Il est rare de réchauffer les plats sur Royal-Artillerie, mais relisant un article fuligineux de 2014 qui avait mis le feu à la rédaction du site royaliste La Faute A Rousseau, le Piéton se surprend à ne pouvoir le refaire tant il reste encore d'actualité. Certes Obama, Merkel, Abe sont partis, mais Poutine demeure, ô combien ! Voici les deux paragraphes essentiels de cet article (source):
Ainsi il y a huit ans, ce petit blogue de rien du tout avait converti ses analyses géopolitiques en prédictions, ce que les grosses cylindrées du secteur n'avaient pas osé. Une fois n'est pas coutume ! Plus sérieusement, le point d'impact au sol de la dérive mafieuse de Vladimir Poutine est clairement aujourd'hui en Ukraine. Qu'il multiplie les Stalingrad ne changera plus rien à son destin de Tyran fou, enfermé dans une bulle de terreur au milieu de complices obligés et payés des fortunes pour partager l'opprobre avec lui ; lui qui ne sortira de sa rélégation mentale que pour descendre au bunker de la Chancellerie du Reich ou pour s'agripper au pupitre du tribunal de Nuremberg. Les Russes hors du Kremlin, abrutis de propagande comme vient d'en témoigner Marina Ovsyannikova sur Channel One Moscou avant d'être arrêtée, ne doivent pas être démonisés, mais il en restera quelque chose contre eux chez tous leurs voisins déjà prévenus et dans le monde. Les idiots utiles français et ceux surtout qui ont été rétribués d'une façon ou d'une autre vont se faire petits quand va tomber Poutine et qu'on va ouvrir les classeurs. Ça va puer comme à l'inventaire de la Stasi en 1991.
D'autres articles sur Vladimir Poutine dans Royal-Artillerie ?
Flash Actu : M. Hu Wei*, vice-président du Centre de recherche sur les politiques publiques du Bureau du conseiller du Conseil d’État, président de l’Association de recherche sur les politiques publiques de Shanghai, professeur à la Shanghai Jiao Tong University, expert associé au Charhar Institute, recommande au président Xi Jinping de laisser tomber Vladimir Poutine avant qu'il ne soit trop tard, dans un article des 5 et 13 mars publié sur le US-China Perception Monitor et (mal) traduit par la revue Conflits. On prendra connaissance de ses recommandations étayées en cliquant ici. Que sa position sociale reste inchangée dans les jours qui viennent nous indiquera que le gouvernement central chinois pèse ses arguments.
* Hu Wei, Ph.D., began his education in 1982 at Fudan University, Shanghai. After he finished his graduate program, he became a young faculty member at Fudan University in 1989. He was Professor of Government, Department of International politics, Fudan University, and Deputy Director, Fudan Institute of Politics and Public Administration. He has been awarded the ‘Excellent Young Teacher of Shanghai’, and has been selected as the member of both China’s and Shanghai’s ‘Cross-century Talent Project.’ Focusing on political theory, policy analysis and Chinese politics, he has undertaken two academic projects of the Chinese National Social Science Foundation and many other research items. Among his works are Politics of Judiciary, On Politics: China’s Current Development from a Perspective of Political Science, Governmental Process in Contemporary China, and more than 50 papers, as well as 10 books to which he contributed, including Chinese Encyclopedia (volume of political science) - Notice Harvard-Yenching Institute.
La force brute est périmée, Barack Obama le sait, Angela Merkel le sait, Xi Jinping le sait, Shinzō Abe va le comprendre, Poutine le saura trop tard (l'opinion des autres est sans importance pour lui). Dans notre globalisation, dans notre monde interconnecté en permanence à la vitesse de la lumière, la vie et la bonne santé des nations dépendent de tous les autres. Comme le dit de la Chine Qiu Xiaolong² in Cyber China, "le monde se transforme en un gigantesque réseau de relations où chaque maillon, étroit ou distendu, visible ou invisible, unique ou multiple, ne tient que grâce au tissage serré de l'ensemble". Les exemples sont nombreux. Les hypothèques pourries détenues par Freddie Mac et Fannie Mae aux USA ont mis le feu à la planète. Le tsunami japonais a arrêté les chaînes automobiles européennes. Un krach immobilier d'une mégapole chinoise entraînera immédiatement un bridage du crédit de la BPC qui se répercutera en quelques semaines partout. Alors, quand ça ne marche plus, quand l'espérance s'éteint, quand le futur est plus gris que le présent, les peuples d'aujourd'hui se lèvent, s'organisent et remplacent leur dirigeants, dans le sang s'il le faut. Les régimes les mieux affermis tombent ; et, à l'exception du pouvoir alaouite de Damas, la liste des "tyrans" balayés s'allonge. Le chantage russe est de déchirer le gigantesque réseau qui ne pense pas comme son président et fait mine de le menacer, la Russie dut-elle en périr ! Folie.
Vladimir Poutine est un homme des années cinquante, un brejnévien qui compte ses fusées, un fana du balcon stalinien. Il a d'ailleurs stoppé les négociations de réduction du nombre d'ogives, c'est le signe d'un décalage mental. Il ne veut pas assimiler l'hypothèse que les Occidentaux puissent plier l'économie mondialisée russe à relativement peu de frais, et que, si la "folie" dénoncée par Frank-Walter Steinmeier ne cesse pas, ils vont le faire. A quoi serviront les quarante mille pions de la Sainte Russie disposés en troupes d'occupation du Donbass quand les capitaux russes et étrangers se seront faits la malle ? Avec quel argent se développera une industrie de fabrication incapable de croître seule ? D'où viendront les ingénieurs étrangers indispensables à la modernisation de l'immense fédération perdue dans les classements internationaux si les garanties locales sont annulées parce que le droit international est violé ouvertement et plusieurs fois ? Avec quoi nourrira-t-on in fine les « masses laborieuses et démocratiques » si l'édition des factures de pétrole et de gaz est sévèrement empêchée ? Le stratège s'en moque, l'intendance suivra, comme aurait dit l'Autre ! Mais ce temps est fini. Les peuples ne savent plus souffrir comme avant.
