Les chroniqueurs ont bien du mérite à vouloir nous intéresser à la campagne électorale. Macron dans un fauteuil et le reste dégage ! Hâbleur comme les aime un peuple politiquement immature, fan de promesses et vessies, Emmanuel Macron est pour ce peuple le menteur archétypal de l'exercice démocratique : promettez, promettez, il en restera bien quelque chose au soir du 24 avril. Lire sa liste de courses au Carrefour du coin achèvera de vous sentir pris pour un con, par un candidat qui a passé cinq ans à ignorer ses promesses de la campagne précédente et à mépriser qui n'est pas lui. Ils sont onze à concourir. Les voyez-vous, les houzards, les dragons, la garde ? Humour :
Nathalie Artaud (1,5%) déroule l'insurrection qui vient comme en 2017 avec une abnégation qui force l'estime, à se demander si finalement il ne serait pas plus court d'en passer par là et de foutre en l'air les bourgeois ! c'est comme les cochons.
Philippe Poutou (1,5%) n'en démord pas et parle plus vite que Besancenot. Fin dialecticien, tout le monde le comprend. Une analyse plus fine distinguerait ce qui le sépare de Mme Artaud à part le sigle du parti révolutionnaire. Sachant qu'il n'a comme elle aucune chance en l'affaire, il se lâche et y va carrément. Ce n'est pas pour me déplaire même si je ne roule pas en Ford automatique. Et Jean Lassale lui a donné son parrainage de député, quand même !
Nicolas Dupont-Aignan (2%) obtient le renfort symbolique mais ô combien médiatique de Brigitte Bardot qui fait une infidélité au Front national. Je n'ai jamais compris son rôle de maraudeur gaulliste à totem d'immunité sur ses terres, et pour quelqu'un qui aspire à être remboursé - ce coup-là Charles Gave s'est méfié - je le trouve courageux d'avancer des propositions irréalisables sur les "dépendances" françaises chez un pays en faillite générale ; sans doute sait-il qu'il ne risquera jamais de les mettre en œuvre et que ce qui compte c'est de gagner la chaufferette parlementaire au mois de juin avec la pension de retraite qui va bien ensuite.
Anne Hidalgo (2%) force l'admiration pour la pugnacité de sa campagne dans les bas-fonds des sondages. Elle ne lâche rien, absolument rien, à croire qu'elle envisage de reprendre le parti socialiste en main au mois de juin prochain pour sauver encore ce qui peut l'être. Formera-t-elle un arc rédempteur avec François Hollande, Bernard Cazeneuve et quelques autres pointures de Solférino - il leur en reste quand même ? Le mal de chien qu'elle se donne la qualifie pour ce poste de rénovateur de la vieille SFIO.
Fabien Roussel (2,5%) a la bonne tête sympathique qui devrait lui permettre le remboursement. Certes il est plombé à mort par le parti des cent millions, mais il fait avec, avec le sourire. Personne n'écoute ce gentil camarage, il est là pour sauver le groupe de députés communistes à l'Assemblée nationale.
Jean Lassalle (3%) : je voterai pour lui afin qu'il soit remboursé et pour saluer sa juste obsession rurale et la clarté de son programme compréhensible par tous.
Yannick Jadot (5%) n'imprime pas. Même s'il a traîné le boulet Rousseau trop longtemps (comme Ciotti chez Pécresse), il devait avoir un boulevard "climatisé" devant lui, et il n'a pas fait d'erreur sur l'Ukraine. Il exige la rupture immédiate des contrats de gaz russe, s'estimant en guerre contre Poutine et donc en capacité de souffrir un peu du froid sans gémir, quand les Ukrainiens sont en train de tout perdre et la vie parfois. Est-ce le refus de l'option nucléaire dans le mix énergétique français ? La classe laborieuse a viré sa cuti sur l'atome qui jusqu'ici procurait du travail et il ne faut pas de si longs développements pour lui faire choisir l'uranium.
Valérie Pécresse (10,5%) est en vrille, et ce n'est pas son programme qui est en cause mais sa personnalité qui ne correspond pas au profil du poste. Au lendemain de sa victoire des qualifications, elle aurait dû s'imposer comme patronne indiscutable, et pour bien le montrer, virer Eric Ciotti de l'équipe. Point barre. Retourne à Nice avec ta pelle et ton seau. De toutes façons, elle aurait dû comprendre là que les 40% de militants qui s'étaient portés contre elle voteraient Zemmour. Pourquoi faire semblant, perdre du temps et laisser l'autre lui pourrir le programme ? Mystère. Dans la foulée, il fallait aussi jeter Stéfanini complètement dépassé, comme le faisait remarquer Rachida Dati. Serait-elle restée seul maître à bord avec son équipe de campagne rapprochée comme Florence Portelli, Agnès Evren et Christelle Morançais, qu'elle aurait propulsé une présidentialité qui lui fait gravement défaut, même si elle améliore chaque fois son image en débat en retrouvant son naturel. Zemmour en a fait les frais récemment.
