A mon humble avis, il est peu probable que les politiques publiques des grands pays du monde achèvent la mission de maintenir le réchauffement climatique entre 1,5 et 2,0 degrés celsius. Chacun sait aussi que le demi-degré d'écart est très impactant pour les nations au ras de l'eau. Nous ne disserterons pas aujourd'hui sur la graduation des effets sur cette échelle des cinq dixièmes, faute de savoir tout simplement. Nous ne verserons pas non plus dans les hypothèses les plus pessimistes sauf à dire, avec Jule Charney, que « la dernière fois où la planète avait été plus chaude de 3°C, c'était au cours du Pliocène, et le niveau des océans était plus élevé qu'aujourd'hui de vingt-quatre mètres.» Ceci pour le cadre général !
Par contre nous allons parler des voies et moyens nécessaires à traverser le four qu'on nous promet, nécessaires sans doute aucun, suffisants, nul ne le sait. Nous ne choisirons pas non plus une latitude, une région privilégiée, tout est relatif et contingent à l'avenir promis. Partant de l'hypothèse que cet habitat soit trouvé et qu'il soit libre d'accès, comment y devrions-nous survivre ? C'est l'objet unique de ce billet. Voici la table des matières :
Quand se lèvera le silence sur les décombres fumants de nos sociétés sophistiquées, il sera temps de relire cet article, imprimé déjà quand il y avait encore du courant et placé dans une bouteille vide de morgon.
Evacuons déjà l'idée incongrue de l'homme retourné aux bois pour se réadapter à l'évolution du temps. Bambi est mort, les Sept Nains l'ont mangé. Rien ne peut être entrepris seul au milieu du désordre de la nature sauf à vouloir prier et compter sur autrui pour écrire sa page dans le Livre des Saints, à supposer qu'il reste un croyant sur terre. En famille, non plus il n'y suffira pas. Comme à l'époque préhistorique, la masse critique d'agrégation des compétences utiles à la survie est le clan. A chacun son tartan ! Le mien sera fait des trois bleus, marine, roi et ciel. C'est pour de rire, je serai mort. L'avantage du clan sur la famille (même nombreuse) est qu'il n'est pas nécessairement constitué de parentèle ayant des "droits" mais de compétences volontaires. L'union de clans différents préfigure une force de défense qui s'avérera vite utile sur un territoire jugé défendable.
Ruinons déjà l'idée que le clan serait la ressucée moderne de néanderthal ou cromagnon. Repartant des bases certes, le clan bénéficiera des acquis des hommes d'aujourd'hui dans les sciences et la technique. De même aura-t-il vocation à augmenter ses effectifs, l'ensemble recommençant l'histoire où la révolution industrielle l'avait accélérée pour nous perdre, mais dans une autre direction, avec des ressources limitées sinon absentes, avec des savoir-faire intacts.
On peut prédire aussi qu'il n'y aura pas tant de clans que ça, formés et viables, mais plutôt beaucoup de gens en groupes apeurés cherchant leur survie dans l'instant. Ils se vaporiseront au premier revers. Ceux-là seront la part des anges, et par leur attrition, consommeront moins de ce qui est nécessaire à ceux qui se seront organisés en clan.
Généralement, on reviendra à la parcellisation des terres en remontant les haies qui freinent l'évaporation des sols et forment des prairies verticales pour les animaux adaptés. Les espèces alentours qui résistent au nouveau climat donneront de bonnes indications sur quoi semer, quoi planter. Même si tout existe déjà ou a existé, des compétences agronomiques au sein du clan seront indispensables pour raccourcir les délais de mise en culture d'un territoire autarcique. Il en va autant pour les races d'élevage les mieux adaptées à la difficulté des temps. Quand à force d'un courage opiniâtre et après bien des échecs l'affaire deviendra viable enfin, il s'agira d'avoir prévu de la défendre.
Rien ne durera autrement. Les moyens de défense quant à eux ne sont pas un sujet. L'esprit de défense prime tout.
