Petite fatigue dans la campagne zemmourienne qui se vautre à Marseille par la faute d'une opposition frontale à un discours imprécatoire contre l'islam, les renoi et les rebeu. Marseille ! Il n'a rien lu sur Marseille, ce con ce fada ? Il fallait envoyer quelqu'un avant, qui aurait fait un petit reportage depuis les escaliers de Saint-Charles vers la Porte d'Aix en direction du Panier via les Carmes. C'est juste cool, un peu crasseux mais finalement cool, le jour, pour un mec, sans attaché-case, ni Rolex, ni RayBan miroir. Salam ! Finalement, il dut affronter ce que tout candidat politique rencontre, des mécontents, voire des agitateurs malveillants. Ça se traite !
Les chaînes en continu étaient aux cent coups, le week-end était plat, venté, gris, pluvieux et on avait tout entendu déjà de partout quand, faute de tempête ou de crue décennale, on a eu le doigt de Zemmour et la bite à Hulot ! Sauvé ! Les rédactions étaient sauvées. Les "grands magazines" que je ne regarde jamais avaient quelque chose à mettre en bouche des grands fellateurs du PAF. Mais revenons aux classiques.
Ainsi donc, à l'insu de tous, même la nomenklatura verte se tape les stagiaires comme un vulgaire président des Etats-Unis. "Il est à gauche l'obsédé ?" me crie de la cour ma concierge qui verse un seau de lessive au pluvial (c'est interdit). C'est fou ce que les gens comprennent vite qu'il suffit d'en être pour avoir libre pratique du chibre. Que Pascale Mitterrand ait été déboutée en 2008 et 2018 au principe de prescription ne purgeait pas le casier moral de monsieur Hulot, particulièrement chargé au sein du microcosme médiatico-mondain. Pour que Jean-Michel Aphatie s'en mêle, c'est qu'il y avait du matériau pour son livre ! Hulot, le préféré des Français depuis la mort de l'abbé Pierre, disposait à ce titre du totem d'immunité ouvrant wide shut l'omerta médiatique jusqu'à ce qu'un des leurs, en recherche de scoop, sorte le linge taché de foutre de la panière. Comme le fit avant lui Olivier Duhamel qui démissionna de tous ses postes de mandarin dans l'heure, le Vert galant jusqu'à la garde a quitté prestement toutes fonctions appelant du public au motif bien connu de protéger sa famille. La prescription semblant sûre, je conseille à M. Hulot, qui a du bien garé à gauche, d'embarquer sa famille pour les Bahamas et d'y rester. Le seul problème est que le vaisseau Jadot vient de se prendre une torpille par tribord arrière en plein dans la salle des machines ; déjà qu'il ramait à 7%, la suite va devenir compliquée.
Lepitre compilateur savant pour sa part ne risque rien. Un doigt "bien profond" contre un doigt muet ne lui enlèvera aucun lecteur et peu d'électeurs. Pas plus qu'il n'en gagnera ! Il a jusqu'à dimanche prochain pour briller au milieu de ses groupies, jusqu'à la certification du candidat officiel de la droite bourgeoise. Après quoi sa popularité devrait s'effriter lentement par lassitude des gens autant que par défaut de toise. Candidat déclaré (cette semaine), il entre au champ clos* où tous les coups sont donnés quand bien même ils ne seraient permis. Par amitié pour certains de nos lecteurs qui ont donné la pièce pour aller l'entendre vendre ses idées adossées à une histoire reconstruite et tordue en tous sens, je ne donnerai pas les défauts de la cuirasse, mais si je les ai vus, d'autres s'y affairent sans doute. Zemmour va dérouiller, et il est seul sur scène, même si le back-office est apparemment staffé.
Chacun peut avoir de bonnes idées - nous sommes en France, un pays intelligent - d'aucuns peuvent croire qu'ils en ont de meilleures, mais ici, l'habit fait le moine et la façon de les exprimer compte beaucoup. Fébrilité, entêtement, fabrications, insultes ne font pas bon ménage dans l'isoloir. Mon grand-père me racontait l'étonnement du général de Castelnau, le capucin botté, aux piètres résultats électoraux qu'il avait reçus comme une gifle, après avoir fait la tournée de toutes les salles des fêtes et cinémas de l'Aveyron, pleins à craquer, applaudissant debout. Dans l'isoloir, chacun avait préservé ses intérêts particuliers quand ils n'avaient pas répondus à des promesses personnelles sur l'empiètement du chemin communal ou le branchement du hameau aux égouts. Il eut du mal à accepter qu'il avait pris le melon, ce qui chez lui avait ouvert la vanne des outrances par lesquelles il traitait de haut tout contradicteur. S'ils en rient comme tout bon public, les paysans n'aiment pas ça. Ça leur rappelle la morgue des grands propriétaires fonciers qui tranchent et coupent sur leurs parcelles sans égards pour leurs voisins. Eric Zemmour aurait besoin de soutiens actifs. Ses outrances les repoussent. Ça lui sera fatal. Désolé !
Les chaînes en continu étaient aux cent coups, le week-end était plat, venté, gris, pluvieux et on avait tout entendu déjà de partout quand, faute de tempête ou de crue décennale, on a eu le doigt de Zemmour et la bite à Hulot ! Sauvé ! Les rédactions étaient sauvées. Les "grands magazines" que je ne regarde jamais avaient quelque chose à mettre en bouche des grands fellateurs du PAF. Mais revenons aux classiques.