Eric Zemmour (11%) a accumulé les bévues, à moins qu'il n'ait exposé son moi profond. Confondant lecteurs et électeurs, il s'est cru immunisé de tout délire sans voir deux brisants particulièrement dangereux sur la mer des sarcasmes, à savoir les enfants d'Ozar Hatorah (l'histoire des os est impardonnable) et l'admiration à peine amoindrie de Vladimir Poutine dont il se retient d'en expliquer le ressort, mais pas assez. Il n'est pas le seul, mais "comprendre" Poutine ne lui va pas au teint. Refuser les réfugiés ukrainiens en France est une erreur colossale, même si des explications filandreuses ont suivi, le mal est fait ! Le renfort magique de Marion Maréchal n'a eu rien de magique. Juste un frémissement comme avec Gilbert Collard et encore !
Jean-Luc Mélenchon (12%) est le meilleur débatteur et animateur de meeting politique. Son programme est cent pour cent collectiviste, anticapitaliste, bolivarien, qui annonce une nouvelle dictature du prolétariat, mais c'est bien dit, articulé, cohérent. Sauf de la gueule, il plaît. Il ne créera pas la surprise à cause de la guerre en Ukraine dont il est un explicateur intarissable, côté manche, normal ! Le prolétaire voit chaque soir les images de la destruction terroriste d'un pays dont on apprécie les femmes et il n'acceptera aucun biais entre deux à faire la part égale. Nul n'est neutre en l'affaire, sauf les abrutis, il en reste encore, tel un conférencier de profession prisé par l'extême droite, mais on y reviendra à ses dépens.
Marine Le Pen (18%) reste sur son couloir, bien derrière Emmanuel Macron, mais n'est-ce pas la rançon de l'ADN de la gestion Le Pen d'un parti qui aurait pu fédérer toutes les droites dures si elle avait sû s'y prendre. On éjecte beaucoup au Rassemblement National, même la blonde nièce coqueluche des fachistes qui cartonne au sud de la Loire ; et pour cette troisième cuvée, tout espoir s'évanouit alors qu'on pouvait faire jeu égal avec le sortant à 31% (MLP18 + EZ11 + NDA2 + LR-epsilon). Je sais, nous sommes en Gaule, la République des présidents de tout et de n'importe quoi (de pétanque mais pas que).
les pêcheurs à la ligne (50%?) qui détiennent la clé de la légitimité de l'impétrant, et sans doute entre leurs mains la pérennité du régime. Les motifs de s'abstenir sont divers et variés et on estime les non-inscrits à douze millions d'électeurs potentiels. Mais il est un motif qui domine les autres, c'est le trucage du scrutin législatif au motif hypocrite de majorité, qui barre l'entrée de l'hémicycle à de larges fractions de l'électorat. Qui ignore un scrutin majeur comme les législatives ne participera à aucun autre. La seule certitude entourant ce problème est que les syndicats de sortants n'y veulent rien changer. Un résultat sous cinquante pour cent de participation sera le détonnateur d'un changement de paradigme. Attendons !
Nathalie Artaud (1,5%) déroule l'insurrection qui vient comme en 2017 avec une abnégation qui force l'estime, à se demander si finalement il ne serait pas plus court d'en passer par là et de foutre en l'air les bourgeois ! c'est comme les cochons.
Philippe Poutou (1,5%) n'en démord pas et parle plus vite que Besancenot. Fin dialecticien, tout le monde le comprend. Une analyse plus fine distinguerait ce qui le sépare de Mme Artaud à part le sigle du parti révolutionnaire. Sachant qu'il n'a comme elle aucune chance en l'affaire, il se lâche et y va carrément. Ce n'est pas pour me déplaire même si je ne roule pas en Ford automatique. Et Jean Lassale lui a donné son parrainage de député, quand même !
Nicolas Dupont-Aignan (2%) obtient le renfort symbolique mais ô combien médiatique de Brigitte Bardot qui fait une infidélité au Front national. Je n'ai jamais compris son rôle de maraudeur gaulliste à totem d'immunité sur ses terres, et pour quelqu'un qui aspire à être remboursé - ce coup-là Charles Gave s'est méfié - je le trouve courageux d'avancer des propositions irréalisables sur les "dépendances" françaises chez un pays en faillite générale ; sans doute sait-il qu'il ne risquera jamais de les mettre en œuvre et que ce qui compte c'est de gagner la chaufferette parlementaire au mois de juin avec la pension de retraite qui va bien ensuite.