Vladimir Poutine est un homme des années cinquante, un brejnévien qui compte ses fusées, un fana du balcon stalinien. Il a d'ailleurs stoppé les négociations de réduction du nombre d'ogives, c'est le signe d'un décalage mental. Il ne veut pas assimiler l'hypothèse que les Occidentaux puissent plier l'économie mondialisée russe à relativement peu de frais, et que, si la "folie" dénoncée par Frank-Walter Steinmeier ne cesse pas, ils vont le faire. A quoi serviront les quarante mille pions de la Sainte Russie disposés en troupes d'occupation du Donbass quand les capitaux russes et étrangers se seront faits la malle ? Avec quel argent se développera une industrie de fabrication incapable de croître seule ? D'où viendront les ingénieurs étrangers indispensables à la modernisation de l'immense fédération perdue dans les classements internationaux si les garanties locales sont annulées parce que le droit international est violé ouvertement et plusieurs fois ? Avec quoi nourrira-t-on in fine les « masses laborieuses et démocratiques » si l'édition des factures de pétrole et de gaz est sévèrement empêchée ? Le stratège s'en moque, l'intendance suivra, comme aurait dit l'Autre ! Mais ce temps est fini. Les peuples ne savent plus souffrir comme avant.
[Royal-Artillerie le 1er mai 2014]
Ainsi il y a huit ans, ce petit blogue de rien du tout avait converti ses analyses géopolitiques en prédictions, ce que les grosses cylindrées du secteur n'avaient pas osé. Une fois n'est pas coutume ! Plus sérieusement, le point d'impact au sol de la dérive mafieuse de Vladimir Poutine est clairement aujourd'hui en Ukraine. Qu'il multiplie les Stalingrad ne changera plus rien à son destin de Tyran fou, enfermé dans une bulle de terreur au milieu de complices obligés et payés des fortunes pour partager l'opprobre avec lui ; lui qui ne sortira de sa rélégation mentale que pour descendre au bunker de la Chancellerie du Reich ou pour s'agripper au pupitre du tribunal de Nuremberg. Les Russes hors du Kremlin, abrutis de propagande comme vient d'en témoigner Marina Ovsyannikova sur Channel One Moscou avant d'être arrêtée, ne doivent pas être démonisés, mais il en restera quelque chose contre eux chez tous leurs voisins déjà prévenus et dans le monde. Les idiots utiles français et ceux surtout qui ont été rétribués d'une façon ou d'une autre vont se faire petits quand va tomber Poutine et qu'on va ouvrir les classeurs. Ça va puer comme à l'inventaire de la Stasi en 1991.
D'autres articles sur Vladimir Poutine dans Royal-Artillerie ?
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Пусть Владимир Путин горит в аду!
Flash Actu : M. Hu Wei*, vice-président du Centre de recherche sur les politiques publiques du Bureau du conseiller du Conseil d’État, président de l’Association de recherche sur les politiques publiques de Shanghai, professeur à la Shanghai Jiao Tong University, expert associé au Charhar Institute, recommande au président Xi Jinping de laisser tomber Vladimir Poutine avant qu'il ne soit trop tard, dans un article des 5 et 13 mars publié sur le US-China Perception Monitor et (mal) traduit par la revue Conflits. On prendra connaissance de ses recommandations étayées en cliquant ici. Que sa position sociale reste inchangée dans les jours qui viennent nous indiquera que le gouvernement central chinois pèse ses arguments.
* Hu Wei, Ph.D., began his education in 1982 at Fudan University, Shanghai. After he finished his graduate program, he became a young faculty member at Fudan University in 1989. He was Professor of Government, Department of International politics, Fudan University, and Deputy Director, Fudan Institute of Politics and Public Administration. He has been awarded the ‘Excellent Young Teacher of Shanghai’, and has been selected as the member of both China’s and Shanghai’s ‘Cross-century Talent Project.’ Focusing on political theory, policy analysis and Chinese politics, he has undertaken two academic projects of the Chinese National Social Science Foundation and many other research items. Among his works are Politics of Judiciary, On Politics: China’s Current Development from a Perspective of Political Science, Governmental Process in Contemporary China, and more than 50 papers, as well as 10 books to which he contributed, including Chinese Encyclopedia (volume of political science) - Notice Harvard-Yenching Institute.
In Telos Veritas !
RépondreSupprimerEn effet brillante analyse. Clairvoyante à souhait. Le destin belliqueux de Poutine vous rendra raison.
RépondreSupprimerIl est rassurant de se savoir lu par des gens de qualité.
SupprimerL'article du Pr Hu Wei (clic) a été vu un million de fois avant que la censure chinoise ne bloque le site et purge les réseaux de cette recommandation imprudente et dangereuse (sic). Les répliques du séisme numérique sur divers blogs chinois signalent que le pouvoir central réfléchit.
RépondreSupprimerMr Hu est toujours libre de ses mouvements au moment où s'écrivent ces lignes.