Ainsi donc, à l'insu de tous, même la nomenklatura verte se tape les stagiaires comme un vulgaire président des Etats-Unis. "Il est à gauche l'obsédé ?" me crie de la cour ma concierge qui verse un seau de lessive au pluvial (c'est interdit). C'est fou ce que les gens comprennent vite qu'il suffit d'en être pour avoir libre pratique du chibre. Que Pascale Mitterrand ait été déboutée en 2008 et 2018 au principe de prescription ne purgeait pas le casier moral de monsieur Hulot, particulièrement chargé au sein du microcosme médiatico-mondain. Pour que Jean-Michel Aphatie s'en mêle, c'est qu'il y avait du matériau pour son livre ! Hulot, le préféré des Français depuis la mort de l'abbé Pierre, disposait à ce titre du totem d'immunité ouvrant wide shut l'omerta médiatique jusqu'à ce qu'un des leurs, en recherche de scoop, sorte le linge taché de foutre de la panière. Comme le fit avant lui Olivier Duhamel qui démissionna de tous ses postes de mandarin dans l'heure, le Vert galant jusqu'à la garde a quitté prestement toutes fonctions appelant du public au motif bien connu de protéger sa famille. La prescription semblant sûre, je conseille à M. Hulot, qui a du bien garé à gauche, d'embarquer sa famille pour les Bahamas et d'y rester. Le seul problème est que le vaisseau Jadot vient de se prendre une torpille par tribord arrière en plein dans la salle des machines ; déjà qu'il ramait à 7%, la suite va devenir compliquée.
Le
* relire Brantôme
Chacun peut avoir de bonnes idées - nous sommes en France, un pays intelligent - d'aucuns peuvent croire qu'ils en ont de meilleures, mais ici, l'habit fait le moine et la façon de les exprimer compte beaucoup. Fébrilité, entêtement, fabrications, insultes ne font pas bon ménage dans l'isoloir. Mon grand-père me racontait l'étonnement du général de Castelnau, le capucin botté, aux piètres résultats électoraux qu'il avait reçus comme une gifle, après avoir fait la tournée de toutes les salles des fêtes et cinémas de l'Aveyron, pleins à craquer, applaudissant debout. Dans l'isoloir, chacun avait préservé ses intérêts particuliers quand ils n'avaient pas répondus à des promesses personnelles sur l'empiètement du chemin communal ou le branchement du hameau aux égouts. Il eut du mal à accepter qu'il avait pris le melon, ce qui chez lui avait ouvert la vanne des outrances par lesquelles il traitait de haut tout contradicteur. S'ils en rient comme tout bon public, les paysans n'aiment pas ça. Ça leur rappelle la morgue des grands propriétaires fonciers qui tranchent et coupent sur leurs parcelles sans égards pour leurs voisins. Eric Zemmour aurait besoin de soutiens actifs. Ses outrances les repoussent. Ça lui sera fatal. Désolé !
[1983°]
Pour quoi "ce con"? Et "pitre savant"?
RépondreSupprimerOui, il a eu tord, "un-candidat-à-la-présidence-de-la-République" ne devrait pas faire ça. En même temps, une supposée électrice non plus, car si elle n'apprécie pas l'individu, ce qui est son droit, pourquoi s'approche t'elle de sa voiture lorsqu'il s'apprête à quitter les lieux, son doigt en l'air? Que voulait-elle prouver? Qu'aurait-on dit si il était parti sans réagir?
On va entendre parler de ce doigt jusqu'en avril.
Par contre, rien ou presque rien sur le fond du problème: les menaces, les déclarations, les condamnations, le vandalisme, l'appel au meurtre de la gôche anti-fa et de ses idiots utiles en plateaux télé, qui au nom de la démocratie, dont ils ne connaissent pas les principes de base, hurlent au lynchage médiatique, judiciaire et même physique.
Je regrette que E.Z soit monté dans cette galère (je parle de la candidature). Mais si il se présente, peut-être voterai-je pour un candidat qui a eu le courage d'appeller les choses par leur nom, d'obliger les autres prétendants à faire de même et de forcer une classe politique sclérosée par 40 ans de connivence et de petits arrangements entre initiés, à entrouvrir les yeux. C'est courageux.
E.Z. n'a pas qu'un doigt, il a aussi des boules.
"Con" c'est affectueux dans le Midi.
SupprimerPour le reste, j'avoue que ses distorsions historiques m'insupportent, comme la véhémence qu'il met dans ses démonstrations (ce côté pitre) ; mais je lui sais gré d'avoir décalé les thèmes de campagne vers la droite (la vraie).
Ceci fait, sa mission est accomplie ; il devrait se retirer pour laisser son camp accéder au second tour dans les meilleures conditions. C'est un imprécateur, ce n'est pas un chef d'Etat.
Le "doigt" est un hochet médiatique, mais je ne crois pas qu'il ait une quelconque conséquence sur ses lecteurs ou futurs électeurs. Les gens passent là-dessus, ce qui n'est pas le cas des effarouchés payés au mois sur les plateaux de télévision qui surjouent l'indignation.