. Bien sûr il aurait fallu se battre, mais contre des pouilleux en tongues pas capables de former la horde, et même réarmés par la capture des dotations afghanes, ce n'était pas insurmontable.
NB : Les cours de tactique sont payants désormais.

De partout nous entendons les cassandres prédire l'avalanche des malheurs promis par al-Qaïda, bientôt rétablie sur ses bases à la faveur de la guerre civile qui vient, quand ce ne sont pas les attaques-suicides de l'Etat islamique toujours en avance d'une lâcheté. Il est probable que les franchises extérieures de ces mouvements terroristes aient à cœur de fêter à grand bruit la défaite américaine, en oubliant que les Etats-Unis, cette fois non plus, n'ont pas été battus ! Ils sont juste rentrés chez eux, littéralement écœurés. Sans gloire certes, mais en face c'est pareil ! Les premiers à s'en rendre compte seront les freux du califat qui vont expérimenter l'équation Lumière&Chaleur de leur détection par satellite, comme les deux peintres à barbe qui ont pris l'auto de nuit au Nangarhar, trente-six heures après le double attentat de l'Abbey Gate à l'aéroport de Kaboul. On me dit dans l'oreillette que l'Etat islamique-Khorasan a déjà expérimenté un bombe à effet de souffle de dix tonnes en 2017 dans cette même province, qui lui aurait coûté plus d'une centaine de combattants en planque dans les grottes de Tora Bora. Nul doute que pour laver l'affront, le Pentagone sera spécialement vigilant (clic).

lumignons

Deux trillions de dollars plus tard, il nous reste à aligner les bougies au bord des bassins de Ground Zero. Nous mettons la nôtre, en hommage aux deux mille neuf cent soixante dix-sept victimes newyorkaises de la haine islamique à laquelle nous avons su répondre non par la nôtre mais par le fer et le feu, en quoi nous leur restons foutrement supérieurs ! Quant aux trois mille six cent treize boys perdus dans l'aventure afghane, qu'ils acceptent, d'où qu'ils nous voient, l'hommage des survivants un peu gênés que nous sommes. Joignons-y, à la louche, cent mille Afghans innocents qui ne sont même pas des statistiques. Les autres ont perdu l'enchère, mais ils se retrouvent tous au bord des fontaines murmurantes au parfum de jasmin du paradis des croyants. Le nôtre n'en a pas !

Amen



Bassins de Ground Zero





Postscriptum: Pour qui souhaite une dernière synthèse sur l'affaire afghane, je conseille l'analyse prospective de Jean-Noël Ferrié parue sur Telos sous le titre : Trois leçons de l'Afghanistan. Il fut en poste à l'ambassade de France à Kaboul au temps de la Coalition.

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