Ce billet met à disposition les briques nécessaires à chacun pour qu'il monte son mur de défense. Il ne les maçonnne pas.
Bonne guerre, les mecs !
Par contre nous allons parler des voies et moyens nécessaires à traverser le four qu'on nous promet, nécessaires sans doute aucun, suffisants, nul ne le sait. Nous ne choisirons pas non plus une latitude, une région privilégiée, tout est relatif et contingent à l'avenir promis. Partant de l'hypothèse que cet habitat soit trouvé et qu'il soit libre d'accès, comment y devrions-nous survivre ? C'est l'objet unique de ce billet. Voici la table des matières :
- Environnement social
- Empirisme de l'histoire
- Formation du groupe
- Autonomisation des ressources
- Défense du périmètre
- Degré de faisabilité et conclusion
L'Environnement social
Le plus sûr évènement de la crise climatique ouverte sera le chaos de nos sociétés. Tous les paradigmes organisant les sociétés humaines dans leur diversité auront fondu comme neige au soleil, parce que c'est l'ensemble de l'humanité qui se mettra en mouvement vers des espaces lui promettant de survivre, à commencer par les peuples de la mer remontant vers les peuples à sec, lesquels iront vers d'autres plus haut qu'eux etc. Exclure la guerre générale de cette séquence de la Remontée participe de la niaiserie humanitaire du socialisme libidineux. Individuellement, rien non plus ne pourra se tenter pour sauver soi-même et les siens avant que l'écume du désordre ne soit retombée. C'est pourquoi les précautions prises ci et là par les plus craintifs des hôtes de ce bois ne serviront à rien, les "fermes blindées" seront submergées par les nouveaus zombies échappés de la ville, à la vie à la mort.Quand se lèvera le silence sur les décombres fumants de nos sociétés sophistiquées, il sera temps de relire cet article, imprimé déjà quand il y avait encore du courant et placé dans une bouteille vide de morgon.
Empirisme de l'histoire
Plusieurs peuples de l'histoire ont traversé le four. Sans remonter à la résilience de l'homo sapiens qui a traversé tous les changements climatiques pour parvenir jusqu'ici, pensons aux hommes du désert dont les ancêtres n'en étaient pas. L'espèce humaine est capable de tout franchir, la seule question qui vaille est de savoir dans quelle quantité d'individus. Mais ceci est de la métaphysique.Evacuons déjà l'idée incongrue de l'homme retourné aux bois pour se réadapter à l'évolution du temps. Bambi est mort, les Sept Nains l'ont mangé. Rien ne peut être entrepris seul au milieu du désordre de la nature sauf à vouloir prier et compter sur autrui pour écrire sa page dans le Livre des Saints, à supposer qu'il reste un croyant sur terre. En famille, non plus il n'y suffira pas. Comme à l'époque préhistorique, la masse critique d'agrégation des compétences utiles à la survie est le clan. A chacun son tartan ! Le mien sera fait des trois bleus, marine, roi et ciel. C'est pour de rire, je serai mort. L'avantage du clan sur la famille (même nombreuse) est qu'il n'est pas nécessairement constitué de parentèle ayant des "droits" mais de compétences volontaires. L'union de clans différents préfigure une force de défense qui s'avérera vite utile sur un territoire jugé défendable.
Ruinons déjà l'idée que le clan serait la ressucée moderne de néanderthal ou cromagnon. Repartant des bases certes, le clan bénéficiera des acquis des hommes d'aujourd'hui dans les sciences et la technique. De même aura-t-il vocation à augmenter ses effectifs, l'ensemble recommençant l'histoire où la révolution industrielle l'avait accélérée pour nous perdre, mais dans une autre direction, avec des ressources limitées sinon absentes, avec des savoir-faire intacts.