Anne Hidalgo (2%) force l'admiration pour la pugnacité de sa campagne dans les bas-fonds des sondages. Elle ne lâche rien, absolument rien, à croire qu'elle envisage de reprendre le parti socialiste en main au mois de juin prochain pour sauver encore ce qui peut l'être. Formera-t-elle un arc rédempteur avec François Hollande, Bernard Cazeneuve et quelques autres pointures de Solférino - il leur en reste quand même ? Le mal de chien qu'elle se donne la qualifie pour ce poste de rénovateur de la vieille SFIO.
Fabien Roussel (2,5%) a la bonne tête sympathique qui devrait lui permettre le remboursement. Certes il est plombé à mort par le parti des cent millions, mais il fait avec, avec le sourire. Personne n'écoute ce gentil camarage, il est là pour sauver le groupe de députés communistes à l'Assemblée nationale.
Jean Lassalle (3%) : je voterai pour lui afin qu'il soit remboursé et pour saluer sa juste obsession rurale et la clarté de son programme compréhensible par tous.
Yannick Jadot (5%) n'imprime pas. Même s'il a traîné le boulet Rousseau trop longtemps (comme Ciotti chez Pécresse), il devait avoir un boulevard "climatisé" devant lui, et il n'a pas fait d'erreur sur l'Ukraine. Il exige la rupture immédiate des contrats de gaz russe, s'estimant en guerre contre Poutine et donc en capacité de souffrir un peu du froid sans gémir, quand les Ukrainiens sont en train de tout perdre et la vie parfois. Est-ce le refus de l'option nucléaire dans le mix énergétique français ? La classe laborieuse a viré sa cuti sur l'atome qui jusqu'ici procurait du travail et il ne faut pas de si longs développements pour lui faire choisir l'uranium.
Valérie Pécresse (10,5%) est en vrille, et ce n'est pas son programme qui est en cause mais sa personnalité qui ne correspond pas au profil du poste. Au lendemain de sa victoire des qualifications, elle aurait dû s'imposer comme patronne indiscutable, et pour bien le montrer, virer Eric Ciotti de l'équipe. Point barre. Retourne à Nice avec ta pelle et ton seau. De toutes façons, elle aurait dû comprendre là que les 40% de militants qui s'étaient portés contre elle voteraient Zemmour. Pourquoi faire semblant, perdre du temps et laisser l'autre lui pourrir le programme ? Mystère. Dans la foulée, il fallait aussi jeter Stéfanini complètement dépassé, comme le faisait remarquer Rachida Dati. Serait-elle restée seul maître à bord avec son équipe de campagne rapprochée comme Florence Portelli, Agnès Evren et Christelle Morançais, qu'elle aurait propulsé une présidentialité qui lui fait gravement défaut, même si elle améliore chaque fois son image en débat en retrouvant son naturel. Zemmour en a fait les frais récemment.
Eric Zemmour (11%) a accumulé les bévues, à moins qu'il n'ait exposé son moi profond. Confondant lecteurs et électeurs, il s'est cru immunisé de tout délire sans voir deux brisants particulièrement dangereux sur la mer des sarcasmes, à savoir les enfants d'Ozar Hatorah (l'histoire des os est impardonnable) et l'admiration à peine amoindrie de Vladimir Poutine dont il se retient d'en expliquer le ressort, mais pas assez. Il n'est pas le seul, mais "comprendre" Poutine ne lui va pas au teint. Refuser les réfugiés ukrainiens en France est une erreur colossale, même si des explications filandreuses ont suivi, le mal est fait ! Le renfort magique de Marion Maréchal n'a eu rien de magique. Juste un frémissement comme avec Gilbert Collard et encore !
Jean-Luc Mélenchon (12%) est le meilleur débatteur et animateur de meeting politique. Son programme est cent pour cent collectiviste, anticapitaliste, bolivarien, qui annonce une nouvelle dictature du prolétariat, mais c'est bien dit, articulé, cohérent. Sauf de la gueule, il plaît. Il ne créera pas la surprise à cause de la guerre en Ukraine dont il est un explicateur intarissable, côté manche, normal ! Le prolétaire voit chaque soir les images de la destruction terroriste d'un pays dont on apprécie les femmes et il n'acceptera aucun biais entre deux à faire la part égale. Nul n'est neutre en l'affaire, sauf les abrutis, il en reste encore, tel un conférencier de profession prisé par l'extême droite, mais on y reviendra à ses dépens.
