Le prince Jean d'Orléans est débouté de son action en justice contre la Fondation Saint-Louis pour ce qui l'opposait à l'occupation de la maison Philidor au domaine royal de Dreux. Condamné aux dépens (5000 euros), il doit aussi verser les loyers dûs tout au long de la période d'occupation abusive, soit à la louche, cent cinquante mille euros. Ses conseils se sont plantés qui lui feront grâce peut-être des honoraires, quoique toute peine mérite salaire ! Le jugement a fait l'objet d'un article dans l'Echo Républicain de Chartres qu'on peut lire ici.
Le wagon de la déroute était lancé à toute vapeur dès le départ, le départ étant l'injonction du feu comte de Paris et père du présent qui en février 2011 intimait l'ordre à son fils d'évacuer les lieux en ces termes : « Je te demande fermement de retirer les objets ou meubles que tu as déjà déposés illégalement ». C'est à partir de cette date et jusqu'au jour de la fuite en Egypte début septembre 2020 que Royal-Artillerie a calculé les loyers en souffrance (1300€ x 115 mois).
Le prince et ses conseils ont oublié - mais comment l'ont-ils pu ? - qu'ils vivaient en pays de droit écrit. Il ne fut pas un jour que le microcosme orléaniste n'ait demandé à connaître la pièce fondant la revendication de Jean d'Orléans, non pour lui nuire mais pour renforcer ses conseils qui, de l'extérieur, semblaient insuffisants. Qu'ils n'aient pas compris non plus que le principe d'une fondation soit justement de mettre des biens patrimoniaux à l'abri de l'appétit des héritiers, nous laisse dubitatif sur leurs capacités d'analyse ! Que cherche donc le nouveau comte de Paris ? C'est une déclaration de son avocat parisien, Me Jacques Trémolet de Villers, lors de l'audience du 18 janvier 2022 à Dreux, qui propose une clef quand il dit : « Il est le gardien du domaine royal de Dreux et de la chapelle. C'est le sens d'un devoir presque professionnel qui a poussé le prince Jean à s'installer dans le berceau des Capétiens et même des Robertiens pour en assurer la préservation ».
Jean d'Orléans, qui a cessé de travailler chez autrui en 2006 mais n'a rien entrepris de remarquable depuis lors, a-t-il formé le projet d'une gérance de tout le patrimoine historique de la famille d'Orléans ? Très près de ses sous, comme on le sait quand furent libérés certains biens meubles de la succession d'Henri l'Ancien au bénéfice des héritiers spoliés, est-il assuré que les très nombreux ayant-droits lui confieront le patrimoine libéré des griffes crochues des fondations ? Parce que la maison Philidor est le petit morceau :
Deux autres procédures ont été lancées par le débouté, l'une à nouveau contre la Fondation Saint-Louis pour récupérer les biens de la famille d'Orléans que lui avait confiés Henri l'Ancien (Amboise, Dreux, Miromesnil, Bourbon l'Archambault, ND de la Compassion...); l'autre avec son frère Eudes contre l'Institut de France pour annulation du legs d'Aumale et rétrocession du domaine de Chantilly à la famille. Rien que ça ! Les Français qui en chient comme des Russes accepteront-ils le gouvernement d'un rentier réfugié dans un gîte du département de l'Aude et qui vit d'espérances provoquées ? Je ne le crois pas.
Où est la promesse de la présentation d'Amboise, quand le fils du "dauphin" fut adoubé en 1987 par le patriarche pour lui succéder dans la prétendance à la couronne de France ? Le microcosme avait accepté bon gré mal gré qu'Henri le Jeune n'avait plus la résilience mentale pour assumer la charge d'une position aussi exposée que la revendication de roi, après l'abandon du domicile conjugal au seul motif d'un amour-passion. On briquait au Fait-Neuf les boutons de laiton du projet capétien renouvelé avec un jeune homme plein de promesses et de dipômes bientôt. Las, le désordre moral de la branche cadette ne fut pas conjuré. Les démarches scabreuses de Jean d'Orléans ouvrent un mauvais procès contre le régime monarchique qui n'a pas besoin de ça. Le principe prime le prince et cette fois plus encore !
Le jugement de Dreux rapporté par le magazine Point de Vue n'établit pas un loyer rétroactif. Il décrète une indemnité d'occupation des lieux de treize cent euros mensuels plus charges à compter du 15 mars et ce jusqu'à la remise des clés au propriétaire. Resterait à vérifier sur pièces parce qu'il y a incohérence du fait du départ précipité de la famille en 2020 et du changement de serrure par après.
RépondreSupprimerL'article ci-dessus dans son premier paragraphe est donc à réviser pour en supprimer les cent cinquante mille euros de loyers impayés.
L'hebdo Point De Vue titre en une : "Cinglante défaite judiciaire".
RépondreSupprimerLa rédaction a sans doute décidé de se passer à l'avenir des contributions du comte de Paris Jean.
Cette affaire est lamentable et toute dans le style "orléaneux" de mauvais augure.
René