Formation du groupe (clan)
Est-il important que le clan soit formé dès aujourd'hui ? L'exemple des associations de précaution montées de toutes pièces en "temps de paix" nous a montré l'inadaptation de ces groupes au nouvel environnement qu'ils avaient du mal à anticiper. On dit qu'au premier mois d'une guerre on renouvelle beaucoup d'officiers supérieurs. On ignore que l'Organisation de l'armée secrète entre militaires démobilisés, qui succéda à la capitulation du maréchal Pétain, a fait la preuve... ou mieux dit, n'a rien prouvé du tout : les patriotes retournés sur leurs terres à la fin des combats s'y évanouirent le plus souvent, attendant de voir dans quel sens les choses tourneraient, autour de leurs intérêts propres voire immédiats. Il faut sentir la chaleur du napalm pour se décider en conséquence et déployer ses capacités dans le cadre ordonné d'un commandement hiérarchisé. "La discipline faisant la force principale des armées..." disait Soult. C'est pareil pour former un clan. Chacun y entre librement mais doit accepter de servir, à première demande, motivée ou non. Former un clan relève de la typologie sociologique du groupe humain et c'est presque un métier. Les candidats au pavois seraient bien avisés de s'y mettre tout de suite. Il y a quelque chose d'Uderzo et Goscinny en l'affaire.On peut prédire aussi qu'il n'y aura pas tant de clans que ça, formés et viables, mais plutôt beaucoup de gens en groupes apeurés cherchant leur survie dans l'instant. Ils se vaporiseront au premier revers. Ceux-là seront la part des anges, et par leur attrition, consommeront moins de ce qui est nécessaire à ceux qui se seront organisés en clan.
Autonomisation des ressources
On parle ici de ressources naturelles en ambiance hostile. La première est l'eau. Nous sommes faits à 60% de H2O. L'eau c'est la vie mais aussi l'énergie quand elle court. Tout programme d'autonomisation commence par l'eau. Nos ancêtres s'établissaient à proximité d'une eau, de bonne ou moins bonne qualité. Ils la filtraient au charbon de bois. Ils n'envisageaient aucune alternative à l'eau même si la rosée matutinale fit germer dans leur esprit bien des systèmes de récolte en période de sécheresse prolongée. Avec de l'eau, tout devient possible en culture jusqu'à des températures élevées. Le plan hydraulique de l'espace en culture sera donc primordial. Cela fait quatre mille ans qu'on s'y affaire, tout est à redécouvrir facilement depuis l'antiquité mésopotamienne. J'ai vendu des cahiers autonomes sur les turbines Francis, Pelton, Kaplan et autres ; ça se trouve ; des ponts de voitures servant de multiplicateurs en retour d'angle aussi. Il existe de la littérature pour l'autonomisation dans l'édition alternative.Généralement, on reviendra à la parcellisation des terres en remontant les haies qui freinent l'évaporation des sols et forment des prairies verticales pour les animaux adaptés. Les espèces alentours qui résistent au nouveau climat donneront de bonnes indications sur quoi semer, quoi planter. Même si tout existe déjà ou a existé, des compétences agronomiques au sein du clan seront indispensables pour raccourcir les délais de mise en culture d'un territoire autarcique. Il en va autant pour les races d'élevage les mieux adaptées à la difficulté des temps. Quand à force d'un courage opiniâtre et après bien des échecs l'affaire deviendra viable enfin, il s'agira d'avoir prévu de la défendre.