Marine Le Pen (18%) reste sur son couloir, bien derrière Emmanuel Macron, mais n'est-ce pas la rançon de l'ADN de la gestion Le Pen d'un parti qui aurait pu fédérer toutes les droites dures si elle avait sû s'y prendre. On éjecte beaucoup au Rassemblement National, même la blonde nièce coqueluche des fachistes qui cartonne au sud de la Loire ; et pour cette troisième cuvée, tout espoir s'évanouit alors qu'on pouvait faire jeu égal avec le sortant à 31% (MLP18 + EZ11 + NDA2 + LR-epsilon). Je sais, nous sommes en Gaule, la République des présidents de tout et de n'importe quoi (de pétanque mais pas que).
les pêcheurs à la ligne (50%?) qui détiennent la clé de la légitimité de l'impétrant, et sans doute entre leurs mains la pérennité du régime. Les motifs de s'abstenir sont divers et variés et on estime les non-inscrits à douze millions d'électeurs potentiels. Mais il est un motif qui domine les autres, c'est le trucage du scrutin législatif au motif hypocrite de majorité, qui barre l'entrée de l'hémicycle à de larges fractions de l'électorat. Qui ignore un scrutin majeur comme les législatives ne participera à aucun autre. La seule certitude entourant ce problème est que les syndicats de sortants n'y veulent rien changer. Un résultat sous cinquante pour cent de participation sera le détonnateur d'un changement de paradigme. Attendons !
Aucun ne parle de la dette! C'est un peu comme le cousin débile de la famille:aussitôt évoquée, aussitôt éludée! Quelque soit le pitre choisi, il ne pourra rien faire d'autres que d'ouvrir la porte quand les créanciers viendront y toquer pour la mise en demeure. Et là, il y aura le feu dans la maison! Pourquoi voter pour un concierge qui devra s'improviser pompier ? Comme vous le dîtes "Attendons"
RépondreSupprimerPour un pays tel que la France, la dette souveraine est une honte en temps de paix. Elle n'est possible qu'avec un peuple comme le nôtre qui croit encore à la manne des Hébreux. Si les pays du nord (l'Europe sérieuse) ont des dettes supportables, c'est d'abord que leurs citoyens sont des contribuables conscients qu'on parle de leur pognon personnel en parlant d'argent public, alors que les Français se laissent abuser par des joueurs de pipeau, comme celui qui dit un jour : "c'est l'Etat qui paye !".
SupprimerA propos de la dette en pourcentage du PIB, une petite comparaison s'impose.
RépondreSupprimerSi on regarde la dette des USA, Canada, Japon, Royaume-Uni, la France est dans la moyenne voire mieux placée que d'autres.
Oui, les chiffres bruts donnent cela. Le Japon (266%) est un cas spécial : les bons du Trésor sont détenus par les nationaux ; il s'agit plutôt d'un sur-impôt consenti, théoriquement remboursable, qui pallie l'insuffisance de contributions fiscales ordinaires appliquées à une démographie négative. Et l'archipel nippon posé sur des failles sismiques est cher à entretenir.
SupprimerPar principe, une dette est saine lorsqu'elle se rembourse avec le fruit des investissements qu'elle a financés. En France (116%) ce n'est pas le cas, puisqu'elle ne "produit" rien, mais est consommée mensuellement pour soutenir un modèle social déficitaire et un corps pléthorique d'agents publics. C'est de la mauvaise dette. Quand en plus elle est détenue par des fonds étrangers, elle est doublement mauvaise.
Sur les trois autres pays, on peut avancer un motif premier bien qu'il y en ait plusieurs bien sûr.
- Les Etats-Unis (137%) financent par la planche à billet et l'émission de bons leur puissance militaire comme "garantie du monde libre" ou leur projet d'hégémonie, au choix.
- Le Royaume-Uni (95%), qui avait de bons chiffres avant Brexit-Covid, a dû compenser sa désindustrialisation et la perte de valeur ajoutée taxable.
- Le Canada (118%) entretien un territoire démesuré rapporté à sa démographie, ce qui induit une forte immigration souhaitée.
(source des chiffres)
La France dispose d'atouts que tous les autres pays lui envient, elle ne devrait pas avoir besoin d'émettre de la dette pour financer son modèle social s'il n'était pas corrompu par les idées de solidarité débitée au compte des générations futures. Le clash sera social quand ces générations comprendront qu'elles sont volées au coin du bois et s'insurgeront contre notre politique de crickets pélerins.