Défense du périmètre
L'espèce humaine est ainsi faite qu'elle a une tendance naturelle à s'approprier le labeur d'autrui pour économiser le sien. C'est un des signes de sa barbarie endémique cachée sous les atours de la civilisation. Un clan, établi sur des terres qui rendent, devra forcément les défendre contre l'intrus. C'est là que la typologie du groupe étudiée au moment de sa conception prend toute sa valeur. Sans hiérarchisation des responsabilités adossées à des domaines d'action, et même avec un affectio societatis fort dès le départ, il aura fallu chercher chez les volontaires une résilience certaine aux contrariétés, et même à l'injustice. Car les décisions ne seront pas toujours "justes", surtout en période d'hostilités. Les membres du clan devront donc obéir sans reproche ni murmure, quitte à rediscuter le point au moment du débriefing. Soviets et démocratie directe sont d'inutiles jouets en temps de guerre. Sans doute beaucoup de projets de clan achopperont sur cette teinture militaire qui va colorer tous les rapports sociaux. Comme le disait à ses cadets de l'Académie militaire le général Franco y Bahamonde au jour de sa fermeture : « La discipline ne confère aucun mérite lorsqu'un ordre nous est agréable. La discipline revêt sa vraie valeur lorsque nos pensées nous conseillent le contraire de ce qu'il nous est ordonné, lorsque notre coeur cherche à susciter une rébellion intérieure, ou lorsqu'un ordre est arbitraire ou erroné. Telle est la discipline que nous observons.» (Saragosse, le 14 juillet 1931)Rien ne durera autrement. Les moyens de défense quant à eux ne sont pas un sujet. L'esprit de défense prime tout.
Degré de faisabilité
Sans insulter l'avenir, peu de clans réusssiront. Quand l'humanité se mettra en branle, elle apportera partout le désordre jusqu'au chaos. Les apocalypticiens sont tout à leur gourmandise de le décrire, sauf peut-être à prévoir dès maintenant la guerre mondiale générale vers la Sixième Extinction. Dans ces circonstances très probables, imaginer des havres de paix armée capables d'y résister peut paraître osé ! Mais il n'est pas dit qu'après une période de forte récession de la population mondiale, on ne puisse subsister dans des territoires isolés très difficiles d'accès qui auront été conquis par les plus avisés d'entre nous AVANT la guerre. A priori, aujourd'hui froids et/ou humides, ils risquent de convenir dans le futur. On peut citer le Groenland et toute la couronne arctique ; et bien évidemment le continent antarctique et la Patagonie ; mais aussi un enfouissement dans les jungles montueuses impénétrables d'Asie méridionale, un repeuplement des hauts plateaux d'Amérique latine voire celui des forêts sibériennes. L'Europe occidentale ? La première proie !Conclusion
Il n'y en pas pas. Mais un conseil, si ! Ceux des lecteurs de ce blogue finissant qui réfléchiraient à leur participation à un clan, voire même à la formation d'un clan, et qui sont dans la quarantaine (après c'est déjà trop tard), seraient bien inspirés d'apprendre la méthode de raisonnement tactique (MRT) ; un truc militaire de caisse à sable qui a fait ses preuves, à en croire Rodolphe Barkhausen, qui partage avec nous une petite mousse depuis le pays des cigales (cliquez ici). Et n'oubliez jamais ce principe de base : pessimiste toujours dans la préparation, optimiste à l'application !Ce billet met à disposition les briques nécessaires à chacun pour qu'il monte son mur de défense. Il ne les maçonnne pas.
Bonne guerre, les mecs !
[1977°]
J'ai 52 ans, un CZ P07 (et ma license FFT), un malinois et un voisin chasseur de 63 ans qui a un stock de brenek au delà de toute imagination! Détails : on est caucasien, on n'achète pas notre pastis et notre sanglier chez Metro, on a fait notre service militaire et aucun de nos voisins ne fête l'Aïd ! On est tranquille pour 10 ans. Après, effectivement, ça peut devenir compliqué!
RépondreSupprimerLes choses devraient bouger à partir de 2030 puisque les gouvernements à la COP26 ont choisi cet objectif pour mesurer l'impact des décisions prises. Compter deux ans pour publier les résultats (qui seront mauvais) et qui déclencheront des insurrections ci et là pour les déficits de nutrition. Un an encore pour les contrecoups et nous arrivons à 2033.
SupprimerPasser déjà les amorces au vernis à ongle pour éviter que les cartouches moisissent. Récupérer toujours les étuis qui se feront rares et entretenir les matrices à fondre les ogives. Planquer l'argenterie ! Privilégier l'énergie d'impact à la bouche à feu contre la précision tendue à distance. Finalement, on risque surtout de ne pas s'emmerder.